Un commentateur m'écrit l'appréciation suivante :
Valls invoque des mesures sanitaires pour justifier son action [contre les Roms]. Or la purification de la société est au fondement des totalitarismes.
Manuel Valls, avec son coté droitier et un peu hors du moule technocrate, est un des ministres les plus populaires, si ce n'est, le seul populaire.
Je le déteste. Pour une raison précise : il a un jour parlé à Répliques, l'émission d'Alain Finkielkraut de «Je ne sais quelle France». Dans le contexte, cela m'est apparu impardonnable de la part d'un politicien en vue et le fait est que je ne l'ai toujours pas pardonné.
La cas de Valls est intéressant car il n'est pas le pire des ministres du gouvernement Hollande : même le moins pire est une catastrophe à mes yeux. Plus précisément, un danger public pour notre pays.
Revenons au commentaire que je citais.
Par association d'idées, il me fait penser à Alain Besançon insistant sur l'importance pour un homme d'Eglise d'être théologiquement solide. Et de citer en exemple un dominicain qui avait su, contrairement à d'autres hommes d'Eglise, éviter les séductions du fascisme et du communisme grâce à son interprétation théologique fine de ces phénomènes politiques.
Pour les politiciens, c'est pareil. S'ils n'ont pas une saine et solide philosophie politique, aussi sympathiques soient-ils, ils sont exposés à toutes les dérives, à toutes les horreurs.
C'est pourquoi de gens qui se réclament du socialisme, doctrine fausse, grossière et malfaisante, on ne peut rien attendre de bon, même s'ils y sont infidèles. Ils sont condamnés à ce que, tôt ou tard, leurs actions soient contaminées par la nocivité de leurs idées.
C'est une des manières d'interpréter la conversion massive de socialistes au pétainisme : quand on a de mauvaises idées, on finit par prendre de mauvaises décisions.
C'est pourquoi l'espoir que Manuel Valls fasse contrepoids à Christiane Taubira me paraît illusoire, c'est un jeu dont les dupes sont les Français.
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