Je tombe sur une infographie de L'Express Depardieu : ses pires dérapages.
Ce vocabulaire insipide, «dérapages», est un «signal fort» (comme ils disent).
Il signifie : «Je passe en mode "politiquement correct automatique". Si jamais il m'arrivait d'écrire quelque chose d'intelligent, ce ne pourrait être qu'une faute d'inattention de ma part dont je vous prie par avance de bien vouloir m'excuser».
Nous pouvons tout de suite rassurer le rédacteur de l'Express : il est un bon petit soldat du politiquement correct, il n'a commis aucune faute, il n'a rien écrit qui permette de soupçonner une once d'intelligence, même involontaire.
Bref, ces «pires dérapages» de Depardieu ?
Pour une bonne moitié, des fautes de goût ou de politesse au caractère rabelaisien affirmé. Elles provoquent plus le sourire que la colère, chez ceux qui se rappellent qu'il a existé un monde plus vivant que notre monde hygiéniste, aseptisé et à moitié mort.
Pour le reste, ce sont des fautes contre le politiquement correct qui n'émeuvent que les fausses vierges effarouchées des médias.
On sent bien le mépris des bobos-journalistes, bien bourgeois «comme il faut», vis-à-vis du «beauf-émissaire» originaire de Chateauroux.
Ces gens me rendent Depardieu, que je n'aimais pas des masses, de plus en plus sympathique.
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