L'historiographie "officielle" des sciences a insisté sur les dangers de l'intrusion illégitime du religieux dans le domaine scientifique. Il faudra bien qu'elle en vienne, quoiqu'elle renâcle fortement à s'y résoudre, à faire toute sa place à l'intrusion de la politique idéologisée. Nous sommes familiers de l'utilisation de "la" science à des fins idéologiques perverses : darwinisme social, racisme, criminologie lombrosienne, eugénisme. Nous avons même connu dans les années trente les diatribes contre la "physique juive" (dans le grand Reich de mille ans) = "physique bourgeoise" (dans la patrie des travailleurs du monde entier). Tout ceci ne nous a pas servi de leçon.
La fameuse pétition de scientifiques français demandant, malgré une formulation hypocrite, de facto à l'Etat ("les tutelles") d'abattre son bras vengeur sur les hérétiques restera dans les annales comme un des épisodes les plus pénibles de la corruption d'une élite : quand la statolâtrie fait intrusion dans la vie scientifique, les ravages sont effrayants. Les pétitionnaires ont tout de même osé laisser entendre que Courtillot est un menteur, qui oublie "les principes de base de l'éthique scientifique en rompant le pacte moral qui lie chaque scientifique avec la société". Vraiment, on a bien raison de faire la morale aux enfants des écoles avec l'affaire Galilée.
Un lecteur de Libératon avait posté cette observation : " Il y a un moment que j’observe ce phénomène de dérive sectaire et, en tant que scientifique (le méchant CEA !) je ne suis pas signataire de la pétition et je vous avoue avoir dû trouver une vile excuse pour ne pas recevoir un blâme et être marqué du fer rouge par l’hystérique en chef. Nous sommes dans l’ère de la religion, le « si vous ne signez pas, nous perdrons nos budgets », « nous ne pouvons maintenant reculer sinon c’est tout le système qui partira en couilles » (ce matin..). Il n’y a pas plus de légitimité en une Masson-Delmotte qu’en un Courtillot (au contraire ! elle veut faire sa carrière alors que le deuxième n’a plus rien à prouver). Il n’y a non plus pas plus de légitimité en nos travaux qu’en d’autres non plus… En science, c’est la découverte de demain qui fera la controverse d’après-demain ". [Il y aurait beaucoup à dire sur l'utilisation paresseusement pavlovienne du mot "religion" chaque fois qu'il est question de fanatisme, ce qui évite à se poser des questions sur la récurrence universelle du sectarisme et du caporalisme, mais c'est un autre sujet.]
Il se confirme que le citoyen avisé doit placer une confiance limitée dans les experts. La vidéo de Courtillot devrait être vue au premier chef par tous les étudiants, de n'importe quelle discipline. Ensuite par les journalistes et par les responsables politiques.
Analyse intéressante du rapport de l'Académie des sciences "Réchauffement climatique : la science dénaturée par la politique", notamment la fin, sur le blog "Objectif Liberté" de Vincent Bénard, 4 novembre 2010.
Voir des idéologues libéraux-élucubristes, et totalement ignorants de la méthode et du contenu des sciences, condamner le rapport unanime de l'Académie des Sciences établissant clairement l'origine anthropique du réchauffement climatique est un plaisir de gourmet.
Les voir attribuer aux vrais scientifiques leur propres turpitudes intellectuelles (être uniquement mû par la haine et l'idéologie) est à mourir de rire.
J'ai du mal à croire que le commentaire précédent soit vraiment de Jean Jouzel !
Je vois mal un scientifique établi écrire «le rapport unanime de l'Académie des Sciences établissant clairement» alors que ce rapport est disponible et qu'il suffit de le lire pour constater qu'il n'y ait question ni d'unanimité ni de preuve irréfutable.
Dans cette vidéo (que peut-être "Jean Jouzel" n'a pas vue ?), Courtillot a un passage sur les gens qui présentent le CO2 comme un poison violent (le seul fait qu'il arrive à se contenir est l'indice d'un self-control hors normes). Mais ça va encore plus loin. Maintenant, c'est carrément le carbone qui est dangereux. Parce que, CO2, C, etc., c'est tout pareil, non ? D'où la fameuse "empreinte carbone", la "taxe carbone", les "dangers of carbon pollution" d'Al Gore, la "lutte contre la pollution carbonique [qui est] à l'ordre du jour". Il ne s'agit pas du tout des dangers éventuels de l'angoissant fullerène C70 (d'autant plus insidieux que le modèle moléculaire est superbe) ou autre. Et ce serait, je le crains, trop charitable que d'attribuer ce mode d'expression anti-carboneux au simple désir de concision.
Je recommande vivement la diffusion des mises en garde encore bien trop rares contre ce tueur implacable qu'est le monoxyde de dihydrogène (ou acide hydroxyque), sous ses formes solide, liquide et gazeuse. J'interpelle les pouvoirs publics : holà, pouvoirs publics, quelles dispositions comptez-vous prendre pour mettre fin à un scandale qui n'a que trop contribué aux superprofits de grosses sociétés ?
Cher Jean Jouzel, d'abord, après un certain flottement, finalement je ne doute plus que vous soyez Jean Jouzel. Si vous aviez été tenté d'usurper son identité, vous savez combien il serait facile, à supposer que le jeu en vaille la chandelle, de s'adresser à l'intéressé, afin de procéder à... une vérification.
Vos observations, émanant d'un scientifique à la formation solide, habitué à peser les arguments, laissent espérer une analyse plus approfondie, que vous n'avez qu'esquissée. Que pensez-vous précisément, et point par point, de ce que dit Courtillot dans la vidéo ? Convient-il de l'englober dans la classe des "cons" "ignorants de la méthode et du contenu des sciences", coupables de "turpitudes intellectuelles" et "mû[s] par la haine et l'idéologie" ? Pouvez-vous prolonger vos propos ? Nous sommes suspendus à vos lèvres.
Je me contente d'appliquer la méthode boizard, qui consiste à ponctuer la plupart de ses commentaires billets sur les sciences (qu'il sait être faux) d'un "mon Dieu qu'ils sont cons" (qui tente faiblement de masquer l'argumentation défaillante).
Vous ne me croyez pas ? relisez son blog, c'est fastidieux mais instructif.
Maintenant, si vous n'aimez pas la méthode boizard, pourquoi lisez-vous son blog ?
Quant aux gros bêtas qui croient que je suis Jean Jouzel, vriment, il faut être con à un point ...
1) Vous ne répondez pas à mes questions. 2) Peut-être avez-vous discerné dans mon billet précédent une légère ironie ? Ou peut-être pas. 3) Mais, oui, je reconnais publiquement que je suis un gros bêta doublé d'un con. L'intelligence étant une propriété relative, il est hors de doute que, par rapport à certains, je suis un imbécile. Je crois que le membre moyen de l'Académie des sciences est plus intelligent, plus créatif, etc. que moi. Et je crois aussi que le membre moyen de l'Académie des sciences est moins intelligent, créatif, que, disons, Linus Pauling, lequel est moins intelligent, créatif, que Clerk Maxwell. Mais tout ça est évident. Et vous, êtes-vous un con ? 4) Que penseriez-vous de quelqu'un qui prendrait pour pseudo votre propre nom ?
L'historiographie "officielle" des sciences a insisté sur les dangers de l'intrusion illégitime du religieux dans le domaine scientifique. Il faudra bien qu'elle en vienne, quoiqu'elle renâcle fortement à s'y résoudre, à faire toute sa place à l'intrusion de la politique idéologisée. Nous sommes familiers de l'utilisation de "la" science à des fins idéologiques perverses : darwinisme social, racisme, criminologie lombrosienne, eugénisme. Nous avons même connu dans les années trente les diatribes contre la "physique juive" (dans le grand Reich de mille ans) = "physique bourgeoise" (dans la patrie des travailleurs du monde entier). Tout ceci ne nous a pas servi de leçon.
RépondreSupprimerLa fameuse pétition de scientifiques français demandant, malgré une formulation hypocrite, de facto à l'Etat ("les tutelles") d'abattre son bras vengeur sur les hérétiques restera dans les annales comme un des épisodes les plus pénibles de la corruption d'une élite : quand la statolâtrie fait intrusion dans la vie scientifique, les ravages sont effrayants. Les pétitionnaires ont tout de même osé laisser entendre que Courtillot est un menteur, qui oublie "les principes de base de l'éthique scientifique en rompant le pacte moral qui lie chaque scientifique avec la société". Vraiment, on a bien raison de faire la morale aux enfants des écoles avec l'affaire Galilée.
Un lecteur de Libératon avait posté cette observation : " Il y a un moment que j’observe ce phénomène de dérive sectaire et, en tant que scientifique (le méchant CEA !) je ne suis pas signataire de la pétition et je vous avoue avoir dû trouver une vile excuse pour ne pas recevoir un blâme et être marqué du fer rouge par l’hystérique en chef. Nous sommes dans l’ère de la religion, le « si vous ne signez pas, nous perdrons nos budgets », « nous ne pouvons maintenant reculer sinon c’est tout le système qui partira en couilles » (ce matin..). Il n’y a pas plus de légitimité en une Masson-Delmotte qu’en un Courtillot (au contraire ! elle veut faire sa carrière alors que le deuxième n’a plus rien à prouver). Il n’y a non plus pas plus de légitimité en nos travaux qu’en d’autres non plus… En science, c’est la découverte de demain qui fera la controverse d’après-demain ". [Il y aurait beaucoup à dire sur l'utilisation paresseusement pavlovienne du mot "religion" chaque fois qu'il est question de fanatisme, ce qui évite à se poser des questions sur la récurrence universelle du sectarisme et du caporalisme, mais c'est un autre sujet.]
Il se confirme que le citoyen avisé doit placer une confiance limitée dans les experts. La vidéo de Courtillot devrait être vue au premier chef par tous les étudiants, de n'importe quelle discipline. Ensuite par les journalistes et par les responsables politiques.
