mardi, janvier 31, 2012
lundi, janvier 30, 2012
Vive Scitivaux
Good morning week-end
Ouf ! ca fait du bien au milieu de notre océan de socialisme d'entendre quelques paroles libérales de bon sens.
Ouf ! ca fait du bien au milieu de notre océan de socialisme d'entendre quelques paroles libérales de bon sens.
dimanche, janvier 29, 2012
samedi, janvier 28, 2012
Le cercueil ou la valise ?
A propos de l'évacuation de l'Algérie par les Français :
Entre mars et septembre 1962, villes et villages d'Algérie se vident de leur population européenne comme si un barrage s'était rompu. Des rotations incessantes de navires vers Marseille et Port-Vendres ainsi qu'une noria d'avions déversent près de 700.000 rapatriés sur le sol de la métropole (Le Figaro).
Entre mars et septembre 1962, villes et villages d'Algérie se vident de leur population européenne comme si un barrage s'était rompu. Des rotations incessantes de navires vers Marseille et Port-Vendres ainsi qu'une noria d'avions déversent près de 700.000 rapatriés sur le sol de la métropole (Le Figaro).
vendredi, janvier 27, 2012
En politique, le pire atteint le sommet
Un lecteur me rappelle le principe de Hayek : en politique, le pire atteint le sommet.
C'est simple à comprendre : en démocratie, il faut toucher le plus petit dénominateur commun, c'est-à-dire les basses pulsions, les passions négatives. A cet égard, le «je n'aime pas les riches» de François Hollande est exemplaire. Bref, c'est le plus vicieux qui gagne (c'est pourquoi François-la-gélatine a toutes ses chances).
Jim Kouri va plus loin : les politiciens ont des traits communs avec les serial killers. Notamment (mais pas seulement), ils n'ont aucun mécanisme de honte. Comme dit mon ami h16, ils ont été opérés de la honte, par ablation totale.
Si vous avez le moindre doute, souvenez vous de l'entretien de DSK avec Claire Chazal.
De plus, ils mettent sans scrupule leur talent manipulateur au profit d'une obsession égocentrique.
J'avais été frappé, à la lointaine époque où je regardais de temps en temps la télévision, par un reportage suivant un député en campagne électorale. J'en avais tiré la conclusion que ce type était déséquilibré.
Ces traits psycho-pathologiques sont particulièrement accentués dans notre monde médiatique hystérique. Inversement, je ne suis pas sûr que dans les systèmes non-démocratiques, on atteigne ce paroxysme.
La démocratie promouvait les plus vicieux mais avait deux avantages :
> elle organisait la rotation du pouvoir, empêchant certains abus.
> par l'intermédiaire de l'élection, elle donnait à la population l'illusion de décider de son destin, ce qui permettait une adhésion plus aisée aux décisions du pouvoir.
Mais les dérives actuelles vers l'oligarchie font disparaître ces deux avantages :
> il n'y a plus d'alternance au pouvoir. Nous avons le choix entre bonnet blanc et blanc bonnet, entre européiste, socialiste et immigrationniste et européiste, socialiste et immigrationniste.
> le peuple n'exerce plus son pouvoir. En France, un président «bien élu» recueille au premier tour, au grand maximum, les suffrages de 15 % des Français en âge de voter.
Bref, vous voilà munis des idées qui vous permettront de suivre les campagnes électorales de 2012 avec un certain détachement : vous n'aurez pas à choisir le meilleur, juste le moins pire.
C'est simple à comprendre : en démocratie, il faut toucher le plus petit dénominateur commun, c'est-à-dire les basses pulsions, les passions négatives. A cet égard, le «je n'aime pas les riches» de François Hollande est exemplaire. Bref, c'est le plus vicieux qui gagne (c'est pourquoi François-la-gélatine a toutes ses chances).
Jim Kouri va plus loin : les politiciens ont des traits communs avec les serial killers. Notamment (mais pas seulement), ils n'ont aucun mécanisme de honte. Comme dit mon ami h16, ils ont été opérés de la honte, par ablation totale.
Si vous avez le moindre doute, souvenez vous de l'entretien de DSK avec Claire Chazal.
De plus, ils mettent sans scrupule leur talent manipulateur au profit d'une obsession égocentrique.
J'avais été frappé, à la lointaine époque où je regardais de temps en temps la télévision, par un reportage suivant un député en campagne électorale. J'en avais tiré la conclusion que ce type était déséquilibré.
Ces traits psycho-pathologiques sont particulièrement accentués dans notre monde médiatique hystérique. Inversement, je ne suis pas sûr que dans les systèmes non-démocratiques, on atteigne ce paroxysme.
La démocratie promouvait les plus vicieux mais avait deux avantages :
> elle organisait la rotation du pouvoir, empêchant certains abus.
> par l'intermédiaire de l'élection, elle donnait à la population l'illusion de décider de son destin, ce qui permettait une adhésion plus aisée aux décisions du pouvoir.
Mais les dérives actuelles vers l'oligarchie font disparaître ces deux avantages :
> il n'y a plus d'alternance au pouvoir. Nous avons le choix entre bonnet blanc et blanc bonnet, entre européiste, socialiste et immigrationniste et européiste, socialiste et immigrationniste.
> le peuple n'exerce plus son pouvoir. En France, un président «bien élu» recueille au premier tour, au grand maximum, les suffrages de 15 % des Français en âge de voter.
Bref, vous voilà munis des idées qui vous permettront de suivre les campagnes électorales de 2012 avec un certain détachement : vous n'aurez pas à choisir le meilleur, juste le moins pire.
François Hollande ou l'art d'ignorer les crises
Le bloc-notes d'Ivan Rioufol.
Les Français veulent-ils de cette gauche claquemurée dans son univers manichéen? Les sondages le laissent croire. Les médias complaisants rabâchent, eux, sur le «décollage réussi» de François Hollande, dimanche au Bourget, devant 25 000 sympathisants il est vrai enthousiastes. Mais comment prendre au sérieux un candidat à la présidentielle qui, confronté à l'asphyxie de l'État-providence et à la dislocation de l'État-nation, choisit la politique de l'autruche en se réfugiant, vieille habitude, dans le déni des évidences? «Mon véritable adversaire, c'est le monde de la finance», a-t-il répété en désignant les spéculateurs, les banquiers, les riches comme coupables des maux du pays. Tandis que les idéologies rendent les armes pour avoir triché avec le réel, le socialisme français ne veut pas entrer dans le vif de la modernité.
À moins de prendre les Français pour des enfants, la gauche ne peut espérer faire croire en la responsabilité des méchants financiers dans l'affaiblissement économique et civilisationnel de la France. Certains se sont certes goinfrés. Mais le monde de l'argent n'est pour rien dans la gestion politiquement catastrophique de ces trente dernières années. La dialectique du bouc émissaire et du complot, déjà utilisée dans l'entre-deux-guerres, dévoile l'enfermement et la pesanteur de la gauche doctrinaire, dont Hollande avait semblé vouloir se sortir. Plus que jamais l'intégrisme socialiste s'enlise dans le conservatisme, laissant à l'UMP l'opportunité de s'affirmer comme le parti de la réforme.
«C'est nous qui sommes responsables des difficultés de notre pays», a eu beau jeu de rétorquer François Bayrou, en pointant la défausse de Hollande et sa brève incursion centriste. La gauche n'aurait-elle donc rien à voir avec le surendettement de l'État, les fonctionnaires deux fois plus nombreux qu'en Allemagne, les salariés qui travaillent 225 heures de moins, la dépense publique qui absorbe désormais 56% de la richesse du pays? Serait-elle étrangère au sentiment d'abandon des «petits Blancs» délaissés au profit de la «France métissée», à l'impossibilité de débattre de la poursuite d'une immigration de masse, au refus de s'inquiéter de l'emprise de l'islam politique sur une partie de la communauté musulmane? L'aveuglement de Hollande s'apparente à une lâcheté.
Doubler le plafond du livret A, dissocier les activités bancaires, supprimer les stock-options et des niches fiscales, alourdir les impôts et les taxes: ces propositions, confirmées hier, sont discutables. Surtout, elles ne sont d'aucun secours pour sortir la France du déclin. La vérité est que le PS, qui prône «Le changement, maintenant», n'a pas de projets, hormis ses vieilles lunes, pour répondre aux crises dérangeantes qu'il juge donc plus commode d'oublier. La gauche à l'Élysée, cela signifierait la gauche partout: au Parlement, dans les grandes municipalités, les conseils généraux, régionaux, mais aussi dans l'éducation, la justice, les médias. Ce n'est pas ce grand bond en arrière qui est à espérer.
Tartuferies en série
Cette gauche qui fait de l'œil à Jean-Luc Mélenchon et aux nostalgiques de la lutte des classes est la clé de voûte du vieux système égalitariste et redistributeur qu'elle entend protéger des critiques en évacuant ses méfaits sur la déresponsabilisation et la paupérisation. Cependant, ce ne sont pas les riches que rejettent les citoyens oubliés et que le PS désigne aux crachats tout en daubant sur le «populisme». Ce sont les brasseurs de vent et les vendeurs d'éthique qui sont d'abord mis en cause, pour avoir abusé depuis trente ans de la confiance des citoyens. Or c'est bien de ce monde de faux-semblants dont se réclame le candidat socialiste, soutenu par tout ce que le PS peut produire d'inébranlables «exhibitionnistes moraux», ainsi épinglés par Paul-François Paoli (Pour en finir avec l'idéologie antiraciste, François Bourin Éditeur). La bénédiction reçue par Hollande de la part de Stéphane Hessel, dont Gilles-William Goldnadel dénonce les «postures et impostures» (Le vieil homme m'indigne!, Éditions Jean-Claude Gawsewitch), enracine symboliquement le PS au cœur du politiquement correct qui, par sa diabolisation des idées dissidentes, a asséché l'esprit critique et l'élémentaire curiosité intellectuelle. Yannick Noah, ce donneur de leçons qui doit 580 000 euros au fisc et qui a joué le rôle d'ambianceur «sympa» lors de la grand-messe socialiste de dimanche, a parfaitement complété la tartuferie.
Écouter la France réactive
Les «anti-système», qui font masse et refusent les directives d'élites allumées ou trouillardes, ne veulent ni d'une gauche dévote ni d'une droite inhabitée. Aller à la rencontre de cette France réactive et raisonnable oblige à parler comme elle, au lieu de laisser au seul Front national l'honneur d'être son porte-voix. Il est trop facile de soutenir que des sujets aussi complexes que l'immigration ou l'islam se résumeraient à «des peurs irrationnelles» (Roland Cayrol, Tenez enfin vos promesses!, Fayard) méritant le mépris. Les réalités et les sondages confirment les crispations sur ces sujets. Plutôt que de chercher, comme toujours, à les minimiser au nom d'un commode humanisme, les élites devraient s'attacher à comprendre ce que ressentent les citoyens abandonnés, qui ne sont évidemment ni forcément racistes ni forcément d'extrême droite. Une chose est sûre: il ne faudra pas compter sur Hollande pour aller à la rencontre de cette France dont il ne veut pas entendre les souffrances. Ses 150.000 «emplois d'avenir», il les réservera prioritairement «aux jeunes des quartiers difficiles», au nom d'une égalité socialiste qui fait des hiérarchies.
La faute politique
Demeure la faute politique de Nicolas Sarkozy, qui a réussi à rendre Hollande d'autant plus crédible que sa propre personne est rejetée. Cette réaction épidermique peut se retourner, au vu de l'indigence du diagnostic de la gauche et du tempérament réformiste du chef de l'État. Un aveu de ses erreurs pourrait réconcilier une partie des électeurs fâchés (voir mon blog).
Les Français veulent-ils de cette gauche claquemurée dans son univers manichéen? Les sondages le laissent croire. Les médias complaisants rabâchent, eux, sur le «décollage réussi» de François Hollande, dimanche au Bourget, devant 25 000 sympathisants il est vrai enthousiastes. Mais comment prendre au sérieux un candidat à la présidentielle qui, confronté à l'asphyxie de l'État-providence et à la dislocation de l'État-nation, choisit la politique de l'autruche en se réfugiant, vieille habitude, dans le déni des évidences? «Mon véritable adversaire, c'est le monde de la finance», a-t-il répété en désignant les spéculateurs, les banquiers, les riches comme coupables des maux du pays. Tandis que les idéologies rendent les armes pour avoir triché avec le réel, le socialisme français ne veut pas entrer dans le vif de la modernité.
À moins de prendre les Français pour des enfants, la gauche ne peut espérer faire croire en la responsabilité des méchants financiers dans l'affaiblissement économique et civilisationnel de la France. Certains se sont certes goinfrés. Mais le monde de l'argent n'est pour rien dans la gestion politiquement catastrophique de ces trente dernières années. La dialectique du bouc émissaire et du complot, déjà utilisée dans l'entre-deux-guerres, dévoile l'enfermement et la pesanteur de la gauche doctrinaire, dont Hollande avait semblé vouloir se sortir. Plus que jamais l'intégrisme socialiste s'enlise dans le conservatisme, laissant à l'UMP l'opportunité de s'affirmer comme le parti de la réforme.
«C'est nous qui sommes responsables des difficultés de notre pays», a eu beau jeu de rétorquer François Bayrou, en pointant la défausse de Hollande et sa brève incursion centriste. La gauche n'aurait-elle donc rien à voir avec le surendettement de l'État, les fonctionnaires deux fois plus nombreux qu'en Allemagne, les salariés qui travaillent 225 heures de moins, la dépense publique qui absorbe désormais 56% de la richesse du pays? Serait-elle étrangère au sentiment d'abandon des «petits Blancs» délaissés au profit de la «France métissée», à l'impossibilité de débattre de la poursuite d'une immigration de masse, au refus de s'inquiéter de l'emprise de l'islam politique sur une partie de la communauté musulmane? L'aveuglement de Hollande s'apparente à une lâcheté.
Doubler le plafond du livret A, dissocier les activités bancaires, supprimer les stock-options et des niches fiscales, alourdir les impôts et les taxes: ces propositions, confirmées hier, sont discutables. Surtout, elles ne sont d'aucun secours pour sortir la France du déclin. La vérité est que le PS, qui prône «Le changement, maintenant», n'a pas de projets, hormis ses vieilles lunes, pour répondre aux crises dérangeantes qu'il juge donc plus commode d'oublier. La gauche à l'Élysée, cela signifierait la gauche partout: au Parlement, dans les grandes municipalités, les conseils généraux, régionaux, mais aussi dans l'éducation, la justice, les médias. Ce n'est pas ce grand bond en arrière qui est à espérer.
Tartuferies en série
Cette gauche qui fait de l'œil à Jean-Luc Mélenchon et aux nostalgiques de la lutte des classes est la clé de voûte du vieux système égalitariste et redistributeur qu'elle entend protéger des critiques en évacuant ses méfaits sur la déresponsabilisation et la paupérisation. Cependant, ce ne sont pas les riches que rejettent les citoyens oubliés et que le PS désigne aux crachats tout en daubant sur le «populisme». Ce sont les brasseurs de vent et les vendeurs d'éthique qui sont d'abord mis en cause, pour avoir abusé depuis trente ans de la confiance des citoyens. Or c'est bien de ce monde de faux-semblants dont se réclame le candidat socialiste, soutenu par tout ce que le PS peut produire d'inébranlables «exhibitionnistes moraux», ainsi épinglés par Paul-François Paoli (Pour en finir avec l'idéologie antiraciste, François Bourin Éditeur). La bénédiction reçue par Hollande de la part de Stéphane Hessel, dont Gilles-William Goldnadel dénonce les «postures et impostures» (Le vieil homme m'indigne!, Éditions Jean-Claude Gawsewitch), enracine symboliquement le PS au cœur du politiquement correct qui, par sa diabolisation des idées dissidentes, a asséché l'esprit critique et l'élémentaire curiosité intellectuelle. Yannick Noah, ce donneur de leçons qui doit 580 000 euros au fisc et qui a joué le rôle d'ambianceur «sympa» lors de la grand-messe socialiste de dimanche, a parfaitement complété la tartuferie.
Écouter la France réactive
Les «anti-système», qui font masse et refusent les directives d'élites allumées ou trouillardes, ne veulent ni d'une gauche dévote ni d'une droite inhabitée. Aller à la rencontre de cette France réactive et raisonnable oblige à parler comme elle, au lieu de laisser au seul Front national l'honneur d'être son porte-voix. Il est trop facile de soutenir que des sujets aussi complexes que l'immigration ou l'islam se résumeraient à «des peurs irrationnelles» (Roland Cayrol, Tenez enfin vos promesses!, Fayard) méritant le mépris. Les réalités et les sondages confirment les crispations sur ces sujets. Plutôt que de chercher, comme toujours, à les minimiser au nom d'un commode humanisme, les élites devraient s'attacher à comprendre ce que ressentent les citoyens abandonnés, qui ne sont évidemment ni forcément racistes ni forcément d'extrême droite. Une chose est sûre: il ne faudra pas compter sur Hollande pour aller à la rencontre de cette France dont il ne veut pas entendre les souffrances. Ses 150.000 «emplois d'avenir», il les réservera prioritairement «aux jeunes des quartiers difficiles», au nom d'une égalité socialiste qui fait des hiérarchies.
La faute politique
Demeure la faute politique de Nicolas Sarkozy, qui a réussi à rendre Hollande d'autant plus crédible que sa propre personne est rejetée. Cette réaction épidermique peut se retourner, au vu de l'indigence du diagnostic de la gauche et du tempérament réformiste du chef de l'État. Un aveu de ses erreurs pourrait réconcilier une partie des électeurs fâchés (voir mon blog).
jeudi, janvier 26, 2012
De l'urgence d'être réactionnaire (I. Rioufol)
Ivan Rioufol est mon «réac»
préféré : moins brillant que Zemmour, moins grande gueule qu'Elisabeth Lévy, il est plus juste et plus cohérent.
Son nouveau livre De l'urgence d'être réactionnaire n'est pas une révélation pour ceux qui connaissent, mais peut faire un cadeau pour ceux qui sont tentés de basculer «réac». Pour les moins conceptuels, celui d'E. Brunet Dans la tête d'un réac est bien aussi.
Un extrait de Rioufol :
Nombreux sont les Français qui en ont plus qu’assez de se faire malmener, ridiculiser, enfumer par des démocrates qui n’aiment pas le peuple, des humanistes qui n’aiment pas les gens, des journalistes qui n’aiment pas les faits, des antiracistes qui n’aiment pas les Blancs, des progressistes qui aiment tellement les pauvres qu’ils sont prêts à en faire venir toujours davantage.
[...] Je dois vous dire merci, Messieurs les bousilleurs : à cause de votre obsession à tout effacer de ce qui pouvait ressembler à la France ou à l’Europe familière, vous avez réveillé en moi l’envie de m’affirmer français et européen. J’ai le sentiment que ce que j’éprouve est partagé par un certain nombre de mes semblables.
A force d’entendre critiquer le “Français de souche”, assimilable à un Dupont Lajoie raciste, j’en suis venu, comme eux, à vouloir redécouvrir mon pays, ma patrie. Ma patrie : ce mot que vous m’aviez appris à méprise (mais à applaudir chez tout autre peuple pourvu qu’il ne soit pas occidental) et que je retrouve comme un lien intime que m’unit à des millions d’inconnus dont je me sens proche.
[...] Si l’on me pousse encore à renier qui je suis, si l’on continue à compisser ma religion (je suis un catholique non pratiquant), je pourrais bien aussi retourner à la messe le dimanche… Depuis quelques années déjà, je ne manque déjà plus celle de Pâques, car je crois en l’idée de la Résurrection, à commencer par celle de l’Eglise elle-même, qui n’a probablement pas fini de nous surprendre par la vitalité et l’inventivité de sa jeunesse, quand elle participe massivement aux pèlerinages et aux rassemblements, dopée par le “N’ayez pas peur !” de Jean-Paul II.
N’assistons-nous pas à une forme de guérison du paralytique ou de l’aveugle qui recouvre la vue, avec ce sursaut vital qui traverse une partie de la France silencieuse et supposée apathique ?
[...] A la pensée magique, au pouvoir depuis trente ans, doit succéder la pensée réaliste, réactive, réanimatrice. Bref, la pensée réactionnaire, cette nouvelle modernité.
préféré : moins brillant que Zemmour, moins grande gueule qu'Elisabeth Lévy, il est plus juste et plus cohérent.
Son nouveau livre De l'urgence d'être réactionnaire n'est pas une révélation pour ceux qui connaissent, mais peut faire un cadeau pour ceux qui sont tentés de basculer «réac». Pour les moins conceptuels, celui d'E. Brunet Dans la tête d'un réac est bien aussi.
Un extrait de Rioufol :
Nombreux sont les Français qui en ont plus qu’assez de se faire malmener, ridiculiser, enfumer par des démocrates qui n’aiment pas le peuple, des humanistes qui n’aiment pas les gens, des journalistes qui n’aiment pas les faits, des antiracistes qui n’aiment pas les Blancs, des progressistes qui aiment tellement les pauvres qu’ils sont prêts à en faire venir toujours davantage.
[...] Je dois vous dire merci, Messieurs les bousilleurs : à cause de votre obsession à tout effacer de ce qui pouvait ressembler à la France ou à l’Europe familière, vous avez réveillé en moi l’envie de m’affirmer français et européen. J’ai le sentiment que ce que j’éprouve est partagé par un certain nombre de mes semblables.
A force d’entendre critiquer le “Français de souche”, assimilable à un Dupont Lajoie raciste, j’en suis venu, comme eux, à vouloir redécouvrir mon pays, ma patrie. Ma patrie : ce mot que vous m’aviez appris à méprise (mais à applaudir chez tout autre peuple pourvu qu’il ne soit pas occidental) et que je retrouve comme un lien intime que m’unit à des millions d’inconnus dont je me sens proche.
[...] Si l’on me pousse encore à renier qui je suis, si l’on continue à compisser ma religion (je suis un catholique non pratiquant), je pourrais bien aussi retourner à la messe le dimanche… Depuis quelques années déjà, je ne manque déjà plus celle de Pâques, car je crois en l’idée de la Résurrection, à commencer par celle de l’Eglise elle-même, qui n’a probablement pas fini de nous surprendre par la vitalité et l’inventivité de sa jeunesse, quand elle participe massivement aux pèlerinages et aux rassemblements, dopée par le “N’ayez pas peur !” de Jean-Paul II.
N’assistons-nous pas à une forme de guérison du paralytique ou de l’aveugle qui recouvre la vue, avec ce sursaut vital qui traverse une partie de la France silencieuse et supposée apathique ?
[...] A la pensée magique, au pouvoir depuis trente ans, doit succéder la pensée réaliste, réactive, réanimatrice. Bref, la pensée réactionnaire, cette nouvelle modernité.
mercredi, janvier 25, 2012
La nouvelle France (2)
Fier d'être français
Je pense que cette video se passe aisément de commentaire, mais s'il en faut absolument un, il tient en trois question et un avertissement :
> pourquoi est-il devenu français ?
> comment a-t-il pu devenir français ?
> pourquoi est-il encore français ?
> bien sûr, les barbares abrutis qui conquièrent les civilisés décadents, c'est une histoire aussi vieille que l'humanité, mais je ne suis pas sûr qu'on puisse mépriser ostensiblement un vieux peuple chez lui sans quelque retour de flammes. Vous aurez été prévenus.
Je pense que cette video se passe aisément de commentaire, mais s'il en faut absolument un, il tient en trois question et un avertissement :
> pourquoi est-il devenu français ?
> comment a-t-il pu devenir français ?
> pourquoi est-il encore français ?
> bien sûr, les barbares abrutis qui conquièrent les civilisés décadents, c'est une histoire aussi vieille que l'humanité, mais je ne suis pas sûr qu'on puisse mépriser ostensiblement un vieux peuple chez lui sans quelque retour de flammes. Vous aurez été prévenus.
La lie : mais non, je n'exagère pas ...
Certains seraient prêts à penser que j'exagère quand j'écris que les politiciens, et particulièrement les socialistes, sont la lie de la France.
Heureusement, il se trouve toujours un Jack Lang, un François Hollande, un Dominique Strauss-Kahn pour me donner raison au bon moment et rétablir la confiance des lecteurs mécréants qui doutaient de moi.
Nouveau clip du PS : un salut post fasciste qui s’ignore ?
Heureusement, il se trouve toujours un Jack Lang, un François Hollande, un Dominique Strauss-Kahn pour me donner raison au bon moment et rétablir la confiance des lecteurs mécréants qui doutaient de moi.
Nouveau clip du PS : un salut post fasciste qui s’ignore ?
Voici la nouvelle France
Cette nouvelle France qu'on voit en version gentillette dans Intouchables, la voici en version brutale.
Mourad Boudjellal : de la provocation au dérapage (j'apprécie peu cet usage grotesque du mot «dérapage»).
On ne peut pas excuser Mourad Boudjellal en disant que c'est une racaille de banlieue. Il est président d'un grand club de rugby.
Il méprise la France, sa langue, sa courtoisie, au nom du droit du conquérant. Il est aigri, jaloux, insultant.
Vous ne pourrez pas dire que vous n'avez pas été prévenus.
Mourad Boudjellal : de la provocation au dérapage (j'apprécie peu cet usage grotesque du mot «dérapage»).
On ne peut pas excuser Mourad Boudjellal en disant que c'est une racaille de banlieue. Il est président d'un grand club de rugby.
Il méprise la France, sa langue, sa courtoisie, au nom du droit du conquérant. Il est aigri, jaloux, insultant.
Vous ne pourrez pas dire que vous n'avez pas été prévenus.
dimanche, janvier 22, 2012
Hollande peut-il gagner dans une France à droite ?
François Hollande peut-il gagner dans une France dont les sondages et les études montrent qu'elle tire vers la droite (tout en étant gangrenée par le socialisme, ce qui n'est pas le moindre paradoxe) ?
Qu'on cumule les intentions de vote ou qu'on étudie la popularité des idées, on ne peut être que très sceptique vis-à-vis d'une victoire de François Hollande.
Bien sûr, la sarkophobie hystérique des medias, bien sûr la nullité comme de Sarkozy comme dirigeant ... Mais est-ce suffisant ?
Qu'on cumule les intentions de vote ou qu'on étudie la popularité des idées, on ne peut être que très sceptique vis-à-vis d'une victoire de François Hollande.
Bien sûr, la sarkophobie hystérique des medias, bien sûr la nullité comme de Sarkozy comme dirigeant ... Mais est-ce suffisant ?
samedi, janvier 21, 2012
Bayrou : pourquoi je n'y crois pas
François Bayrou a publié un article Pourquoi j'y crois (à son élection comme président de la république, bien entendu).
Moi je vais vous expliquer pourquoi je n'y crois absolument pas.
Ses idées (ça compte quand même en politique) : il est européiste, immigrationniste, absolument rien ne le distingue de la bien-pensance qui gouverne depuis trente ans. Il fait la morale aux deux camps. Comme c'est facile quand on n'exerce aucune responsabilité. Bien sûr, il a parlé de la dette (quel exploit !), mais ça ne coute pas grand'chose tant qu'on ne dit pas où et combien on coupe. Il reste dans les généralités moralisatrices sans intérêt. Il est creux.
De plus, pour le peu qu'il dit, il a tort puisqu'il promet de résorber le déficit moitié plus de taxes moitié moins de dépenses, ce qui est aberrant.
Son caractère : le seul point où il est presque remarquable, c'est son ego et son ambition. Et encore, il ne manque pas d'ambitieux et d'égocentriques pathologiques parmi nos politiciens. Pour le reste, en tant que ministre de l'éducation, il s'est sauvagement jeté à plat ventre devant les syndicats, s'est soumis avec une énergie farouche aux diktats du politiquement correct et a abdiqué avec un caractère indomptable devant les pédagogos.
Bref c'est un roseau peint en fer aux chevilles gonflées (les chevilles de roseau ?).
Finalement, il n'y a qu'une vraie caractéristique attrayante, partagée avec Jean-Marie Le Pen, qui le distingue de ses collègues politicards : il parle un français plaisant.
Moi je vais vous expliquer pourquoi je n'y crois absolument pas.
Ses idées (ça compte quand même en politique) : il est européiste, immigrationniste, absolument rien ne le distingue de la bien-pensance qui gouverne depuis trente ans. Il fait la morale aux deux camps. Comme c'est facile quand on n'exerce aucune responsabilité. Bien sûr, il a parlé de la dette (quel exploit !), mais ça ne coute pas grand'chose tant qu'on ne dit pas où et combien on coupe. Il reste dans les généralités moralisatrices sans intérêt. Il est creux.
De plus, pour le peu qu'il dit, il a tort puisqu'il promet de résorber le déficit moitié plus de taxes moitié moins de dépenses, ce qui est aberrant.
Son caractère : le seul point où il est presque remarquable, c'est son ego et son ambition. Et encore, il ne manque pas d'ambitieux et d'égocentriques pathologiques parmi nos politiciens. Pour le reste, en tant que ministre de l'éducation, il s'est sauvagement jeté à plat ventre devant les syndicats, s'est soumis avec une énergie farouche aux diktats du politiquement correct et a abdiqué avec un caractère indomptable devant les pédagogos.
Bref c'est un roseau peint en fer aux chevilles gonflées (les chevilles de roseau ?).
Finalement, il n'y a qu'une vraie caractéristique attrayante, partagée avec Jean-Marie Le Pen, qui le distingue de ses collègues politicards : il parle un français plaisant.
Une leçon du 21 janvier 1793
Le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné place de la Concorde. C'est une catastrophe dans l'histoire de France : le fil concret de la légitimité est rompu en faveur d'idées abstraites dont sortiront les totalitarismes du XXème siècle.
Les méfaits de l'abstraction dont découle directement le droit-de-lhommisme ont été trop analysés pour que j'y revienne, on lira avec bonheur Les origines de la France contemporaine, de Taine.
Ce qui me frappe dans le destin de Louis XVI, c'est la puissance des idées à la mode.
Car, matériellement, Louis XVI avait tous les moyens de se sauver : il pouvait faire charger les dragons sur la populace, il pouvait disperser (mieux, emprisonner) les états généraux ou encore, comme le lui conseillait Mirabeau, se réfugier dans l'ouest de la France, loin des turbulences parisiennes.
La seule barrière à toutes ces solutions de bon sens fut dans sa tête. Il se souvint de ce que signifiait être roi de France pendant son procès. Trop tard.
Nous reproduisons les mêmes travers, les solutions à la crise que nous vivons sont évidentes : sortie de l'Euro, mise à mort de l'assistanat, Etat régalien. Seuls la paralysie intellectuelle, la veulerie, le manque d'élévation, empêchent de les mettre en oeuvre.
Les méfaits de l'abstraction dont découle directement le droit-de-lhommisme ont été trop analysés pour que j'y revienne, on lira avec bonheur Les origines de la France contemporaine, de Taine.
Ce qui me frappe dans le destin de Louis XVI, c'est la puissance des idées à la mode.
Car, matériellement, Louis XVI avait tous les moyens de se sauver : il pouvait faire charger les dragons sur la populace, il pouvait disperser (mieux, emprisonner) les états généraux ou encore, comme le lui conseillait Mirabeau, se réfugier dans l'ouest de la France, loin des turbulences parisiennes.
La seule barrière à toutes ces solutions de bon sens fut dans sa tête. Il se souvint de ce que signifiait être roi de France pendant son procès. Trop tard.
Nous reproduisons les mêmes travers, les solutions à la crise que nous vivons sont évidentes : sortie de l'Euro, mise à mort de l'assistanat, Etat régalien. Seuls la paralysie intellectuelle, la veulerie, le manque d'élévation, empêchent de les mettre en oeuvre.
Bigeard privé d'Invalides ?
Quelques salopards, appuyés par les traitres habituels (puisqu'il y a eu une polémique sur ce blog à propos des phrases qu'on colle à un parti, rappelons celle fameuse de Jacques Duclos «Le Parti Communiste doit concourir à la défaite de l'armée française partout où elle se bat»), pétitionnent pour que les cendres de Marcel Bigeard ne soient pas transférées aux Invalides.
La mauvaise foi (cette pétition vient de gens qui vénèrent Trotsky, le boucher créateur de l'Armée Rouge) le dispute à l'imbécillité.
Nicolas Sarkozy, toujours aussi couillu, hésite.
Le texte de Finkielkraut remet les pendules à l'heure.
La mauvaise foi (cette pétition vient de gens qui vénèrent Trotsky, le boucher créateur de l'Armée Rouge) le dispute à l'imbécillité.
Nicolas Sarkozy, toujours aussi couillu, hésite.
Le texte de Finkielkraut remet les pendules à l'heure.
Bientôt le retrait français d'Afghanistan ?
Les guerres coloniales nous ont appris deux choses :
> pour gagner une guerre, il faut savoir pourquoi on la fait et pour quels objectifs.
> pour gagner une guerre, il faut s'en donner les moyens, pas toujours propres, et accepter les sacrifices nécessaires.
Nous en sommes évidemment loin : aujourd'hui, les medias traitent de la mort de quatre soldats français comme s'ils avaient été victimes d'un accident domestique. La mort acceptée au service d'une mission, qui fait la grandeur du soldat, est totalement occultée, quelquefois avec la complicité des familles (1).
Dans ces conditions, il est inutile d'espérer un débat honnête et droit sur la guerre française en Afghanistan. C'est pourquoi il me semble, en désespoir de cause, qu'il vaut mieux se retirer. Retrait d'ailleurs prévu en 2014, accélérer le mouvement serait une lâcheté.
Comprenez moi bien : la France a de solides raisons de se battre en Afgahnistan. Mais ces raisons ne sont pas politiquement correctes, ce ne sont pas les bisounoursesques drouad'loume. Elles ne permettent pas d'exposer une grande âme au journal de 20h. Donc elles ne comptent pas.
*************
(1) A l'opposé de cet esprit pleurnichard, on peut rappeler, en hommage, ces vers de Victor Hugo :
Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie.
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau.
Toute gloire près d'eux passe et tombe éphémère ;
Et, comme ferait une mère,
La voix d'un peuple entier les berce en leur tombeau !
Gloire ‡ notre France Èternelle !
Gloire ‡ ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
¿ ceux qu'enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
> pour gagner une guerre, il faut savoir pourquoi on la fait et pour quels objectifs.
> pour gagner une guerre, il faut s'en donner les moyens, pas toujours propres, et accepter les sacrifices nécessaires.
Nous en sommes évidemment loin : aujourd'hui, les medias traitent de la mort de quatre soldats français comme s'ils avaient été victimes d'un accident domestique. La mort acceptée au service d'une mission, qui fait la grandeur du soldat, est totalement occultée, quelquefois avec la complicité des familles (1).
Dans ces conditions, il est inutile d'espérer un débat honnête et droit sur la guerre française en Afghanistan. C'est pourquoi il me semble, en désespoir de cause, qu'il vaut mieux se retirer. Retrait d'ailleurs prévu en 2014, accélérer le mouvement serait une lâcheté.
Comprenez moi bien : la France a de solides raisons de se battre en Afgahnistan. Mais ces raisons ne sont pas politiquement correctes, ce ne sont pas les bisounoursesques drouad'loume. Elles ne permettent pas d'exposer une grande âme au journal de 20h. Donc elles ne comptent pas.
*************
(1) A l'opposé de cet esprit pleurnichard, on peut rappeler, en hommage, ces vers de Victor Hugo :
Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie.
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau.
Toute gloire près d'eux passe et tombe éphémère ;
Et, comme ferait une mère,
La voix d'un peuple entier les berce en leur tombeau !
Gloire ‡ notre France Èternelle !
Gloire ‡ ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
¿ ceux qu'enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
Hollande à la dérive, Sarkozy pas beaucoup mieux
François Hollande est pathétique d'inactivité, Nicolas Sarkozy est pathétique de suractivité.
Ni l'un ni l'autre ne donnent l'impression de savoir où ils vont.
Plus exactement, ils savent tous deux où ils veulent aller : à l'Elysée, aux frais des moutontribuables. Mais, où ils veulent mener la France, pas l'ombre d'une idée.
J'ai tout de mÍme plus peur de Hollande, qui me paraît être l'incarnation du socialisme municipale dans ce qu'il a de pire.
Ni l'un ni l'autre ne donnent l'impression de savoir où ils vont.
Plus exactement, ils savent tous deux où ils veulent aller : à l'Elysée, aux frais des moutontribuables. Mais, où ils veulent mener la France, pas l'ombre d'une idée.
J'ai tout de mÍme plus peur de Hollande, qui me paraît être l'incarnation du socialisme municipale dans ce qu'il a de pire.
lundi, janvier 16, 2012
dimanche, janvier 15, 2012
Pourquoi j'ai peur de François Hollande
François est un raté, un frustré. Il a des femmes revêches, castratrices, et tout le monde le prend pour un mou.
Contrairement à un fort qui a l'habitude de la magnanimité, ce genre de raté au pouvoir suprême se déchaine, écrase toute opposition de sa rancoeur accumulée.
Contrairement à un fort qui a l'habitude de la magnanimité, ce genre de raté au pouvoir suprême se déchaine, écrase toute opposition de sa rancoeur accumulée.
samedi, janvier 14, 2012
Qu'avons nous fait pour mériter cela ?
En 2012, sera vraisemblablement élu président de la république un homme qui nous proposera, comme remède à la crise de l'Etat-providence, encore plus d'Etat-providence, un homme qui, là où il faudrait l'ordre et la liberté, mettra encore plus de désordre, d'impôts et d'assistanat.
Qu'avons nous fait pour mériter cela ?
Certains disent : nous avons offensé Dieu en guillotinant notre roi. D'autres : nous nous sommes suicidés en 1914. D'autres encore : nous avons perdu en 1940 une guerre que l'Armée Rouge et l'Armée Yankee ont gagné.
Je ne sais. Mais ce que je sais, c'est que notre déclin intellectuel collectif est incontestable. Peut-être, tout simplement, est-ce du à ce que nous n'avons pas la modestie d'être conservateurs, que nous croyons que nous pouvons fourrer nos pattes partout.
Allez, cadeau, ce texte extraordinairement prophétique de Tocqueville :
Qu'avons nous fait pour mériter cela ?
Certains disent : nous avons offensé Dieu en guillotinant notre roi. D'autres : nous nous sommes suicidés en 1914. D'autres encore : nous avons perdu en 1940 une guerre que l'Armée Rouge et l'Armée Yankee ont gagné.
Je ne sais. Mais ce que je sais, c'est que notre déclin intellectuel collectif est incontestable. Peut-être, tout simplement, est-ce du à ce que nous n'avons pas la modestie d'être conservateurs, que nous croyons que nous pouvons fourrer nos pattes partout.
Allez, cadeau, ce texte extraordinairement prophétique de Tocqueville :
Perte du triple A : la faute à tous les gouvernements
Depuis 1975, année du dernier budget étatique en équilibre, nous avons subi les facéties, farces, attrapes et incompétences de dix gouvernements de voleurs de gauche et de treize gouvernements d'escrocs de droite. Ces chiffres parlent d'eux-mêmes : tous les camps sont coupables.
Bien entendu, la distinction gauche-droite est purement formelle, puisque ces gouvernements furent en réalité tous socialistes, ce qui est le fond du problème.
Bien entendu, la distinction gauche-droite est purement formelle, puisque ces gouvernements furent en réalité tous socialistes, ce qui est le fond du problème.
mercredi, janvier 11, 2012
Ron Paul a-t-il une chance ?
A mon sens, Ron Paul n'a pas une chance : aux USA, comme en France, le poids de l'oligarchie est trop fort.
C'est dommage pour l'Amérique : je pense qu'avec le programme de Paul, les USA redeviendraient en quelques années une puissance aussi dominante qu'en 1945.
C'est bien dommage pour nous aussi : il nous donnerait un bel exemple.
C'est dommage pour l'Amérique : je pense qu'avec le programme de Paul, les USA redeviendraient en quelques années une puissance aussi dominante qu'en 1945.
C'est bien dommage pour nous aussi : il nous donnerait un bel exemple.
Thatcher sur le socialisme et l'Euro
En pleine forme la mère Maggie. Elle m'en bouche un coin.
Peut-être que François Hollande apprendrait quelque chose en visionnant cette video.
Peut-être que François Hollande apprendrait quelque chose en visionnant cette video.
mardi, janvier 10, 2012
Bientôt, un impot sur la connerie ?
Dans le concours Lépine de la connerie fiscale, les socialistes font très fort.
Remplacer le quotient familial par un crédit d'impots revient à favoriser la natalité pauvre (immigrée, assistée, mal intégrée) au détriment la natalité de classe moyenne (française, productive, bien élevée -ou pas trop mal élevée).
Cette forme de haine de soi (car certes, François Hollande est un assisté, mais il est tout même français) est terrifiante. Le suicide continue.
Un impot sur la connerie rapporterait plus et aurait un effet économique positif en décourageant la connerie.
En tout cas, je serais un jeune ingénieur de vingt-cinq ans, sortant de l'école, commençant à travailler et me préparant à fonder une famille, l'émigration dans un pays libre serait une perspective très attrayante.
Remplacer le quotient familial par un crédit d'impots revient à favoriser la natalité pauvre (immigrée, assistée, mal intégrée) au détriment la natalité de classe moyenne (française, productive, bien élevée -ou pas trop mal élevée).
Cette forme de haine de soi (car certes, François Hollande est un assisté, mais il est tout même français) est terrifiante. Le suicide continue.
Un impot sur la connerie rapporterait plus et aurait un effet économique positif en décourageant la connerie.
En tout cas, je serais un jeune ingénieur de vingt-cinq ans, sortant de l'école, commençant à travailler et me préparant à fonder une famille, l'émigration dans un pays libre serait une perspective très attrayante.
lundi, janvier 09, 2012
Cessation de paiement de l'Etat-mamma ? La SNCF organise les répétitions. Achetez vos billets en avant-première.
Le Figaro :
«Credit crunch». L'expression anglo-saxonne pour dire «assèchement du crédit» pourrait vite entrer dans le langage commun. Les 290.000 pensionnés de la Caisse de prévoyance et de retraite des personnels de la SNCF ont eux, en tout cas, découvert la réalité bien concrète de ce concept.
Le 30 décembre dernier, les retraités du rail n'ont reçu qu'un tiers de leur pension trimestrielle au lieu des 100 % versés jusque-là par avance. Il leur faudra patienter jusqu'au 9 janvier pour toucher le solde. La raison? Selon nos informations, le Crédit agricole qui fournissait jusque-là la trésorerie de quelque 1,5 milliard d'euros a jeté en partie l'éponge.
Aides ponctuelles
La même mésaventure est arrivée au régime de retraite de l'énergie et des mines, dont dépendent les personnels d'EDF, GDF-Suez ou encore RTE. «L'échéance du paiement des pensions au 1er octobre 2011 a été tenue avec un encours de trésorerie exceptionnel de l'Acoss (l'organisme qui gère la trésorerie de la Sécurité sociale, NDLR) à la suite de la décision d'une banque de ne consentir que 400 millions d'euros sur les 600 millions prévus», ont révélé les syndicats. Ces deux régimes de retraite spéciaux, qui paient par avance les pensions, ont été victimes d'un phénomène qui gagne du terrain et menace aujourd'hui les collectivités territoriales, sociétés d'économies mixtes ou hôpitaux.
Dès 2009, le Crédit agricole, la Société générale et les Caisses d'épargne n'avaient pas caché qu'ils ne pourraient plus financer à plus de 15 ans les investissements des grands acteurs publics et parapublics, compte tenu des contraintes imposées par le régulateur. Depuis cet été, la situation s'est nettement dégradée: les banques elles-mêmes peinent à se financer. Elles comptent leurs sous sur tous les financements, y compris à court terme, et choisissent leurs clients. Or elles privilégient plutôt les entreprises au détriment d'un secteur parapublic moins rentable pour elles.
Ce qu'il y a de bien avec cette histoire, c'est que c'est une répétition de ce qui se passera pour les millions de fonctionnaires d'Etat le jour où l'Agence France Trésor n'arrivera pas à lever ses 7 Mds d'€ bi-hebdomadaires. Ils seront moins surpris (s'ils lisent La Lime ou Le Fig).
«Credit crunch». L'expression anglo-saxonne pour dire «assèchement du crédit» pourrait vite entrer dans le langage commun. Les 290.000 pensionnés de la Caisse de prévoyance et de retraite des personnels de la SNCF ont eux, en tout cas, découvert la réalité bien concrète de ce concept.
Le 30 décembre dernier, les retraités du rail n'ont reçu qu'un tiers de leur pension trimestrielle au lieu des 100 % versés jusque-là par avance. Il leur faudra patienter jusqu'au 9 janvier pour toucher le solde. La raison? Selon nos informations, le Crédit agricole qui fournissait jusque-là la trésorerie de quelque 1,5 milliard d'euros a jeté en partie l'éponge.
Aides ponctuelles
La même mésaventure est arrivée au régime de retraite de l'énergie et des mines, dont dépendent les personnels d'EDF, GDF-Suez ou encore RTE. «L'échéance du paiement des pensions au 1er octobre 2011 a été tenue avec un encours de trésorerie exceptionnel de l'Acoss (l'organisme qui gère la trésorerie de la Sécurité sociale, NDLR) à la suite de la décision d'une banque de ne consentir que 400 millions d'euros sur les 600 millions prévus», ont révélé les syndicats. Ces deux régimes de retraite spéciaux, qui paient par avance les pensions, ont été victimes d'un phénomène qui gagne du terrain et menace aujourd'hui les collectivités territoriales, sociétés d'économies mixtes ou hôpitaux.
Dès 2009, le Crédit agricole, la Société générale et les Caisses d'épargne n'avaient pas caché qu'ils ne pourraient plus financer à plus de 15 ans les investissements des grands acteurs publics et parapublics, compte tenu des contraintes imposées par le régulateur. Depuis cet été, la situation s'est nettement dégradée: les banques elles-mêmes peinent à se financer. Elles comptent leurs sous sur tous les financements, y compris à court terme, et choisissent leurs clients. Or elles privilégient plutôt les entreprises au détriment d'un secteur parapublic moins rentable pour elles.
Ce qu'il y a de bien avec cette histoire, c'est que c'est une répétition de ce qui se passera pour les millions de fonctionnaires d'Etat le jour où l'Agence France Trésor n'arrivera pas à lever ses 7 Mds d'€ bi-hebdomadaires. Ils seront moins surpris (s'ils lisent La Lime ou Le Fig).
samedi, janvier 07, 2012
Forces spéciales
Ca ne m'étonne pas que ce film se soit fait éreinter par la critique : il met les journalistes, et notamment les petites minettes à la Florence Aubenas qui vont se faire mousser et acheter le grand frisson chez les méchants barbus, devant leurs responsabilités. Et, ça 'faut pas. Verboten ! Verboten ! Raus, schnell !
Plus globalement, il met en cause le droitdelhommisme et les idées bisounours à la mode.
L'unanimité négative des journalistes sur ce film remet en lumière deux choses, que l'on connait déjà :
1) Il n'y a pas plus con, plus conformiste, plus suiviste, plus dénué de pensée propre, donc d'intelligence, qu'un journaliste français. On peut épiloguer sur les causes de cette situation, mais on est obligé de constater la médiocrité intellectuelle et morale des journalistes.
2) Qu'un film fasse l'apologie l'armée française justifie le lynchage. Cela en dit long sur les valeurs et les préférences politiques de ces gens. On comprend aussi qu'un peuple qui n'a pas complètement oublié les valeurs positives se détourne de la parole journalistique.
Bon, maintenant d'un point de vue strictement cinématographique, ce à quoi ne se sont pas attachés des critiques prétendus cinématographiques (leurs critiques sont si partiales -le film est censé être tellement nul que les salles devraient être vides au bout de dix minutes- qu'il est impossible de ne pas deviner le parti-pris politique), c'est un bon film d'action comme Hollywood en a produit beaucoup. Je suis donc content que le cinéma français soit capable d'en produire. De plus, c'est moins chauvin qu'un film américain équivalent.
On peut regretter une préférence pour l'action boum-boum, à la Black Hawk Down, plutôt que pour un cheminement plus subtil à la 317è section.
Plus globalement, il met en cause le droitdelhommisme et les idées bisounours à la mode.
L'unanimité négative des journalistes sur ce film remet en lumière deux choses, que l'on connait déjà :
1) Il n'y a pas plus con, plus conformiste, plus suiviste, plus dénué de pensée propre, donc d'intelligence, qu'un journaliste français. On peut épiloguer sur les causes de cette situation, mais on est obligé de constater la médiocrité intellectuelle et morale des journalistes.
2) Qu'un film fasse l'apologie l'armée française justifie le lynchage. Cela en dit long sur les valeurs et les préférences politiques de ces gens. On comprend aussi qu'un peuple qui n'a pas complètement oublié les valeurs positives se détourne de la parole journalistique.
Bon, maintenant d'un point de vue strictement cinématographique, ce à quoi ne se sont pas attachés des critiques prétendus cinématographiques (leurs critiques sont si partiales -le film est censé être tellement nul que les salles devraient être vides au bout de dix minutes- qu'il est impossible de ne pas deviner le parti-pris politique), c'est un bon film d'action comme Hollywood en a produit beaucoup. Je suis donc content que le cinéma français soit capable d'en produire. De plus, c'est moins chauvin qu'un film américain équivalent.
On peut regretter une préférence pour l'action boum-boum, à la Black Hawk Down, plutôt que pour un cheminement plus subtil à la 317è section.
vendredi, janvier 06, 2012
Pour célébrer Jeanne d'Arc
D'autres que moi, Michelet, Sainte Thérèse de Lisieux, Anouilh, Péguy, Bernanos, Malraux, ont bien mieux célébré Jeanne d'arc que je pourrai jamais le faire.
Mais, étant né et ayant grandi dans le Val de Loire, je ne peux rester totalement silencieux. Les noms de par chez moi, Orléans, Beaugency, Jargeau, Patay scandent les victoires de Jeanne. Chaque village a sa pierre où Jeanne s'est assise, sa mare où Jeanne a fait boire son cheval.
Il y a quelques années, un farfelu a prétendu avoir découvert l'armure de Jeanne. Aussitôt, la ville d'Orléans a trouvé un budget pour une enquête.
Que dire ?
Les chrétiens reconnaitront dans le parcours de Jeanne de nombreuses similitudes avec la vie du Christ. Nous aurons garde de rappeler qu'elle ne fut pas seulement une résistante, mais une sainte, et pas n'importe laquelle, une sainte patronne de la France.
Les patriotes verront en elle le personnage le plus haut de notre histoire, les poètes le plus pur. Les historiens peuvent bien évaluer le rôle de Yolande d'Aragon, belle-mère de Charles VII, détailler et analyser les péripéties et le contexte, ils examinent tout de même le plus singulier de nos grands hommes. Et les aventuriers les plus téméraires paraissent de gentils garçons devant cette jeune femme brulée vive avant d'avoir atteint vingt ans.
C'est aussi un chef de guerre : y a-t-il victoire plus écrasante que Patay ? Moins de cinq morts coté français, environ deux mille chez les Anglais. L'armée anglaise est décapitée, elle perd le gros de ses officiers et de ses archers. La France y gagne une supériorité terrestre qui va durer deux siècles et demi.
Bien sûr, sa réputation a souffert, de petits esprits sectaires, comme Voltaire, ou d'imbéciles comme Luc Besson (qui a réussi là où les Anglais ont échoué : faire passer Jeanne pour folle). Mais elle est bien au-dessus de ces minables.
A mes yeux, le plus éblouissant, ce sont ces paroles, tranchantes et nettes comme l'acier, ces paroles qui émeuvent les examinateurs de Poitiers et embarrassent les juges vendus de Rouen. Cocteau parlait d'elle comme de l'écrivain de France «que j'admire le plus».
Sa leçon pour notre temps ? La foi. On ne fait rien de grand sans l'esprit. L'homme n'est pas seulement de matière. Mais la foi déplace les montagnes. Et avec la foi, la vérité, la parole nette, simple et précise, pas les discours ampoulés avec des mots trafiqués.
Nota : beaucoup de films sur Jeanne d'Arc, comme celui de Besson, sont en-dessous du médiocre. Néanmoins, celui de Rivette, avec Sandrine Bonnaire, a une vraie valeur, grâce à l'attention scrupuleuse aux faits (il est faux de dire qu'on connaît très peu sur Jeanne, au contraire) et à l'humilité du cinéaste.
Mais, étant né et ayant grandi dans le Val de Loire, je ne peux rester totalement silencieux. Les noms de par chez moi, Orléans, Beaugency, Jargeau, Patay scandent les victoires de Jeanne. Chaque village a sa pierre où Jeanne s'est assise, sa mare où Jeanne a fait boire son cheval.
Il y a quelques années, un farfelu a prétendu avoir découvert l'armure de Jeanne. Aussitôt, la ville d'Orléans a trouvé un budget pour une enquête.
Que dire ?
Les chrétiens reconnaitront dans le parcours de Jeanne de nombreuses similitudes avec la vie du Christ. Nous aurons garde de rappeler qu'elle ne fut pas seulement une résistante, mais une sainte, et pas n'importe laquelle, une sainte patronne de la France.
Les patriotes verront en elle le personnage le plus haut de notre histoire, les poètes le plus pur. Les historiens peuvent bien évaluer le rôle de Yolande d'Aragon, belle-mère de Charles VII, détailler et analyser les péripéties et le contexte, ils examinent tout de même le plus singulier de nos grands hommes. Et les aventuriers les plus téméraires paraissent de gentils garçons devant cette jeune femme brulée vive avant d'avoir atteint vingt ans.
C'est aussi un chef de guerre : y a-t-il victoire plus écrasante que Patay ? Moins de cinq morts coté français, environ deux mille chez les Anglais. L'armée anglaise est décapitée, elle perd le gros de ses officiers et de ses archers. La France y gagne une supériorité terrestre qui va durer deux siècles et demi.
Bien sûr, sa réputation a souffert, de petits esprits sectaires, comme Voltaire, ou d'imbéciles comme Luc Besson (qui a réussi là où les Anglais ont échoué : faire passer Jeanne pour folle). Mais elle est bien au-dessus de ces minables.
A mes yeux, le plus éblouissant, ce sont ces paroles, tranchantes et nettes comme l'acier, ces paroles qui émeuvent les examinateurs de Poitiers et embarrassent les juges vendus de Rouen. Cocteau parlait d'elle comme de l'écrivain de France «que j'admire le plus».
Sa leçon pour notre temps ? La foi. On ne fait rien de grand sans l'esprit. L'homme n'est pas seulement de matière. Mais la foi déplace les montagnes. Et avec la foi, la vérité, la parole nette, simple et précise, pas les discours ampoulés avec des mots trafiqués.
Nota : beaucoup de films sur Jeanne d'Arc, comme celui de Besson, sont en-dessous du médiocre. Néanmoins, celui de Rivette, avec Sandrine Bonnaire, a une vraie valeur, grâce à l'attention scrupuleuse aux faits (il est faux de dire qu'on connaît très peu sur Jeanne, au contraire) et à l'humilité du cinéaste.
Zemmour sur Jeanne d'Arc
Y'a du monde au pied du bucher de Jeanne d'Arc
Plus personne ne dit «sainte Jeanne d'Arc» ...
Vous avez compris, c'est devenu rituel, ce qui m'a fait rire est la phrase finale du lâche présentateur qui se dédouane.
Plus personne ne dit «sainte Jeanne d'Arc» ...
Vous avez compris, c'est devenu rituel, ce qui m'a fait rire est la phrase finale du lâche présentateur qui se dédouane.
L'Allemagne impose la japonisation de l'Europe
Jean-Pierre Petit
Président des Cahiers Verts de l’économie
jeudi 5 janvier 2012
L'Allemagne impose la japonisation de l'Europe
Depuis vingt ans, la croissance moyenne annuelle au Japon est de 0,9 % en termes réels et de 0,4 % en termes nominaux. Faut-il dès lors s’étonner de voir ce pays afficher aujourd’hui le plus haut niveau de dette, publique et privée (en % du PIB), parmi les quatre grandes zones développées ?
A l’origine des deux décennies japonaises perdues, on trouve une dette initiale très élevée, une gouvernance politique défaillante en matière de gestion de crise et un système corporatiste qui a favorisé une transition longue en termes d’ajustement (au profit notamment du lobby bancaire). Les erreurs initiales du Japon ont été maintes fois analysées : taux de change surévalué, banque centrale dogmatique et très lente à réagir (avec seulement une phase d’assouplissement quantitatif entamée en 2001, plus de dix ans après le démarrage de la crise), lenteur dans le traitement de la crise bancaire...
La décadence économique de l’Europe est déjà ancienne et l’euro, qui constitue à ce jour le plus grand échec économique interétatique de l’histoire contemporaine, n’a fait que l’accentuer. La croissance réelle annuelle moyenne sur 2001-2010 a atteint 1,1 %, soit la pire décennie d’après-guerre. En termes nominaux, la situation est un peu moins catastrophique avec une croissance annuelle moyenne de 3,1 % et on ne peut donc pas entièrement parler de scénario à la japonaise pour la dernière décennie.
Il en va tout autrement pour la décennie 2011-2020. L’emprise allemande sur l’architecture des politiques économiques en Europe, qui est aujourd’hui totale, renforce la probabilité d’une véritable japonisation de l’Europe. Cette emprise s’explique par la situation créditrice de l’Allemagne et la stratégie de tensions qu’elle adopte vis-à-vis de ses partenaires (« la peur de l’éclatement » de la zone) pour imposer ses vues. Lesdits partenaires, totalement dépourvus de crédibilité, d’audace ou de vision, n’ont pas d’autre choix que de faire allégeance. La Banque centrale européenne (BCE), seule institution fédérale de la zone, est elle-même indépendante de tout le monde, sauf de la Deutsche Bundesbank.
Ainsi a-t-on pu voir, parmi les « exploits » européens récents, une zone avec deux ou trois pays en situation de quasi-faillite dont la banque centrale (la seule dans ce cas parmi les grandes zones développées) a relevé les taux d’intérêt (au premier semestre 2011), fait s’apprécier la monnaie et rechigne à racheter de la dette des pays affaiblis. La Banque d’Angleterre ou la Fed (dont les dettes ne sont pas sous pression) ont racheté en dette publique l’équivalent aujourd’hui de respectivement 14 % et 6 % du PIB contre… 2 % en zone euro. A cela s’ajoutent, au détriment de l’Europe, des resserrements budgétaires prématurés, généralisés et simultanés au regard desquels le relèvement inapproprié de la TVA japonaise en 1997 fait figure d’erreur mineure. Et n’oublions surtout pas la situation du change, spécificité inouïe de l’Union monétaire européenne.
Au niveau de la zone, le taux de change réel de l’euro s’ajuste déjà depuis dix ans via la baisse des prix relatifs par rapport aux partenaires commerciaux. C’est pourquoi le taux de change effectif réel de l’euro progresse un peu moins depuis dix ans que le taux de change effectif nominal. C’est toute la différence avec l’approche des pays anglo-saxons depuis le début de la crise qui accompagnent l’ajustement par la baisse du change nominal, ce qui réduit les pressions déflationnistes via les salaires ou les actifs nationaux.
Les ajustements internes au sein de la zone euro ne peuvent plus se faire via le taux de change. Face à cette contrainte, la vision allemande des déséquilibres de balance courante en Europe est très claire. Tout l’ajustement doit reposer sur les pays déficitaires. En fait, l’Allemagne applique en Europe la doctrine de l’étalon-or. La préférence de l’Allemagne pour une croissance faible et stable s’explique, comme pour le Japon, par sa démographie. La population de ces deux pays baisse, ce qui signifie une exigence moins forte en termes de croissance pour un revenu par habitant moyen déjà objectivement élevé. Durant la première longue stagnation contemporaine et occidentale (1873-96), le régulateur naturel a été constitué par le protectionnisme et l’émigration. Aujourd’hui comme à cette époque, le marché du travail est mondialisé. Pour les jeunes diplômés européens à qui l’on promettra au mieux une croissance nulle, des prélèvements publics croissants pour des prestations actualisées dont ils ne bénéficieront jamais, des prix immobiliers délirants au seul bénéfice des seniors, la perspective de l’émigration constituera une issue logique et implacable.
Président des Cahiers Verts de l’économie
jeudi 5 janvier 2012
L'Allemagne impose la japonisation de l'Europe
Depuis vingt ans, la croissance moyenne annuelle au Japon est de 0,9 % en termes réels et de 0,4 % en termes nominaux. Faut-il dès lors s’étonner de voir ce pays afficher aujourd’hui le plus haut niveau de dette, publique et privée (en % du PIB), parmi les quatre grandes zones développées ?
A l’origine des deux décennies japonaises perdues, on trouve une dette initiale très élevée, une gouvernance politique défaillante en matière de gestion de crise et un système corporatiste qui a favorisé une transition longue en termes d’ajustement (au profit notamment du lobby bancaire). Les erreurs initiales du Japon ont été maintes fois analysées : taux de change surévalué, banque centrale dogmatique et très lente à réagir (avec seulement une phase d’assouplissement quantitatif entamée en 2001, plus de dix ans après le démarrage de la crise), lenteur dans le traitement de la crise bancaire...
La décadence économique de l’Europe est déjà ancienne et l’euro, qui constitue à ce jour le plus grand échec économique interétatique de l’histoire contemporaine, n’a fait que l’accentuer. La croissance réelle annuelle moyenne sur 2001-2010 a atteint 1,1 %, soit la pire décennie d’après-guerre. En termes nominaux, la situation est un peu moins catastrophique avec une croissance annuelle moyenne de 3,1 % et on ne peut donc pas entièrement parler de scénario à la japonaise pour la dernière décennie.
Il en va tout autrement pour la décennie 2011-2020. L’emprise allemande sur l’architecture des politiques économiques en Europe, qui est aujourd’hui totale, renforce la probabilité d’une véritable japonisation de l’Europe. Cette emprise s’explique par la situation créditrice de l’Allemagne et la stratégie de tensions qu’elle adopte vis-à-vis de ses partenaires (« la peur de l’éclatement » de la zone) pour imposer ses vues. Lesdits partenaires, totalement dépourvus de crédibilité, d’audace ou de vision, n’ont pas d’autre choix que de faire allégeance. La Banque centrale européenne (BCE), seule institution fédérale de la zone, est elle-même indépendante de tout le monde, sauf de la Deutsche Bundesbank.
Ainsi a-t-on pu voir, parmi les « exploits » européens récents, une zone avec deux ou trois pays en situation de quasi-faillite dont la banque centrale (la seule dans ce cas parmi les grandes zones développées) a relevé les taux d’intérêt (au premier semestre 2011), fait s’apprécier la monnaie et rechigne à racheter de la dette des pays affaiblis. La Banque d’Angleterre ou la Fed (dont les dettes ne sont pas sous pression) ont racheté en dette publique l’équivalent aujourd’hui de respectivement 14 % et 6 % du PIB contre… 2 % en zone euro. A cela s’ajoutent, au détriment de l’Europe, des resserrements budgétaires prématurés, généralisés et simultanés au regard desquels le relèvement inapproprié de la TVA japonaise en 1997 fait figure d’erreur mineure. Et n’oublions surtout pas la situation du change, spécificité inouïe de l’Union monétaire européenne.
Au niveau de la zone, le taux de change réel de l’euro s’ajuste déjà depuis dix ans via la baisse des prix relatifs par rapport aux partenaires commerciaux. C’est pourquoi le taux de change effectif réel de l’euro progresse un peu moins depuis dix ans que le taux de change effectif nominal. C’est toute la différence avec l’approche des pays anglo-saxons depuis le début de la crise qui accompagnent l’ajustement par la baisse du change nominal, ce qui réduit les pressions déflationnistes via les salaires ou les actifs nationaux.
Les ajustements internes au sein de la zone euro ne peuvent plus se faire via le taux de change. Face à cette contrainte, la vision allemande des déséquilibres de balance courante en Europe est très claire. Tout l’ajustement doit reposer sur les pays déficitaires. En fait, l’Allemagne applique en Europe la doctrine de l’étalon-or. La préférence de l’Allemagne pour une croissance faible et stable s’explique, comme pour le Japon, par sa démographie. La population de ces deux pays baisse, ce qui signifie une exigence moins forte en termes de croissance pour un revenu par habitant moyen déjà objectivement élevé. Durant la première longue stagnation contemporaine et occidentale (1873-96), le régulateur naturel a été constitué par le protectionnisme et l’émigration. Aujourd’hui comme à cette époque, le marché du travail est mondialisé. Pour les jeunes diplômés européens à qui l’on promettra au mieux une croissance nulle, des prélèvements publics croissants pour des prestations actualisées dont ils ne bénéficieront jamais, des prix immobiliers délirants au seul bénéfice des seniors, la perspective de l’émigration constituera une issue logique et implacable.
jeudi, janvier 05, 2012
La démocratie n'est pas toujours là où hongrois
Zemmour et la Hongrie
Zemmour révèle sa principale faiblesse lorsqu'il critique le taux unique d'impôts à 16 % : c'est un antilibéral qui passe son temps à critiquer les constructions technocratiques et étatiques telles que l'UERSS. Il n'est pas cohérent : Dieu rit des hommes qui se plaignent de maux dont ils chérissent les causes.
C'est ce qui fait que je préfère Rioufol : Zemmour est meilleur, plus fin , plus cultivé, mais le fond de sa réflexion est erroné.
Ceci étant dit, je suis d'accord avec lui sur la situation hongroise. Bruxelles tente encore une fois de mettre un peuple au pas (c'est d'autant plus irritant que ses basses actions se parent du blanc manteau de la vertu. Les grenouilles du bénitier droitsdel'hommiste me tapent sur les nerfs). Pour le bien de tous, j'espère que la manoeuvre va échouer. Hélas, j'en doute : la Hongrie a trop besoin des subventions bruxelloises.
Zemmour révèle sa principale faiblesse lorsqu'il critique le taux unique d'impôts à 16 % : c'est un antilibéral qui passe son temps à critiquer les constructions technocratiques et étatiques telles que l'UERSS. Il n'est pas cohérent : Dieu rit des hommes qui se plaignent de maux dont ils chérissent les causes.
C'est ce qui fait que je préfère Rioufol : Zemmour est meilleur, plus fin , plus cultivé, mais le fond de sa réflexion est erroné.
Ceci étant dit, je suis d'accord avec lui sur la situation hongroise. Bruxelles tente encore une fois de mettre un peuple au pas (c'est d'autant plus irritant que ses basses actions se parent du blanc manteau de la vertu. Les grenouilles du bénitier droitsdel'hommiste me tapent sur les nerfs). Pour le bien de tous, j'espère que la manoeuvre va échouer. Hélas, j'en doute : la Hongrie a trop besoin des subventions bruxelloises.
mercredi, janvier 04, 2012
Récamier : cela confirme bien ce que je pense de Hollande
Dans un article d'Atlantico, je trouve cette phrase :
«Le hasard a voulu que, la veille de la publication de sa tribune, j’aperçoive Hollande dans un restaurant que connaît bien le tout-Paris, le Récamier. Sa spécialité : le soufflé.»
Or, mon épouse et moi sommes allés une fois au Récamier. C'est le restaurant pour bobos typique : personnel incompétent, malpoli et hautain (il croit probablement cette attitude stylée), cher pour rien, bref un temple du mauvais goût. C'est du bobo tout craché, ça se hausse du col, ça manie des mots compliqués, mais c'est ignare et commun.
Nous sommes partis et nous avons pris cocktails et sandwichs au bar du Lutétia, qui est un vrai endroit stylé et classieux, pas un qui fait comme si.
Alors, je le reconnais, c'est injuste de juger François Hollande à son goût médiocre en matière de restaurant, mais, quand cela s'intègre parfaitement dans un personnage, c'est révélateur. Le restaurant préféré de Jacques Chirac était Benkay, le meilleur japonais de Paris, discret, feutré, loin des rires sonores des grandes gueules bobos-zartistes.
Je n'aimais pas Jacques Chirac, je ne l'aime toujours pas, ce fut un politicien extrêmement néfaste, mais, à coté de François Hollande, il passe pour un génie.
«Le hasard a voulu que, la veille de la publication de sa tribune, j’aperçoive Hollande dans un restaurant que connaît bien le tout-Paris, le Récamier. Sa spécialité : le soufflé.»
Or, mon épouse et moi sommes allés une fois au Récamier. C'est le restaurant pour bobos typique : personnel incompétent, malpoli et hautain (il croit probablement cette attitude stylée), cher pour rien, bref un temple du mauvais goût. C'est du bobo tout craché, ça se hausse du col, ça manie des mots compliqués, mais c'est ignare et commun.
Nous sommes partis et nous avons pris cocktails et sandwichs au bar du Lutétia, qui est un vrai endroit stylé et classieux, pas un qui fait comme si.
Alors, je le reconnais, c'est injuste de juger François Hollande à son goût médiocre en matière de restaurant, mais, quand cela s'intègre parfaitement dans un personnage, c'est révélateur. Le restaurant préféré de Jacques Chirac était Benkay, le meilleur japonais de Paris, discret, feutré, loin des rires sonores des grandes gueules bobos-zartistes.
Je n'aimais pas Jacques Chirac, je ne l'aime toujours pas, ce fut un politicien extrêmement néfaste, mais, à coté de François Hollande, il passe pour un génie.
mardi, janvier 03, 2012
Pour un démontage concerté de l'euro
Je suis d'accord avec les principaux points de l'article suivant, sauf , bien entendu, l'idée folle d'abolition de la loi de 1973 qui, les hommes, notamment politiques, étant ce qu'ils sont, est la porte ouverte à la soviétisation de l'économie française.
Je crains qu'une idée folle, les bienfaits incontestables et inexorables de l'UERSS, soit remplacée par une autre idée folle, les bienfaits miraculeux de l'abolition de la loi de 1973. Les temps de crise sont propices aux prises de pouvoir par les porteurs d'idées folles simplistes, c'est aujourd'hui ce qui me fait le plus peur.
Je soupçonne que cette lubie d'abolition de la loi de 1973 n'est pas étrangère au fait que JJ Rosa, qui pourfend l'Euro depuis longtemps, n'ait pas signé cette tribune.
Pour un démontage concerté de l'euro
La véritable cause de la crise de l'euro, c'est la montée inexorable de la dette extérieure dans la moitié des pays de la zone. La nécessité de faire appel à des capitaux étrangers indique que la question cruciale est que leurs ressources propres n'ont pas été utilisées suffisamment pour développer les capacités productives des pays concernés et les rendre compétitives. Si l'on retranche les créances que possède chacun des pays, une dette extérieure nette touche les deux tiers des membres de la zone euro.
Les plus affectés sont les pays les moins compétitifs, comme la Grèce, le Portugal et l'Espagne ainsi que l'Irlande. Un deuxième groupe de pays comprend l'Italie, où la dette extérieure nette est de 27 %, et la France, dont les 30 % sont dus pour l'essentiel à une accumulation de sorties de capitaux d'investissements directs à l'étranger ; pour la Finlande et l'Autriche, la dette nette demeure minime, représentant moins de 8 % de leur PIB. Non seulement les autres pays de la zone euro ne sont pas concernés, mais ce sont au contraire des créances extérieures nettes qui apparaissent pour les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et surtout pour l'Allemagne.
Dans ces conditions, l'obstination des gouvernants à foncer, à marche forcée, dans l'impasse de l'euro ne peut conduire qu'à une aggravation générale de la situation économique en Europe.
Bien que nos concurrents américain et chinois aient intérêt à la survie de la monnaie unique européenne, celle-ci est condamnée, tôt ou tard, à une explosion incontrôlable. C'est pourquoi, afin d'éviter ce désastre, les signataires de ce texte proposent qu'une concertation européenne soit engagée en vue d'aboutir au démontage nécessaire de l'euro. Celui-ci pourra se faire selon les six modalités suivantes.
Des monnaies nationales seront recréées dans chacun des pays de la zone. Cela se fera en échangeant un euro existant contre une unité de cette nouvelle monnaie. Pour les billets, il suffira d'une courte période de transition, pendant laquelle les anciens billets en euros - émis par chaque banque nationale et portant aujourd'hui un signe distinctif selon le pays (marque "U" pour la France) - seront surchargés d'un tampon, avant qu'une quantité suffisante de nouveaux billets n'ait été imprimée en vue d'un échange. Pour les pièces, l'échange pourra se faire très vite puisque celles-ci comportent déjà une face nationale.
A la date du démontage de l'euro, les parités monétaires des nouvelles monnaies nationales, les unes par rapport aux autres, seront définies d'un commun accord, afin de rétablir des conditions normales d'échange. Là se trouve le seul moyen de résoudre valablement le problème principal, qui est celui des dettes extérieures nettes. On tiendra compte de la hausse des prix de chaque pays depuis la création de l'euro et de la situation de ses échanges extérieurs. Les dévaluations ou réévaluations nécessaires seront définies vis-à-vis d'une unité européenne de compte, dont la valeur internationale sera calculée par une moyenne pondérée des taux de change des monnaies nationales, comme c'était le cas pour l'ancien écu.
A l'intérieur de chacun des pays resteront inchangés, à la date du démontage, les prix des biens et des services, de même que les valeurs des actifs et des comptes bancaires. La disparition de l'euro fera que la dette publique de chaque Etat sera convertie dans la monnaie nationale correspondante, quels que soient les créanciers, à l'exclusion de ceux qui détiennent des créances commerciales. En revanche, les dettes extérieures des agents privés, de même que leurs créances commerciales extérieures, seront converties dans l'unité européenne de compte. Bien que cette solution favorise les pays forts et défavorise les pays faibles, elle est la seule réaliste afin d'assurer la pérennité des contrats conclus antérieurement.
Sans qu'il soit besoin d'établir un contrôle des changes, tous les gouvernements déclareront des vacances bancaires pendant une période limitée. Ils fermeront temporairement les banques pour déterminer celles qui sont viables et celles qui devront faire appel à la banque centrale. Les cotations seront arrêtées pendant cette période. La solution consistera sur la base d'un principe universel à décider que la garantie sera supportée par les banques centrales, qui abandonneront leur indépendance et retrouveront les statuts d'avant les années 1970. L'Etat protégera les épargnants, en prenant si besoin le contrôle d'une partie du système bancaire.
Les taux de change nominaux des monnaies nationales resteront fixés, durant cette même période, selon les parités décidées d'un commun accord. Ensuite, ils feront l'objet d'un flottement concerté sur le marché, à l'intérieur d'une marge de fluctuation de + 10 %. Un nouveau système monétaire européen pourrait alors être étudié afin de stabiliser les taux de change réels.
Cette opération serait facilitée si, préalablement au démontage de l'euro, son taux de change s'était fortement déprécié vis-à-vis des autres monnaies. La fin d'un euro cher ne sera sans doute pas acceptée par tous nos partenaires ni par la Banque centrale européenne, mais la France pourra y contribuer préalablement en abrogeant la loi Giscard de 1973. Celle-ci, qui interdisait le financement de la dette publique par la banque centrale, avait d'ailleurs été consolidée une première fois dans le traité de Maastricht, puis une seconde dans le traité de Lisbonne.
Dans le futur, nous pensons que l'on ne pourra pas faire l'impasse sur les problèmes qui ont été masqués par la crise de l'euro, en particulier l'emballement de la création monétaire privée et la dérive mondiale des systèmes bancaires, conséquence de l'abolition du Glass-Steagall Act. Adoptée en 1933 (abolie en 1999) à la suite de la crise de 1929, la législation bancaire stricte Glass-Steagall Act a, notamment, séparé les banques de dépôt des banques d'investissement aux Etats-Unis.
Gabriel Colletis, Alain Cotta, Jean-Pierre Gérard, Jean-Luc Gréau, Roland Hureaux, Gérard Lafay, Philippe Murer, Laurent Pinsolle, Claude Rochet, Jacques Sapir, Philippe Villin, Jean-Claude Werrebrouck, économistes.
