Après « Ca fait le jeu du Front National », la nouvelle mode de petits curés de la censure est « Ca fait le jeu de DAECH».
Remarquez bien que les deux s’emboitent à la perfection, puisqu’il est assez facile de montrer que « faire le jeu du Front National » revient à « faire le jeu du DAECH ».
En effet, l’Etat Islamique nous en veut à mort de ce que nous sommes, donc tout ce qui, de notre part, revient au refus de nous soumettre et de perdre notre identité, fonds de commerce du Front National, provoque son hostilité, lui donne un prétexte de nous tuer et «fait le jeu du DAECH » qui ne désire rien tant que la guerre.
En vérité, la seule manière pacifique de se comporter avec DAECH est de se soumettre. Même cela « fait le jeu de DAECH» ! C’est sans doute ce que souhaitent les censeurs qui, au fond, sont houellebecquiens. Nous sommes dans une impasse logique : nous nous soumettons, nous faisons le jeu de DAECH, nous nous défendons, nous faisons encore le jeu de DAECH. Ce type d’injonction est bien connu comme moyen de manipulation. En anglais, on dit doublebind, en français injonction paradoxale : elle aboutit à la paralysie de celui qui y est soumis.
Pour les autres, ceux qui ne tiennent pas particulièrement à devenir fous ou à manipuler leurs concitoyens, la question n’est pas de faire ou non le jeu de l’Etat Islamique mais de faire le jeu de la France (tout comme d’ailleurs, la question n’est pas de faire ou non le jeu du Front National, mais de faire la bonne politique). Mais cette question là, qui permettrait de sortir des effets de manche médiatiques et de revenir au réel, ne sera pas posée : les censeurs gauchistes craignent le réel comme les vampires craignent la lumière.
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