Jean-Marie Le Pen déclare que Christiane Taubira, comme Rama Yade, est ministre non en raison de ses compétences mais parce qu'elle est femme et noire. C'est l'évidence même.
Mais ce n'est pas le fond de son propos qui m'intéresse mais le tollé qu'il a déclenché.
Aussitôt, les indignés professionnels et les pétitionneurs compulsifs l'ont traité de raciste et de sexiste.
Mais ce sont les mêmes qui réclament, par obsession raciale, la «discrimination positive» et, par obsession sexiste, la «parité». Autrement dit, si les mots ont un sens, ils réclament précisément qu'on nomme des noirs pour le simple fait qu'ils sont noirs et des femmes pour le simple fait qu'elles sont femmes.
Donc, quand M. Le Pen constate qu'on a nommé Mme Taubira parce qu'elle est femme et noire, les mêmes devraient se féliciter bruyamment qu'on ait enfin appliqué la «discrimination positive» et la «parité».
Hé bien pas du tout !
Dans le monde d'hier, la logique régnait, une porte ne pouvait pas être à la fois ouverte et fermée. Pas dans le monde de nos gauchistes progressistes.
Dans ce monde là, on peut à la fois être pour la «parité» et trouver sexiste de constater qu'elle s'applique, être pour la «discrimination positive» et trouver odieusement raciste de constater qu'elle s'applique.
Rappelons qu'à son installation, le gouvernement Hollande a trompetté partout la triomphe de la «parité» et aucun indigné professionnel ne l'a traité de sexiste. Pourtant, cela a exactement le même sens que les propos de Jean-Marie Le Pen : on a nommé des femmes parce qu'elles étaient des femmes.
Comprenne qui pourra.
Quant à moi, mon interprétation est simple : c'est un symptôme évident de folie. Il faudrait trouver un Erasme pour écrire l'éloge de cette folie.
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