Après quelques mois d'absence, Vertumne revient avec un article sur la dysgénie.
Que raconte-il ? Que nous devenons plus bêtes parce que notre patrimoine génétique se dégrade.
Notre patrimoine génétique se dégrade parce que les pauvres font plus d'enfants que les riches (il considère que, statistiquement, les pauvres sont plus bêtes que les riches, sinon ils seraient riches eux aussi), entretenant ainsi une sorte de sélection naturelle à l'envers : ce sont les plus bêtes qui se reproduisent le plus.
Et les pauvres peuvent se permettre de faire plus d'enfants à cause de nos prodigieux progrès matériels.
Je ne me sens pas apte à juger son article. Au premier abord, je n'ai pas trouvé de faute de raisonnement évidente, mais je ne maîtrise pas assez le sujet. Tout juste puis-je constater autour de moi, tout à fait subjectivement, que, mis à part les catholiques pratiquants, ce sont les moins évolués qui font le plus d'enfants.
Cependant, cet article a éveillé en moi une question : sommes nous plus cons que nos ascendants d'il y a quatre ou cinq générations et comment le mesurer ?
A la question de savoir si les élites intellectuelles d'aujourd'hui sont plus bêtes (1) que celles des siècles passés, je réponds positivement, en assumant toute la subjectivité de ce jugement.
Quand je réfléchis à ce que les philosophes, les penseurs, les savants, les ingénieurs, les artistes de jadis ont été capables de créer et ce qu'on crée aujourd'hui, je n'ai pas de doute.
Je sais bien qu'il ne faut pas s'attendre à avoir un Blaise Pascal par siècle, mais, tout de même, nous sommes en manque de génies.
Mais est-ce à dire que la population dans son ensemble serait plus bête ? Certaines études permettent de le soupçonner.
Parlant avec des collègues de capacités mentales, telles que la mémoire, la concentration, le calcul, nous avons constaté que, pour autant que nous pouvons en juger, celles-ci sont en forte baisse.
Mon père, avec son certificat d'études, calculait plus vite que nos jeunes ingénieurs (je le sais, je calcule aussi vite que lui : je m'astreins à employer au minimum la calculatrice. C'est une hygiène mentale. Je peux donc assez facilement comparer avec les jeunes).
Bien sûr, il s'agit de capacités périphériques, qui ne définissent pas le cœur de l'intelligence, mais il y a peu de chances que si les outils de l'intelligence sont abimés, l'intelligence elle-même reste intacte.
M'est venu un doute : les jeunes ont-ils a contrario développé des capacités que n'avaient pas leurs ainés ? Je ne crois pas. Mais si vous avez une suggestion, elle est la bienvenue.
Donc, oui, nous sommes probablement plus bêtes que nos ascendants.
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(1) : c'est volontairement que je ne définis pas l'intelligence : c'est difficile et pas très intéressant, puisqu'au fond, même sans définition précise, tout le monde sent bien de quoi il s'agit.
Avez vous entendu parler des intoxications chroniques au mercure? (d'origine dentaire essentiellement mais aussi alimentaire)
RépondreSupprimerEh bien ces intoxications rendent con et bien d'autre chose encore probablement...
Peut être bien le prochain scandale sanitaire...
Le raisonnement génétique est faux c'est lui qui valida l'eugénisme. Pou qu'il soit bon il faudrait qu'on en sache beaucoup plus sur le génome et être certain qu'on puisse définir un bon génome (ce dont je doute). Par contre dans certain milieu il peut exister des biais qui conduisent à sélectionner des médiocres dans le champ social (les politiques, les journalistes...).
RépondreSupprimer@tiberius
RépondreSupprimerAu nom de quel miracle le cerveau humain échapperait-il aux phénomènes génétiques applicables à d'autres organes ? Le cerveau n'est-il pas un organes parmi d'autres ?
Un petit article sur la question :
http://74.125.93.132/search?q=cache:2Sf9eVBqT4IJ:newsroom.ucla.edu/portal/ucla/more-proof-that-intelligence-is-85134.aspx+%22University+of+California%22+IQ+inherited&cd=2&hl=en&ct=clnk&gl=us
Ce qui est sélectionné ce sont les gènes pas les organes. Il est vrai que les Américains sont fascinés par ce genre de choses, ils ont d'ailleurs inventé le QI et l'eugénisme (avec d'autres). Je ne peux pas formellement réfuter cette théorie mais elle repose sur pas grand chose , alors tué des gens pour cela c'est comme le fameux réchauffement.
RépondreSupprimerIl n'est pas très utile de bâtir des raisonnements politiques sur des théories très loin d'être démontrées.
Je ne suis pas sûr que ce raisonnement mène à l'eugénisme.
