A entendre ce qui se dit, François Hollande est président par la grâce du Saint Esprit : personne n'a voté pour lui.
Il fait l'unanimité contre lui mais c'est un peu facile. Qui a mis président un homme dont toute analyse posée indiquait que ce poste lui irait comme un chapeau à un chameau ?
Or, cette catastrophe est traitée comme un malheureux accident, qui tomberait du ciel, qui n'aurait aucune cause précise.
Pas de remise en question de leurs grotesques primaires par les socialistes. Pas de remise en cause de "l'ouverture" par Sarkozy. Pas de remords des petits marquis de l'UMP qui lui ont savonné la planche par ambition personnelle. Pas de regrets du cauteleux Bayrou. Continuation de la politique du pire de Marine Le Pen.
Quant à la classe jacassante, elle ne trouve toujours pas indigne l'hystérie anti-Sarkozy, qui toucha pourtant le fond de la bêtise, s'il existe.
Et les Français ne semblent pas remettre en cause les critères superficiels et publicitaires, façon Star Ac, avec lesquels ils choisissent leur président.
Quand on voit quelqu'un comme Philippe Bilger qui ne comprend toujours pas où est le problème Hollande, qu'il est fondamental, politique, on ne peut que se faire du mouron.
Les causes n'ayant pas été traitées, les mêmes erreurs se reproduiront.
D'une manière générale, l'incapacité française à poser un débat politique en termes rationnels provoque la plus vive inquiétude.
On l'a encore vu avec l'affaire Leonarda : on est dans l'émoi permanent. Or, rien n'est plus manipulable que l'émotion.
François Hollande n'est qu'une étape dans la longue série de catastrophes que nous nous préparons si nous continuons à privilégier l'émotion sur la réflexion.
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