Analyse intéressante du rapport de l'Académie des sciences "Réchauffement climatique : la science dénaturée par la politique", notamment la fin, sur le blog "Objectif Liberté" de Vincent Bénard, 4 novembre 2010.
RépondreSupprimerVoir des idéologues libéraux-élucubristes, et totalement ignorants de la méthode et du contenu des sciences, condamner le rapport unanime de l'Académie des Sciences établissant clairement l'origine anthropique du réchauffement climatique est un plaisir de gourmet.
RépondreSupprimerLes voir attribuer aux vrais scientifiques leur propres turpitudes intellectuelles (être uniquement mû par la haine et l'idéologie) est à mourir de rire.
Mon Dieu qu'ils sont cons !
J'ai du mal à croire que le commentaire précédent soit vraiment de Jean Jouzel !
RépondreSupprimerJe vois mal un scientifique établi écrire «le rapport unanime de l'Académie des Sciences établissant clairement» alors que ce rapport est disponible et qu'il suffit de le lire pour constater qu'il n'y ait question ni d'unanimité ni de preuve irréfutable.
Dans cette vidéo (que peut-être "Jean Jouzel" n'a pas vue ?), Courtillot a un passage sur les gens qui présentent le CO2 comme un poison violent (le seul fait qu'il arrive à se contenir est l'indice d'un self-control hors normes). Mais ça va encore plus loin. Maintenant, c'est carrément le carbone qui est dangereux. Parce que, CO2, C, etc., c'est tout pareil, non ? D'où la fameuse "empreinte carbone", la "taxe carbone", les "dangers of carbon pollution" d'Al Gore, la "lutte contre la pollution carbonique [qui est] à l'ordre du jour". Il ne s'agit pas du tout des dangers éventuels de l'angoissant fullerène C70 (d'autant plus insidieux que le modèle moléculaire est superbe) ou autre. Et ce serait, je le crains, trop charitable que d'attribuer ce mode d'expression anti-carboneux au simple désir de concision.
RépondreSupprimerJe recommande vivement la diffusion des mises en garde encore bien trop rares contre ce tueur implacable qu'est le monoxyde de dihydrogène (ou acide hydroxyque), sous ses formes solide, liquide et gazeuse. J'interpelle les pouvoirs publics : holà, pouvoirs publics, quelles dispositions comptez-vous prendre pour mettre fin à un scandale qui n'a que trop contribué aux superprofits de grosses sociétés ?
Cher Jean Jouzel, d'abord, après un certain flottement, finalement je ne doute plus que vous soyez Jean Jouzel. Si vous aviez été tenté d'usurper son identité, vous savez combien il serait facile, à supposer que le jeu en vaille la chandelle, de s'adresser à l'intéressé, afin de procéder à... une vérification.
RépondreSupprimerVos observations, émanant d'un scientifique à la formation solide, habitué à peser les arguments, laissent espérer une analyse plus approfondie, que vous n'avez qu'esquissée. Que pensez-vous précisément, et point par point, de ce que dit Courtillot dans la vidéo ? Convient-il de l'englober dans la classe des "cons" "ignorants de la méthode et du contenu des sciences", coupables de "turpitudes intellectuelles" et "mû[s] par la haine et l'idéologie" ? Pouvez-vous prolonger vos propos ? Nous sommes suspendus à vos lèvres.
Je me contente d'appliquer la méthode boizard, qui consiste à ponctuer la plupart de ses commentaires billets sur les sciences (qu'il sait être faux) d'un "mon Dieu qu'ils sont cons" (qui tente faiblement de masquer l'argumentation défaillante).
RépondreSupprimerVous ne me croyez pas ? relisez son blog, c'est fastidieux mais instructif.
Maintenant, si vous n'aimez pas la méthode boizard, pourquoi lisez-vous son blog ?
Quant aux gros bêtas qui croient que je suis Jean Jouzel, vriment, il faut être con à un point ...
Si j'estime que les réchauffistes sont des cons, c'est après y avoir réfléchi et exposé mes arguments.
RépondreSupprimerCher Jean-Paul II Jouzel :
RépondreSupprimer1) Vous ne répondez pas à mes questions.
2) Peut-être avez-vous discerné dans mon billet précédent une légère ironie ? Ou peut-être pas.
3) Mais, oui, je reconnais publiquement que je suis un gros bêta doublé d'un con. L'intelligence étant une propriété relative, il est hors de doute que, par rapport à certains, je suis un imbécile. Je crois que le membre moyen de l'Académie des sciences est plus intelligent, plus créatif, etc. que moi. Et je crois aussi que le membre moyen de l'Académie des sciences est moins intelligent, créatif, que, disons, Linus Pauling, lequel est moins intelligent, créatif, que Clerk Maxwell. Mais tout ça est évident.
Et vous, êtes-vous un con ?
4) Que penseriez-vous de quelqu'un qui prendrait pour pseudo votre propre nom ?