Dès que j'écris "consumérisme" sur ce blog, je déclenche des tempêtes.
Par "consumérisme", j'entends "je consomme donc je suis" et le surendettement pour des choses superflues.
Aussitôt, je suis sommé de définir plus précisément ces termes et je ne peux pas. Poussé à bout, je dis que le consumérisme est la fuite dans le matérialisme par manque de valeurs spirituelles. C'est exact (je pense qu'on pourrait par exemple prouver que les gens qui ont une vie spirituelle sont moins victimes de la mode que les autres) mais guère plus précis.
En revanche, mis devant des cas concrets, je sais assez bien faire le tri entre ce qui relève, à mes yeux, du consumérisme ou de la simple consommation.
J'assume que cette manière de voir suppose de ma part un jugement sur mes contemporains. Mais cela n'implique nullement une contrainte : ce n'est pas parce que je juge un comportement idiot que je veux qu'on oblige les gens à en changer. La liberté, c'est aussi la liberté d'être con.
Les victimes du consumérisme me font de la peine. Faire la queue toute une nuit pour le dernier iPhone, c'est à pleurer.
Je suis persuadé que nous sommes là au cœur de la post-modernité : l'homme, considéré comme un être uniquement matériel, soumis à la dictature instantanée du désir.
Je pense que cette définition est gravement fautive, que chaque homme est un nœud de liens et de contraintes, dont certains sont spirituels.
Voilà pourquoi, malgré ma difficulté à donner une définition du consumérisme, je ne l'aime pas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire