J'ai dérapé de la souris alors que je cherchais les tirages photos sur le site de la FNAC et qu'elle ne fut pas ma surprise de tomber sur un service de cours particuliers.
Faut-il que l'Education Nationale déconne pour que la FNAC pense qu'il y a là un marché rentable !
Car réfléchissez bien : ça devrait être économiquement aberrant, ce marché ne devrait pas exister.
Nous payons tous, par l'intermédiaire des impôts, de manière forcée (c'est bien le fond du problème), l'Education Nationale.
Autrement dit, les parents qui achètent des cours particuliers payent deux fois : une fois par leurs impôts un service qu'on prétend ensuite gratuit (quelle hypocrisie) et une deuxième fois pour ce service privé.
Pour que ce marché des cours particuliers existe à grande échelle, il faut que l'insatisfaction vis-à-vis du système obligatoire soit grandissime.
L'injustice est flagrante : on est obligé de payer pour un système très insatisfaisant et, en plus, on doit payer de nouveau pour compenser les manques induits par ce système.
C'est pourquoi certains demandent en toute logique que, pour que la liberté scolaire soit réelle, les sommes payées au titre d'établissements scolaires privés ou de cours particuliers soient déductibles des impôts. Les chèques emploi-service sont un bon début mais trop timide.
Bien entendu, les zélateurs de l'EN, pour qui la liberté est l'ennemi, refusent absolument, là encore en toute logique : pour faire face, ils seraient obligés de se remettre en cause, de s'améliorer. Un vrai scandale ! Seul le monopole les sauve (et perd les élèves, mais est-ce leur souci ?).
C'est une simple application de la théorie des choix publics, d'autant plus ignorée en France que nous sommes le pays du monde où elle est la plus pertinente : en situation de monopole, le pouvoir est capturé par les producteurs au détriment des consommateurs.
Vous remarquerez que le chèque-éducation que je préconise supprime cet obstacle à une éducation de qualité qu'est le monopole.
Je reviens, j'insiste, sur le texte traitant de la micropolitique, et je vous invite très fortement à le lire, cela m'évitera des répétitions et des redites.
Appliqué à l'EN, il explique très bien la rationalité de phénomènes en apparence aberrants : sur-effectifs, sous-équipements, sous-optimisation, tendance au conservatisme, absence de boucle d'amélioration, pouvoir syndical, impuissance et incompétence des ministres etc ...
Il indique aussi la méthode pour en sortir.
Erreur, Franck !
RépondreSupprimerLes sommes investies dans les écoles privées et dans les cours particuliers sont déductibles, en tout ou en partie, des impôts sur le revenu, Acadomia compris.
On ne paye donc pas deux fois l'enseignement inculqué aux enfants.
Pour moitié seulement. et comme ce sont des déductions fiscales, elles ne concernent, corrigez moi si je me trompe, que ceux qui payent des impots sur le revenu c'est-à-dire la moitié des Français (comme d'hab,les grands principes égalitaristes masquent les plus cyniques inégalités).
RépondreSupprimerchèque éducation
RépondreSupprimeratention
tout ce qui est subventionné par l'état finit par être réglementé par l'État
voir certains établissements privés qui ont plongé ou sont en cours après toutes les conventions et mesures concernant le personnel
Nous payons tous, par l'intermédiaire des impôts, de manière forcée (c'est bien le fond du problème), l'Education Nationale.
RépondreSupprimerMais, Mr Franck, il en va de même de toutes les entreprises françaises. L'Etat et les collectivités locales versent chaque année 65 milliards d'euros -presque le double du budget de l'EN- aux entreprises dont nous payons pourtant directement les services.