Certains pisse-copies en mal de sensationnel parlent «d'erreur de pilotage». Ca n'est ni vrai ni faux. C'est tout simplement à coté de la plaque (de Reason, bien sûr).
Pour y voir plus clair je vous invite à relire mon billet du 12 juin 2009, qui n'a pas pris une ride : AF 447 : le BEA et les plaques de Reason.
Je devine que cet accident pourrait amener de grandes remises en cause tant dans la conception des avions modernes que dans la formation des pilotes : quand tout est dit, l'A330 est resté en décrochage pendant plus de deux minutes, c'est loin d'être anodin.
J'ai tendance à penser à une erreur d'analyse : les instruments indiquent aux pilotes qu'ils sont en décrochage, mais comme les instruments viennent de leur jouer un sale tour, ils décident de ne pas s'y fier et de se fier plutôt à leurs sens. Hélas, l'oreille interne est l'organe le moins fiable qui soit : ils ont pu se croire en piqué et tirer le manche, entretenant ainsi le décrochage.
En fait, je me demande si un avion style Airbus, conçu autour de la méfiance vis-à-vis des pilotes, ne serait pas plus sûr sans pilote. Ca ne serait au fond que l'aboutissement de la démarche d'Airbus depuis l'origine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire