On sait qu'il y avait des hauts placés renseignant l'OAS sur les mouvements de De Gaulle.
La rumeur dit, d'après les témoignages d'anciens de l'OAS, qu'il s'agissait des ministres Poniatowski et Giscard. Oui, oui, le futur traitre-président de la république.
Je n'ai aucun moyen de vérifier cette rumeur, mais serait-elle vraie que je n'en serais pas le moins du monde étonné.
En effet, il y a toujours eu dans la bourgeoisie française un tendance anti-bonapartiste, un courant opposé à tout sursaut national. C'est le même courant qu'on a retrouvé avec Pétain, contre Sarkozy et qui est maintenant pour Juppé.
De Gaulle le savait bien. J'ai déjà cité ses mots à Peyrefitte :
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« Vos journalistes ont en commun avec la bourgeoisie française d’avoir perdu tout sentiment de fierté nationale. Pour pouvoir continuer à dîner en ville, la bourgeoisie accepterait n’importe quel abaissement de la nation. Déjà en 40, elle était derrière Pétain, car il lui permettait de continuer à dîner en ville malgré le désastre national. Quel émerveillement ! Pétain était un grand homme. Pas besoin d’austérité ni d’effort ! Pétain avait trouvé l’arrangement. Tout allait se combiner à merveille avec les Allemands. Les bonnes affaires allaient reprendre ».
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Il se peut que je me trompe à propos de Giscard et de l'OAS : certains croient que c'était l'OAS le sursaut national et De Gaulle la liquidation. Mais la suite de la carrière de Giscard m'incline à penser que mon analyse est juste, que l'anti-gaullisme, c'était la tranquillité pour une certaine bourgeoisie.
En tout cas, s'agissant de la juppémania, je n'ai aucun doute.
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