Dans ma série «les merveilleuses mécaniques des années 40», voici le turbo-compound.
Vous connaissez tous le turbo-compresseur : une turbine mue par les gaz d'échappement d'un moteur à explosion fait tourner un compresseur qui «gave» le moteur, de façon à gagner de la puissance.
Le turbo-compound, lui, consiste en une turbine qui renvoie directement la puissance sur le vilebrequin par un jeu de renvois mécaniques.
Exemple ici sur le Wright Cyclone R3450 :
Le turbo compound
Vous imaginez le bestiau : 2 étoiles de 9 cylindres, 54 litres de cylindrée, trois turbo-compounds à 120 °, un compresseur mécanique, 2 800 ch. Il y en a un au musée d'Angers.
Je ne sais pas pourquoi les concepteurs ont préféré le couple turbo-compound + compresseur mécanique au turbocompresseur.
Sur cette photo d'un écorché du moteur, on voit très bien la turbine orange et le renvoi qui part à l'horizontal.
Ce choix technique est intéressant.En étant aller voir le lien, je crois qu'il y a une explication possible: on cherchait plus de puissance en gagnant en autonomie. Comme la compression détermine la consommation, le choix compresseur mécanique et compound permet de sortir plus finement la puissance maximale à consommation donnée qu'avec un turbo qui a tendance à accroître la puissance avec un emballement de la consommation.
RépondreSupprimer