RépondreSupprimerEntre le constat qu'un génome peut s'améliorer ou se dégrader et l'eugénisme, il y a deux étapes logiques qu'on n'est pas obligé de franchir :
> considérer qu'on saura traduire des visions statistiques en décisions concernant des individus.
> considérer que l'amélioration du génome est un enjeu assez important pour justifier des méthodes coercitives et que le coût moral de ces méthodes (à quoi servirait d'avoir des super-humains qui culpabiliseraient d'avoir exterminé la moitié de l'humanité).
@tiberius
RépondreSupprimerOn sélectionne les gènes mais pas les organes... mais les organes sont faits à partir de quoi ? en modifiant les gènes, on modifie également les organes.
Il est indéniable qu'il y a du génétique à propos de ces sujets "sensibles".
> Il n'est pas très utile de bâtir des raisonnements politiques sur des théories très loin d'être démontrées.
Pourtant, on ne s'est pas privé de bâtir des "raisonnements politiques" (en gros, la Gueuse Républicaine assimilatrice) sur des présupposés qui tendent à être contestés de plus en plus de nos jours.
Des présupposés qui nous ont donné la population actuelle.
De là à parler d'eugénisme et les dangers du petit moustachu revival, comme vous y allez...
(renseignez l'exemple du Singapour, eux ont tout-à-fait compris les enjeux de ces sujets "sensibles")
"les jeunes ont-ils a contrario développé des capacités que n'avaient pas leurs ainés ? Je ne crois pas. Mais si vous avez une suggestion, elle est la bienvenue."
RépondreSupprimerCelle, stupéfiante, d'imiter parfaitement l'australopithèque ?
Je me demande si le réchauffisme dans la communauté scientifique n'est pas également un symptôme d'abêtissement.
RépondreSupprimerEn effet, quand tout est dit, l'hypothèse réchauffiste est extrêmement grossière. Que le public s'y laisse prendre, passe encore, mais des scientifiques ? Ne peut donc détecter là une baisse de l'intelligence ?
A cela, plusieurs bémols :
> même si les médias, notamment français, tentent de le dissimuler ou de le minorer, il existe une foule de scientifiques qui ne se laissent pas prendre au réchauffisme.
> le recrutement de scientifiques (en particulier dans les organes publics, ce qui ne suppose pas toujours les motivations les plus élevées) s'étant élargi, on peut sans difficulté supposer une baisse du niveau moyen. Je suid frappé de la pauvreté des interventions de certains chercheurs sur des forums scientifiques.
Néanmoins, toutes ces précautions étant prises, je persiste dans ma question.
D'autre part, on peut aussi soupçonner que l'éducation moderne des enfants-rois developpe peu leur intelligence : il y a peu de chances que télé, jeu-vidéo et moindre caprice satisfait fabriquent des Einstein (ou alors je n'ai rien compris à ce qu'est un homme, ce que je n'exclus pas totalement).
L'intelligence étant le moyen dont la nature a doté l'homme pour surmonter les obstacles, il est douteux que l'idéal d'éducation moderne consistant à protéger les enfants des contrariétés et des exigences ait un effet positif sur le développement de leur intellect.
J'ai croisé récemment de jeunes Anglais. Ça n'incite pas à l'optimisme sur l'avenir de la Grande-Bretagne.
RépondreSupprimerMais il y a pire que les jeunes Anglais : il y a les jeunes Anglaises !
Voici ma petite réaction à ton article
RépondreSupprimerhttp://sulfureetcontreculture.blogspot.com/2010/03/eugenisme-degenerescence-et-voyage.html
RépondreSupprimerIl est vrai que le «modèle social français» favorise à l'excès la multiplication des crétins et des assistés.
RépondreSupprimerA méditer :
http://knol.google.com/k/francis-galton/r%C3%A9habilitez-l-eug%C3%A9nisme-le-mod%C3%A8le-de/32s558mf9dwto/9#
Réhabilitez l'eugénisme ? Le modèle de Singapour
Bien sûr que plus un couple est culturellement pauvre, plus il va procréer. Tous les enseignants vous le diront.
RépondreSupprimerBien sûr aussi que toutes les nouvelle technologies (TV, internet, films, etc) contribuent à l'abrutissement des nouvelles générations.
Également aussi, l"enfant roi", à qui tout est dû et qui, par conséquent, ne sait plus rien faire de concret (ranger, passer le balai, faire à manger, réparer un vélo, grimper à un arbre, etc). Par contre, il sait surfer sur le net.
Sans compter l'abaissement du niveau scolaire (moins de lecture, calcul et écriture).
Sans compter l"enrichissement" apporté par les populations immigrées et la discrimination positive, vous obtenez un mélange (un métissage) détonnant. Alors trouver un nouveau Pascal dans ce couscous, autant chercher une aiguille dans ....