La Belgique se meurt.
Deux peuples ne partageant ni la langue, ni les valeurs, ni la politique, ni les racines, ni la religion, forcés de cohabiter par des technocrates, avec les uns qui vivent aux dépens des autres : Grecs et Allemands ? Non, Wallons et Flamands.
La Belgique existe depuis plus longtemps et que l'Euroland. Elle est pourtant engagée sur la voie de la disparition. Funeste présage pour l'Euroland.
Quelle leçon en tirer ? La force du fait accompli est très grande. Une réunion idiote et artificielle, basée sur des principes irréalistes, peut se faire en un instant, par un traité. Mais, la séparation, même quand elle est voulue par la majorité, est longue, douloureuse et très couteuse.
C'est d'autant plus long et douloureux qu'ils se trouvent toujours des imbéciles, des véreux et des prébendiers pour lutter contre l'inéluctable séparation et augmenter la durée et le coût de celle-ci. Pour la Belgique comme pour l'Euroland, ces néfastes vivent à Bruxelles.
La séparation ne peut se faire rapidement qu'à la faveur de bouleversements historiques, la chute du mur de Berlin pour la Tchécoslovaquie, par exemple.
L'Euro finira un jour, mais pas demain. Le processus sera très long et très douloureux. A moins qu'un miracle fasse disparaître en une nuit les technocrates européistes. Dans ce cas, la disparition de l'Euro sera très rapide et beaucoup moins douloureuse.
Le mécanisme à l'oeuvre derrière la séparation de la Belgique comme derrière la dissolution de l'Euroland est simple : le temps des empires est fini. En notre ère d'information généralisée et de transport bon marché, plus besoin d'être gros pour exister. La Suisse en donne la preuve tous les jours. Les Etats-Unis d'Europe sont une idée du XIXème siècle (d'ailleurs promue par des gens nés au XIXème siècle).
Vous me direz : et la Chine ? Et l'Inde ?
Hé bien quoi ? Croyez vous que ces pays immenses n'ont pas en eux des ferments de dissolution ? Attendez qu'ils soient prospères, que les écarts entre ethnies se soient accrus.
Puisque les forces centripètes s'affaiblissent, les forces centrifuges prennent le dessus : on préfère rester avec qui nous ressemble.
Remarquez bien que cela est une bonne chose. En effet, l'homogénéité ethnique est une nécessité démocratique : pour qu'il y ait une démocratie, il faut qu'il y ait un peuple qui sente tel. On ne fait pas un pas un peuple, et donc pas une démocratie, avec des «z'y va» qui «niquent la France».
Au fait, puisqu'on en parle : deux peuples ne partageant ni la langue, ni les valeurs, ni la politique, ni les racines, ni la religion, forcés de cohabiter par des technocrates, avec les uns qui vivent aux dépens des autres, ça ne vous rappelle rien ?
Quand vous aurez savouré la fin de l'Euro, quand vous aurez apprécié la séparation de la Belgique, vous adorerez la sécession des banlieues françaises (qui est déjà entamée).
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