Mes fidèles lecteurs savent que ce n'est pas sans raison que je considère les politiciens comme la lie de notre société.
Patrick Kanner, Laurence Rossignol : "Le réel... par rtl-fr
jeudi, mars 31, 2016
mercredi, mars 30, 2016
L'autorité est fille de ...
Hollande : de la déchéance de nationalité à la déchéance politique
Serge Federbusch en profite pour écrire les vrais mesures anti-terrorisme islamique :
************
Bien sûr, déchoir de leur nationalité des individus qui n'en ont que faire serait moins efficace que rétablir la peine de mort pour les terroristes, mettre leurs têtes à prix pour rendre leurs mouvements difficiles ou expulser leurs familles afin que leur entourage, lassé et touché, finisse par prendre lui-même en charge le dur travail d'éradication des criminels. Mais ne rêvons pas trop, il faudra encore quelques attentats pour que ces indicibles préconisations acquièrent droit de cité dans le débat public.
************
Hollande dans ses non-oeuvres :
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Il existait pourtant une alternative [à l'abandon de la révision de la constitution par voie parlementaire]. Mais il fallait une audace gaullienne pour s'en emparer. L'article 11 de la constitution, dont les termes ont déjà été largement sollicités par le passé, permet de soumettre au peuple un projet de loi portant sur l'organisation des pouvoirs publics ou même, depuis 2008, sur des questions sociales. Et le Conseil constitutionnel s'interdit de juger de la constitutionnalité d'une réforme adoptée selon cette procédure.
Si François Hollande en avait eu le cran, il aurait tordu la lettre du texte pour en capturer l'esprit. Quand la révision a commencé à s'enliser, il lui fallait passer en force, en appeler au peuple sur cette question sociale entre toutes et, s'il était suivi sur ce sujet, dissoudre l'Assemblée dans la foulée. Sans doute n'aurait-il pas eu de « majorité présidentielle » très nette, mais il aurait à tout le moins limité considérablement la casse.
N'est pas de Gaulle ni même Mitterrand qui veut. François Hollande a sans doute gaspillé aujourd'hui, engoncé dans l'excessive prudence de l'homme d'appareil, sa dernière chance de sauver son trône en 2017.
C'est bien le drame du quinquennat : cinq ans, c'est trop court pour muer de politicien en homme d'Etat.
************
François Hollande a pour devise « Ni vu ni connu, j't'embrouille », ça manque un peu de gueule. On comprend qu'il lui soit impossible d'être à la hauteur des événements.
On est tenté de lui rappeler l'excellente phrase d'Hélie de Saint-Marc « L'autorité est fille du courage sous toutes ses formes : physique, intellectuel, moral ». Mais il en est tellement loin que ce rappel serait une cruauté inutile.
Serge Federbusch en profite pour écrire les vrais mesures anti-terrorisme islamique :
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Bien sûr, déchoir de leur nationalité des individus qui n'en ont que faire serait moins efficace que rétablir la peine de mort pour les terroristes, mettre leurs têtes à prix pour rendre leurs mouvements difficiles ou expulser leurs familles afin que leur entourage, lassé et touché, finisse par prendre lui-même en charge le dur travail d'éradication des criminels. Mais ne rêvons pas trop, il faudra encore quelques attentats pour que ces indicibles préconisations acquièrent droit de cité dans le débat public.
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Hollande dans ses non-oeuvres :
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Il existait pourtant une alternative [à l'abandon de la révision de la constitution par voie parlementaire]. Mais il fallait une audace gaullienne pour s'en emparer. L'article 11 de la constitution, dont les termes ont déjà été largement sollicités par le passé, permet de soumettre au peuple un projet de loi portant sur l'organisation des pouvoirs publics ou même, depuis 2008, sur des questions sociales. Et le Conseil constitutionnel s'interdit de juger de la constitutionnalité d'une réforme adoptée selon cette procédure.
Si François Hollande en avait eu le cran, il aurait tordu la lettre du texte pour en capturer l'esprit. Quand la révision a commencé à s'enliser, il lui fallait passer en force, en appeler au peuple sur cette question sociale entre toutes et, s'il était suivi sur ce sujet, dissoudre l'Assemblée dans la foulée. Sans doute n'aurait-il pas eu de « majorité présidentielle » très nette, mais il aurait à tout le moins limité considérablement la casse.
N'est pas de Gaulle ni même Mitterrand qui veut. François Hollande a sans doute gaspillé aujourd'hui, engoncé dans l'excessive prudence de l'homme d'appareil, sa dernière chance de sauver son trône en 2017.
C'est bien le drame du quinquennat : cinq ans, c'est trop court pour muer de politicien en homme d'Etat.
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François Hollande a pour devise « Ni vu ni connu, j't'embrouille », ça manque un peu de gueule. On comprend qu'il lui soit impossible d'être à la hauteur des événements.
On est tenté de lui rappeler l'excellente phrase d'Hélie de Saint-Marc « L'autorité est fille du courage sous toutes ses formes : physique, intellectuel, moral ». Mais il en est tellement loin que ce rappel serait une cruauté inutile.
mardi, mars 29, 2016
Islam : la foire aux sophismes continue
Souvenez vous, chers lecteurs, nous avons eu droit à « L'immigration massive n'existe pas, c'est un fantasme, il n'y a pas plus d'immigration que dans les années 60. », puis à « Certes, il y a de l'immigration massive, mais elle s'intègre très bien, les méchants montent en épingle des cas particuliers. ».
Aujourd'hui, la nouvelle mode chez les sophistes est « Ce n'est pas l'islam qui se radicalise, c'est la radicalisation qui s'islamise ». Cet argument de cornecul énerve à juste titre notre ami Zemmour.
Bien sûr, nous connaissons la chanson. La lâcheté est le moteur de tous ces sophismes. C'est l'incapacité à assumer le fait que l'islam est incompatible avec les sociétés occidentales, que les millions de musulmans qui sont chez nous sont des fauteurs de guerre civile si on ne les remet pas très fermement à leur place d'invités et qu'il va falloir se battre et, peut-être, mourir.
Pour certains, façon Edwy Plenel ou, d'une manière générale, les politiciens de gauche, c'est encore pire que de la lâcheté, c'est de la trahison consciente.
Alors, les lâches et les salauds cherchent tous les arguments tordus pour nous raconter, contre l'évidence, que l'islam n'est pas notre ennemi.
L’islam ? La question ne sera pas posée … Quel est le «carburant» des frères Kouachi, El Bakraoui et Cie ?
***********
Et l’islam salafiste dans tout cela ? La question ne sera pas posée. La dérive de l’islam salafiste vers un islamo-fascisme ? La question ne sera pas posée. La connivence intellectuelle de jeune islamistes — on n’ose pas dire musulmans — (comme à Bruxelles où la police s’est fait caillasser) ? La question ne sera pas posée. Car elle n’est pas correcte.
En tout cas François Hollande sera le gardien vigilant de cette idéologie nihiliste qui consiste à ne pas désigner l’ennemi, à ne pas le voir, à ne même pas prononcer son nom. Et au fil des communiqués, jamais le mot « islamiste » ne sera prononcé. Ni même la religion des victimes (chrétiennes) comme dans le message hallucinant envoyé par le président de la République au gouvernement pakistanais [où Mou Président, comme Obama et Cameron, arrive à condamner un attentat islamiste contre des chrétiens sans écrire ni « islamistes » ni « chrétien ». Une sorte de jeu du « ni oui ni non » tragique].
Voilà où nous en sommes.
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Sometimes Jihad Is Just Jihad
***********
The liberal intelligentsia’s reflexive blaming of Western society for anti-Western barbarity is the ultimate act of narcissism. That intelligentsia believes that everything that happens is about us. In fact, it’s not. The remaining pockets of savagery in the world exist independently of the West. According to the liberal elites, however, the West has no right to take common-sense security measures to defend itself against that savagery.
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La vie quotidienne dans les Molenbeek français
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De plus en plus de quartiers, en France, prennent cette direction. Le ministre de la ville, Patrick Kanner, au lendemain des attentats de Bruxelles, a estimé qu'une «centaine de quartiers en France» présentent des «similitudes potentielles avec Molenbeek». La Seine-Saint-Denis est évidemment un département en première ligne, mais de Sevran (93) à Trappes (78), de Roubaix (59) au Mirail à Toulouse (31) en passant par Lunel (34), il y a tout un panel de quartiers qui, à différents degrés, sont en risque de glisser vers le pire: hauts parleurs mis sur les tours d'une cité populaire pour appeler à la prière pendant le ramadan ; fermeture des antennes jeunesses le vendredi après-midi pour permettre aux animateurs d'aller à la prière ; club de prévention où les signes religieux ostensibles sont affichés par les travailleurs sociaux œuvrant pourtant dans le cadre des missions de l'Aide sociale à l'enfance, et donc du service public ; salon de coiffure réservé aux seules femmes voilées ; salle de gym unisexe avec salle de prière intégrée ; piscine ouverte selon des horaires réservés uniquement aux femmes; impossibilité de boire un café pour une femme d'origine maghrébine pendant le ramadan dans un service municipal ; mosquée salafiste...
[…]
Une des caractéristique de ces dérives, c'est bien l'utilisation des religieux comme moyen pour les élus d'acheter la paix sociale, en les laissant ré-encadrer les populations immigrées en échange de voix, comme le dénonce la porte-parole de l'association «Brigades des mères» de Sevran, Nadia Remadna. Ce qu'a dit François Pupponi, député-maire PS de Sarcelles (95), répondant à cette dernière lors de l'émission Des Paroles et des actes consacrée au thème «L'Europe face au terrorisme» sur France 2, le 24 mars dernier, au lendemain des attentats de Bruxelles, est significatif de ce climat, lorsqu'il explique être pour le halal ou le cacher à l'école publique, si cela permet d'y garder les enfants musulmans ou juifs pour qu'ils n'aillent pas dans les écoles religieuses. Un argument de plus à la confusion ambiante, qui tire un trait sur la laïcité à l'école lorsqu'il serait si important de ne pas lâcher sur les valeurs de la République, qui seules peuvent permettre de rassembler l'ensemble de nos concitoyens autour de ce qui fait le «bien commun», l'intérêt général. Cet argument n'est-il pas un bon exemple de ce qui peut servir à justifier le clientélisme politico-religieux en toute bonne conscience ?
***********
Lahore : le déni d'un massacre antichrétien
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Or, nous assistons, dans les plus hautes sphères planétaires, à un véritable déni du caractère anti-chrétien de ces massacres. Les communiqués officiels en portent témoignage. Ainsi, celui de l'Elysée, d'une étonnante froideur, exprime «la solidarité de la France en ces moments douloureux aux autorités et au peuple pakistanais». David Cameron s'est dit «choqué» par les attaques terribles de Lahore. La Maison Blanche dénonce des «actes terroristes effroyables». Le secrétaire général des Nations-unies parle «d'actes terroristes épouvantables». Nulle part, dans les déclarations officielles, n'apparaît la simple vérité: le massacre de chrétiens, un jour de Pâques, par des islamistes radicaux.
[…]
Le carnage de Lahore suscite d'ailleurs une sidérante apathie des milieux politiques français. Deux communiqués de presse ont été discrètement diffusés sur les sites des Républicains et du parti socialiste. Le premier évoque «un très grand nombre de victimes notamment au sein de la minorité chrétienne qui était particulièrement visée en ces fêtes de Pâques». Le second dénonce «un attentat terroriste contre la communauté chrétienne du Pakistan qui célébrait les fêtes de Pâques». Le 28 mars au soir, les sites de l'UDI, du front national, de vert-écologie, du parti de gauche, étaient absolument muets sur le massacre de Lahore. Au-delà des communiqués, le silence des plus hauts responsables et candidats de la politique française, à la fin du week-end pascal, était à peu près total si l'on en juge par la lecture de leurs sites, à l'exception notable de M. Dupont-Aignan: « En ce lundi de Pâques, ce crime effroyable visant des chrétiens ne doit pas rester impuni. ».
***********
Enfin, un article qui n'est déplacé qu'en apparence :
Temps de parole, signatures : la présidentielle verrouillée
Pour empêcher le sursaut français, il faut verrouiller bien fort le Système et cette mesure inique y participe.
Un commentaire de Curmudgeon :
Aujourd'hui, la nouvelle mode chez les sophistes est « Ce n'est pas l'islam qui se radicalise, c'est la radicalisation qui s'islamise ». Cet argument de cornecul énerve à juste titre notre ami Zemmour.
Bien sûr, nous connaissons la chanson. La lâcheté est le moteur de tous ces sophismes. C'est l'incapacité à assumer le fait que l'islam est incompatible avec les sociétés occidentales, que les millions de musulmans qui sont chez nous sont des fauteurs de guerre civile si on ne les remet pas très fermement à leur place d'invités et qu'il va falloir se battre et, peut-être, mourir.
Pour certains, façon Edwy Plenel ou, d'une manière générale, les politiciens de gauche, c'est encore pire que de la lâcheté, c'est de la trahison consciente.
Alors, les lâches et les salauds cherchent tous les arguments tordus pour nous raconter, contre l'évidence, que l'islam n'est pas notre ennemi.
L’islam ? La question ne sera pas posée … Quel est le «carburant» des frères Kouachi, El Bakraoui et Cie ?
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Et l’islam salafiste dans tout cela ? La question ne sera pas posée. La dérive de l’islam salafiste vers un islamo-fascisme ? La question ne sera pas posée. La connivence intellectuelle de jeune islamistes — on n’ose pas dire musulmans — (comme à Bruxelles où la police s’est fait caillasser) ? La question ne sera pas posée. Car elle n’est pas correcte.
En tout cas François Hollande sera le gardien vigilant de cette idéologie nihiliste qui consiste à ne pas désigner l’ennemi, à ne pas le voir, à ne même pas prononcer son nom. Et au fil des communiqués, jamais le mot « islamiste » ne sera prononcé. Ni même la religion des victimes (chrétiennes) comme dans le message hallucinant envoyé par le président de la République au gouvernement pakistanais [où Mou Président, comme Obama et Cameron, arrive à condamner un attentat islamiste contre des chrétiens sans écrire ni « islamistes » ni « chrétien ». Une sorte de jeu du « ni oui ni non » tragique].
Voilà où nous en sommes.
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Sometimes Jihad Is Just Jihad
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The liberal intelligentsia’s reflexive blaming of Western society for anti-Western barbarity is the ultimate act of narcissism. That intelligentsia believes that everything that happens is about us. In fact, it’s not. The remaining pockets of savagery in the world exist independently of the West. According to the liberal elites, however, the West has no right to take common-sense security measures to defend itself against that savagery.
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La vie quotidienne dans les Molenbeek français
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De plus en plus de quartiers, en France, prennent cette direction. Le ministre de la ville, Patrick Kanner, au lendemain des attentats de Bruxelles, a estimé qu'une «centaine de quartiers en France» présentent des «similitudes potentielles avec Molenbeek». La Seine-Saint-Denis est évidemment un département en première ligne, mais de Sevran (93) à Trappes (78), de Roubaix (59) au Mirail à Toulouse (31) en passant par Lunel (34), il y a tout un panel de quartiers qui, à différents degrés, sont en risque de glisser vers le pire: hauts parleurs mis sur les tours d'une cité populaire pour appeler à la prière pendant le ramadan ; fermeture des antennes jeunesses le vendredi après-midi pour permettre aux animateurs d'aller à la prière ; club de prévention où les signes religieux ostensibles sont affichés par les travailleurs sociaux œuvrant pourtant dans le cadre des missions de l'Aide sociale à l'enfance, et donc du service public ; salon de coiffure réservé aux seules femmes voilées ; salle de gym unisexe avec salle de prière intégrée ; piscine ouverte selon des horaires réservés uniquement aux femmes; impossibilité de boire un café pour une femme d'origine maghrébine pendant le ramadan dans un service municipal ; mosquée salafiste...
[…]
Une des caractéristique de ces dérives, c'est bien l'utilisation des religieux comme moyen pour les élus d'acheter la paix sociale, en les laissant ré-encadrer les populations immigrées en échange de voix, comme le dénonce la porte-parole de l'association «Brigades des mères» de Sevran, Nadia Remadna. Ce qu'a dit François Pupponi, député-maire PS de Sarcelles (95), répondant à cette dernière lors de l'émission Des Paroles et des actes consacrée au thème «L'Europe face au terrorisme» sur France 2, le 24 mars dernier, au lendemain des attentats de Bruxelles, est significatif de ce climat, lorsqu'il explique être pour le halal ou le cacher à l'école publique, si cela permet d'y garder les enfants musulmans ou juifs pour qu'ils n'aillent pas dans les écoles religieuses. Un argument de plus à la confusion ambiante, qui tire un trait sur la laïcité à l'école lorsqu'il serait si important de ne pas lâcher sur les valeurs de la République, qui seules peuvent permettre de rassembler l'ensemble de nos concitoyens autour de ce qui fait le «bien commun», l'intérêt général. Cet argument n'est-il pas un bon exemple de ce qui peut servir à justifier le clientélisme politico-religieux en toute bonne conscience ?
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Lahore : le déni d'un massacre antichrétien
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Or, nous assistons, dans les plus hautes sphères planétaires, à un véritable déni du caractère anti-chrétien de ces massacres. Les communiqués officiels en portent témoignage. Ainsi, celui de l'Elysée, d'une étonnante froideur, exprime «la solidarité de la France en ces moments douloureux aux autorités et au peuple pakistanais». David Cameron s'est dit «choqué» par les attaques terribles de Lahore. La Maison Blanche dénonce des «actes terroristes effroyables». Le secrétaire général des Nations-unies parle «d'actes terroristes épouvantables». Nulle part, dans les déclarations officielles, n'apparaît la simple vérité: le massacre de chrétiens, un jour de Pâques, par des islamistes radicaux.
