Moins de soixante-dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, l'Europe est de plus en plus dirigée par l'Allemagne.
Ce brillant résultat est entièrement du aux élites françaises.
D'une part, comme trop souvent dans notre histoire, elles ont été heureuses de se débarrasser du lourd fardeau d'assumer la responsabilité de la France. Ce coup-ci, elles se sont déchargées sur la technocratie bruxelloise. D'autre part, obsédées par leur rêve impérial, leur idée de faire de l'Europe un nouvel empire romain (qu'elles dirigeraient, bien entendu), elles ont accepté allègrement d'y sacrifier la France et ses intérêts.
Nous payons aujourd'hui les pots cassés de ces petits génies de la stratégie : non seulement la France décline, mais, en plus, l'Europe se dissout, laissant l'Allemagne comme seul maitre à bord.
En des temps plus farouches et plus couillus que le nôtre, quelques exécutions publiques auraient sanctionné cette accumulation honteuse de mauvaises décisions. Je verrais bien parmi les premiers candidats pour les douze balles dans la peau dans un fossé de Vincennes au petit matin blême, et paf le coup de grâce derrière l'oreille, Jacques Attali, Alain Minc, Jacques Delors, Jacques Chirac, Alain Juppé, Valéry Giscard d'Estaing.
Cela n'arrivera évidemment pas. Je ne sais si il faut le regretter : je ne suis pas sanguinaire. Mais la morale collective a des exigences différentes de la morale individuelle. Si nous savions retrouver la rigueur des vieux Romains, nos dirigeants se comporteraient de manière moins légère.
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