François Fillon a déclaré :
«Je pense que les religions devraient réfléchir au maintien de traditions qui n'ont plus grand-chose à voir avec l'état aujourd'hui de la science, l'état de la technologie, les problèmes de santé».
Admettons, par pure hypothèse, qu'il pense vraiment ce qu'il dit et qu'il ne s'agit pas d'une provocation électoraliste.
Réduire les prescriptions alimentaires religieuses a un problème de science et de santé publique, c'est ne rien comprendre aux religions. Le croyant mange hallal ou casher pour agir comme un bon musulman ou un bon juif, pour se comporter comme un fidèle obéissant et craignant Dieu, pas pour préserver sa santé.
Les philosophes ont montré depuis très longtemps que la religion n'était pas réductible à la science. Les tentatives en sens contraire qui ont prospéré au XVIIIème et XIXème siècles ont toutes échouées.
Si notre premier ministre pense ce qu'il dit, on comprend bien des choses. Avec une conception si sommaire de la religion, ce n'est pas étonnant qu'il ait des difficultés à comprendre que l'islam pose des problèmes particuliers ou que les racines chrétiennes de l'Europe lui demeurent étrangères.
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