Jean Raspail, dans sa préface à la dernière édition Du camp des saints, c'est-à-dire il y a vingt ans, écrivait qu'il fallait choisir entre apprendre le courage résigné d'être pauvres et retrouver l'inflexible courage d'être riches.
Retrouver le courage d'être riches, c'est bien là notre problème. C'est bien parce qu'ils n'ont pas ce courage que les immigrationnistes nous expliquent qu'il faut accueillir toute la misère du monde.
On voit là les ravages de l'imprégnation marxiste : l'opposition riche/pauvre est automatiquement traduite en dialectique dominant/dominé. Dominer c'est mal et c'est de notre faute, donc nous devons avoir honte d'être riches et renoncer à nos richesses.
Le lavage de cerveaux est tellement réussi qu'une chose ne nous vient plus à l'esprit : que les pauvres puissent être responsables de leur pauvreté et que nous n'ayons aucune remords à avoir d'être riches mais au contraire que ce soit une réussite dont nous pouvons nous enorgueillir.
Certains se sentent probablement mal à l'aise avec cette idée, c'est normal : le «surmoi marxiste» a pris la succession directe de la culpabilisation chrétienne de l'argent, ça fait un lourd héritage à assumer.
Ils peuvent méditer l'image de Ronald Reagan : «Un marxiste, c'est quelqu'un qui, lorsqu'il voit un gros assis à coté d'un maigre, pense que le gros a volé le maigre.»
Pour ma part, je ne ressens vraiment aucune culpabilité de ce que la France soit riche. On peut estimer que cela nous crée certains devoirs, mais certainement pas celui d'accueillir 300 000 immigrés par an, d'autant moins si on considère qu'il s'agit pour une très large part d'une invasion (c'est le terme franc pour «immigration de peuplement») que nous avons toute légitimité à combattre énergiquement.
Pendant des millénaires, on a pensé qu'être riche, c'était bien et souhaitable. Pur bon sens.
RépondreSupprimerQuand les frigos commenceront à être vides, il est à attendre que ce mépris de l'argent s'estompera. C'est le ventre plein que l'on peut se payer le luxe d'être anti-matérialiste. Quand on a faim, on ne disserte pas sur le capitalisme.
RépondreSupprimerJe connais une expression très imagée mais ô combien juste à ce propos : "quand il n'y a plus de foin au râtelier, les chevaux commencent à se bouffer le nez".
RépondreSupprimerAvec la dette qui est la nôtre et son accroissement massif, nous sommes en train d'arriver aux limites du système; malgré les rodomontades de nos super élites incompétentes, nous allons heurter le mur du réel...
Je pense que pour bien s’assumer il faut être aristocrate par la pensée mais la société démocratique a tendance à produire des moutons. Et ce qui est très grave c’est que la plupart de nos élites n’ont plus d’aristocratique que les privilèges.
RépondreSupprimerTocqueville toujours...
RépondreSupprimer