Chesley «Sully» Sullenberg est ce pilote de 57 ans qui a posé son A320 en panne de moteurs dans l'Hudson, sauvant ses passagers.
En préliminaire, à la lumière de cet accident, deux remarques très françaises :
> la grève des pilotes d'Air France pour empêcher le recul de l'âge de départ à la retraite obligatoire des pilotes apparait pour ce qu'elle est : un ridicule caprice de nantis.
> l'obsession de notre bureaucratie de l'aviation civile avec le réglement, la norme, le «tout le monde dans le même moule», ne doit pas faire oublier que tous les individus ne sont pas égaux et qu'il y a des qualités qu'aucun texte, qu'aucun rond-de-cuir, n'est apte à évaluer (il y a longtemps que l'aviation n'est plus pour les bureaucrates de la DGAC qu'un prétexte à tirer des crédits pour emmerder le monde. Plus un avion ne volerait que la DGAC continuerait à exister, «au nom de la sécurité»).
Sullenberg a certainement eu beaucoup de chance, mais, tout de même, il a été très bon.
Cela me rappelle l'histoire de ce pilote de Mirage III qui perd un bidon au décollage et bascule sur le dos. Théoriquement, c'est la mort assurée. Et, pourtant, à force de réflexe et de doigté, il s'en sort.
Son explication ? «J'y avais pensé avant.»
Bien souvent, à la racine d'un accident d'avion au dénouement «miraculeux», on trouve le fait que la situation n'est pas inédite pour le pilote, si invraisemblable qu'elle soit.
Remarquez que ces considérations sont applicables à l'automobile.
Le saviez-vous ?
RépondreSupprimerL'aviation civile fait l'objet d'un budget annexe à la loi de finances, exception rarissime au principes d'universalité et d'unité budgétaire. Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment, je pense que c'est parce qu'il s'agit d'une prestation de services.
(tentative de réconciliation après le débat houleux sur les gaulois)
Je n'ai pas les sources car c'était à la télé,sur France 3 si je ne m'abuse, mais il apparaitrait que bien que le pilote ait réussi à sauver les gens grâce à son expérience, un pilote plus jeune aurait semble t-il eu bien plus de chances de voir les oiseaux qui ont détruit les moteurs et n'aurait donc même pas eu d'accident. Bien sur, cela reste une hypothèse, énoncée par la télévision publique en plus, mais ce n'est pas totalement stupide. L'expérience a du bon, mais ça ne fait pas tout.
RépondreSupprimerJuste une remarque le pilote a 57 ans et non 67.
RépondreSupprimer"Remarquez que ces considérations sont applicables à l'automobile."
RépondreSupprimerEn revanche, ça ne fonctionne jamais sur l'économie quand le pilote s'appelle l'Etat.
Sinon, bravo à cet homme. Sans son expérience, la catastrophe aurait été inévitable.