Comme je l'ai déjà expliqué (mais je ne retrouve plus où, je ne m'y retrouve pas dans mon propre blog !), je ne crois pas que le Front National puisse jamais obtenir 50 % des suffrages exprimés au niveau national. Les résultats du premier tour des cantonales renforcent cette opinion.
La cause fondamentale en est, à mes yeux, que la « dédiabolisation » est un succès tactique et une défaite stratégique.
En abandonnant des thèmes chers à son père, immigration, anti-fiscalisme, libéralisme poujadiste, Marine Le Pen a gagné en respectabilité médiatique et a progressé dans l'électorat, c'est la victoire tactique, mais a perdu en cohérence et la crédibilité lui est devenue inaccessible, c'est la défaite stratégique. Et puis, comment quelqu'un qui s'entoure de chevènementistes, c'est-à-dire de spécialistes de la défaite électorale, peut-il espérer l'emporter ?
Mais le FN remporte tout de même une victoire de long terme : il a enfin cette implantation locale qui lui manquait pour former ses cadres.
Mais le temps joue contre le FN : les Français qui ne croient plus à un sursaut politique et se résignent sont de plus en plus nombreux.
Addendum :
André Bercoff : « quand une soirée électorale tourne à l'enfumage »
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