On nous a parlé d'identité nationale. Poser ainsi la question était malhonnête ( la malhonnêteté manipulatrice est le trait saillant de nos politiciens actuels) puisque la réponse était contenue dans la question : nationale = républicain = toujours plus d'État et plus d'invasion migratoire.
On est donc passé volontairement, cyniquement, à coté du sujet. Mais on peut y revenir sur ce blog. Il s'agit de l'identité française, débordant, bien évidemment, le cadre, plus étroit que jamais, de la politique.
L'identité française est bien sûr tout d'abord, et presque uniquement, historique : être français, c'est se reconnaître dans une histoire, des usages, des traditions, une culture et une langue, et dans tout ce que cela peut inspirer pour l'avenir.
«Se reconnaître» est un verbe réflexif et actif. A notre époque où le code de nationalité, compte-tenu des conditions d'intégration, est une folie furieuse, il est d'autant plus important de faire la différence entre les Français de papiers et les vrais Français.
Cette différence est certes subjective mais cependant très réelle : ceux qui essaient de bâillonner ce débat en arguant, par fétichisme juridique, qu'il n'y a que la loi, rien que la loi, viendront m'expliquer en quoi un crétin avec son maillot algérien gueulant «Nique la Frônce» est «aussi français» que moi.
Est français qui se reconnaît dans la France,n'est-ce pas une définition acceptable ?
Et que penser de ceux qui se revendiquent bretons, alsaciens du nord ou auvergnats du sud ?
C'est là qu'intervient la leçon capétienne.
Charles De Gaulle faisait remarquer que les capétiens n'ont jamais agrandi la France que par nécessité de défense. Cela surprend au premier abord : quel conquérant n'a pas argué des nécessités de défense pour justifier ses conquêtes ? On en jugerait presque la remarque gaullienne naïve.
Mais De Gaulle est le politicien, peut-être l'homme, du vingtième siècle qui a le plus intériorisé l'histoire de France. Il n'a pas donné par hasard ses célèbres conférences de Saint-Cyr sur l'histoire de l'armée française.
Effectivement, à réfléchir de plus près, cette analyse paraît éclairante. Si les bretons, les basques, les bourguignons ou les savoisiens n'étaient pas français, ils seraient autre chose, mais certainement pas indépendants.
Ceci explique sans doute que la France soit une des nations les plus anciennes et que les velléités de dissolution, poussées par la technocratie européenne, y soient moins fortes qu'ailleurs.
Mais sans doute le fanatisme jacobin a-t-il mené l'intégration trop loin. Après tout, nos rois s'accommodaient bien de tant de particularismes et parlaient de «nos peuples» sans souffrir de ce pluriel.
La France, à force de bureaucratie égalisatrice et d'abstraction, a perdu la souplesse de la vie.
Ces vingt dernières années, le vieux peuple français a été violenté et ébranlé comme jamais, non seulement, physiquement, à cause du grand remplacement, ce génocide par substitution migratoire, mais également spirituellement, par l'interdit qu'on a édicté de toute fierté d'être français, de toute revendication des origines quand on est français.
Cette violence finira mal. Je le répète, obsessionellement diront certains. Mais c'est que je connais notre histoire et que je redoute de revoir les violences du passé que nous préparent de manière de plus en plus inévitable les idéologues de l'homme nouveau sans racines, que ce soit les chantres de l'européisme ou ceux de l'immigrationnisme.
Mais, puisque que tout recommence toujours, ne nous lassons pas de guetter dans l'ombre la lueur de l'espérance.
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