[…]
Le carnage de Lahore suscite d'ailleurs une sidérante apathie des milieux politiques français. Deux communiqués de presse ont été discrètement diffusés sur les sites des Républicains et du parti socialiste. Le premier évoque «un très grand nombre de victimes notamment au sein de la minorité chrétienne qui était particulièrement visée en ces fêtes de Pâques». Le second dénonce «un attentat terroriste contre la communauté chrétienne du Pakistan qui célébrait les fêtes de Pâques». Le 28 mars au soir, les sites de l'UDI, du front national, de vert-écologie, du parti de gauche, étaient absolument muets sur le massacre de Lahore. Au-delà des communiqués, le silence des plus hauts responsables et candidats de la politique française, à la fin du week-end pascal, était à peu près total si l'on en juge par la lecture de leurs sites, à l'exception notable de M. Dupont-Aignan: « En ce lundi de Pâques, ce crime effroyable visant des chrétiens ne doit pas rester impuni. ».
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Enfin, un article qui n'est déplacé qu'en apparence :
Temps de parole, signatures : la présidentielle verrouillée
Pour empêcher le sursaut français, il faut verrouiller bien fort le Système et cette mesure inique y participe.
Un commentaire de Curmudgeon :
Les Etats-Unis eux aussi se sont trouvés entraînés dans les "Barbary Wars" (pendant un moment ils ont payé tribut). Thomas Jefferson et John Adams indiquent ceci dans une lettre de 1786 à John Jay, le Secrétaire des Affaires étrangères, après avoir rencontré à Londres l'envoyé de Tripoli, Sidi Hajji Abdul Rahman :
"We took the liberty to make some inquiries concerning the Grounds of their pretentions to make war upon Nations who had done them no Injury, and observed that we considered all mankind as our friends who had done us no wrong, nor had given us any provocation.
The Ambassador answered us that it was founded on the Laws of their Prophet, that it was written in their Koran, that all nations who should not have acknowledged their authority were sinners, that it was their right and duty to make war upon them wherever they could be found, and to make slaves of all they could take as Prisoners, and that every Musselman who should be slain in battle was sure to go to Paradise."
lundi, mars 28, 2016
Charles Maurras à propos de l'inauguration de la mosquée de Paris en 1926
La Mosquée de Paris fut une manoeuvre des Loges pour emmerder les catholiques. Ces gens-là ne reculent devant aucune saloperie tant est grande leur haine du Christ, et s'il faut pour cela pousser la religion la plus arriérée qui soit, pas de problème.
Je n'aime pas Maurras mais le texte ci-dessous en excellent, d'autant plus qu'il date de 1926. Je me suis amusé à souligner un texte qui n'en avait pas vraiment besoin.
************
Quelques rues du centre de Paris sont égayées par les très belles robes de nos visiteurs marocains. Il y en a de vertes, il y en a de toutes les nuances. Certains de ces majestueux enfants du désert apparaîtraient « vêtus de probité candide et de lin blanc » si leur visage basané et presque noir ne faisait songer au barbouillage infernal. Que leurs consciences soient couleur de robe ou couleur de peau, leurs costumes restent enviables ; le plus négligent des hommes serait capable des frais de toilette qui aboutiraient à ces magnifiques cappa magna, à ces manteaux brodés de lune et de soleil. Notre Garde républicaine elle-même, si bien casquée, guêtrée et culottée soit-elle, cède, il me semble, à la splendeur diaprée de nos hôtes orientaux. Toute cette couleur dûment reconnue, il n’est pas moins vrai que nous sommes probablement en train de faire une grosse sottise.
Cette mosquée en plein Paris ne me dit rien de bon. II n’y a peut-être pas de réveil de l’Islam, auquel cas tout ce que je dis ne tient pas et tout ce que l’on fait se trouve être aussi la plus vaine des choses. Mais, s’il y a un réveil de l’Islam, et je ne crois pas que l’on en puisse douter, un trophée de la foi coranique sur cette colline Sainte-Geneviève où tous les plus grands docteurs de la chrétienté enseignèrent contre l’Islam représente plus qu’une offense à notre passé : une menace pour notre avenir. On pouvait accorder à l’Islam, chez lui, toutes les garanties et tous les respects. Bonaparte pouvait se déchausser dans la mosquée, et le maréchal Lyautey user des plus éloquentes figures pour affirmer la fraternité de tous les croyants : c’étaient choses lointaines, affaires d’Afrique ou d’Asie. Mais en France, chez les Protecteurs et chez les Vainqueurs, du simple point de vue politique, la construction officielle de la mosquée et surtout son inauguration en grande pompe républicaine, exprime quelque chose qui ressemble à une pénétration de notre pays et à sa prise de possession par nos sujets ou nos protégés. Ceux-ci la tiendront immanquablement pour un obscur aveu de faiblesse.
Quelqu’un me disait hier :– Qui colonise désormais ? Qui est colonisé ? Eux ou nous ? J’aperçois, de ci de là, tel sourire supérieur. J’entends, je lis telles déclarations sur l’égalité des cultes et des races. On sera sage de ne pas les laisser propager, trop loin d’ici, par des hauts-parleurs trop puissants. Le conquérant trop attentif à la foi du conquis est un conquérant qui ne dure guère. Nous venons de transgresser les justes bornes de la tolérance, du respect et de l’amitié. Nous venons de commettre le crime d’excès. Fasse le ciel que nous n’ayons pas à le payer avant peu et que les nobles races auxquelles nous avons dû un concours si précieux ne soient jamais grisées par leur sentiment de notre faiblesse.
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Je n'aime pas Maurras mais le texte ci-dessous en excellent, d'autant plus qu'il date de 1926. Je me suis amusé à souligner un texte qui n'en avait pas vraiment besoin.
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Quelques rues du centre de Paris sont égayées par les très belles robes de nos visiteurs marocains. Il y en a de vertes, il y en a de toutes les nuances. Certains de ces majestueux enfants du désert apparaîtraient « vêtus de probité candide et de lin blanc » si leur visage basané et presque noir ne faisait songer au barbouillage infernal. Que leurs consciences soient couleur de robe ou couleur de peau, leurs costumes restent enviables ; le plus négligent des hommes serait capable des frais de toilette qui aboutiraient à ces magnifiques cappa magna, à ces manteaux brodés de lune et de soleil. Notre Garde républicaine elle-même, si bien casquée, guêtrée et culottée soit-elle, cède, il me semble, à la splendeur diaprée de nos hôtes orientaux. Toute cette couleur dûment reconnue, il n’est pas moins vrai que nous sommes probablement en train de faire une grosse sottise.
Cette mosquée en plein Paris ne me dit rien de bon. II n’y a peut-être pas de réveil de l’Islam, auquel cas tout ce que je dis ne tient pas et tout ce que l’on fait se trouve être aussi la plus vaine des choses. Mais, s’il y a un réveil de l’Islam, et je ne crois pas que l’on en puisse douter, un trophée de la foi coranique sur cette colline Sainte-Geneviève où tous les plus grands docteurs de la chrétienté enseignèrent contre l’Islam représente plus qu’une offense à notre passé : une menace pour notre avenir. On pouvait accorder à l’Islam, chez lui, toutes les garanties et tous les respects. Bonaparte pouvait se déchausser dans la mosquée, et le maréchal Lyautey user des plus éloquentes figures pour affirmer la fraternité de tous les croyants : c’étaient choses lointaines, affaires d’Afrique ou d’Asie. Mais en France, chez les Protecteurs et chez les Vainqueurs, du simple point de vue politique, la construction officielle de la mosquée et surtout son inauguration en grande pompe républicaine, exprime quelque chose qui ressemble à une pénétration de notre pays et à sa prise de possession par nos sujets ou nos protégés. Ceux-ci la tiendront immanquablement pour un obscur aveu de faiblesse.
Quelqu’un me disait hier :– Qui colonise désormais ? Qui est colonisé ? Eux ou nous ? J’aperçois, de ci de là, tel sourire supérieur. J’entends, je lis telles déclarations sur l’égalité des cultes et des races. On sera sage de ne pas les laisser propager, trop loin d’ici, par des hauts-parleurs trop puissants. Le conquérant trop attentif à la foi du conquis est un conquérant qui ne dure guère. Nous venons de transgresser les justes bornes de la tolérance, du respect et de l’amitié. Nous venons de commettre le crime d’excès. Fasse le ciel que nous n’ayons pas à le payer avant peu et que les nobles races auxquelles nous avons dû un concours si précieux ne soient jamais grisées par leur sentiment de notre faiblesse.
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Charles Trump
A propos du Donald
Charles Gave m'a bien fait rire :
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Dans la vie comme dans les affaires, il faut savoir sérier les problèmes.
Mon fils quand il était dans l’armée Française en tant que Lieutenant avait posé une question à son Capitaine qui lui avait répondu : « Lieutenant, dans la vie, il y a deux sortes de problèmes : Les problèmes de Lieutenant et les problèmes de Capitaine. Cela m’a l’air d’être un problème de Lieutenant. Rompez ! ».
Se débarrasser des corrompus est un problème de Lieutenant qui doit être réglé avant que l’on ne trouve un Capitaine compétent. Ne pas inverser les priorités me semble être déjà un bon début. Mais en tout état de cause je serai toujours reconnaissant au Donald de m’avoir fait rire comme peu de fois dans ma vie. Le spectacle de l’affolement de toutes mes crapules favorites à l’idée que leur monde de copinage et de crime allait peut-être s’écrouler est un des rares moments de bonheur intellectuel que j’ai connu depuis longtemps [moi tout pareil que Charles].
Et de cela, il faut le remercier.
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Charles Gave m'a bien fait rire :
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Dans la vie comme dans les affaires, il faut savoir sérier les problèmes.
Mon fils quand il était dans l’armée Française en tant que Lieutenant avait posé une question à son Capitaine qui lui avait répondu : « Lieutenant, dans la vie, il y a deux sortes de problèmes : Les problèmes de Lieutenant et les problèmes de Capitaine. Cela m’a l’air d’être un problème de Lieutenant. Rompez ! ».
Se débarrasser des corrompus est un problème de Lieutenant qui doit être réglé avant que l’on ne trouve un Capitaine compétent. Ne pas inverser les priorités me semble être déjà un bon début. Mais en tout état de cause je serai toujours reconnaissant au Donald de m’avoir fait rire comme peu de fois dans ma vie. Le spectacle de l’affolement de toutes mes crapules favorites à l’idée que leur monde de copinage et de crime allait peut-être s’écrouler est un des rares moments de bonheur intellectuel que j’ai connu depuis longtemps [moi tout pareil que Charles].
Et de cela, il faut le remercier.
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dimanche, mars 27, 2016
Les Bisounours et le sablier
Nous avons des ennemis extérieurs à nous, même s'ils vivent dans notre pays, ce sont les islamistes.
Nous avons des ennemis intérieurs : les Bisounours. Le boboïsme bisounours est le jumeau de l'islamisme.
Les bobos communient dans un rousseauisme féroce qui n'hésite pas à vous éliminer si vous vous mettez en travers de sa route. L'homme est naturellement bon, le Mal n'existe pas. La guerre est une anomalie, l'état naturel des sociétés humaines est la paix. En conséquence, la paix universelle est un objectif souhaitable et accessible.
Le seul véritable ennemi du bobo est celui qui empêche la venue du Royaume sur terre, celui qui refuse le dogme bobo et affirme que le Mal existe, qu'il ne suffit pas de quelques bougies, de quelques hashtags et d'un bon lavage de cerveau pour le conjurer, c'est-à-dire, hé oui chers lecteurs, vous et moi, infâmes conservateurs. L'islamiste n'est, au fond, pas un véritable ennemi du bobo. Celui-là, il espère aussi la venue du Royaume sur terre, ce n'est hélas pas le même, c'est celui d'Allah et non celui de la Gay Pride, mais le bobo peut croire qu'avec beaucoup beaucoup de lavage de cerveau, il arrivera à convertir l'islamiste. Pour le chrétien conservateur, c'est sans espoir, il doit être éliminé, socialement aujourd'hui, peut-être physiquement demain.
Ensuite, une fois le conservateur éliminé, restera la confrontation de l'islamiste et du bobo et l'on sait déjà qui va gagner (voir C. Caldwell ci-dessous).
Notons que beaucoup de chrétiens paraissent, dans leur rapport au Mal, plus bobos que chrétiens, y compris le pape. Pour eux, le Mal n'existe que pour soi, le seul porteur du Mal, c'est moi-même. Ils sont masochistes : moi, je suis mauvais, mais tous les autres sont bons.
Jusqu'à maintenant, le temps jouait pour le bobo et pour l'islamiste. Pour le bobo : la force invincible de la non-transmission fabrique depuis trente ans des générations d'abrutis, qui, évidemment, se reproduisent de plus en plus abrutis (la non-transmission est indispensable au boboïsme, car il faut ignorer l'histoire pour ignorer le tragique de la condition humaine). Pour l'islamiste : en Europe, les musulmans étaient en train de remporter haut la main la guerre des ventres, il leur suffisait d'attendre (c'est la position des salafistes).
Mais le djihadiste est un musulman impatient, il n'arrive pas à se tenir tranquille, il faut qu'il commette des attentats. Ca réveille un tout petit peu l'occidental avachi dans sa graisse (c'est ce que le salafiste reproche au djihadiste) et dévoile les conneries du bobo.
Alors, le temps continue à jouer pour le bobo et pour l'islamiste, la coupure de la transmission et la lapinade musulmane n'ont pas cessé. Mais, il y a désormais un contrepoids : l'éveil de l'occidental, qui a aussi le temps pour lui. Qui va gagner ? Nous vivons une époque intéressante.
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Christopher Caldwell : « Les intuitions de Houellebecqsur la France sont justes »
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Quand j'ai lu le livre de Houellebecq, quelques jours après les assassinats à Charlie Hebdo, il m'a semblé que ses intuitions sur la vie politique française étaient tout à fait correctes. Les élites françaises donnent souvent l'impression qu'elles seraient moins perturbées par un parti islamiste au pouvoir que par le Front national. La lecture du travail de Christophe Guilluy sur ces questions a aiguisé ma réflexion sur la politique européenne. Guilluy se demande pourquoi la classe moyenne est en déclin à Paris comme dans la plupart des grandes villes européennes et il répond : parce que les villes européennes n'ont pas vraiment besoin d'une classe moyenne. Les emplois occupés auparavant par les classes moyennes et populaires, principalement dans le secteur manufacturier, sont maintenant plus rentablement pourvus en Chine. Ce dont les grandes villes européennes ont besoin, c'est d'équipements et de services pour les catégories aisées qui y vivent. Ces services sont aujourd'hui fournis par des immigrés. Les classes supérieures et les nouveaux arrivants s'accommodent plutôt bien de la mondialisation. Ils ont donc une certaine affinité, ils sont complices d'une certaine manière. Voilà ce que Houellebecq a vu. Les populistes européens ne parviennent pas toujours à développer une explication logique à leur perception de l'immigration comme origine principale de leurs maux, mais leurs points de vues ne sont pas non plus totalement absurdes.
[…]
L'Europe ne va pas disparaître. Il y a quelque chose d'immortel en elle. Mais elle sera diminuée. Je ne pense pas que l'on puisse en accuser l'Europe des Lumières, qui n' a jamais été une menace fondamentale pour la continuité de l'Europe. La menace tient pour l'essentiel à cet objectif plus recent de «société ouverte» dont le principe moteur est de vider la société de toute métaphysique, héritée ou antérieure (ce qui soulève la question, très complexe, de de la tendance du capitalisme à s'ériger lui-même en métaphysique). A certains égards, on comprend pourquoi des gens préfèrent cette société ouverte au christianisme culturel qu'elle remplace. Mais dans l'optique de la survie, elle se montre cependant nettement inférieure.
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Nous avons des ennemis intérieurs : les Bisounours. Le boboïsme bisounours est le jumeau de l'islamisme.
Les bobos communient dans un rousseauisme féroce qui n'hésite pas à vous éliminer si vous vous mettez en travers de sa route. L'homme est naturellement bon, le Mal n'existe pas. La guerre est une anomalie, l'état naturel des sociétés humaines est la paix. En conséquence, la paix universelle est un objectif souhaitable et accessible.
Le seul véritable ennemi du bobo est celui qui empêche la venue du Royaume sur terre, celui qui refuse le dogme bobo et affirme que le Mal existe, qu'il ne suffit pas de quelques bougies, de quelques hashtags et d'un bon lavage de cerveau pour le conjurer, c'est-à-dire, hé oui chers lecteurs, vous et moi, infâmes conservateurs. L'islamiste n'est, au fond, pas un véritable ennemi du bobo. Celui-là, il espère aussi la venue du Royaume sur terre, ce n'est hélas pas le même, c'est celui d'Allah et non celui de la Gay Pride, mais le bobo peut croire qu'avec beaucoup beaucoup de lavage de cerveau, il arrivera à convertir l'islamiste. Pour le chrétien conservateur, c'est sans espoir, il doit être éliminé, socialement aujourd'hui, peut-être physiquement demain.
Ensuite, une fois le conservateur éliminé, restera la confrontation de l'islamiste et du bobo et l'on sait déjà qui va gagner (voir C. Caldwell ci-dessous).
Notons que beaucoup de chrétiens paraissent, dans leur rapport au Mal, plus bobos que chrétiens, y compris le pape. Pour eux, le Mal n'existe que pour soi, le seul porteur du Mal, c'est moi-même. Ils sont masochistes : moi, je suis mauvais, mais tous les autres sont bons.
Jusqu'à maintenant, le temps jouait pour le bobo et pour l'islamiste. Pour le bobo : la force invincible de la non-transmission fabrique depuis trente ans des générations d'abrutis, qui, évidemment, se reproduisent de plus en plus abrutis (la non-transmission est indispensable au boboïsme, car il faut ignorer l'histoire pour ignorer le tragique de la condition humaine). Pour l'islamiste : en Europe, les musulmans étaient en train de remporter haut la main la guerre des ventres, il leur suffisait d'attendre (c'est la position des salafistes).
Mais le djihadiste est un musulman impatient, il n'arrive pas à se tenir tranquille, il faut qu'il commette des attentats. Ca réveille un tout petit peu l'occidental avachi dans sa graisse (c'est ce que le salafiste reproche au djihadiste) et dévoile les conneries du bobo.
Alors, le temps continue à jouer pour le bobo et pour l'islamiste, la coupure de la transmission et la lapinade musulmane n'ont pas cessé. Mais, il y a désormais un contrepoids : l'éveil de l'occidental, qui a aussi le temps pour lui. Qui va gagner ? Nous vivons une époque intéressante.
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Christopher Caldwell : « Les intuitions de Houellebecqsur la France sont justes »
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Quand j'ai lu le livre de Houellebecq, quelques jours après les assassinats à Charlie Hebdo, il m'a semblé que ses intuitions sur la vie politique française étaient tout à fait correctes. Les élites françaises donnent souvent l'impression qu'elles seraient moins perturbées par un parti islamiste au pouvoir que par le Front national. La lecture du travail de Christophe Guilluy sur ces questions a aiguisé ma réflexion sur la politique européenne. Guilluy se demande pourquoi la classe moyenne est en déclin à Paris comme dans la plupart des grandes villes européennes et il répond : parce que les villes européennes n'ont pas vraiment besoin d'une classe moyenne. Les emplois occupés auparavant par les classes moyennes et populaires, principalement dans le secteur manufacturier, sont maintenant plus rentablement pourvus en Chine. Ce dont les grandes villes européennes ont besoin, c'est d'équipements et de services pour les catégories aisées qui y vivent. Ces services sont aujourd'hui fournis par des immigrés. Les classes supérieures et les nouveaux arrivants s'accommodent plutôt bien de la mondialisation. Ils ont donc une certaine affinité, ils sont complices d'une certaine manière. Voilà ce que Houellebecq a vu. Les populistes européens ne parviennent pas toujours à développer une explication logique à leur perception de l'immigration comme origine principale de leurs maux, mais leurs points de vues ne sont pas non plus totalement absurdes.
[…]
L'Europe ne va pas disparaître. Il y a quelque chose d'immortel en elle. Mais elle sera diminuée. Je ne pense pas que l'on puisse en accuser l'Europe des Lumières, qui n' a jamais été une menace fondamentale pour la continuité de l'Europe. La menace tient pour l'essentiel à cet objectif plus recent de «société ouverte» dont le principe moteur est de vider la société de toute métaphysique, héritée ou antérieure (ce qui soulève la question, très complexe, de de la tendance du capitalisme à s'ériger lui-même en métaphysique). A certains égards, on comprend pourquoi des gens préfèrent cette société ouverte au christianisme culturel qu'elle remplace. Mais dans l'optique de la survie, elle se montre cependant nettement inférieure.
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samedi, mars 26, 2016
Islamisme et boboïsme : jumeaux apocalyptiques
La plupart de nos concitoyens fuient, comme Philippe Bilger, les jambes à leur cou, toute évocation des problèmes spirituels posés par le djihad. Ce n'est pourtant que cela, un problème spirituel.
Alors, remettons l'église au centre du village :
Bruxelles, 22 mars 2016 : l’écho du jihad
Erratum : j'ai écrit ce billet de mon portable et je m'étais trompé dans les liens. C'est rectifié.
Alors, remettons l'église au centre du village :
Bruxelles, 22 mars 2016 : l’écho du jihad
Erratum : j'ai écrit ce billet de mon portable et je m'étais trompé dans les liens. C'est rectifié.
vendredi, mars 25, 2016
Zemmour, populisme et islamisme : c'est bien mais trop peu trop tard
Ce peuple qui tambourine à la porte
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Ultime paradoxe qui brouille encore les cartes : au moment où le populisme s'impose comme le grand retour du peuple en tant que peuple, le Front national - qui en fut longtemps son principal porte-parole politique - est en train de basculer du « nationalisme identitaire du père » vers un « nationalisme civique républicain plus proche du chevènementisme de la fille ». Incroyable faute de temps de dirigeants qui se convertissent au républicanisme des élites au moment où le « républicanisme du peuple » s'affirme. Si cette évolution se confirmait, le populisme serait, plus que jamais, selon la belle définition de notre auteur, « le parti des conservateurs qui n'ont pas de partis ». Et l'impasse politique serait totale.
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Le tandem Marine Le Pen - Philippot est une catastrophe pour le FN. Pour des gains médiatiques à court terme, il sabote le long terme. C'est une preuve de la bêtise de Marine Le Pen qu'elle se soit entichée d'un chevènementiste : par nature, un chevènementiste, c'est un type qui perd les élections, même les imperdables.
Et les Français sont abandonnés comme des chiens au bord de l'autoroute. Méfiez vous qu'il ne leur vienne pas l'idée de mordre.
Éric Zemmour : « Molenbeek est en France ! »
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Ainsi, ce n'est pas, comme nous le serinent nos politiques et nos bien-pensants, l'islam qui arrêtera l'islamisme, mais au contraire l'islam qui est le terreau de l'islamisme. Ce n'est pas la radicalisation qui s'islamise mais l'islam qui croit le moment venu de se radicaliser. Pour sonner la revanche de l'islam humilié depuis deux siècles par les victoires des « mécréants chrétiens et juifs ». Ce n'est pas en accueillant toujours plus la «diversité» qu'on retrouvera la paix civile, mais en engageant la reconquête des territoires perdus de la France. Sinon, les Belges riront à leur tour, mais riront jaune : Molenbeek sera notre avenir à tous.
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Attentats à Bruxelles : "Les foules... par rtl-fr
Il fallait que ces choses là fussent enfin dites et écrites dans des médias grand public, mais c'est tard, très tard. Trop Tard ? Non, mais le soleil est tout de même près de se coucher.
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Je vous ai fait une compilation d'articles qui ont pour point commun de dire quelques vérités interdites :
Attentats de Bruxelles : la bien-pensance mode Cavada
Comme Zemmour, une stigmatisation (osons le mot !) du bisounoursisme. On ne gagne pas une guerre avec des fleurs, des « hashtags » et des bougies, pire, des larmes :
Terrorisme: on ne déclare pas la paix ! Face au fondamentalisme islamiste, l’hésitation est fatale
The Molenbeek Problem
Jean-Claude Guillebaud : « Nous avons désappris à penser la guerre »
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Vous avez couvert beaucoup de pays en guerre…
Si nous sommes en paix depuis soixante-dix ans, les guerres violentes n’ont jamais cessé autour de nous, dans l’hémisphère Sud. J’en témoigne. Après le 13 novembre, à Beyrouth, les gens compatissaient mais ils étaient surpris de voir que des jeunes gens armés de kalachnikovs suffisaient à ébranler l’État et semer la terreur. Pour les Libanais, c’est une situation courante depuis des décennies. Nous avons oublié que la violence menace toutes les sociétés du monde. La tâche des gouvernants est d’empêcher qu’elle ne ressurgisse. Or, nous avons désappris à penser la guerre. Nous nous en sommes tenus au vers de Jacques Prévert « Quelle connerie la guerre ». Il faudrait relire le « polémologue » Gaston Bouthoul qui avait fait de la guerre un objet d’étude scientifique. Il montre que même les responsables élus d’une démocratie rêvent, un jour ou l’autre, de devenir « chefs de guerre ». Il ajoute qu’il n’y a pas d’autres activités humaines qui aient produit autant de magnificence et de raffinement : les uniformes, la solennité militaire, etc. Bouthoul explique aussi que la guerre peut être jubilatoire, et cela aussi bien pour les chefs d’État qui la mènent que pour les journalistes qui la couvrent. Elle offre à tous ce que j’appelle des « plaisirs dégoûtants ».
Que vous inspire la formule « être en guerre contre le terrorisme » ?
C’est une formule, pardonnez-moi, d’une profonde bêtise. Le terrorisme n’est pas une essence, c’est un moyen. Il n’y a pas le terrorisme, il y a des terroristes. Quel rapport entre un djihadiste et un Basque d’ETA ? Cette formule réductrice efface l’histoire, la culture, la géopolitique. Elle décrit une pieuvre fantasmatique qui enserre le monde. Elle nous entraîne dans un combat abstrait, donc inefficace.
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Bouthoul est une lecture de jeunesse, découverte par hasard, qui fait quelquefois bien les choses. Il me paraît symptomatique que l'édition la plus récente du traité de polémologie qu'on trouve sur Amazon date de 1991, un quart de siècle.
Deux articles consacrés à la nullité de nos gouvernants :
Comment les attentats révèlent la nullité de notre classe politique. Elle le sait aussi bien que vous, elle tente juste de le cacher.
Attentats de Bruxelles : la faillite de l'Union européenne ?
Je souligne :
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L'Europe est-elle armée pour faire face à cette guerre?
Manifestement non. On ne peut qu'être étonné par l'incroyable naïveté et impréparation des dirigeants européens. Il est vrai que la petite bourgeoisie libérale qui dirige l'Europe a des valeurs et une vision du monde aux antipodes de celles des gens qu'elle combat. Quand l'Europe était dirigée par des humanistes, des croyants, des officiers, des soldats ayant côtoyé la mort, des révolutionnaires, des chefs de guerre, des combattants de la liberté, des dissidents ou des écrivains, souvent pétris d'Histoire et habités par son caractère tragique, sans oublier la conscience de leur finitude, la guerre était une affaire sérieuse et les relations internationales un champ de bataille.
Les juristes, les fonctionnaires et les technocrates qui nous dirigent, professionnels de la politique et du droit administratif, qui n'ont fréquenté que les capitales internationales et leurs dirigeants dans de grands hôtels, qui ne lisent pas et n'ont jamais fait la guerre, qui regardent les religions comme une foutaise, et n'ont pas toujours de conscience historique, sont-ils aptes à combattre l'Etat islamique, et discuter avec l'Arabie saoudite, Erdogan et Bachar el-Assad? C'est une vraie question, car ils n'ont pas été élus pour cela, mais pour veiller au maintien des pensions et des remboursements sociaux.
Depuis novembre, on sait que Molenbeek, et par extension un certain nombre de cités de la drogue et de la délinquance, sont des foyers de contagion du djihad ; on sait que des hommes nombreux et armés sont déterminés et prêts à mourir. Europol a prévenu que des dizaines de djihadistes formés à la guerre en Syrie s'étaient infiltrés parmi les migrants ; on sait que plusieurs Etats et organisations du Moyen Orient veulent frapper l'Europe et faire un maximum de morts ; on sait que les réseaux de la drogue accueillent des cellules terroristes, selon le mode opératoire propre aux maffias etc. Qu'a fait l'Europe? Hérisser des barrières dans le désordre, négocier avec le roublard Erdogan, et se déchirer sur des projets de lois toujours en attente…
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Nota : quelqu'un pourrai-il me rappeler le nom de ce philosophe ou historien qui prétendait qu'en histoire, les problèmes reviennent toujours, jusqu'à ce qu'ils soient résolus ou qu'on change d'élites ou que le pays disparaisse (on notera que cette théorie est l'exact contraire de la phrase d'Henri Queuille qui a inspiré ces enf..rés de Chirac et Hollande « Il n'y a pas de problèmes que l'absence de décision ne finisse par résoudre ») ? Toynbee ?
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Ultime paradoxe qui brouille encore les cartes : au moment où le populisme s'impose comme le grand retour du peuple en tant que peuple, le Front national - qui en fut longtemps son principal porte-parole politique - est en train de basculer du « nationalisme identitaire du père » vers un « nationalisme civique républicain plus proche du chevènementisme de la fille ». Incroyable faute de temps de dirigeants qui se convertissent au républicanisme des élites au moment où le « républicanisme du peuple » s'affirme. Si cette évolution se confirmait, le populisme serait, plus que jamais, selon la belle définition de notre auteur, « le parti des conservateurs qui n'ont pas de partis ». Et l'impasse politique serait totale.
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Le tandem Marine Le Pen - Philippot est une catastrophe pour le FN. Pour des gains médiatiques à court terme, il sabote le long terme. C'est une preuve de la bêtise de Marine Le Pen qu'elle se soit entichée d'un chevènementiste : par nature, un chevènementiste, c'est un type qui perd les élections, même les imperdables.
Et les Français sont abandonnés comme des chiens au bord de l'autoroute. Méfiez vous qu'il ne leur vienne pas l'idée de mordre.
Éric Zemmour : « Molenbeek est en France ! »
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Ainsi, ce n'est pas, comme nous le serinent nos politiques et nos bien-pensants, l'islam qui arrêtera l'islamisme, mais au contraire l'islam qui est le terreau de l'islamisme. Ce n'est pas la radicalisation qui s'islamise mais l'islam qui croit le moment venu de se radicaliser. Pour sonner la revanche de l'islam humilié depuis deux siècles par les victoires des « mécréants chrétiens et juifs ». Ce n'est pas en accueillant toujours plus la «diversité» qu'on retrouvera la paix civile, mais en engageant la reconquête des territoires perdus de la France. Sinon, les Belges riront à leur tour, mais riront jaune : Molenbeek sera notre avenir à tous.
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Attentats à Bruxelles : "Les foules... par rtl-fr
Il fallait que ces choses là fussent enfin dites et écrites dans des médias grand public, mais c'est tard, très tard. Trop Tard ? Non, mais le soleil est tout de même près de se coucher.
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Je vous ai fait une compilation d'articles qui ont pour point commun de dire quelques vérités interdites :
Attentats de Bruxelles : la bien-pensance mode Cavada
Comme Zemmour, une stigmatisation (osons le mot !) du bisounoursisme. On ne gagne pas une guerre avec des fleurs, des « hashtags » et des bougies, pire, des larmes :
Terrorisme: on ne déclare pas la paix ! Face au fondamentalisme islamiste, l’hésitation est fatale
The Molenbeek Problem
Jean-Claude Guillebaud : « Nous avons désappris à penser la guerre »
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Vous avez couvert beaucoup de pays en guerre…
Si nous sommes en paix depuis soixante-dix ans, les guerres violentes n’ont jamais cessé autour de nous, dans l’hémisphère Sud. J’en témoigne. Après le 13 novembre, à Beyrouth, les gens compatissaient mais ils étaient surpris de voir que des jeunes gens armés de kalachnikovs suffisaient à ébranler l’État et semer la terreur. Pour les Libanais, c’est une situation courante depuis des décennies. Nous avons oublié que la violence menace toutes les sociétés du monde. La tâche des gouvernants est d’empêcher qu’elle ne ressurgisse. Or, nous avons désappris à penser la guerre. Nous nous en sommes tenus au vers de Jacques Prévert « Quelle connerie la guerre ». Il faudrait relire le « polémologue » Gaston Bouthoul qui avait fait de la guerre un objet d’étude scientifique. Il montre que même les responsables élus d’une démocratie rêvent, un jour ou l’autre, de devenir « chefs de guerre ». Il ajoute qu’il n’y a pas d’autres activités humaines qui aient produit autant de magnificence et de raffinement : les uniformes, la solennité militaire, etc. Bouthoul explique aussi que la guerre peut être jubilatoire, et cela aussi bien pour les chefs d’État qui la mènent que pour les journalistes qui la couvrent. Elle offre à tous ce que j’appelle des « plaisirs dégoûtants ».
Que vous inspire la formule « être en guerre contre le terrorisme » ?
C’est une formule, pardonnez-moi, d’une profonde bêtise. Le terrorisme n’est pas une essence, c’est un moyen. Il n’y a pas le terrorisme, il y a des terroristes. Quel rapport entre un djihadiste et un Basque d’ETA ? Cette formule réductrice efface l’histoire, la culture, la géopolitique. Elle décrit une pieuvre fantasmatique qui enserre le monde. Elle nous entraîne dans un combat abstrait, donc inefficace.
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Bouthoul est une lecture de jeunesse, découverte par hasard, qui fait quelquefois bien les choses. Il me paraît symptomatique que l'édition la plus récente du traité de polémologie qu'on trouve sur Amazon date de 1991, un quart de siècle.
Deux articles consacrés à la nullité de nos gouvernants :
Comment les attentats révèlent la nullité de notre classe politique. Elle le sait aussi bien que vous, elle tente juste de le cacher.
Attentats de Bruxelles : la faillite de l'Union européenne ?
Je souligne :
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L'Europe est-elle armée pour faire face à cette guerre?
Manifestement non. On ne peut qu'être étonné par l'incroyable naïveté et impréparation des dirigeants européens. Il est vrai que la petite bourgeoisie libérale qui dirige l'Europe a des valeurs et une vision du monde aux antipodes de celles des gens qu'elle combat. Quand l'Europe était dirigée par des humanistes, des croyants, des officiers, des soldats ayant côtoyé la mort, des révolutionnaires, des chefs de guerre, des combattants de la liberté, des dissidents ou des écrivains, souvent pétris d'Histoire et habités par son caractère tragique, sans oublier la conscience de leur finitude, la guerre était une affaire sérieuse et les relations internationales un champ de bataille.
Les juristes, les fonctionnaires et les technocrates qui nous dirigent, professionnels de la politique et du droit administratif, qui n'ont fréquenté que les capitales internationales et leurs dirigeants dans de grands hôtels, qui ne lisent pas et n'ont jamais fait la guerre, qui regardent les religions comme une foutaise, et n'ont pas toujours de conscience historique, sont-ils aptes à combattre l'Etat islamique, et discuter avec l'Arabie saoudite, Erdogan et Bachar el-Assad? C'est une vraie question, car ils n'ont pas été élus pour cela, mais pour veiller au maintien des pensions et des remboursements sociaux.
Depuis novembre, on sait que Molenbeek, et par extension un certain nombre de cités de la drogue et de la délinquance, sont des foyers de contagion du djihad ; on sait que des hommes nombreux et armés sont déterminés et prêts à mourir. Europol a prévenu que des dizaines de djihadistes formés à la guerre en Syrie s'étaient infiltrés parmi les migrants ; on sait que plusieurs Etats et organisations du Moyen Orient veulent frapper l'Europe et faire un maximum de morts ; on sait que les réseaux de la drogue accueillent des cellules terroristes, selon le mode opératoire propre aux maffias etc. Qu'a fait l'Europe? Hérisser des barrières dans le désordre, négocier avec le roublard Erdogan, et se déchirer sur des projets de lois toujours en attente…
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Nota : quelqu'un pourrai-il me rappeler le nom de ce philosophe ou historien qui prétendait qu'en histoire, les problèmes reviennent toujours, jusqu'à ce qu'ils soient résolus ou qu'on change d'élites ou que le pays disparaisse (on notera que cette théorie est l'exact contraire de la phrase d'Henri Queuille qui a inspiré ces enf..rés de Chirac et Hollande « Il n'y a pas de problèmes que l'absence de décision ne finisse par résoudre ») ? Toynbee ?
jeudi, mars 24, 2016
« Caramba ! Il avait encore raison !»
Le 17 novembre 2015, Eric Zemmour a commis une chronique où, en guise d'humour noir, il parlait de bombarder Molenbeek plutôt que Raqqa.
Aussitôt, des chiens de garde de la bien-pensance avaient pris leur tête d'imam à qui demande si il veut son pied cochon avec de la béarnaise ou juste avec des frites.
Quatre mois plus tard, ils s'aperçoivent que l'humour zemmourien touchait juste.
C'est LA technique des bien-pensants : comme ils ne peuvent totalement nier les réalités, ils finissent toujours par les reconnaître, mais des mois, des années, des décennies trop tard. Après qu'ils nous ont mis contre notre gré devant le fait accompli.
Exemple typique : pendant des décennies, ils nous ont raconté que l'immigration massive était un fantasme nauséabond. Maintenant, la plupart reconnaissent que l'immigration est massive (il reste quelques irréductibles qui le nient), mais leur discours devient « D'accord, on vous a un peu baisés. Mais c'est trop tard. On ne peut rien faire. Il faut vous résigner, vous habituer à ne plus vous sentir chez vous en France ».
C'et pareil pour toutes les lubies progressistes (l'école, la famille, l'Europe ...), « Bon, OK, vous aviez un peu raison (ils ne reconnaissent jamais que nous avions totalement raison). Mais c'est trop tard, il faut vous y faire ». Des gauchos qui tiennent ce discours, des Chevènement, des Julliard, des Onfray, il y en a des palanquées, c'est tellement facile.
La bonne réponse n'est pas la résignation. C'est évidemment :
« Toi, Ducon (Chevènement, Julliard, Onfray etc.), tu nous a mis dans la merde, tu as fait assez de dégâts comme ça, alors tu fermes ta grande gueule et tu dégages. Estime toi heureux qu'on ne te pende pas au premier lampadaire venu. Et nous, on va se retrousser les manches et essayer de renverser la vapeur ».
Aussitôt, des chiens de garde de la bien-pensance avaient pris leur tête d'imam à qui demande si il veut son pied cochon avec de la béarnaise ou juste avec des frites.
Quatre mois plus tard, ils s'aperçoivent que l'humour zemmourien touchait juste.
C'est LA technique des bien-pensants : comme ils ne peuvent totalement nier les réalités, ils finissent toujours par les reconnaître, mais des mois, des années, des décennies trop tard. Après qu'ils nous ont mis contre notre gré devant le fait accompli.
Exemple typique : pendant des décennies, ils nous ont raconté que l'immigration massive était un fantasme nauséabond. Maintenant, la plupart reconnaissent que l'immigration est massive (il reste quelques irréductibles qui le nient), mais leur discours devient « D'accord, on vous a un peu baisés. Mais c'est trop tard. On ne peut rien faire. Il faut vous résigner, vous habituer à ne plus vous sentir chez vous en France ».
C'et pareil pour toutes les lubies progressistes (l'école, la famille, l'Europe ...), « Bon, OK, vous aviez un peu raison (ils ne reconnaissent jamais que nous avions totalement raison). Mais c'est trop tard, il faut vous y faire ». Des gauchos qui tiennent ce discours, des Chevènement, des Julliard, des Onfray, il y en a des palanquées, c'est tellement facile.
La bonne réponse n'est pas la résignation. C'est évidemment :
« Toi, Ducon (Chevènement, Julliard, Onfray etc.), tu nous a mis dans la merde, tu as fait assez de dégâts comme ça, alors tu fermes ta grande gueule et tu dégages. Estime toi heureux qu'on ne te pende pas au premier lampadaire venu. Et nous, on va se retrousser les manches et essayer de renverser la vapeur ».
mercredi, mars 23, 2016
Lutte contre le terrorisme : retrouver le bon sens
La drame de notre époque est la perte du bon sens.
Cette perte de bons sens est causée, me semble-t-il, par trois facteurs :
♘ La massification de l'enseignement supérieur a entrainé l'émergence de groupes sociaux d'intellectuels et de demi-intellectuels dont le niveau d'intelligence n'est pas égal au niveau d'études. Ces gens là, qui se gargarisent de mots compliqués et d'idées abstraites, sont très faciles à berner et à embrigader. L'accession au pouvoir des idéologies mortifères du XXème siècle, communisme et nazisme, n'aurait pas été possible sans la présence massive de ces intellectuels et demi-intellectuels. Le niveau scolaire des SS était supérieur à la moyenne de la population allemande.
Dit plus simplement : sans intellos, pas de communisme et pas de nazisme. Aujourd'hui, sans intellos, pas de complaisance pour l'islamisme.
♘ les médias remplacent les faits, ceux qu'on peut saisir autour de soi en discutant avec ses voisins, par des mots et des images lointains et abstraits. Remplacent la décision par la péroraison.
♘ les techniques de manipulation des foules, qu'on regroupe sous le vocable trop réducteur de « la com' », ont atteint, justement dans la continuité des idéologies du XXème siècle, un niveau de sophistication absolument inédit. Ces techniques visent, au fond, à rendre les gens fous, à les convaincre qu'ils ne voient pas ce qu'ils voient, qu'ils n'entendent pas ce qu'ils entendent et qu'ils ont tort de penser ce qu'ils pensent. Et hier, François Hollande devient le président qu'il nous faut et pour qui il faut voter. Contre tout bon sens. Et demain, Ali Juppé. Contre tout bon sens également.
Prenons un exemple simple.
Les attentats islamistes sont faits par des musulmans. Une première mesure de précaution anti-terroriste consiste donc à arrêter à zéro l'immigration musulmane. Oui, sélectionner les immigrés sur des critères religieux et dire « les musulmans, c'est zéro entrée. Allez voir ailleurs ».
Préconisez cela dans une assemblée d'ingénieurs (que personne ne se sente jaloux, j'ai fait le test sur plusieurs groupes), il y aura toujours un abruti ayant perdu son bon sens pour vous dire « c'est pô possible » et pour arguer, si vous insistez, du principe de non-discrimination.
Or, c'est idiot : il n'y aucun problème pratique sérieux (le Brésil le fait). L'obstacle juridique peut être levé facilement par un référendum. Et vous aurez des immigrés de fraiche date derrière vous, car la tentation de fermer la porte après soi est de toutes les vagues d'immigration
Quant à l'argument de la non-discrimination, il est tout aussi idiot : la non-discrimination s'applique aux Français entre eux, pas aux étrangers qui veulent émigrer vers la France, c'est même ce qui définit une nation que de pouvoir discriminer qui est dedans et qui est dehors.
Pourtant, cette mesure de bons sens ne sera pas prise (il est vrai qu'entrent en ligne de compte le clientélisme et la trahison des politiciens) mais, qu'est-ce qu'on va prendre dans la gueule d'envolées lyriques et de grands sentiments.
Jean-François Revel disait qu'il faut avoir fait beaucoup d'études pour ne pas comprendre les causes du chômage en France. On peut transposer : il faut avoir fait beaucoup d'études pour ne pas comprendre les causes et les solutions du terrorisme islamique.
Le moindre paysan sait qu'on ne repousse pas les malfaisants (le monde en est plein, d'après Audiard) avec des bougies et des fleurs mais avec le fusil et la fourche. Visiblement, c'est plus dur à comprendre pour des ingénieurs.
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L’Europe au ventre mou et à la tête vide.
Ouvrir les yeux, pour éviter la guerre civile
La valise ou le cercueil !
Terrorisme : Soubelet, le premier qui a dit la vérité… Un général nous confronte à la réalité djihadiste
Pascal Bruckner : « L'islam radical exporte sa sale guerre dans le monde entier »
Thibault de Montbrial : « En France, on trouve des dizaines de Molenbeek »
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Enfin, pour tenir sur la durée et éviter un effondrement parfaitement possible quand on analyse nos faiblesses, il faut également travailler la résilience: anticiper les risques, savoir réagir lors des attaques, rebondir après. À cet égard, les larmes de Federica Mogherini sont consternantes. On ne s'en sortira pas avec des fleurs et des bougies. Il faut se préparer à prendre et à rendre les coups. Ce ne sera possible qu'en associant et en impliquant la population, en lui expliquant la réalité sans fard, et en la responsabilisant. Chaque citoyen doit ainsi être conscient qu'il a un rôle à jouer pour traverser les épreuves qui s'annoncent.
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Cette perte de bons sens est causée, me semble-t-il, par trois facteurs :
♘ La massification de l'enseignement supérieur a entrainé l'émergence de groupes sociaux d'intellectuels et de demi-intellectuels dont le niveau d'intelligence n'est pas égal au niveau d'études. Ces gens là, qui se gargarisent de mots compliqués et d'idées abstraites, sont très faciles à berner et à embrigader. L'accession au pouvoir des idéologies mortifères du XXème siècle, communisme et nazisme, n'aurait pas été possible sans la présence massive de ces intellectuels et demi-intellectuels. Le niveau scolaire des SS était supérieur à la moyenne de la population allemande.
Dit plus simplement : sans intellos, pas de communisme et pas de nazisme. Aujourd'hui, sans intellos, pas de complaisance pour l'islamisme.
♘ les médias remplacent les faits, ceux qu'on peut saisir autour de soi en discutant avec ses voisins, par des mots et des images lointains et abstraits. Remplacent la décision par la péroraison.
♘ les techniques de manipulation des foules, qu'on regroupe sous le vocable trop réducteur de « la com' », ont atteint, justement dans la continuité des idéologies du XXème siècle, un niveau de sophistication absolument inédit. Ces techniques visent, au fond, à rendre les gens fous, à les convaincre qu'ils ne voient pas ce qu'ils voient, qu'ils n'entendent pas ce qu'ils entendent et qu'ils ont tort de penser ce qu'ils pensent. Et hier, François Hollande devient le président qu'il nous faut et pour qui il faut voter. Contre tout bon sens. Et demain, Ali Juppé. Contre tout bon sens également.
Prenons un exemple simple.
Les attentats islamistes sont faits par des musulmans. Une première mesure de précaution anti-terroriste consiste donc à arrêter à zéro l'immigration musulmane. Oui, sélectionner les immigrés sur des critères religieux et dire « les musulmans, c'est zéro entrée. Allez voir ailleurs ».
Préconisez cela dans une assemblée d'ingénieurs (que personne ne se sente jaloux, j'ai fait le test sur plusieurs groupes), il y aura toujours un abruti ayant perdu son bon sens pour vous dire « c'est pô possible » et pour arguer, si vous insistez, du principe de non-discrimination.
Or, c'est idiot : il n'y aucun problème pratique sérieux (le Brésil le fait). L'obstacle juridique peut être levé facilement par un référendum. Et vous aurez des immigrés de fraiche date derrière vous, car la tentation de fermer la porte après soi est de toutes les vagues d'immigration
Quant à l'argument de la non-discrimination, il est tout aussi idiot : la non-discrimination s'applique aux Français entre eux, pas aux étrangers qui veulent émigrer vers la France, c'est même ce qui définit une nation que de pouvoir discriminer qui est dedans et qui est dehors.
Pourtant, cette mesure de bons sens ne sera pas prise (il est vrai qu'entrent en ligne de compte le clientélisme et la trahison des politiciens) mais, qu'est-ce qu'on va prendre dans la gueule d'envolées lyriques et de grands sentiments.
Jean-François Revel disait qu'il faut avoir fait beaucoup d'études pour ne pas comprendre les causes du chômage en France. On peut transposer : il faut avoir fait beaucoup d'études pour ne pas comprendre les causes et les solutions du terrorisme islamique.
Le moindre paysan sait qu'on ne repousse pas les malfaisants (le monde en est plein, d'après Audiard) avec des bougies et des fleurs mais avec le fusil et la fourche. Visiblement, c'est plus dur à comprendre pour des ingénieurs.
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L’Europe au ventre mou et à la tête vide.
Ouvrir les yeux, pour éviter la guerre civile
La valise ou le cercueil !
Terrorisme : Soubelet, le premier qui a dit la vérité… Un général nous confronte à la réalité djihadiste
Pascal Bruckner : « L'islam radical exporte sa sale guerre dans le monde entier »
Thibault de Montbrial : « En France, on trouve des dizaines de Molenbeek »
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Enfin, pour tenir sur la durée et éviter un effondrement parfaitement possible quand on analyse nos faiblesses, il faut également travailler la résilience: anticiper les risques, savoir réagir lors des attaques, rebondir après. À cet égard, les larmes de Federica Mogherini sont consternantes. On ne s'en sortira pas avec des fleurs et des bougies. Il faut se préparer à prendre et à rendre les coups. Ce ne sera possible qu'en associant et en impliquant la population, en lui expliquant la réalité sans fard, et en la responsabilisant. Chaque citoyen doit ainsi être conscient qu'il a un rôle à jouer pour traverser les épreuves qui s'annoncent.
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mardi, mars 22, 2016
Islamisme : la Belgique, c'est la France avec dix ans d'avance
Cet article est ici (lien).
Je ne vois aucune des causes de l'islamisme en Belgique qui ne soient à l'oeuvre en France.
Encore récemment, une loi scélérate a été votée le 18 février pour faciliter le Grand Remplacement. On dirait qu'il ne s'est produit aucun attentat islamiste en France en 2015. Et ce n'est pas un accident puisque les ministres français, le président, un candidat bien placé pour la présidentielle, ont fait allégeance à l'Algérie il y a peu.
La course à l'abime, la ruée vers la servitude ... Comme disent les jeunes, c'est hallucinant !
***********
TRIBUNE - Le sénateur belge Alain Destexhe* dénonce l'aveuglement et l'excès de tolérance des autorités et des médias vis-à-vis de la montée de l'islamisme outre-Quiévrain.
La Belgique est frappée à son tour par le terrorisme. Les Belges sont abattus, tristes et en colère mais pas surpris. Ce qui étonne, c'est plutôt que le pays ait si longtemps été épargné, à l'exception notable de l'attentat au Musée juif de Bruxelles.
En effet, des réseaux belges ont été impliqués dans les grands attentats terroristes des vingt dernières années. Parmi les plus connus, citons l'assassinat du commandant Massoud en Afghanistan deux jours avant le 11 septembre 2001, les attentats de Madrid en 2004 et, plus récemment, la cellule de Verviers, l'attaque du Thalys et, bien sûr, les attentats de Paris. C'est une Belge convertie qui fut la première Européenne à commettre un attentat kamikaze en Irak en 2005. À Anvers s'est tenu l'année dernière le procès de quarante-six (!) membres de Sharia4Belgium, une organisation appelant à transformer la Belgique en un État islamique sous le régime de la charia. Rien que depuis le début de 2016, soixante nouveaux dossiers de terrorisme ont été mis à l'instruction ! C'est dire l'ampleur du problème auquel les autorités sont désormais confrontées à cause, en partie, d'un aveuglement et d'une tolérance stupéfiante. Pendant vingt ans, la Belgique a (presque) eu tout faux.
D'abord, à partir de l'an 2000, les vannes de l'immigration et du regroupement familial ont été largement ouvertes, bien davantage qu'en France ou qu'au Royaume-Uni, sans trop regarder qui rejoignait le territoire national. Des quartiers ghettos se sont constitués. À peu près tous les courants de l'islam se sont installés à Bruxelles, et la capitale de l'Europe est ainsi devenue, avec Londres, la capitale de l'islamisme européen. Des dizaines de mosquées non reconnues opèrent sans aucun contrôle. L'asile a été accordé à de dangereux islamistes.
Pendant des années, les incidents se sont multipliés… sans réponse des autorités ou, lorsque réaction il y avait, avec des sanctions symboliques. Des prêches radicaux dans des mosquées, des enseignants portant atteinte aux droits des femmes, des jeunes non musulmans ostracisés dans des écoles publiques devenues quasiment 100 % musulmanes, des refus de suivre le programme scolaire, un antisémitisme terrifiant… Les incidents, dérives, atteintes aux libertés et aux droits ont été niés, minimisés, relativisés, toujours mis sur le compte d'égarements individuels sans voir qu'il s'agissait d'une véritable lame de fond.
À partir d'un certain degré d'immigration, le communautarisme devient inévitable. Et ce dernier constitue le terreau du radicalisme et du terrorisme. Car oui, les terroristes sont presque tous désormais des enfants du pays. La nationalité belge a été bradée, accordée sur un simple constat de trois ans de résidence. Une classe d'élus redevables à leur communauté d'origine s'est ainsi créée. En région bruxelloise, le vote des Belges d'origine étrangère constitue désormais un enjeu électoral majeur. Certains élus font le grand écart permanent entre les valeurs européennes et les mœurs ou la politique de leur pays d'origine.
Cet ensemble de facteurs a créé un climat favorable au développement de courants toujours plus radicaux et, dans sa réaction, l'État (de droit) a toujours eu une longueur de retard. D'autant plus que les débats de fond ont été étouffés. À commencer par la plupart des médias belges, qui, du haut de leur tour de guet, préféraient chasser le «dérapage» ou mettre davantage l'accent sur le risque d'amalgame ou de stigmatisation plutôt que sur l'atteinte insupportable à nos valeurs et libertés que constituait l'incident lui-même.
Le gouvernement de Charles Michel tente courageusement de redresser la barre, mais il est bien tard et, dans un pays fédéral où des compétences importantes sont aux mains des régions (l'enseignement, l'intégration, les cultes, pour n'en citer que quelques-unes en lien avec la radicalisation), il est loin de disposer de tous les leviers pour agir. Certes, le défi terroriste concerne toute l'Europe, mais chacun le voit, en Belgique, qualifiée par CNN de capitale logistique de l'État islamique, le problème est plus profond qu'ailleurs. Après le temps du deuil, l'enjeu sera désormais de savoir si, collectivement, la Belgique va, enfin, ouvrir les yeux et réagir.
