Je lis un article poignant sur la fermeture de l'acierie de Gandrange. Les employés se sentent doublement trahis : par leur patron et par Nicolas Sarkozy.
En réalité, leur patron ne les a pas trahis : nulle part dans leur contrat de travail, il n'était stipulé qu'il s'agissait d'un emploi à vie.
Ils traitent Lakshmi Mittal de prédateur, critique classique, mais eux-mêmes, ne sont-ils pas, dans cette logique, prédateurs quand ils vont au moins cher dans leur supermarché ?
Je comprends la nostalgie de voir disparaître leur outil de travail et leur emploi. Mais Si l'on avait suivi leur logique de sauvegarde de l'existant, nous en serions encore à la charette à bras.
C'est la rançon du progrès et la malédiction du capitalisme : la course à la rentabilité suscite sur la longue durée des progrès matériels qui profitent à tous. Cependant, localement et ponctuellement, cela donne lieu à des drames très voyants. Songeons pour nous rassurer à toutes ces petites boites et ces start-ups qui se créent en silence que la baisse du coût des matières premières, dont l'acier, favorise. C'est l'éternel ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas de Bastiat.
Il ya un seul véritable traitre dans cette histoire : Nicolas Sarkozy. Il a tenté de faire croire que, grâce à l'argent de l'Etat, l'avénement de l'automobile était compatible avec la perpétuation de la charette à bras. Cest une véritable malhonnêteté, qui la condamnera comme telle ?
Hélas, personne. Certains le critiqueront de ne pas avoir tenu sa promesse. Mais, pas un de nos médiatiques, qui sont tous socialistes plus ou moins honteux, ne le critiquera d'avoir fait une promesse intenable.
Ce que les employés reprochent avant tout ce n'est pas une simple perte d'emploi et un mensonge, on est habitués aux mensonges et la perte d'un emploi peut être justifiée, c'est le fait que malgré la rentabilité de cette usine, le directeur décide tout de même de la fermer ! Il y a là un manque de respect de la part de l'employeur. Lorsqu'une entreprise est en déficit, même si on est en colère contre la décision, il faut bien se résigner et faire des sacrifices car économiquement c'est justifié, c'est logique. Dans ce cas-ci ce n'est justifié que par la cupidité, monsieur Mittal gagnait de l'argent avec cette entreprise mais pas assez à son goût, donc... Par contre je vous rejoins sur le fait que monsieur Sarkozy devrait arrêter de faire des promesses qu'il ne peut pas tenir ! Mais arrêtez de tout imputer aux gauchistes, vous êtes ridicule, c'est votre argument contre tout : les pauvres ? la faute des gauchistes, la dette de l'état ? les gauchistes, il pleut ? encore les gauchistes...
RépondreSupprimerJe considère que, depuis trente ans, la France est dirigée par des socialistes plus ou moins honteux, plus ou moins déclarés.
RépondreSupprimerJe base ce jugement sur un critère simple : un gouvernant qui croit et qui laisse croire que l'Etat est la solution de tous les problèmes, qui ignore, volontairement ou involontairement, les ressources de la société laissée à elle-même, et qui agit en cohérence avec cette croyance est socialiste.
Je n'en vois pas un seul qui échappe à ce critère depuis Mitterrand.
Je comprends que vous puissiez me trouver ridicule. Mais dites moi, qu'est-ce qui est plus ridicule ? Un blogueur qui voit des socialistes partout ou des medias unanimement de gauche ? (1)
Dans mon billet, Marc de Scitivaux pointe de nombreuses défaillances qui ont conduit à la crise actuelle, il y a notamment la défaillance des journalistes.
Mais celle-ci n'est de droite ni de gauche, elle tient à une splendide méconnaissance de l'économie.
J'en garderai d'ailleurs un regret éternel : quand tous les journaleux écrivaient que le pétrole s'épuisait et allait franchir les 200 $/baril comme qui rigole, je me disais que c'était totalement con (2) et que le prix du pétrole allait au contraire s'écrouler. Malheureusement, je n'ai pas eu le courage de miser dessus et d'en profiter financièrement.
(1) : je rappelle qu'un sondage avant les dernières présidentielles montre que tous les quotidiens français ont des rédactions à majorité de gauche.
(2) : sur un marché libre, aucune matière première ne s'épuise à cause du mécanisme des prix.
Je suis sur l'essentiel en accord avec vous, ma grande interrogation est la suivante : Quel risque pour notre pays de ne plus maitriser un domaine stratégique comme l'acier ?
