Le camarade Vertumne soutient que la laïcité à la française est plus efficace contre l'islamisme que le catholicisme.
Je suis moi aussi frappé par la pusillanimité de l'Eglise de France, de son sommet à sa base. Ca commence par les mitres molles et ça descend jusqu'aux grenouilles de bénitier.
Le raisonnement est le suivant : «notre ennemi commun est la laïcité. Et le sécularisme. Tout ce qui favorise une religion favorise les autres et, en étant aux cotés des musulmans, nous pourrons les orienter vers la modernité.»
Nous ne sommes pas loin des compagnons de route du communisme qui prétendaient lui donner un visage humain(on peut espérer que, dans quelques recoins de la Bretagne ou de la Vendée, des fidèles ne partagent pas ces naïvetés de boys-scouts mal déniaisés). Même mélange de naïveté, de bêtise et de lâcheté.
On sait comment ça finit : quand les nouveaux maîtres prennent le pouvoir, les compagnons de route sont les premiers éliminés. Les musulmans considèrent que les chrétiens sont des mécréants, des inférieurs et ont vocation à être soumis ou convertis. Point barre. On reste quelque peu surpris que les catholiques négligent ces faits élémentaires. L'Eglise orthodoxe, dont la mémoire sur ce sujet est plus vivace, n'a heureusement pas d'illusions.
Quel devrait être, selon moi, le discours de l'Eglise de France vis-à-vis des islamistes ? Simple : «Vous êtes en terre de vieille culture chrétienne. Nous sommes opposés à toutes les manifestations d'islamisme, burqa, hallal, etc. Si vous voulez vous sentir pleinement chez vous ici, nous vous encourageons à vous convertir.»
Ca aurait une autre gueule que le prêchi-prêcha socialisto-internationalo-bien-pensant sirupeux habituel. Mais, hélas, nous ne sommes pas près de l'entendre.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe vous trouve trop généralisant.
Par Eglise de France, que visez vous ? S'il ne s'agit que de l'Eglise Catholique, encore faudrait-il faire la distinction entre les prises de positions de certains prélats et le travail réalisé par d'autres - j'en connais du côté de Marseille par exemple - qui cherchent justement à rappeler y compris en zones dites sensibles le caractère historiquement chrétien de la France.
En outre, toujours côté catholique, nombre de déclarations papales - je pense au célèbre discours de Ratisbonne qui fit couler tant d'encre - ne sont guère empreintes d'illusions.
Côté protestant, comme il s'agit plus "d'un regroupement de PME" notamment chez les évangéliques, la généralisation ne vaut pas.
Bien que j'aurais tendance à considérer que chez pas mal d'entre eux, un musulman est un chrétien qui s'ignore, au sens de quelqu'un qui peut être converti.
Ceci dit, je vous suis sans détour sur le fait que tous ceux qui joue les fourriers - pour ne pas reprendre le thème éculé des idiots utiles - des islamistes seront sans doute les premiers à passer à la trappe - mes maigres connaissances de la révolution islamique d'Iran tendent en tous cas à confirmer cela -.
Je souhaite - et travaille à mon tout petit niveau - que cela n'arrive pas.
Bien cordialement,
PS : il est toujours plaisant de vous lire. Merci beaucoup pour ce blog.
Mais a-t-elle seulement les moyens de s'affirmer comme vous le dites, Franck? Au vu de son poids en France et des attaques qu'elle subit en permanence, j'en doute... sans oublier non plus qu'elle est composée d'hommes et de femmes dont un nombre non négligeable est - comment dire... - proche de la pensée marxiste sinon des idées socialistes (au sens large du terme).
RépondreSupprimerPar ailleurs, même si elle essaie à l'évidence d'utiliser la montée de l'islam pour tenter de réinvestir les territoires perdus, je ne crois pas un instant qu'elle soit dupe ni inconsciente des risques - bien au contraire! Certaines interventions récentes du pape me semblent parfaitement claires à ce propos.
Salut,
RépondreSupprimerexcellente réflexion, que je partage pleinement. L'église devrait intégrer la laïcité comme une chance d'exister, et de coexister pacifiquement avec le pouvoir politique. Elle devrait, par la voie de ses responsables, donner l'exemple de ce qu'est une religion sécularisée, intelligente. Le jeu est dangereux. QUe ne se rendent-ils comptent que la progression de l'islam va à l'encontre de la plupart des valeurs chrétiennes ?
Je suis en train de lire Les trois tentations de l'Eglise, d'A Besançon. Ces trois tentations sont : l'antidémocratie, l'hyperdémocratie et l'islamisme.
RépondreSupprimerJe suis assez content d'en avoir identifié deux. Il faut dire que ce n'est pas difficile.
AB insiste sur la tentation islamiste dont je ne pensais pas qu'elle était si présente, mais si je connais suffisamment l'histoire des religions pour connaître les phénomènes de conversion massive de la religion déclinante vers la religion montante.