*Ancien secrétaire général de Médecins sans frontières et ex-président de l'International Crisis Group.
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Je ne vois aucune des causes de l'islamisme en Belgique qui ne soient à l'oeuvre en France.
Encore récemment, une loi scélérate a été votée le 18 février pour faciliter le Grand Remplacement. On dirait qu'il ne s'est produit aucun attentat islamiste en France en 2015. Et ce n'est pas un accident puisque les ministres français, le président, un candidat bien placé pour la présidentielle, ont fait allégeance à l'Algérie il y a peu.
La course à l'abime, la ruée vers la servitude ... Comme disent les jeunes, c'est hallucinant !
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TRIBUNE - Le sénateur belge Alain Destexhe* dénonce l'aveuglement et l'excès de tolérance des autorités et des médias vis-à-vis de la montée de l'islamisme outre-Quiévrain.
La Belgique est frappée à son tour par le terrorisme. Les Belges sont abattus, tristes et en colère mais pas surpris. Ce qui étonne, c'est plutôt que le pays ait si longtemps été épargné, à l'exception notable de l'attentat au Musée juif de Bruxelles.
En effet, des réseaux belges ont été impliqués dans les grands attentats terroristes des vingt dernières années. Parmi les plus connus, citons l'assassinat du commandant Massoud en Afghanistan deux jours avant le 11 septembre 2001, les attentats de Madrid en 2004 et, plus récemment, la cellule de Verviers, l'attaque du Thalys et, bien sûr, les attentats de Paris. C'est une Belge convertie qui fut la première Européenne à commettre un attentat kamikaze en Irak en 2005. À Anvers s'est tenu l'année dernière le procès de quarante-six (!) membres de Sharia4Belgium, une organisation appelant à transformer la Belgique en un État islamique sous le régime de la charia. Rien que depuis le début de 2016, soixante nouveaux dossiers de terrorisme ont été mis à l'instruction ! C'est dire l'ampleur du problème auquel les autorités sont désormais confrontées à cause, en partie, d'un aveuglement et d'une tolérance stupéfiante. Pendant vingt ans, la Belgique a (presque) eu tout faux.
D'abord, à partir de l'an 2000, les vannes de l'immigration et du regroupement familial ont été largement ouvertes, bien davantage qu'en France ou qu'au Royaume-Uni, sans trop regarder qui rejoignait le territoire national. Des quartiers ghettos se sont constitués. À peu près tous les courants de l'islam se sont installés à Bruxelles, et la capitale de l'Europe est ainsi devenue, avec Londres, la capitale de l'islamisme européen. Des dizaines de mosquées non reconnues opèrent sans aucun contrôle. L'asile a été accordé à de dangereux islamistes.
Pendant des années, les incidents se sont multipliés… sans réponse des autorités ou, lorsque réaction il y avait, avec des sanctions symboliques. Des prêches radicaux dans des mosquées, des enseignants portant atteinte aux droits des femmes, des jeunes non musulmans ostracisés dans des écoles publiques devenues quasiment 100 % musulmanes, des refus de suivre le programme scolaire, un antisémitisme terrifiant… Les incidents, dérives, atteintes aux libertés et aux droits ont été niés, minimisés, relativisés, toujours mis sur le compte d'égarements individuels sans voir qu'il s'agissait d'une véritable lame de fond.
À partir d'un certain degré d'immigration, le communautarisme devient inévitable. Et ce dernier constitue le terreau du radicalisme et du terrorisme. Car oui, les terroristes sont presque tous désormais des enfants du pays. La nationalité belge a été bradée, accordée sur un simple constat de trois ans de résidence. Une classe d'élus redevables à leur communauté d'origine s'est ainsi créée. En région bruxelloise, le vote des Belges d'origine étrangère constitue désormais un enjeu électoral majeur. Certains élus font le grand écart permanent entre les valeurs européennes et les mœurs ou la politique de leur pays d'origine.
Cet ensemble de facteurs a créé un climat favorable au développement de courants toujours plus radicaux et, dans sa réaction, l'État (de droit) a toujours eu une longueur de retard. D'autant plus que les débats de fond ont été étouffés. À commencer par la plupart des médias belges, qui, du haut de leur tour de guet, préféraient chasser le «dérapage» ou mettre davantage l'accent sur le risque d'amalgame ou de stigmatisation plutôt que sur l'atteinte insupportable à nos valeurs et libertés que constituait l'incident lui-même.
Le gouvernement de Charles Michel tente courageusement de redresser la barre, mais il est bien tard et, dans un pays fédéral où des compétences importantes sont aux mains des régions (l'enseignement, l'intégration, les cultes, pour n'en citer que quelques-unes en lien avec la radicalisation), il est loin de disposer de tous les leviers pour agir. Certes, le défi terroriste concerne toute l'Europe, mais chacun le voit, en Belgique, qualifiée par CNN de capitale logistique de l'État islamique, le problème est plus profond qu'ailleurs. Après le temps du deuil, l'enjeu sera désormais de savoir si, collectivement, la Belgique va, enfin, ouvrir les yeux et réagir.
*Ancien secrétaire général de Médecins sans frontières et ex-président de l'International Crisis Group.
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Causeur nous cause de terrorisme islamique
Le plus hallucinant de cet article est qu'il soit nécessaire de l'écrire :
Terrorisme : Lagrange appelle un chat un chat. Face à Olivier Roy, certaines vérités sont bonnes à dire
Il faut dire qu'Olivier Roy est un « islamologue » médiatique comme ion en connaît des dizaines : toujours à nous expliquer que les saloperies inspirées par l'islam n'ont rien à voir avec l'islam.
La Belgique, eldorado d’un djihadisme en plein essor Apprendre des attentats de Bruxelles
************
La théorie des « loups solitaires », pauvres jeunes paumés issus de l’immigration, à la limite de l’aliénation mentale, qui faisait florès, à Paris comme à Bruxelles il n’y a pas si longtemps, vole en éclats. Le djihadisme européen est bel est bien une organisation structurée, dotée d’une stratégie, de centres de commandement, d’un appareil logistique et surtout de bases de repli dans des quartiers où ils sont protégés par la population. Ces « bases vertes », comme on disait jadis les « bases rouges », où les terroristes marxistes (RAF, Brigades rouges, Action directe) tentaient, sans succès de trouver asile et protection, ont, elles, une existence bien réelle. Comment, sinon, expliquer que les terroristes les plus recherchés d’Europe aient pu trouver, pendant quatre mois des « planques » dans la capitale de l’Union européenne. L’imperméabilité de ces réseaux à la pénétration d’indicateurs révèle l’inadaptation des techniques policières en vigueur à les combattre efficacement, pour autant que leurs membres de ces réseaux soient capables de déjouer les méthodes de traque technologique.
Le cas belge est la manifestation ultime et caricaturale d’une situation dont il ne faudrait pas croire que nous sommes épargnés. Molenbeek fait école à Sevran, Marseille, Vaulx-en-Velin. Là-bas, on « apprend de Molenbeek pour apprendre à vaincre » comme jadis les maoïstes de tous les pays « apprenaient de Yenan pour apprendre à vaincre ». La division linguistique de culturelle de la Belgique et de sa capitale, le clientélisme sans rivage de ses élus avec une communauté musulmane qui se sert du bulletin de vote comme d’une arme politique, sont la préfiguration de ce qui pourrait arriver chez nous si l’on persiste à écouter les discours en stéréo d’Edwy Plenel et Tarik Ramadan.
Leurs émules d’outre Quiévrain ont table ouverte au Soir de Bruxelles, principal quotidien francophone de la capitale, comme à la RTBF, et à l’Université libre de Bruxelles.
L’heure n’est plus à la seule compassion envers les victimes, au « Je suis Bruxelles » comme on a été Charlie ou Bataclan. L’heure est à l’exigence populaire d’un combat sans merci, avec tous les moyens adéquats contre une menace avérée et gravissime. Oui, il faut être islamophobe au sens premier du terme, avoir peur d’un islam qui engendre des monstres et de plus en plus des sympathisants actifs ou passifs de ces monstres.
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Terrorisme : Lagrange appelle un chat un chat. Face à Olivier Roy, certaines vérités sont bonnes à dire
Il faut dire qu'Olivier Roy est un « islamologue » médiatique comme ion en connaît des dizaines : toujours à nous expliquer que les saloperies inspirées par l'islam n'ont rien à voir avec l'islam.
La Belgique, eldorado d’un djihadisme en plein essor Apprendre des attentats de Bruxelles
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La théorie des « loups solitaires », pauvres jeunes paumés issus de l’immigration, à la limite de l’aliénation mentale, qui faisait florès, à Paris comme à Bruxelles il n’y a pas si longtemps, vole en éclats. Le djihadisme européen est bel est bien une organisation structurée, dotée d’une stratégie, de centres de commandement, d’un appareil logistique et surtout de bases de repli dans des quartiers où ils sont protégés par la population. Ces « bases vertes », comme on disait jadis les « bases rouges », où les terroristes marxistes (RAF, Brigades rouges, Action directe) tentaient, sans succès de trouver asile et protection, ont, elles, une existence bien réelle. Comment, sinon, expliquer que les terroristes les plus recherchés d’Europe aient pu trouver, pendant quatre mois des « planques » dans la capitale de l’Union européenne. L’imperméabilité de ces réseaux à la pénétration d’indicateurs révèle l’inadaptation des techniques policières en vigueur à les combattre efficacement, pour autant que leurs membres de ces réseaux soient capables de déjouer les méthodes de traque technologique.
Le cas belge est la manifestation ultime et caricaturale d’une situation dont il ne faudrait pas croire que nous sommes épargnés. Molenbeek fait école à Sevran, Marseille, Vaulx-en-Velin. Là-bas, on « apprend de Molenbeek pour apprendre à vaincre » comme jadis les maoïstes de tous les pays « apprenaient de Yenan pour apprendre à vaincre ». La division linguistique de culturelle de la Belgique et de sa capitale, le clientélisme sans rivage de ses élus avec une communauté musulmane qui se sert du bulletin de vote comme d’une arme politique, sont la préfiguration de ce qui pourrait arriver chez nous si l’on persiste à écouter les discours en stéréo d’Edwy Plenel et Tarik Ramadan.
Leurs émules d’outre Quiévrain ont table ouverte au Soir de Bruxelles, principal quotidien francophone de la capitale, comme à la RTBF, et à l’Université libre de Bruxelles.
L’heure n’est plus à la seule compassion envers les victimes, au « Je suis Bruxelles » comme on a été Charlie ou Bataclan. L’heure est à l’exigence populaire d’un combat sans merci, avec tous les moyens adéquats contre une menace avérée et gravissime. Oui, il faut être islamophobe au sens premier du terme, avoir peur d’un islam qui engendre des monstres et de plus en plus des sympathisants actifs ou passifs de ces monstres.
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Pauvre Belgique : EIIL, c’est pas la compagnie Simoun
Passons vite sur les considérations politiques à propos des attentats bruxellois : c’est toujours la même pathétique rengaine, alliant effusion lacrymale, gesticulation symbolique et refus de la puissance souveraine (1).
C’est tout juste s’ils ne vont pas nous sortir une « marche blanche », vous savez, le truc qui a si bien marché pour empêcher Dutroux de violer les petites filles.
Une considération technique m’inquiète (sans, hélas, me surprendre) : des attentats-suicides synchronisés demandent une certaine expertise. Plus que, disons, prendre une kalach et tirer dans le tas. Il faut des explosifs, des détonateurs, préparer et motiver le suicidé.
Certes, les islamistes pratiquent la chose par centaines tous les ans et ont l’habitude. Mais tout de même … On sent bien que le niveau de l’ennemi qui vit chez nous monte. Et avec les djihadistes-retours de Syrie, notre situation ne va pas s’arranger. Et nous avons toujours un temps de retard : trop peu, trop tard.
**************
(1) : refus de la puissance souveraine. Refus de : reconquérir les territoires perdus du pays (court terme : quadrillage policier et entôlage. Long terme : arrêt de l’immigration qui alimente sans cesse ces quartiers de nouveaux venus), fermer les mosquées extrémistes, interdire le communautarisme musulman (voiles, prénoms, piscines séparées, menus cantines, …), réduire la voilure dans nos relations avec les pays du Golfe, expulser a priori, interdire la double nationalité, déchoir de la nationalité française etc.
Toutes les déclarations du genre « Plus rien ne sera jamais comme avant », on les a déjà entendues mille fois et l'on sait que c'est un signal pour dire au contraire « Tout va continuer comme avant (sauf qu'on va emmerder encore plus ceux qui n'y sont pour rien) ». C'est la même blague que « Le changement c'est maintenant » pour dire qu'on ne touchera à rien. Le seul discours qui nous prouverait que plus rien ne sera vraiment comme avant et nous rassurerait, c'est le discours nous expliquant comment on arrête totalement l'immigration musulmane et comment on force les musulmans déjà présents à s'intégrer ou à repartir.
C’est tout juste s’ils ne vont pas nous sortir une « marche blanche », vous savez, le truc qui a si bien marché pour empêcher Dutroux de violer les petites filles.
Une considération technique m’inquiète (sans, hélas, me surprendre) : des attentats-suicides synchronisés demandent une certaine expertise. Plus que, disons, prendre une kalach et tirer dans le tas. Il faut des explosifs, des détonateurs, préparer et motiver le suicidé.
Certes, les islamistes pratiquent la chose par centaines tous les ans et ont l’habitude. Mais tout de même … On sent bien que le niveau de l’ennemi qui vit chez nous monte. Et avec les djihadistes-retours de Syrie, notre situation ne va pas s’arranger. Et nous avons toujours un temps de retard : trop peu, trop tard.
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(1) : refus de la puissance souveraine. Refus de : reconquérir les territoires perdus du pays (court terme : quadrillage policier et entôlage. Long terme : arrêt de l’immigration qui alimente sans cesse ces quartiers de nouveaux venus), fermer les mosquées extrémistes, interdire le communautarisme musulman (voiles, prénoms, piscines séparées, menus cantines, …), réduire la voilure dans nos relations avec les pays du Golfe, expulser a priori, interdire la double nationalité, déchoir de la nationalité française etc.
Toutes les déclarations du genre « Plus rien ne sera jamais comme avant », on les a déjà entendues mille fois et l'on sait que c'est un signal pour dire au contraire « Tout va continuer comme avant (sauf qu'on va emmerder encore plus ceux qui n'y sont pour rien) ». C'est la même blague que « Le changement c'est maintenant » pour dire qu'on ne touchera à rien. Le seul discours qui nous prouverait que plus rien ne sera vraiment comme avant et nous rassurerait, c'est le discours nous expliquant comment on arrête totalement l'immigration musulmane et comment on force les musulmans déjà présents à s'intégrer ou à repartir.
lundi, mars 21, 2016
Finkielkraut parle des vaches et des islamo-soumis
C'est assez extraordinaire. Finky a l'air de découvrir ce qu'est une vache !
Le Maire est un con (pas plus et pas moins que les autres, mais enfin très solidement)
Autant vous l'avouez, je suis la trajectoire pour détester Bruno Le Maire autant qu'Ali Juppé et pour les mêmes raisons. D'ailleurs, ils sont interchangeables : technocrates abrutis sans la moindre once d'intelligence ni de sensibilité ni de patriotisme mais avec beaucoup de diplômes et beaucoup d'ego.
Pour être creux et gonflés à ce point, ils ont fait appel à des mediums afin de communiquer avec les frères Montgolfier et le comte von Zeppelin. Ca a marché au delà de toute espérance.
L'un comme l'autre, à fusiller dès que possible.
Le seul point positif de Bruno Le Maire, c'est que pour une bête question d'âge, il sera moins crédible qu'Alain Juppé dans le rôle du maréchal Pétain.
Bruno Le Maire, une tragédie bien française
Pour être creux et gonflés à ce point, ils ont fait appel à des mediums afin de communiquer avec les frères Montgolfier et le comte von Zeppelin. Ca a marché au delà de toute espérance.
L'un comme l'autre, à fusiller dès que possible.
Le seul point positif de Bruno Le Maire, c'est que pour une bête question d'âge, il sera moins crédible qu'Alain Juppé dans le rôle du maréchal Pétain.
Bruno Le Maire, une tragédie bien française
La presse et le terrorisme islamique
Pour une fois je ne vous mets pas d'articles en lien, c'est trop désespérant.
Entre un article qui se demande comment trier les djihadistes de retour de Syrie et l'autre qui s'interroge comment « déradicaliser » les islamistes, il y a de quoi pleurer. Les événements désignent la lune, les imbéciles regardent le doigt (je sais, la transposition est audacieuse). Tout ça pour dire que les journalistes se réfugient dans l'anecdotique, l'accessoire, ils font diversion.
Comme d'habitude, la presse ne pouvant nier les réalités totalement, elle parle des problèmes mais avec dix ou vingt ans de retard. Toujours le « trop peu trop tard », pour être sûr que les salauds conservent un temps d'avance. Quand les Français non-reniés se plaignaient de l'immigration, on leur disait qu'ils étaient cons et que l'immigration était imaginaire. Maintenant, on leur dit qu'elle est irréversible et qu'ils doivent s'habituer. C'est du foutage de gueule dans les grandes largeurs.
Le problème n'est pas de trier ou de « déradicaliser » les islamistes, il est d'arrêter le Grand Remplacement, tout le reste en découle. Et la presse est muette sur ce sujet.
Entre un article qui se demande comment trier les djihadistes de retour de Syrie et l'autre qui s'interroge comment « déradicaliser » les islamistes, il y a de quoi pleurer. Les événements désignent la lune, les imbéciles regardent le doigt (je sais, la transposition est audacieuse). Tout ça pour dire que les journalistes se réfugient dans l'anecdotique, l'accessoire, ils font diversion.
Comme d'habitude, la presse ne pouvant nier les réalités totalement, elle parle des problèmes mais avec dix ou vingt ans de retard. Toujours le « trop peu trop tard », pour être sûr que les salauds conservent un temps d'avance. Quand les Français non-reniés se plaignaient de l'immigration, on leur disait qu'ils étaient cons et que l'immigration était imaginaire. Maintenant, on leur dit qu'elle est irréversible et qu'ils doivent s'habituer. C'est du foutage de gueule dans les grandes largeurs.
Le problème n'est pas de trier ou de « déradicaliser » les islamistes, il est d'arrêter le Grand Remplacement, tout le reste en découle. Et la presse est muette sur ce sujet.
dimanche, mars 20, 2016
Jeanne d'Arc, le procès de Rouen par Jacques Trémolet du Villers
Jeanne d'Arc est la plus haute figure de l'histoire de France. Seul saint Louis peut lui être comparé. Les autres, Louis XIII (que j'aime beaucoup), Louis XIV, Napoléon, De Gaulle sont des nains à coté. C’est un scandale, qui en dit long sur nos politiciens, qu’un parti ait le monopole de la référence (et de la révérence) à Jeanne (il n'en était pas ainsi au XIXème siècle).
La vie de Jeanne d'Arc est extraordinaire, seul un abruti complet manquera de s'en apercevoir. L'explication de cette vie hors du commun diffère, celle de Jeanne est simple : elle a suivi le commandement de Dieu par l'intermédiaire de Sainte Marguerite, de Sainte Catherine et de Saint Michel. D'autres ont imaginé par erreur une bâtardise royale.
Le commentaire d'un avocat, Jacque Trémolet de Villers, sur le procès de Rouen est intéressant.
Par principe, il est inique de faire un procès à un vaincu, c'est aussi pourquoi je suis très mal à l'aise avec le procès de Nuremberg (Churchill préférait une exécution sans jugement). Le procès de Jeanne est une tache indélébile, à travers les âges, sur l'Angleterre et sur l'université de Paris. C'est le prototype des procès politiques.
Trémolet insiste sur les conditions matérielles du procès : Jeanne jeûne (c’est Carême). En dehors du procès, elle est enchainée. Pourtant, elle fait mieux que se défendre. Elle attaque (« Comme d'habitude » diraient les familiers de Jeanne, formidable combattante). En permanence, elle oppose à la légalité des juges la légitimité de la loi divine (Antigone encore actuelle : la justice française est légale, mais de moins en moins juste, ce qui la décrédibilise et fait le lit de l’anarchie). Dans ces conditions effroyables, elle arrive encore à plaisanter et à rire.
L'auteur compare ce procès à ceux de Cambronne, de Ney, de Pétain. Tous ces généraux chargés d'honneurs, impressionnés par l'appareil judiciaire, se réfugient derrière leur avocat. Jeanne a dix-neuf ans et pas d'avocat, elle est seule face à un juge et quarante-deux assesseurs, surdiplomés de l'université, des gens « brillants », comme diraient nos imbéciles mondains. C'est le combat éternel du monde contre l'esprit. Le monde a tout, le pouvoir, l'argent, la police, les prisons, l'armée, la pompe, les honneurs, les places, mais il n'a pas la foi.
Trémolet rappelle cette scène bien connue, dont nous avons plusieurs témoignages :
Jeanne, après Orléans, après Patay, dit à Charles VII : « Sire, me donnerez vous tout ce que je demande ? »
Charles VII, intrigué : « Jeanne, je ne peux rien te refuser ».
Jeanne : « Donnez moi votre royaume ».
Charles VII, surpris, subjugué, ne prend pas le temps de réfléchir : « Je te le donne ».
Jeanne : « Vous êtes le plus pauvre chevalier du monde, vous n'avez plus rien. Faites venir un notaire ».
De plus en plus décontenancé, Charles VII, Charles « rien », à ce moment là, fait venir un notaire. On imagine l'étrange attente du notaire.
Jeanne : « Notez. Moi, Jeanne, je donne le royaume de France au Christ. Et le Christ le donne au roi Charles ».
Y a-t-il dans l'histoire de France scène plus extraordinaire ?
A Rouen, Jeanne se bat. Ces réponses sont simples, précises, fortes et justes. C'est ce qui la caractérise le mieux : la force et la justesse. Face à des pédants, à des vicieux, à des louvoyeurs, elle parle d'or et touche juste. Imaginez quelque chose comme des François Hollande ou le gouvernement Valls jugeant une bergère. Mais il est vrai, le combat est inégal : ils n'ont que leurs ambitions mesquines et leur cupidité sans fond, elle a Dieu. C'est ce procès qui fait d'elle une sainte.
Comme dit Alain-Fournier, elle parle « un français de Christ », la langue que parlerait Jésus en français. Pas une phrase qu'un enfant de sept ans ne puisse comprendre et pourtant Cocteau, qu'on ne peut pas soupçonner de bondieuserie, la trouvait le plus grand poète de France.
Les passages où elle parle de ses voix sont sublimes. Jeanne est toujours très claire, comme aucun saint à part Saint François d'Assise. Elle dialogue avec Sainte Marguerite, Sainte Catherine et Saint Michel, mais au-dessus, il y a le commandement de Dieu, supérieur à tout. « Quand j'eus l'âge de treize ans, une voix vint de Dieu pour m'aider à me bien conduire. La première fois, j'eus grand peur. La voix vint à midi, c'était l'été au jardin de mon père ... ».
Il faut être un coeur pourri comme Voltaire pour ne pas être touché par Jeanne. Michelet avait mieux compris.
Trémolet de Villers remarque que le dialogue avec ses voix et sa confession quotidienne lui ont permis de construire cette profondeur étonnante (la vraie simplicité demande énormément de travail).
Par petites touches, elle définit la vraie laïcité : elle sépare ce qui ressort du domaine des gens d'Eglise et ce qui concerne la politique. Face à l'université de Paris, prise d'un délire de cléricalisme, qui voudrait que les clercs aient le droit de donner leurs avis sur tout, elle pose des limites. Que de résonances modernes !
Quand Jeanne répond « Croyez vous en l'Eglise militante ? Oui, mais Notre Sire premier servi », elle remet les choses à leur place : l'Eglise n'est le corps du Christ que pour autant qu'elle Lui est soumise. Un ecclésiastique qui donnerait des consignes politiques ou sociales contraires au commandement divin et à la conscience chrétienne ne devrait pas être obéi. On comprend la fureur des docteurs de l'université de Paris qui prétendent régenter les âmes.
Autre résonance moderne, il y a a la justice des individus, mais il y a aussi la justice des nations. Dieu peut prendre parti pour la France quand l'Angleterre viole le droit. Cela n'étonnera que ceux qui ont oublié que Dieu a pris souvent le parti d'Israël.
Le procès tourne à l'odieux. On assiste à ce scandale inouï : des clercs font du chantage aux sacrements à une chrétienne qui les réclame à bon droit. On sent une haine personnelle contre Jeanne. C'est la haine du cuistre verbeux contre le savant naturel, du causeur contre le faiseur, du mondain contre le saint, du vicieux contre l'homme droit, du vendu contre le pur, de celui qui parle de Dieu contre celle qui parle à Dieu (Sainte Thérèse d'Avila : « Il vaut mieux parler à Dieu que parler de Dieu »).
Cauchon eut du être touché par la simplicité et par la droiture de Jeanne mais, comme pharaon face à Moïse, il avait le cœur endurci.
Jeanne suit le chemin du Christ. Après les Rameaux, après les victoires, le doute, l'angoisse, l'agonie, la Passion. Pour elle, la maladie, peut-être l'empoisonnement, le viol, ou la tentative, le bûcher.
Je m'interroge sur l'évêque Cauchon (pour qui l'historiographie moderne est très sévère : durant le procès, il a été menteur et vicieux, acharné à perdre Jeanne, il n'a montré aucun des attributs qu'on attend d'un juge impartial), qui a vécu onze ans après Jeanne : a-t-il eu des remords ? A-t-il souvent pensé à elle ? La phrase de Jeanne, qui vaut malédiction, « Evêque, je meurs par vous » le hantait-elle dans son sommeil ? Dès le procès, des témoins, y compris des Anglais, ont été émus par Jeanne, au point que cela explique qu'une partie du procès fut tenu à huis clos. Ou le fait d'être docteur de l'université de Paris, comme aujourd'hui énarque, suffit-il à stériliser définitivement toute intelligence du cœur ? Si l'on croit que l'évêque ressemblait à François Hollande ou à Alain Juppé, cela n'incite guère à l'optimisme.
D’une certaine manière, Jeanne gagne : l’accusation qu’on retient contre elle, les vêtements d’homme, est ridicule, même pour l’époque. Il faut être bien perdu dans le labyrinthe de ses arguties et de ses subtilités à deux balles, comme un docteur de l’université de Paris, pour ne pas s’en apercevoir. Le procès en réhabilitation ne posera pas grande difficulté de ce point de vue.
D'autre autre manière, céleste, elle gagne aussi, sans aucun doute, sans aucune restriction. Elle est sainte, ses accusateurs ne sont rien. A de certains moments, on a l'impression que le procès de Rouen ne s'est tenu que pour qu'on puisse garder trace écrite de sa vie exemplaire et donner à comprendre pleinement qu'elle est une sainte. Un des assesseurs, après le supplice, anéantit deux mois de procès d'une simple phrase : « J'aimerais que mon âme soit où je crois qu'est l'âme de cette fille ».
La conclusion de Trémolet de Villers vaut qu'on la médite : Jeanne n'est pas seulement une sainte, et quelle sainte, elle a aussi mérité le titre de Docteur de l'Eglise. Il est plaisant d'imaginer le dialogue de Sainte Jeanne d'Arc et de Saint Thomas d'Aquin, de la fille tout feu tout flammes (si je puis dire avec respect) et du bos mutus.
Alors que nous entrons en Semaine Sainte, nous pouvons penser à cette sainte fille de France. Elle avait tout ce qui nous manque : foi, courage, bon sens, esprit combatif.
************
Je ne peux résister au plaisir de vous citer ce qu'un Anglais écrit sur elle. Bon, cet Anglais n'est pas n'importe qui, c'est Chesterton :
Puis j’ai songé à ce qu’il y avait de courage, de fierté, de pathétique dans ce pauvre Nietzsche, à sa révolte contre la vacuité et la pusillanimité de notre époque. J’ai pensé à son appel à l’équilibre extatique du danger, à sa nostalgie des galops des grands chevaux, à son appel aux armes. Jeanne d’Arc avait tout cela et encore quelque chose de plus : elle n’exaltait pas le combat, elle combattait. Nous savons qu’elle n’avait pas peur d’une armée, alors que Nietzsche, pour autant que nous le sachions, avait peur d’une vache. Tolstoï se contentait de célébrer le paysan ; elle était une paysanne. Nietzsche se contentait de célébrer le guerrier ; elle était une guerrière. Elle les a battus tous deux sur leur propre terrain, celui de leurs idéaux contradictoires, plus noble que l’un, plus violente que l’autre.
C’était aussi une femme pratique et efficace, tandis que nos deux extravagants spéculateurs, eux, ne font rien. Il était impossible que ne me vînt à l’esprit la pensée que Jeanne avec sa Foi détenait, peut-être, un secret d’unité et d’utilité morales, maintenant perdu.
Et je ne voudrais tout de même pas conclure sur un Anglais, voici le discours de Malraux pour les fêtes johanniques :
Discours des fêtes Jeanne d’Arc à Rouen, par André Malraux
************
« Comment vous parlaient vos voix ? » lui avait-on demandé quand elle était vivante. "Elles me disaient « Va fille de Dieu, va fille au grand cœur… »" Ce pauvre cœur qui avait battu pour la France comme jamais cœur ne battit, on le retrouva dans les cendres, que le bourreau ne put ou n’osa ranimer. Et l’on décida de le jeter à la Seine, « afin que nul n’en fît des reliques ».
Elle avait passionnément demandé le cimetière chrétien.
Alors naquit la légende.
Le cœur descend le fleuve. Voici le soir. Sur la mer, les saints et les fées de l’arbre-aux-fées de Domrémy l’attendent. Et à l’aube, toutes les fleurs marines remontent la Seine, dont les berges se couvrent de chardons bleus des sables, étoilés par les lys…
La légende n’est pas si fausse. Ce ne sont pas les fleurs marines que ces cendres ont ramenées vers nous, c’est l’image la plus pure et la plus émouvante de France. Ô Jeanne sans sépulcre et sans portrait, toi qui savais que le tombeau des héros est le cœur des vivants, peu importent tes vingt mille statues, sans compter celles des églises : à tout ce pour quoi la France fut aimée, tu as donné ton visage inconnu. Une fois de plus, les fleurs des siècles vont descendre. Au nom de tous ceux qui sont ou qui seront ici, qu’elles te saluent sur la mer, toi qui a donné au monde la seule figure de victoire qui soit aussi une figure de pitié !
************
La vie de Jeanne d'Arc est extraordinaire, seul un abruti complet manquera de s'en apercevoir. L'explication de cette vie hors du commun diffère, celle de Jeanne est simple : elle a suivi le commandement de Dieu par l'intermédiaire de Sainte Marguerite, de Sainte Catherine et de Saint Michel. D'autres ont imaginé par erreur une bâtardise royale.
Le commentaire d'un avocat, Jacque Trémolet de Villers, sur le procès de Rouen est intéressant.
Par principe, il est inique de faire un procès à un vaincu, c'est aussi pourquoi je suis très mal à l'aise avec le procès de Nuremberg (Churchill préférait une exécution sans jugement). Le procès de Jeanne est une tache indélébile, à travers les âges, sur l'Angleterre et sur l'université de Paris. C'est le prototype des procès politiques.
Trémolet insiste sur les conditions matérielles du procès : Jeanne jeûne (c’est Carême). En dehors du procès, elle est enchainée. Pourtant, elle fait mieux que se défendre. Elle attaque (« Comme d'habitude » diraient les familiers de Jeanne, formidable combattante). En permanence, elle oppose à la légalité des juges la légitimité de la loi divine (Antigone encore actuelle : la justice française est légale, mais de moins en moins juste, ce qui la décrédibilise et fait le lit de l’anarchie). Dans ces conditions effroyables, elle arrive encore à plaisanter et à rire.
L'auteur compare ce procès à ceux de Cambronne, de Ney, de Pétain. Tous ces généraux chargés d'honneurs, impressionnés par l'appareil judiciaire, se réfugient derrière leur avocat. Jeanne a dix-neuf ans et pas d'avocat, elle est seule face à un juge et quarante-deux assesseurs, surdiplomés de l'université, des gens « brillants », comme diraient nos imbéciles mondains. C'est le combat éternel du monde contre l'esprit. Le monde a tout, le pouvoir, l'argent, la police, les prisons, l'armée, la pompe, les honneurs, les places, mais il n'a pas la foi.
Trémolet rappelle cette scène bien connue, dont nous avons plusieurs témoignages :
Jeanne, après Orléans, après Patay, dit à Charles VII : « Sire, me donnerez vous tout ce que je demande ? »
Charles VII, intrigué : « Jeanne, je ne peux rien te refuser ».
Jeanne : « Donnez moi votre royaume ».
Charles VII, surpris, subjugué, ne prend pas le temps de réfléchir : « Je te le donne ».
Jeanne : « Vous êtes le plus pauvre chevalier du monde, vous n'avez plus rien. Faites venir un notaire ».
De plus en plus décontenancé, Charles VII, Charles « rien », à ce moment là, fait venir un notaire. On imagine l'étrange attente du notaire.
Jeanne : « Notez. Moi, Jeanne, je donne le royaume de France au Christ. Et le Christ le donne au roi Charles ».
Y a-t-il dans l'histoire de France scène plus extraordinaire ?
A Rouen, Jeanne se bat. Ces réponses sont simples, précises, fortes et justes. C'est ce qui la caractérise le mieux : la force et la justesse. Face à des pédants, à des vicieux, à des louvoyeurs, elle parle d'or et touche juste. Imaginez quelque chose comme des François Hollande ou le gouvernement Valls jugeant une bergère. Mais il est vrai, le combat est inégal : ils n'ont que leurs ambitions mesquines et leur cupidité sans fond, elle a Dieu. C'est ce procès qui fait d'elle une sainte.
Comme dit Alain-Fournier, elle parle « un français de Christ », la langue que parlerait Jésus en français. Pas une phrase qu'un enfant de sept ans ne puisse comprendre et pourtant Cocteau, qu'on ne peut pas soupçonner de bondieuserie, la trouvait le plus grand poète de France.
Les passages où elle parle de ses voix sont sublimes. Jeanne est toujours très claire, comme aucun saint à part Saint François d'Assise. Elle dialogue avec Sainte Marguerite, Sainte Catherine et Saint Michel, mais au-dessus, il y a le commandement de Dieu, supérieur à tout. « Quand j'eus l'âge de treize ans, une voix vint de Dieu pour m'aider à me bien conduire. La première fois, j'eus grand peur. La voix vint à midi, c'était l'été au jardin de mon père ... ».
Il faut être un coeur pourri comme Voltaire pour ne pas être touché par Jeanne. Michelet avait mieux compris.
Trémolet de Villers remarque que le dialogue avec ses voix et sa confession quotidienne lui ont permis de construire cette profondeur étonnante (la vraie simplicité demande énormément de travail).
Par petites touches, elle définit la vraie laïcité : elle sépare ce qui ressort du domaine des gens d'Eglise et ce qui concerne la politique. Face à l'université de Paris, prise d'un délire de cléricalisme, qui voudrait que les clercs aient le droit de donner leurs avis sur tout, elle pose des limites. Que de résonances modernes !
Quand Jeanne répond « Croyez vous en l'Eglise militante ? Oui, mais Notre Sire premier servi », elle remet les choses à leur place : l'Eglise n'est le corps du Christ que pour autant qu'elle Lui est soumise. Un ecclésiastique qui donnerait des consignes politiques ou sociales contraires au commandement divin et à la conscience chrétienne ne devrait pas être obéi. On comprend la fureur des docteurs de l'université de Paris qui prétendent régenter les âmes.