RépondreSupprimerEn cas de problèmes importants,guerre ou autre, notre pays n'a plus rien. On peut, à ce problème, ajouter l'agriculture, l'énergie, l'armement etc.
Ces sont des secteurs économiques ayant à mon sens un rôle stratégique.
J'aimerais que vous m'expliquiez plus avant en quoi l'acier est stratégique.
RépondreSupprimerOn peut toujours trouver de l'acier.
"c'est le fait que malgré la rentabilité de cette usine, le directeur décide tout de même de la fermer ! Il y a là un manque de respect de la part de l'employeur."
RépondreSupprimer1) Les propriétaires de l'usine font ce qu'ils veulent deleur usine : ils n'ont pas de comptes à rendre à leurs employés. Et encore moins à l'Etat.
2) Il n'y a pas que Mittal dans la vie. Il y plein de nouvelles entreprises nouvelles qui sont en train de voir le jour dans cette région ou en passe de l'être : leurs employeurs seront très contents d'embaucher certains de cette usine. Et ce peut être pour plein de salariés une magnifique occasion de se reconvertir dans une nouvelle activité professionnelle.
3) Quand Burger King a décidé de fermer tous ses restaurants en France, bizarrement personne n'a gueulé contre cette décision, probablement par anti-américanisme primaire. Et pourtant cette entreprise n'était pas déficitaire.
4) Sarkozy confirme une fois de plus qu'il est le bouffon number one dans ce pays. Mais cela ne doit pas étonner : il applique scrupuleusement le principes que son maître Edouard Balladur lui
avait enseigné quand il avait trahi les siens pour ce dernier : les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent. Quant à ceux qui ont reçu la promesse, combien ont n'a jamais dit du mal de Sarkozy avant de lui demander d'intervenir en leur faveur ?
"Je comprends la nostalgie de voir disparaître leur outil de travail et leur emploi."
C'est faux dans les deux cas :
- l'outil de travail est gracieusement mis à disposition du personnel habilité par le(s) propriétaire(s) de l'entreprise.
- les emplois n'appartiennent nullement à leur titulaires, vu qu'ils peuvent le perdre à tout moment, ce qui est effectiement le cas ici : le contrat de travail est juste une autorisation du propriétaire à accéder pour du personnel qualifié et habilité par lui à des outillages en vue de remplir les tâches prévues par ledit contrat.
C'était mon HS (humour sarcastique) de la soirée intitulé Fuck da novlangue.
"En cas de problèmes importants,guerre ou autre, notre pays n'a plus rien. On peut, à ce problème, ajouter l'agriculture, l'énergie, l'armement etc.
RépondreSupprimerCes sont des secteurs économiques ayant à mon sens un rôle stratégique."
Excusez ma question stupide mais en quoi l'acier serait-il au jour d'aujourd'hui stratégique?
Si la situation l'imposait, je suis persuadé qu'il ne faudrait pas longtemps pour remettre en route divers moyens d'en produire...
Ce qui est, à mon sens, réellement stratégique, c'est la fuite annuelle de nos cerveaux car - pour le coup - on ne pourra pas la remplacer... mais de cela, fort peu de gens se préoccupent!
désolé une petite erreur: "les remplacer"
RépondreSupprimerMa remarque est peut-être naïve; il y a 20/30 ans on avait encore peur, à juste titre d'une extension du communisme sur l'Europe de l'ouest.
RépondreSupprimerUn scénario identique se déclare. Comment un pays sans MP, agriculture( ce n'est pas le cas), énergie, acier peut-il résister ? Là, le sens de ma remarque.
En temps de paix il est évident que l'on peut acheter de l'acier partout, mais en temps de guerre...?
En temps de guerre ?
RépondreSupprimerLes guerres modernes (totales, car si elles ne sont pas totales, le commerce continue)risquent d'être tellement rapides qu'on ne pourra utiliser que ce qui aura été produit en temps de paix, donc avec de l'acier éventuellement importé.
Les cycles de production des matériels modernes sont largement supérieurs à 12 mois.
Est stratégique non pas ce qui est importé, mais ce qui mono-source. Or, on trouvera toujours quelqu'un pour nous vendre de l'acier.
"Comment un pays sans MP, agriculture( ce n'est pas le cas), énergie, acier peut-il résister ? Là, le sens de ma remarque."
RépondreSupprimerRéponse : la Suisse.