Dimanche, certains, dont Eric Zemmour, soutiennent que nous nous dirigeons vers un tripartisme UMP-PS-FN pour remplacer le bipartisme UMP-PS.
C'est impossible de manière stable : la division en partis dépend du mode de scrutin.
En Grande-Bretagne, c'est le scrutin uninominal à un tour qui fait qu'il y a deux gros partis. La situation à trois partis peut exister, comme en ce moment, mais seulement de manière transitoire.
En France, c'est le scrutin uninominal à deux tours qui fait qu'il y a à gauche et à droite un gros parti et un petit parti sur les bords (c'est le schéma classique PS-PC et RPR-UDF).
Sauf à changer le mode de scrutin (manoeuvre politicarde qui n'a rien d'impossible, vu les vicieux qui nous gouvernent), il ne peut y avoir en France de tripartisme durable.
Si l'UMP est intelligente (ce qui reste vraiment à démontrer), elle a presque tous les atouts pour éliminer le FN : les structures, l'expérience, les finances. Mais un obstacle idéologique se dresse sur sa route : il lui faut impérativement guérir de sa bruxellose. Difficile, mais peut-être pas impossible : l'ambition inassouvie fait parfois réaliser des exploits.
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