J'ai moi aussi été frappé par les critiques du film Le petit Nicolas, critiques non pas cinématographiques mais politiques.
On reproche à ce film de ne pas faire de propagande pour la diversité, le multiculturel et le laxisme éducatif (c'est la traduction de «ce film montre une France trop lisse»). Mais cette critique est un révisionnisme : la France des années 50 n'était ni muticulturelle ni laxiste.
Le même genre de critique avec été adressé à Amélie Poulain. Tout film qui montre laudativement la France traditionnelle est une infâme propagande fasciste.
Toujours cette soif totalitaire et dictatoriale des bien-pensants, qui sont même prêts à ré-écrire l'histoire pour promouvoir leurs thèses. Il appelle cela pédagogie (novlangue pour endoctrinement xénomaniaque)
Faut-il que nos élites gauchistes (le cinéma est pourri de gauchisme) détestent notre pays !
Le petit Nicolas, symptôme de la France moisie
Petite lueur d'espoir : le public se contrefout de l'avis des critiques. Je détecte dans cette appétence une nostalgie, indicible (car encourant l'accusation de moisissure), pour la France d'avant le cataclysme soixante-huitard.
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(1) : à l'inverse, tout film montrant le génie des banlieues est une graine de chef d'oeuvre.
M'enfin, ils ont quand même réussi l'exploit de caser un semi-métèque dans le rôle de père d'une famille censée être "de souche".
RépondreSupprimerEt je vois ce film comme une tentative pour rassurer les bons vieux couillons de base, pour leur faire croire que tout est comme avant etc...
Pas loin d'être d'accord avec Tom.
RépondreSupprimerÇa me fait penser aux Choristes, film atroce et dangareux de gentillesse, que certains réacs nous avaient présentés comme un retour aux valeurs de travail et d'effort... on y résout tout par la gentillesse et le dialogue, l'autorité (Berléand) y est ridiculisée et fascisée, le petit intello à lunettes se fait piquer ses livres (ben voyons, rien de plus) et chante Maréchal nous voilà... bref l'anti-Houellebecq (voir scènes de l'internat dans les Particules)... c'est avec des profs pareils qu'on laisse massacrer les petits blancs dans les collège.
Bref, Moderne contre Moderne.
Le cinéma français qui fait l'éloge de la France traditionnelle est tout de même assez médiocre. Je peux comprendre que ça puisse plaire aux japonais et aux américains, mais sinon, c'est de la bonne grosse daube. Les adaptations subliminales de Marcel Pagnol sont de plus en plus insupportables.
RépondreSupprimerJe n'ai pas vu le Petit Nicolas, mais j'ai vu Amélie Poulain et les Choristes, et, effectivement, c'est de la daube, de la merde en boîte, de la saucisse de Francfort au kilomètre.
RépondreSupprimerLa critique "France de carte postale" est justifiée, en ce sens que ce sont des films 100 % formatés produits par un institut de recherche marketing, sans la moindre inventivité, où la France d'avant est effectivement caricaturée.
Les différentes critiques citées ici où la sur le Petit Nicolas sont effectivement suspectes, en ce sens qu'elles semblent regretter que la réalité Fdesouche du passé ne se conforme pas au dogme métissé du présent.
L'article écrit sur Causeur à ce sujet tape juste à mon avis.
Les journalistes qui dénigrent ce genre de film ont tort quand ils le font parce que, en gros, ils n'y a pas assez de Noirs, de blackos, de niggers dans une école des années soixante.
Ils ont raison quand ils le font pour des raisons artistiques, pour fustiger le côté conventionnel et téléphoné du binz.
On peut être terriblement conventionnel en faisant un film plein de diversité, de métissage et de rebellitude. Mais on peut aussi l'être en fabriquant un produit au mètre destiné aux gens qui en ont ras le cul du dogme vivre-ensembliste et progressiste.
L'un comme l'autre peuvent être dégoulinants de bons sentiments -- et donc faire l'un et l'autre du mauvais cinéma.
Hélas, je ne suis même pas sûr que les journalistes qui ont descendu le Petit Nicolas soient capables de faire ce distinguo, et d'expliquer si leur avis négatif est motivé par l'idéologie, par l'art ou par les deux.
Comme quoi, entre la purée artistique, la purée idéologique et la purée intellectuelle, on est un peu dans les choux.
Je vous trouve très durs. Je me demande si vous ne me faites pas un coup de snobisme intello dans le plus pur esprit de la boboïtude.
RépondreSupprimerAu premier degré, j'ai bien ri. C'est vrai qu'au second degré, il ne restait plus grand'chose, et alors ?
En tout cas, je vous rassure : vous êtes bien des Français, toujours en train de râler de grogner, de critiquer :-)
Franck: une précision: je n'ai pas vu le Nico (je suis aussi très français dans la mesure où je parle des films sans les avoir vu!), mais l'idéologie des Choristes m'a semblé atroce, vraiment.
RépondreSupprimerMarchenoir: " Mais on peut aussi l'être en fabriquant un produit au mètre destiné aux gens qui en ont ras le cul du dogme vivre-ensembliste et progressiste.": mais je ne croie pas du tout que ce genre de film soit destiné à ces gens-là ! C'est au fond la même idéologie du vivre-ensemble, transporté dans les années 50 ou 60... un monde sans drame ni contradiction, où tout s'arrange par le "dialogue" etc.
RépondreSupprimerEt si les critiques l'ont démoli, il me semble clair que c'est à cause de l'esthétique ET de l'idéologie. Mais justement, ils ne voient pas que cette idéologie est la leur.
Sans trop de rapport avec "le Petit Nicolas", je viens de regarder "le Parfum".
RépondreSupprimerJ'avoue avoir un grand faible pour les films en costume d'époque, ici le XVIIIème siècle. Entre autres raisons, il y a manifestement la quasi-certitude de ne pas voir un de nos enrichisseurs raciaux dans les films en question.
Traitez moi de parano si vous voulez mais dans la scène de la partouze vers la fin, j'ai bien vu un putain de né... dans le tas de viande dénudée, remuante et inter-pénétrée. C'est la scène filmée comme si on adoptait le point de vue d'un hélicoptère qui avançait en survolant la foule. J'ai crû aussi le revoir lors de la petite dialogue entre le père et Jean-Baptiste.
J'avais déjà tiqué en voyant une servante congoïde dans une scène de marché auparavant, autant dire que mon "diversomètre" était déjà rempli ras la gueule.
Putain, c'est décidé, je vais basculer définitivement dans le cinéma bollywoodien traditionnel.
Tom, vous dites n'importe quoi. Point final.
RépondreSupprimer"Je me demande si vous ne me faites pas un coup de snobisme intello dans le plus pur esprit de la boboïtude."
RépondreSupprimerAbsolument pas. Nous sommes parfaitement objectifs. Je préfère regarder un "James Bond" ou "Superman Contre Dracula" plutôt que de supporter les Choristes ou Amélie Poulain.
Je vous laisse.... je vais aller regarder Gladiator.
Vous m'agacez : si vous continuez dans cette veine, je vais être obligé d'écrire un article de défense du petit Nicolas (que je trouve bien meilleur, moins gnangnan qu'Amélie Poulain.).
RépondreSupprimerMais avant d'attaquer l'écriture, j'aimerais savoir ce que vous pensez de la BD.
J'ajoute que ce film est très subversif pour un enfant de 10 ans : les parents n'y sont multi-divorcés et «recomposés», la maîtresse ne semble pas avoir pour priorité l'ouverture à l'autre, l'homoparentalité et l'anti-racisme, les enfants semblent très bien s'amuser sans télévision et on a l'air de pouvoir y vivre sans être obsédé par le sexe (hé oui, le petit Nicolas, on le lui a assez reproché, échappe à ce questionnement essentiel qui taraude le cinéma français «de qualité» : quand le noir va-t-il baiser la blanche ?).
RépondreSupprimerBien sûr, un enfant ne posera pas ses questions avec mes mots d'adulte, mais avec le talent qu'ont certains enfants de mettre le doigt là où ça fait mal, je serais étonné que ce film ne suscite pas quelques embarrassements.
@ Wardiplomat
RépondreSupprimer"Tom, vous dites n'importe quoi. Point final."
Oh ? Vraiment ?
http://www.youtube.com/watch?v=TlcZLdEFmfk&NR=1&fmt=18
Regardez à l'instant 3:22 et jouez à "Où est Jamal ?"
(la réponse est : regardez au centre gauche en bas de l'écran)
J'imagine que soit ils doivent manquer de figurants pour participer au tournage éprouvant et désagréable de cette scène, soit c'est un effet spécial ou d'éclairage.
Vous rendez vous compte à quel point nous sommes dans une situation navrante ?
RépondreSupprimerLe petit Nicolas devrait être un film du mercredi après-midi avec les enfants.
Mais, comme il ne montre pas la France officielle de 2009, diverse, multiculturelle et patati et patata, nous voilà soudain là à en discuter gravement, nous y raccrochant comme des naufragés à une possible bouée de sauvetage, tâtant avec inquiétude la mousse pour deviner si il flotte ou non.
Heureusement, notre monde moderne n'a pas que des inconvénients. La mémoire humaine y est certes raccourcie en des proprtions qui l'adaptent à une cervelle de moineau tout juste bonne à être gavée de télévision. Mais la mémoire matérielle y est immense : livres et DVDs abondent. Bien sûr, il faut un peu fouiller pour trouver les ouvrages mal-pensants, mais on les trouve. Internet, qui ouvre une foire pléntaire aux ouvrages d'occasion, est une mine inépuisable.
La France «d'avant» n'est fermée qu'aux incurieux (1).
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(1) : «incurieux» signifie «qui n'ont pas soin de». Cependant, par licence sémantique, on peut l'interpréter comme «qui ne sont pas curieux de», ces deux sens se recoupant souvent.