Khadafi a fait plusieurs erreurs, mais, à mon sens, son erreur fondamentale, celle qui lui a couté la vie, est de ne pas avoir donné assez de gages à la mondialisation.
Si au lieu de débarquer à Paris avec sa tente et de narguer Sarkozy, il était arrivé fringué comme un PDG de multinationale et avait acheté Rafales et TGVs, il serait toujours vivant. Plus quelques gros chèques supplémentaires aux familles victimes de l'attentat de Lockerbie.
Ce qui vient de se passer en Libye est une guerre tribale, pas une révolution populaire. Les deux camps se valent. Vis-à-vis de l'Occident, tout est une question d'apparence (comme BHL !). Si Khadafi s'était implanté dans la mondialisation à la manière des dirigeants chinois que personne n'emmerde, il aurait pu se présenter comme le progressiste à poigne en but à la révolte des tribus arriérées.
On peut même imaginer d'ici le discours : le dirigeant expérimenté, tenant d'un islamisme modéré, faisant rempart contre les tribus travaillées par un islamisme moyen-âgeux et terroriste. Nous aurions froncé les sourcils, protesté, puis détourné le regard.
Nul doute que les Algériens, dont c'est déjà la politique depuis vingt ans, n'observent les événements avec attention. Je ne serais pas étonné qu'une des conséquence des affaires de Libye soit un regain du commerce algérien avec l'Occcident.
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