Le Gouvernement de la Peur …
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On se trouve à nouveau dans un contexte où le pouvoir politique couvert par la légitimité du protecteur va contrôler davantage les comportements individuels. La « Big Mother » de l’Etat social-démocrate, selon l’excellent glissement opéré par Michel Schneider sur le « Big Brother » orwellien, prévenant, infantilisant, accompagnant les individus les plus fragiles sur les chemins d’une vie où ils ne seront jamais adultes, va étendre son emprise. Le danger rend tous les hommes fragiles. Il faudra donc tous les surveiller.
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Ce gouvernement de la peur n'est possible qu'avec la complicité des medias :
Voix du Nord, voix de ses maîtres
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Cette affaire s’inscrit dans un contexte malsain où le pouvoir hollandiste est de plus en plus traversé par la tentation autoritaire vis-à-vis de la presse. Le spectacle est assez comique d’ailleurs. Depuis mai 2012, le pouvoir exécutif ressemble à un triomphe de la docilité en cascade: François Hollande a écarté du pouvoir tous les gêneurs qui à leur tour caporalisent l’ensemble du « système » et interdisent toute forme de pluralisme.
L’évolution discrète du pouvoir exécutif ne manque pas d’inquiéter. Elle souligne que la profonde crise politique que le pays traverse se traduit par une partialité grandissante de l’Etat et une stratégie de repli sur « le système » qui ressemble de plus en plus à une forteresse assiégée. On ne peut évidemment évoquer ce point sans faire le parallèle avec la fièvre obsidionale qui domine les esprits gouvernementaux. Avant même la proclamation de l’état d’urgence, Valls pilotait en réalité un virage autoritaire dont la sécurité est devenue le prétexte commode.
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Les petits caniches de la gauche au pouvoir, Bruno Leroux en tête, peuvent bien aboyer autant qu’ils veulent contre les violations de Droits de l’Homme en Russie. Ils peuvent rouler le bonhomme Poutine dans toute la boue qu’ils veulent: la méthode de gouvernement qui se met en place en France n’a rien à envier à ces logiques qui paraissent scandaleusement autoritaires au pied de l’Oural.
Que n’aurait pas dit la gauche si Poutine, dans la foulée des attentats tchétchènes en Russie, avait décrété un état d’urgence se traduisant par l’assignation à résidence de militants écologistes manifestement étrangers à ces attentats, et avait conduit une politique d’aide à la presse godillot comme celle à laquelle nous assistons en France? Les mots de « dictature » et de « coup d’Etat » auraient fusé.
Ceux-là mêmes qui justifiaient la dangereuse politique anti-russe de l’Allemagne en Ukraine au nom de la démocratie sont les premiers à justifier, au nom de cette sacro-sainte démocratie, les entorses de plus en plus flagrantes à l’impartialité de l’Etat et au droit. La France a non seulement annoncé au Conseil de l’Europe qu’elle violait désormais la Convention de Sauvegarde des Droits de l’Homme, mais elle pousse le vice jusqu’à piquer sa presse prétendument pluraliste à l’étrange morphine d’une dictature dont on n’aurait pu soupçonner l’existence il y a encore quelques mois.
C’est ainsi que les démocraties finissent: par la lente soumission à l’autorité, sous l’effet d’une passivité, d’une résignation, d’une complaisance des élites qui illustrent avec excellence les ravages produits par la décadence morale de toute une classe sociale. La confort plutôt que la liberté! l’affection plutôt que la vertu! la collusion plutôt que le droit!
Dieu ! que l’agonie du régime est longue, glauque et navrante.
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Je le répète, ce gouvernement de la peur n'est possible qu'avec la complicité des medias et d'une opposition factice.
Admettons, pure hypothèse sans rapport avec la réalité, qu'il se produise en France un horrible attentat islamiste précédé de nombreux signes et avertissements. Le gouvernement se trouve devant une alternative :
♘ Il assume ses responsabilités et démissionne.
♘ Il nous fait part de sa compassion et profite des mesures sécuritaires prises dans l'urgence pour s'accrocher au pouvoir.
Vous sentez bien que la deuxième hypothèse n'est possible que si la presse jette un voile pudique et se mure dans un silence complice vis-à-vis des responsabilités du gouvernement et si l'opposition manque de mordant au point de paraître complice.
Et pourtant, Philippe de Villiers voit un espoir (ça tient autrement la route que la harengère) :
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