Je crains qu'une idée folle, les bienfaits incontestables et inexorables de l'UERSS, soit remplacée par une autre idée folle, les bienfaits miraculeux de l'abolition de la loi de 1973. Les temps de crise sont propices aux prises de pouvoir par les porteurs d'idées folles simplistes, c'est aujourd'hui ce qui me fait le plus peur.
Je soupçonne que cette lubie d'abolition de la loi de 1973 n'est pas étrangère au fait que JJ Rosa, qui pourfend l'Euro depuis longtemps, n'ait pas signé cette tribune.
Pour un démontage concerté de l'euro
La véritable cause de la crise de l'euro, c'est la montée inexorable de la dette extérieure dans la moitié des pays de la zone. La nécessité de faire appel à des capitaux étrangers indique que la question cruciale est que leurs ressources propres n'ont pas été utilisées suffisamment pour développer les capacités productives des pays concernés et les rendre compétitives. Si l'on retranche les créances que possède chacun des pays, une dette extérieure nette touche les deux tiers des membres de la zone euro.
Les plus affectés sont les pays les moins compétitifs, comme la Grèce, le Portugal et l'Espagne ainsi que l'Irlande. Un deuxième groupe de pays comprend l'Italie, où la dette extérieure nette est de 27 %, et la France, dont les 30 % sont dus pour l'essentiel à une accumulation de sorties de capitaux d'investissements directs à l'étranger ; pour la Finlande et l'Autriche, la dette nette demeure minime, représentant moins de 8 % de leur PIB. Non seulement les autres pays de la zone euro ne sont pas concernés, mais ce sont au contraire des créances extérieures nettes qui apparaissent pour les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et surtout pour l'Allemagne.
Dans ces conditions, l'obstination des gouvernants à foncer, à marche forcée, dans l'impasse de l'euro ne peut conduire qu'à une aggravation générale de la situation économique en Europe.
Bien que nos concurrents américain et chinois aient intérêt à la survie de la monnaie unique européenne, celle-ci est condamnée, tôt ou tard, à une explosion incontrôlable. C'est pourquoi, afin d'éviter ce désastre, les signataires de ce texte proposent qu'une concertation européenne soit engagée en vue d'aboutir au démontage nécessaire de l'euro. Celui-ci pourra se faire selon les six modalités suivantes.
Des monnaies nationales seront recréées dans chacun des pays de la zone. Cela se fera en échangeant un euro existant contre une unité de cette nouvelle monnaie. Pour les billets, il suffira d'une courte période de transition, pendant laquelle les anciens billets en euros - émis par chaque banque nationale et portant aujourd'hui un signe distinctif selon le pays (marque "U" pour la France) - seront surchargés d'un tampon, avant qu'une quantité suffisante de nouveaux billets n'ait été imprimée en vue d'un échange. Pour les pièces, l'échange pourra se faire très vite puisque celles-ci comportent déjà une face nationale.
A la date du démontage de l'euro, les parités monétaires des nouvelles monnaies nationales, les unes par rapport aux autres, seront définies d'un commun accord, afin de rétablir des conditions normales d'échange. Là se trouve le seul moyen de résoudre valablement le problème principal, qui est celui des dettes extérieures nettes. On tiendra compte de la hausse des prix de chaque pays depuis la création de l'euro et de la situation de ses échanges extérieurs. Les dévaluations ou réévaluations nécessaires seront définies vis-à-vis d'une unité européenne de compte, dont la valeur internationale sera calculée par une moyenne pondérée des taux de change des monnaies nationales, comme c'était le cas pour l'ancien écu.
A l'intérieur de chacun des pays resteront inchangés, à la date du démontage, les prix des biens et des services, de même que les valeurs des actifs et des comptes bancaires. La disparition de l'euro fera que la dette publique de chaque Etat sera convertie dans la monnaie nationale correspondante, quels que soient les créanciers, à l'exclusion de ceux qui détiennent des créances commerciales. En revanche, les dettes extérieures des agents privés, de même que leurs créances commerciales extérieures, seront converties dans l'unité européenne de compte. Bien que cette solution favorise les pays forts et défavorise les pays faibles, elle est la seule réaliste afin d'assurer la pérennité des contrats conclus antérieurement.
Sans qu'il soit besoin d'établir un contrôle des changes, tous les gouvernements déclareront des vacances bancaires pendant une période limitée. Ils fermeront temporairement les banques pour déterminer celles qui sont viables et celles qui devront faire appel à la banque centrale. Les cotations seront arrêtées pendant cette période. La solution consistera sur la base d'un principe universel à décider que la garantie sera supportée par les banques centrales, qui abandonneront leur indépendance et retrouveront les statuts d'avant les années 1970. L'Etat protégera les épargnants, en prenant si besoin le contrôle d'une partie du système bancaire.
Les taux de change nominaux des monnaies nationales resteront fixés, durant cette même période, selon les parités décidées d'un commun accord. Ensuite, ils feront l'objet d'un flottement concerté sur le marché, à l'intérieur d'une marge de fluctuation de + 10 %. Un nouveau système monétaire européen pourrait alors être étudié afin de stabiliser les taux de change réels.
Cette opération serait facilitée si, préalablement au démontage de l'euro, son taux de change s'était fortement déprécié vis-à-vis des autres monnaies. La fin d'un euro cher ne sera sans doute pas acceptée par tous nos partenaires ni par la Banque centrale européenne, mais la France pourra y contribuer préalablement en abrogeant la loi Giscard de 1973. Celle-ci, qui interdisait le financement de la dette publique par la banque centrale, avait d'ailleurs été consolidée une première fois dans le traité de Maastricht, puis une seconde dans le traité de Lisbonne.
Dans le futur, nous pensons que l'on ne pourra pas faire l'impasse sur les problèmes qui ont été masqués par la crise de l'euro, en particulier l'emballement de la création monétaire privée et la dérive mondiale des systèmes bancaires, conséquence de l'abolition du Glass-Steagall Act. Adoptée en 1933 (abolie en 1999) à la suite de la crise de 1929, la législation bancaire stricte Glass-Steagall Act a, notamment, séparé les banques de dépôt des banques d'investissement aux Etats-Unis.
Gabriel Colletis, Alain Cotta, Jean-Pierre Gérard, Jean-Luc Gréau, Roland Hureaux, Gérard Lafay, Philippe Murer, Laurent Pinsolle, Claude Rochet, Jacques Sapir, Philippe Villin, Jean-Claude Werrebrouck, économistes.
lundi, janvier 02, 2012
Charles Gave : «Nous vivons une tentative de coup d'Etat larvé»
Charles Gave : «Nous vivons une tentative de coup d'Etat larvé»
Rien de neuf mais cela pose bien le problème.
Je suis pessimiste avec modération : je pense que, en 2012, nous alignerons les mauvaises décisions avec la même constance qu'en 2011 mais qu'il sera de plus en plus difficile de caricaturer les eurosceptiques.
Malheureusement, chez les eurosceptiques, il y a le pire et le meilleur et je crains que les journaux ne favorisent l'expression du pire afin de discréditer l'euroscepticisme.
Néanmoins, cela ira plutôt dans le bon sens.
Rien de neuf mais cela pose bien le problème.
Je suis pessimiste avec modération : je pense que, en 2012, nous alignerons les mauvaises décisions avec la même constance qu'en 2011 mais qu'il sera de plus en plus difficile de caricaturer les eurosceptiques.
Malheureusement, chez les eurosceptiques, il y a le pire et le meilleur et je crains que les journaux ne favorisent l'expression du pire afin de discréditer l'euroscepticisme.
Néanmoins, cela ira plutôt dans le bon sens.
dimanche, janvier 01, 2012
Uramin : un achat radioactif
Areva dont l'Etat est directement ou indirectement actionnaire à 90 % :
> achète en 2007 la société minière Uramin pour 1.8 Md$
> passe en 2011 une provision de 1,5 Md$ pour cette même société, soit une dépréciation de 83 %
> on apprend, au détour d'un billet sur un blog des Echos, que l'audit géologique n'a pas été pris en compte dans la décision d'achat, ce qui, pour le moins, laisse perplexe quand 1,8 Md$ sont engagés. Il est vrai qu'Anne Lauvergeon est un haut fonctionnaire socialiste, il est donc pour elle tout naturel de dépenser, sans compter et sans scrupules, l'argent des autres.
> on comprend mieux qu'Anne Lauvergeon ait été virée (à Libération, elle se retrouve dans un club d'hypocrites dans son genre, cela lui va très bien). On comprend aussi à quel point sa défense, la gentille femme de gauche attaquée par les méchants machos de droite, était spécieuse.
> quand une entreprise d'Etat achète quelque chose six fois sa valeur, on peut être sûr, même en faisant sa place à une incompétence illimitée, que des intermédiaires et des agents d'influence s'en sont mis plein les poches et qu'une partie du flot a fini dans les caisses de partis politiques et sur les comptes personnels d'élus et de hauts fonctionnaires. Cette thèse se trouve renforcée par un signe : c'est Luc Oursel, l'ex-n° 2, donc celui qui mettait les mains dans le cambouis et dans les affaires salissantes, celui qui en sait beaucoup (trop), celui qui ne posera pas de questions gênantes puisqu'il est déjà au courant, celui dont on ne peut pas se débarrasser discrètement, qui est devenu calife à la place de la cheftaine.
Ainsi va le régime républicain qui nous tympanise de ses hautes valeurs, paraît-il indépassables et qu'il n'en existe pas d'autres qui les vaillent.
> achète en 2007 la société minière Uramin pour 1.8 Md$
> passe en 2011 une provision de 1,5 Md$ pour cette même société, soit une dépréciation de 83 %
> on apprend, au détour d'un billet sur un blog des Echos, que l'audit géologique n'a pas été pris en compte dans la décision d'achat, ce qui, pour le moins, laisse perplexe quand 1,8 Md$ sont engagés. Il est vrai qu'Anne Lauvergeon est un haut fonctionnaire socialiste, il est donc pour elle tout naturel de dépenser, sans compter et sans scrupules, l'argent des autres.
> on comprend mieux qu'Anne Lauvergeon ait été virée (à Libération, elle se retrouve dans un club d'hypocrites dans son genre, cela lui va très bien). On comprend aussi à quel point sa défense, la gentille femme de gauche attaquée par les méchants machos de droite, était spécieuse.
> quand une entreprise d'Etat achète quelque chose six fois sa valeur, on peut être sûr, même en faisant sa place à une incompétence illimitée, que des intermédiaires et des agents d'influence s'en sont mis plein les poches et qu'une partie du flot a fini dans les caisses de partis politiques et sur les comptes personnels d'élus et de hauts fonctionnaires. Cette thèse se trouve renforcée par un signe : c'est Luc Oursel, l'ex-n° 2, donc celui qui mettait les mains dans le cambouis et dans les affaires salissantes, celui qui en sait beaucoup (trop), celui qui ne posera pas de questions gênantes puisqu'il est déjà au courant, celui dont on ne peut pas se débarrasser discrètement, qui est devenu calife à la place de la cheftaine.
Ainsi va le régime républicain qui nous tympanise de ses hautes valeurs, paraît-il indépassables et qu'il n'en existe pas d'autres qui les vaillent.