Dans un entretien au Figaro, Marion Maréchal déclare avoir conscience que ses vingt-cinq ans sont une barrière indépassable pour accéder immédiatement à certaines responsabilités politiques. Ce n'est pas du tout indépassable, il suffit d'attendre.
Je suis partagé sur la question de l’âge de nos politiciens.
D’une part, je suis convaincu que ce sont les patriarches qui guident les peuples hors du désert : Moïse, Bismarck, Clemenceau, Churchill, De Gaulle …
Tony Blair a avoué qu’il regrettait d’avoir interdit la chasse au renard, qu’il était trop jeune premier ministre pour comprendre la valeur de certaines traditions. Blair étant retraité, cet aveu ne lui coute rien.
D’autre part, cela fait du bien, un peu d’air frais dans ce ramassis moisi de profiteurs carriéristes à l’usure. Marion Maréchal a donné un sacré coup de vieux à Juppé, très maladroit avec sa condescendance de crâne d’œuf, lors de leur débat.
Il ne faut pas oublier que la monarchie française était souvent dirigée par des rois jeunes et leur entourage de même, certes aidés de conseillers plus chenus, et que cela n’a pas si mal fonctionné.
Tout ceci étant dit, je suis persuadé que la féminisation de la politique, plus que le jeunisme en réalité inexistant, est le symptôme et la cause (comme souvent en social, les choses s’alimentant l’une l’autre) d’une catastrophe. Les femmes conservent, elles ne créent pas. Les exceptions ne sont que cela, des exceptions. Vous avez vu les gosses qui font du vélo : ils sont habillés comme des cosmonautes. Grotesque ! La France, son principe de précaution, sa culture de l’excuse, sa compulsion normative, c’est l’enfant à vélo en pire. Un pays terrifié par la vie.
Mais, tant qu’à subir ce naufrage, je préfère qu’il vienne de Marion Maréchal que de Cécile Duflot. Il y a un ordre de grandeur entre les deux, dans tous les domaines.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire