Le ministre Christian Estrosi se dit choqué de la brutalité de la fermeture de l'usine Philips à Dreux.
Une remarque de fait : de même qu'une porte est ouverte ou fermée, une usine est ouverte ou fermée. La fermeture comprend donc toujours un élément de brutalité. On n'est pas chez les Bisounours, c'est malheureux pour les gens concernés, mais c'est la vie.
Ceci étant, ce n'est pas ce qui me dérange. En revanche, la remarque du ministre me paraît déplacée :
> de quoi se mêle-t-il ? Où est sa légitimité dans ce problème ?
> le terme «choqué» est du domaine du sentiment, du compassionnel, de l'affectation de proximité. C'est hypocrite, démagogique et faux.
Je me languis d'un gouvernement, ferme, droit, juste, qui compatit moins et qui décide plus, qui fasse bien ce qu'il a à faire au lieu de donner son avis sur tout et sur n'importe quoi.
Cette remarque du ministre permet de constater une autre tendance : l'emploi devient un bien public. Par exemple, saccager une préfecture au nom de l'emploi est désormais permis.
C'est un pas de plus dans une dérive vers un communisme mou, avec ce que cela comporte de misères, d'oppressions (molles mais réelles) et, surtout, d'immoralité. Car le communisme avilit et appauvrit les hommes (on le constate d'ailleurs déjà en France).
Dernière minute : le tribunal de grande instance de Chartres a ordonné vendredi, dans un jugement en référé, la reprise du travail à l'usine Philips de Dreux et la "suspension du projet de licenciements collectifs" dans l'attente d'une meilleure consultation des représentants du personnel. Les juges avaient été saisis d'un recours en référé par les salariés du site de fabrication de téléviseurs à écran plasma, qui contestent les conditions de la fermeture. (AFP)
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