Autre résonance moderne, il y a a la justice des individus, mais il y a aussi la justice des nations. Dieu peut prendre parti pour la France quand l'Angleterre viole le droit. Cela n'étonnera que ceux qui ont oublié que Dieu a pris souvent le parti d'Israël.
Le procès tourne à l'odieux. On assiste à ce scandale inouï : des clercs font du chantage aux sacrements à une chrétienne qui les réclame à bon droit. On sent une haine personnelle contre Jeanne. C'est la haine du cuistre verbeux contre le savant naturel, du causeur contre le faiseur, du mondain contre le saint, du vicieux contre l'homme droit, du vendu contre le pur, de celui qui parle de Dieu contre celle qui parle à Dieu (Sainte Thérèse d'Avila : « Il vaut mieux parler à Dieu que parler de Dieu »).
Cauchon eut du être touché par la simplicité et par la droiture de Jeanne mais, comme pharaon face à Moïse, il avait le cœur endurci.
Jeanne suit le chemin du Christ. Après les Rameaux, après les victoires, le doute, l'angoisse, l'agonie, la Passion. Pour elle, la maladie, peut-être l'empoisonnement, le viol, ou la tentative, le bûcher.
Je m'interroge sur l'évêque Cauchon (pour qui l'historiographie moderne est très sévère : durant le procès, il a été menteur et vicieux, acharné à perdre Jeanne, il n'a montré aucun des attributs qu'on attend d'un juge impartial), qui a vécu onze ans après Jeanne : a-t-il eu des remords ? A-t-il souvent pensé à elle ? La phrase de Jeanne, qui vaut malédiction, « Evêque, je meurs par vous » le hantait-elle dans son sommeil ? Dès le procès, des témoins, y compris des Anglais, ont été émus par Jeanne, au point que cela explique qu'une partie du procès fut tenu à huis clos. Ou le fait d'être docteur de l'université de Paris, comme aujourd'hui énarque, suffit-il à stériliser définitivement toute intelligence du cœur ? Si l'on croit que l'évêque ressemblait à François Hollande ou à Alain Juppé, cela n'incite guère à l'optimisme.
D’une certaine manière, Jeanne gagne : l’accusation qu’on retient contre elle, les vêtements d’homme, est ridicule, même pour l’époque. Il faut être bien perdu dans le labyrinthe de ses arguties et de ses subtilités à deux balles, comme un docteur de l’université de Paris, pour ne pas s’en apercevoir. Le procès en réhabilitation ne posera pas grande difficulté de ce point de vue.
D'autre autre manière, céleste, elle gagne aussi, sans aucun doute, sans aucune restriction. Elle est sainte, ses accusateurs ne sont rien. A de certains moments, on a l'impression que le procès de Rouen ne s'est tenu que pour qu'on puisse garder trace écrite de sa vie exemplaire et donner à comprendre pleinement qu'elle est une sainte. Un des assesseurs, après le supplice, anéantit deux mois de procès d'une simple phrase : « J'aimerais que mon âme soit où je crois qu'est l'âme de cette fille ».
La conclusion de Trémolet de Villers vaut qu'on la médite : Jeanne n'est pas seulement une sainte, et quelle sainte, elle a aussi mérité le titre de Docteur de l'Eglise. Il est plaisant d'imaginer le dialogue de Sainte Jeanne d'Arc et de Saint Thomas d'Aquin, de la fille tout feu tout flammes (si je puis dire avec respect) et du bos mutus.
Alors que nous entrons en Semaine Sainte, nous pouvons penser à cette sainte fille de France. Elle avait tout ce qui nous manque : foi, courage, bon sens, esprit combatif.
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Je ne peux résister au plaisir de vous citer ce qu'un Anglais écrit sur elle. Bon, cet Anglais n'est pas n'importe qui, c'est Chesterton :
Puis j’ai songé à ce qu’il y avait de courage, de fierté, de pathétique dans ce pauvre Nietzsche, à sa révolte contre la vacuité et la pusillanimité de notre époque. J’ai pensé à son appel à l’équilibre extatique du danger, à sa nostalgie des galops des grands chevaux, à son appel aux armes. Jeanne d’Arc avait tout cela et encore quelque chose de plus : elle n’exaltait pas le combat, elle combattait. Nous savons qu’elle n’avait pas peur d’une armée, alors que Nietzsche, pour autant que nous le sachions, avait peur d’une vache. Tolstoï se contentait de célébrer le paysan ; elle était une paysanne. Nietzsche se contentait de célébrer le guerrier ; elle était une guerrière. Elle les a battus tous deux sur leur propre terrain, celui de leurs idéaux contradictoires, plus noble que l’un, plus violente que l’autre.
C’était aussi une femme pratique et efficace, tandis que nos deux extravagants spéculateurs, eux, ne font rien. Il était impossible que ne me vînt à l’esprit la pensée que Jeanne avec sa Foi détenait, peut-être, un secret d’unité et d’utilité morales, maintenant perdu.
Et je ne voudrais tout de même pas conclure sur un Anglais, voici le discours de Malraux pour les fêtes johanniques :
Discours des fêtes Jeanne d’Arc à Rouen, par André Malraux
************
« Comment vous parlaient vos voix ? » lui avait-on demandé quand elle était vivante. "Elles me disaient « Va fille de Dieu, va fille au grand cœur… »" Ce pauvre cœur qui avait battu pour la France comme jamais cœur ne battit, on le retrouva dans les cendres, que le bourreau ne put ou n’osa ranimer. Et l’on décida de le jeter à la Seine, « afin que nul n’en fît des reliques ».
Elle avait passionnément demandé le cimetière chrétien.
Alors naquit la légende.
Le cœur descend le fleuve. Voici le soir. Sur la mer, les saints et les fées de l’arbre-aux-fées de Domrémy l’attendent. Et à l’aube, toutes les fleurs marines remontent la Seine, dont les berges se couvrent de chardons bleus des sables, étoilés par les lys…
La légende n’est pas si fausse. Ce ne sont pas les fleurs marines que ces cendres ont ramenées vers nous, c’est l’image la plus pure et la plus émouvante de France. Ô Jeanne sans sépulcre et sans portrait, toi qui savais que le tombeau des héros est le cœur des vivants, peu importent tes vingt mille statues, sans compter celles des églises : à tout ce pour quoi la France fut aimée, tu as donné ton visage inconnu. Une fois de plus, les fleurs des siècles vont descendre. Au nom de tous ceux qui sont ou qui seront ici, qu’elles te saluent sur la mer, toi qui a donné au monde la seule figure de victoire qui soit aussi une figure de pitié !
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Des nouvelles de la planète Mars
Film « space ».
M. Mars, homme moderne, c'est-à-dire divorcé d'une carriériste égoïste, s'occupe des enfants quand madame s'en débarrasse pour nécessité professionnelle, et du chien de sa soeur idem.
M. Mars, décidément très moderne, est un informaticien exploité par un chef faussement sympa.
Quand un de ses collègue, qui a l'habitude de caresser un hachoir pour se calmer, lui tranche un bout d'oreille, sa vie entre dans une autre dimension. Les enfants se rebellent, le coupeur d'oreille s'installe chez lui. On notera que son chef n'a plus qu'une préoccupation : négocier une indemnité pour l'oreille.
J'ai apprécié. Quelques scènes excellentes.
M. Mars, homme moderne, c'est-à-dire divorcé d'une carriériste égoïste, s'occupe des enfants quand madame s'en débarrasse pour nécessité professionnelle, et du chien de sa soeur idem.
M. Mars, décidément très moderne, est un informaticien exploité par un chef faussement sympa.
Quand un de ses collègue, qui a l'habitude de caresser un hachoir pour se calmer, lui tranche un bout d'oreille, sa vie entre dans une autre dimension. Les enfants se rebellent, le coupeur d'oreille s'installe chez lui. On notera que son chef n'a plus qu'une préoccupation : négocier une indemnité pour l'oreille.
J'ai apprécié. Quelques scènes excellentes.
La frontière
Crise migratoire : la rupture historique qui pourrait emporter l'Europe
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Il n'est pas impossible que l'on assiste à un événement d'une ampleur historique qui marque la fin de l'Europe comme construction politique et la déstabilisation durable et peut-être irrémédiable des sociétés européennes. On entend d'ailleurs de plus en plus de Français prêts à partir à l'étranger pour y trouver, pour eux et leur famille, la sécurité et l'avenir qu'ils pensent désormais ne plus pouvoir trouver en France. Face à ce vent mauvais, des solutions existent (voir entre autres notre article du 14 octobre dernier ), au premier rang desquelles on trouve la protection effective et active, au besoin par la force, de nos frontières et la remise à plat de tout notre dispositif juridique et administratif de gestion de l'immigration. Mais il manque une voix, respectée et crédible, sérieuse, volontaire et patriote, pour les porter dans le champ politique. Nous, comme bien d'autres, attendons l'émergence de cette personnalité.
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Abdeslam et la guerre d’Algérie: pourquoi il faut revisiter l’histoire
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Pour que les consciences françaises et européennes soient quasiment anesthésiées et presque consentantes face aux bouleversements critiques qui les menacent, il faut qu’elles aient été travaillées en profondeur depuis de nombreuses années. Ce travail de sape permet d’accepter comme des évidences défendables ce qui constitue des crimes inacceptables ou des complicités de crimes. Cette longue préparation des esprits a reposé sur une guerre idéologique visant à présenter l’histoire de l’Europe, et spécialement l’histoire de la France contemporaine, sous un jour qui justifie l’injustifiable.
[…]
Telle est la fonction idéologique de l’histoire de la colonisation: diaboliser la France pour justifier qu’elle soit chaque jour mise plus bas que terre et dans l’impossibilité morale de refuser le traitement qui lui est réservé. Ce type de réflexe historique est caractéristique des postures telles que celle de « l’historien » Benjamin Stora, qui entretient le mythe selon lequel tout attachement à la France procède d’une nostalgie colonialiste. Dans cette logique, il est d’ailleurs intéressant de voir comment l’analyse historique est le faux nez d’une démarche purement idéologique. La vérité des faits n’en est pas l’enjeu. Le recours à l’histoire est une simple caution pour diffuser une vision du monde contemporain au service d’une cause qu’on ne puisse contester puisqu’habillée par une apparence scientifique: les Européens sont des méchants et leurs anciens colonisés sont des gentils.
**************
Vincent Coussedière : «Le populisme, c'est le parti des conservateurs qui n'ont pas de partis
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« La crise de souveraineté et de légitimité de nos gouvernements actuels est tout aussi grave que celle qui souleva De Gaulle contre Vichy », écrivez-vous. N'est-ce pas un peu exagéré ?
Que signifie l'épisode de Vichy, si ce n'est d'avoir été l'expérience d'un gouvernement qui a cherché à se maintenir en conservant les apparences de la république, c'est-à-dire de la souveraineté et de la légitimité ? Nous nous trouvons dans la même situation, dans une apparence de république qui a en réalité perdu sa légitimité comme sa souveraineté. La différence ne réside pas dans la situation elle-même, qui approche du point où, comme le dit Marc Bloch: « le sort de la France a cessé de dépendre des Français. ». La différence réside dans la rapidité du « blitzkrieg » qui a conduit à la situation de 1940, et dans la lenteur et le caractère souterrain et masqué d'une «guerre» menée par nos élites contre le peuple, et qui a conduit à la situation actuelle. Nos élites «avancent masquées», comme le dit très justement Marcel Gauchet dans son dernier essai, et les Français ont mis beaucoup de temps à comprendre qu'ils étaient menacés de désintégration. Au final le résultat est le même: nous héritons d'une république qui est une coque vide: privée de souveraineté comme de l'unité d'un peuple qui puisse la rendre légitime [avec Juppé comme futur nouveau Pétain]. Tout est à recommencer. Il ne s'agit pas seulement de refonder une république mais de réinstituer un peuple. Lorsque je développe ce parallèle dans mon livre, ce n'est pas pour en rajouter par rapport à notre dépression collective, c'est au contraire pour montrer que nous nous sommes déjà relevés d'un précédent aussi grave.
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Après ces articles, rappelons quelques vérités élémentaires à travers le déluge de mots creux dont les medias nous tympanisent pour nous abrutir et obscurcir les réalités, à travers les « c'est plus compliqué que ça » des gauchistes. Non. Bien au contraire, quand c'est une question de vie ou de mort, rien n'est compliqué, on va à l'essentiel :
♘ pour commettre des attentats islamistes, il faut des musulmans. Sans immigration musulmane massive, c'est-à-dire sans invasion migratoire musulmane, pas de Charlie et pas de Bataclan, pas de voiles dans les rues, pas de quartiers perdus, pas d'installation de la guerre civile.
♘ un pays, c'est une réalité physique et juridique. Ce n'est pas une idée, comme essaient de nous le faire croire les droitsdelhommistes. Un pays est caractérisé par ses frontières. Un pays qui ne défend pas ses frontières cesse d'exister. C'est ce qui fait dire à Donald Trump, à propos du mur à la frontière mexicaine qu'il propose, que les Américains doivent décider s'ils ont un pays ou non.
♘ les hommes ne sont pas interchangeables. Tout homme n'a pas vocation et légitimité à devenir français ou allemand. De plus, les musulmans sont un cas particulier : l'islam s'est construite en opposition avec la chrétienté. S'il y a bien une population inassimilable, c'est eux.
♘ l'alternative à la nation, c'est la tribu. Ceux qui veulent détruire les nations au nom d'une prétendue fraternité universelle travaillent en réalité à rétablir les relations tribales, c'est nettement moins sexy (digression : c'est une des raisons pour lesquelles le christianisme intelligent ne nie pas les nations. Voir l'histoire de la tour de Babel).
♘ on peut très bien vivre sans immigration ou avec une immigration très restreinte, voir les exemples du Japon et de l'Australie.
♘ en conséquence, les politiciens qui encouragent, favorisent ou laissent faire l'invasion migratoire (voir la loi du 18 février) menacent l'existence même de la France. Ce sont des traitres au sens le plus fort du mot et ils devraient subir les peines associées à la trahison.
C'est pourquoi j'approuve Eric Zemmour, qui, depuis peu, ne tourne plus autour du pot et répond systématiquement quand on lui parle de l'accueil de l'invasion migratoire : « Je ne veux pas les accueillir, je me fous des conditions de leur accueil. Je veux les repousser, les expulser. Nous n'avons pas de devoir envers l'humanité entière, nous avons des devoirs envers la France et le peuple français qui ne veut pas disparaître ».
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Il n'est pas impossible que l'on assiste à un événement d'une ampleur historique qui marque la fin de l'Europe comme construction politique et la déstabilisation durable et peut-être irrémédiable des sociétés européennes. On entend d'ailleurs de plus en plus de Français prêts à partir à l'étranger pour y trouver, pour eux et leur famille, la sécurité et l'avenir qu'ils pensent désormais ne plus pouvoir trouver en France. Face à ce vent mauvais, des solutions existent (voir entre autres notre article du 14 octobre dernier ), au premier rang desquelles on trouve la protection effective et active, au besoin par la force, de nos frontières et la remise à plat de tout notre dispositif juridique et administratif de gestion de l'immigration. Mais il manque une voix, respectée et crédible, sérieuse, volontaire et patriote, pour les porter dans le champ politique. Nous, comme bien d'autres, attendons l'émergence de cette personnalité.
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Abdeslam et la guerre d’Algérie: pourquoi il faut revisiter l’histoire
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Pour que les consciences françaises et européennes soient quasiment anesthésiées et presque consentantes face aux bouleversements critiques qui les menacent, il faut qu’elles aient été travaillées en profondeur depuis de nombreuses années. Ce travail de sape permet d’accepter comme des évidences défendables ce qui constitue des crimes inacceptables ou des complicités de crimes. Cette longue préparation des esprits a reposé sur une guerre idéologique visant à présenter l’histoire de l’Europe, et spécialement l’histoire de la France contemporaine, sous un jour qui justifie l’injustifiable.
[…]
Telle est la fonction idéologique de l’histoire de la colonisation: diaboliser la France pour justifier qu’elle soit chaque jour mise plus bas que terre et dans l’impossibilité morale de refuser le traitement qui lui est réservé. Ce type de réflexe historique est caractéristique des postures telles que celle de « l’historien » Benjamin Stora, qui entretient le mythe selon lequel tout attachement à la France procède d’une nostalgie colonialiste. Dans cette logique, il est d’ailleurs intéressant de voir comment l’analyse historique est le faux nez d’une démarche purement idéologique. La vérité des faits n’en est pas l’enjeu. Le recours à l’histoire est une simple caution pour diffuser une vision du monde contemporain au service d’une cause qu’on ne puisse contester puisqu’habillée par une apparence scientifique: les Européens sont des méchants et leurs anciens colonisés sont des gentils.
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Vincent Coussedière : «Le populisme, c'est le parti des conservateurs qui n'ont pas de partis
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« La crise de souveraineté et de légitimité de nos gouvernements actuels est tout aussi grave que celle qui souleva De Gaulle contre Vichy », écrivez-vous. N'est-ce pas un peu exagéré ?
Que signifie l'épisode de Vichy, si ce n'est d'avoir été l'expérience d'un gouvernement qui a cherché à se maintenir en conservant les apparences de la république, c'est-à-dire de la souveraineté et de la légitimité ? Nous nous trouvons dans la même situation, dans une apparence de république qui a en réalité perdu sa légitimité comme sa souveraineté. La différence ne réside pas dans la situation elle-même, qui approche du point où, comme le dit Marc Bloch: « le sort de la France a cessé de dépendre des Français. ». La différence réside dans la rapidité du « blitzkrieg » qui a conduit à la situation de 1940, et dans la lenteur et le caractère souterrain et masqué d'une «guerre» menée par nos élites contre le peuple, et qui a conduit à la situation actuelle. Nos élites «avancent masquées», comme le dit très justement Marcel Gauchet dans son dernier essai, et les Français ont mis beaucoup de temps à comprendre qu'ils étaient menacés de désintégration. Au final le résultat est le même: nous héritons d'une république qui est une coque vide: privée de souveraineté comme de l'unité d'un peuple qui puisse la rendre légitime [avec Juppé comme futur nouveau Pétain]. Tout est à recommencer. Il ne s'agit pas seulement de refonder une république mais de réinstituer un peuple. Lorsque je développe ce parallèle dans mon livre, ce n'est pas pour en rajouter par rapport à notre dépression collective, c'est au contraire pour montrer que nous nous sommes déjà relevés d'un précédent aussi grave.
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Après ces articles, rappelons quelques vérités élémentaires à travers le déluge de mots creux dont les medias nous tympanisent pour nous abrutir et obscurcir les réalités, à travers les « c'est plus compliqué que ça » des gauchistes. Non. Bien au contraire, quand c'est une question de vie ou de mort, rien n'est compliqué, on va à l'essentiel :
♘ pour commettre des attentats islamistes, il faut des musulmans. Sans immigration musulmane massive, c'est-à-dire sans invasion migratoire musulmane, pas de Charlie et pas de Bataclan, pas de voiles dans les rues, pas de quartiers perdus, pas d'installation de la guerre civile.
♘ un pays, c'est une réalité physique et juridique. Ce n'est pas une idée, comme essaient de nous le faire croire les droitsdelhommistes. Un pays est caractérisé par ses frontières. Un pays qui ne défend pas ses frontières cesse d'exister. C'est ce qui fait dire à Donald Trump, à propos du mur à la frontière mexicaine qu'il propose, que les Américains doivent décider s'ils ont un pays ou non.
♘ les hommes ne sont pas interchangeables. Tout homme n'a pas vocation et légitimité à devenir français ou allemand. De plus, les musulmans sont un cas particulier : l'islam s'est construite en opposition avec la chrétienté. S'il y a bien une population inassimilable, c'est eux.
♘ l'alternative à la nation, c'est la tribu. Ceux qui veulent détruire les nations au nom d'une prétendue fraternité universelle travaillent en réalité à rétablir les relations tribales, c'est nettement moins sexy (digression : c'est une des raisons pour lesquelles le christianisme intelligent ne nie pas les nations. Voir l'histoire de la tour de Babel).
♘ on peut très bien vivre sans immigration ou avec une immigration très restreinte, voir les exemples du Japon et de l'Australie.
♘ en conséquence, les politiciens qui encouragent, favorisent ou laissent faire l'invasion migratoire (voir la loi du 18 février) menacent l'existence même de la France. Ce sont des traitres au sens le plus fort du mot et ils devraient subir les peines associées à la trahison.
C'est pourquoi j'approuve Eric Zemmour, qui, depuis peu, ne tourne plus autour du pot et répond systématiquement quand on lui parle de l'accueil de l'invasion migratoire : « Je ne veux pas les accueillir, je me fous des conditions de leur accueil. Je veux les repousser, les expulser. Nous n'avons pas de devoir envers l'humanité entière, nous avons des devoirs envers la France et le peuple français qui ne veut pas disparaître ».
samedi, mars 19, 2016
Salah Abdeslam : quelle intelligence avec l’ennemi ?
Eric Verhaeghe fait un bon article sur l'évolution de Salah Abeslam :
Salah Abdeslam : quelle intelligence avec l’ennemi ?
C'est moi qui souligne.
**********
Que signifie cette cavale de plus de quatre mois dans les quartiers qu’il fréquente depuis toujours, et où il ne pouvait passer inaperçu ?
Cela signifie d’abord que le réseau de soutien au terrorisme est beaucoup plus intense, dense, organisé, solidaire, qu’on ne le croit. Un homme recherché par toutes les polices d’Europe peut survivre dans la capitale de l’Union pendant plus de quatre mois sans être retrouvé. C’est un véritable problème qui illustre bien le danger que représente aujourd’hui la gangrène islamiste à Bruxelles, en Belgique, en Europe. Molenbeek, une fois de plus apparaît bien comme un membre nécrosé qu’il faut amputer sans état d’âme, sinon il tuera l’ensemble de notre corps social. Outre que l’ancien bourgmestre, le fétide Philippe Moureaux, membre du non-moins fétide parti socialiste belge, devrait être jugé pour haute trahison et subir une peine de bannissement, c’est le rétablissement de l’ordre démocratique dans les communes de la périphérie bruxelloise qui est désormais en jeu.
Les Belges s’en souviennent: lorsque Moureaux commençait à disséminer les métastases du cancer islamiste dans son fief pour consolider son siège, la Belgique conspuait son homologue de Schaerbeek, Roger Nols, pour ses relents de racisme. Force est de constater que « l’humanisme » de Moureaux à Molenbeek est très humain pour les bourreaux, et profondément barbare pour les victimes. Je sais qu’il est interdit de souligner ce deux poids deux mesures dans le sentimentalisme bobo, mais il s’impose aujourd’hui avec une évidence qui fait froid dans le dos.
Mais l’arrestation de Molenbeek pose une question plus gênante et plus profonde: qui a aidé Abdeslam à se cacher pendant ces trop longues semaines ? Sont-ce uniquement des salafistes qu’il faut éloigner sans délai et sans mollir de notre société ? ou sont-ce aussi des molenbeekois ordinaires, je veux dire de ces musulmans de la vie de tous les jours, dont on nous dit qu’ils ne sont pour rien dans les attentats qui nous ont ensanglantés ?
La question est politiquement incorrecte, mais elle donne la mesure du gouffre qui s’est creusé entre l’homme blanc qui sanglote sur sa conscience coupable, et les communautés que nous voyons au jour le jour dans nos quartiers, où les ravages du nazisme islamiste sont totalement occultés par la presse subventionnée.
Avant-hier encore, j’assistais médusé, place des Fêtes, à deux pas des rues où les frères Kouachi étaient filmés dans les années 2000 à l’occasion d’un célèbre documentaire, à un débat improvisé entre de jeunes Musulmans et une Maghrébine quadragénaire. Celle-ci vantait les mérites de la démocratie et du droit de vote. Les quatre jeunes face à elle lui criaient: « Un bon musulman ne doit pas voter! c’est Dieu qui doit décider de tout dans la société ».
On ne le dit pas assez, mais la génération de musulmans qui arrivent à l’âge adulte ne croit ni aux bienfaits de la démocratie, ni aux valeurs républicaines. Rien n’exclut que ce soit ceux-là, cet esprit-là, cette rébellion totalitaire-là qui ait permis à Salah Abdeslam de se cacher aussi longtemps dans nos rues.
Si cette hypothèse-là devait se vérifier, nous aurions un sacré problème à gérer entre nous.
**********
Soyons clair.
L’islam est notre ennemi (1) et les musulmans sont nos ennemis, déclarés ou potentiels.
Mais les musulmans ne sont pas obligés de rester musulmans et il faut les aider, y compris en leur mettant la pression, à ne pas rester musulmans chez nous (ils peuvent rester musulmans mais pas chez nous).
Et les Français qui favorisent, par action ou par omission, l'islamisation de la France sont des traîtres.
Ce n'est pas bisounours, c'est chiant, c'est pénible, mais c'est comme ça.
**********
(1) : les alliances de jadis de la France puis de l'Allemagne avec la Turquie ottomane étaient des saloperies. Les tractations de l'UE avec la Turquie islamiste sont une saloperie. Au moment où la Turquie a adhéré à l'OTAN, on pouvait honnêtement pactiser avec le projet kemaliste, ce n'est plus le cas à cause du sabotage méthodique du kemalisme par les islamistes aidés par les connards de Bruxelles.
Salah Abdeslam : quelle intelligence avec l’ennemi ?
C'est moi qui souligne.
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Que signifie cette cavale de plus de quatre mois dans les quartiers qu’il fréquente depuis toujours, et où il ne pouvait passer inaperçu ?
Cela signifie d’abord que le réseau de soutien au terrorisme est beaucoup plus intense, dense, organisé, solidaire, qu’on ne le croit. Un homme recherché par toutes les polices d’Europe peut survivre dans la capitale de l’Union pendant plus de quatre mois sans être retrouvé. C’est un véritable problème qui illustre bien le danger que représente aujourd’hui la gangrène islamiste à Bruxelles, en Belgique, en Europe. Molenbeek, une fois de plus apparaît bien comme un membre nécrosé qu’il faut amputer sans état d’âme, sinon il tuera l’ensemble de notre corps social. Outre que l’ancien bourgmestre, le fétide Philippe Moureaux, membre du non-moins fétide parti socialiste belge, devrait être jugé pour haute trahison et subir une peine de bannissement, c’est le rétablissement de l’ordre démocratique dans les communes de la périphérie bruxelloise qui est désormais en jeu.
Les Belges s’en souviennent: lorsque Moureaux commençait à disséminer les métastases du cancer islamiste dans son fief pour consolider son siège, la Belgique conspuait son homologue de Schaerbeek, Roger Nols, pour ses relents de racisme. Force est de constater que « l’humanisme » de Moureaux à Molenbeek est très humain pour les bourreaux, et profondément barbare pour les victimes. Je sais qu’il est interdit de souligner ce deux poids deux mesures dans le sentimentalisme bobo, mais il s’impose aujourd’hui avec une évidence qui fait froid dans le dos.
Mais l’arrestation de Molenbeek pose une question plus gênante et plus profonde: qui a aidé Abdeslam à se cacher pendant ces trop longues semaines ? Sont-ce uniquement des salafistes qu’il faut éloigner sans délai et sans mollir de notre société ? ou sont-ce aussi des molenbeekois ordinaires, je veux dire de ces musulmans de la vie de tous les jours, dont on nous dit qu’ils ne sont pour rien dans les attentats qui nous ont ensanglantés ?
La question est politiquement incorrecte, mais elle donne la mesure du gouffre qui s’est creusé entre l’homme blanc qui sanglote sur sa conscience coupable, et les communautés que nous voyons au jour le jour dans nos quartiers, où les ravages du nazisme islamiste sont totalement occultés par la presse subventionnée.
Avant-hier encore, j’assistais médusé, place des Fêtes, à deux pas des rues où les frères Kouachi étaient filmés dans les années 2000 à l’occasion d’un célèbre documentaire, à un débat improvisé entre de jeunes Musulmans et une Maghrébine quadragénaire. Celle-ci vantait les mérites de la démocratie et du droit de vote. Les quatre jeunes face à elle lui criaient: « Un bon musulman ne doit pas voter! c’est Dieu qui doit décider de tout dans la société ».
On ne le dit pas assez, mais la génération de musulmans qui arrivent à l’âge adulte ne croit ni aux bienfaits de la démocratie, ni aux valeurs républicaines. Rien n’exclut que ce soit ceux-là, cet esprit-là, cette rébellion totalitaire-là qui ait permis à Salah Abdeslam de se cacher aussi longtemps dans nos rues.
Si cette hypothèse-là devait se vérifier, nous aurions un sacré problème à gérer entre nous.
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Soyons clair.
L’islam est notre ennemi (1) et les musulmans sont nos ennemis, déclarés ou potentiels.
Mais les musulmans ne sont pas obligés de rester musulmans et il faut les aider, y compris en leur mettant la pression, à ne pas rester musulmans chez nous (ils peuvent rester musulmans mais pas chez nous).
Et les Français qui favorisent, par action ou par omission, l'islamisation de la France sont des traîtres.
Ce n'est pas bisounours, c'est chiant, c'est pénible, mais c'est comme ça.
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(1) : les alliances de jadis de la France puis de l'Allemagne avec la Turquie ottomane étaient des saloperies. Les tractations de l'UE avec la Turquie islamiste sont une saloperie. Au moment où la Turquie a adhéré à l'OTAN, on pouvait honnêtement pactiser avec le projet kemaliste, ce n'est plus le cas à cause du sabotage méthodique du kemalisme par les islamistes aidés par les connards de Bruxelles.
jeudi, mars 17, 2016
Polygamie et mariage gay : Marine Le Pen désavoue sa nièce
Polygamie et mariage gay : Marine Le Pen désavoue sa nièce
Chez les Le Pen, l'intelligence a sauté une génération. On peut dire bien des choses de Jean-Marie Le Pen et de Marion Maréchal, mais pas qu'ils sont bêtes. On peut dire bien des choses de Marine Le Pen, mais pas qu'elle est intelligente.
Chez les Le Pen, l'intelligence a sauté une génération. On peut dire bien des choses de Jean-Marie Le Pen et de Marion Maréchal, mais pas qu'ils sont bêtes. On peut dire bien des choses de Marine Le Pen, mais pas qu'elle est intelligente.
Trump card
On en fait trop sur les élections américaines, nous sommes français, que diable. Intéressons nous d'abord aux problèmes de la France plutôt que de nous laisser distraire par l'étranger. Moi aussi, je m'y laisse prendre.
Ceci étant dit un Français a deux raisons de s'informer sur les élections américaines :
1) une raison majeure : la politique étrangère américaine a une influence directe sur la France et l'Europe.
2) une raison mineure : les tendances politiques américaines ont une influence sur les nôtres, mais cette influence est faible : nous n'avons jamais élu de Reagan français, et le seul noir pour lequel nous sommes susceptibles de voter est Gérard Depardieu (dont chacun sait qu'il est noir en permanence).
Trump ou Clinton: qui est le plus dangereux ?
************
Pragmatique et prudent – et sans doute peu soucieux de défendre les droits de l’Homme –, Trump compte sur Bachar Al-Assad pour rétablir l’ordre en Syrie et étouffer l’État islamique. Les renversements des dictatures irakienne et libyenne, assure-t-il, se sont révélés catastrophiques, tant pour les intérêts américains que pour la sécurité et la stabilité des sociétés concernées. « Nous ne pouvons pas aller dans chaque pays dont nous ne sommes pas tout à fait satisfaits et dire “nous allons le recréer” », déclare-t-il au journal britannique The Guardian en octobre 2015. « Cela n’a pas marché. […] Rien de tout cela [les projets américains de « nation building »] ne marchera jamais ». Un positionnement iconoclaste au sein du camp républicain qui, paradoxalement, le rapproche de Bernie Sanders [3] – la coqueluche de la jeunesse progressiste et pacifiste américaine.
Hillary Clinton, à l’inverse, semble avoir toujours été convaincue par les bienfaits des opérations de « regime change ». En 2002, alors sénatrice de l’État de New York, elle vote en faveur de l’intervention américaine en Irak. Elle a par la suite regretté publiquement ce choix… mais s’est félicitée du renversement du régime de Kadhafi en 2011 (alors qu’elle était secrétaire d’État) et a reproché au président Obama la faiblesse de son soutien militaire aux mouvements insurrectionnels syriens. Par ailleurs, elle n’hésite pas à comparer le chef du Kremlin à Hitler, quand Donald Trump entend dégeler les relations russo-américaines et laisser aux États européens le soin de s’occuper eux-mêmes de leur défense…
Bien sûr, un observateur avisé des primaires américaines ne manquera pas de noter que les positions du « Donald » en matière de politique étrangère restent à ce jour, sur certains points, floues – voire contradictoires. Le candidat à l’investiture républicaine a soutenu, par exemple, l’idée de retourner en Irak pour « prendre le pétrole » … Mais le parti pris interventionniste et belliciste d’Hillary Clinton, lui, ne souffre aucune équivoque.
************
Inutile de vous dire que la politique étrangère de Trump (à supposer qu'il soit élu et que le Congrès lui laisse l'appliquer) a toutes mes faveurs. Elle redonnerait aux Européens la liberté d'assumer leurs responsabilités, dont nous sommes depuis longtemps déshabitués (l'armée dite française ne parle plus français mais NATO, un sabir étrange et incompréhensible au paysan beauceron, pourtant bien français). Savoir si les Européens profiteraient de cette liberté retrouvée est une autre histoire.
Ce sera Donald Trump
************
En Europe, il est pratiquement impossible d'avoir la moindre information non biaisée sur Donald Trump. Le niveau de condescendance et de mépris est si proche de l'hystérie que le soutien - en masse! - des Américains à cet individu semble totalement incompréhensible, comme s'ils avaient été saisis d'une sorte de délire collectif. Il y a pourtant bien des raisons à sa popularité.
Certes, Trump dynamite le politiquement correct. Certes, un Trump européen est juste impensable - il aurait tôt fait de croupir en prison sur ce continent, condamné grâce à nos vigoureuses lois sur la "liberté d'expression". Mais Trump est un communicateur expert en accord avec son époque et ses moyens de communication, la télévision bien sûr, mais aussi Internet, ses réseaux sociaux et Twitter. Il en maîtrise les moindres ficelles.
De plus, et contrairement aux propos tenus par nombre de nos éditorialistes, il n'est ni superficiel, ni stupide. C'est sans doute ce qui fait le plus peur aux élites des deux côtés de l'Atlantique. Orgueilleux sans doute mais réel entrepreneur, il connaît le monde des affaires comme personne et porte un jugement sans appel sur la veulerie et la corruption de la classe politique - y compris celle de Mme Clinton.
Le canal TVLibertés fait œuvre de salubrité dans le débat en publiant mardi une vidéo des nombreux discours de campagne de Donald Trump depuis l'annonce de sa course à l'investiture. La séquence de 25 minutes représente un effort méritoire pour comprendre le point de vue authentique de M. Trump sur un certain nombre de sujets - l'immigration, la classe politique corrompue, l'interventionnisme militaire, la diplomatie - et ce qu'il espère accomplir à travers une présidence des États-Unis.
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Ceci étant dit un Français a deux raisons de s'informer sur les élections américaines :
1) une raison majeure : la politique étrangère américaine a une influence directe sur la France et l'Europe.
2) une raison mineure : les tendances politiques américaines ont une influence sur les nôtres, mais cette influence est faible : nous n'avons jamais élu de Reagan français, et le seul noir pour lequel nous sommes susceptibles de voter est Gérard Depardieu (dont chacun sait qu'il est noir en permanence).
Trump ou Clinton: qui est le plus dangereux ?
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Pragmatique et prudent – et sans doute peu soucieux de défendre les droits de l’Homme –, Trump compte sur Bachar Al-Assad pour rétablir l’ordre en Syrie et étouffer l’État islamique. