Taine établit dans cet ouvrage monumental une thèse devenue classique.
La monarchie, en annihilant les corps intermédiaires, a contraint la France à osciller entre anarchie (pouvoir faible) et tyrannie (pouvoir fort).
L'âge classique a inventé l'homme abstrait, déraciné, l'homme-type des pièces de Molière.
Ces deux pinces, politique et intellectuelle, ont broyé la bonne pensée politique, faite d'attention aux réalités et aux contingences.
De façon actuelle, on dirait que l'idéologie a remplacé la politique.
La politique française moderne étant basée sur de fausses conceptions, il ne peut en advenir que des décisions néfastes.
Taine est mort avant d'avoir écrit la conclusion. Sa correspondance laisse entrevoir un grand pessimisme.
On ne peut pas dire que l'histoire lui ait donné tort.
Enfin, il considérait l'étatisation de l'instruction comme un crime. Là encore, il suffit de voir les fruits amers que nous en récoltons pour juger de la pertinence de ce jugement.
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