«Europe» ou «européen», avec les guillemets, désignent l'utopie européiste qui, usurpant l'Europe historique, géographique et culturelle, trouve un début de réalisation dans la technocratie bruxelloise.
Le projet européiste est basé sur la méfiance des peuples et des nations européens, vus comme fauteurs de guerres. C'est une idée typiquement américaine. Les USA, contrairement au Canada, ont été en grande partie bâtis par des gens qui détestaient la vieille Europe, sa culture, ses traditions et ses institutions. On retrouve la même haine dans le projet européiste.
Une fois qu'on a compris cette origine américaine de l'idéologie européiste, on comprend aussi comment s'agencent les faits :
> la pax americana et le plan Marshall, émasculant l'Europe, ont permis matériellement «l'Europe» (et non l'inverse, ce n'est pas «l'Europe» qui a amené la paix).
> les bâtisseurs de «l'Europe», comme Jean Monnet, sont d'ardents américanophiles.
> «l'Europe», ne prend pas en charge sa défense, c'est-à-dire le coeur de la souveraineté. Elle en laisse la charge, comme par hasard, aux USA, par l'intermédiaire de l'OTAN, où les «Européens» ont un rôle subalterne.
> on nous cite à tout bout de champ les USA comme un exemple et on nous propose comme but les Etats-Unis d'Europe.
> le primat de l'union économique, lui aussi très américain.
> les européistes et les Américains communient dans l'immigrationnisme pour noyer la vieille Europe sous les vagues d'immigrés «neufs».
Je n'ai rien contre les Américains : ils ont leur politique. A nous d'avoir la nôtre au lieu de suivre celle d'un autre pays.
Mais cette tromperie ne peut fonctionner que si les peuples européens sont déboussolés, d'où l'importance pour les européistes de pervertir les mots, de ne jamais dire les choses clairement.
C'est l'objet de ce billet de mettre les pieds dans le plat et d'appeler un chat un chat.
Je crois en une possible union des peuples européens, mais pas de la manière soviétique (ironique, une idée américaine mise en oeuvre à la soviétique) pratiquée actuellement. J'aurais commencé par la défense : plus difficile, plus lent mais plus solide. Plus dans un prochain billet.
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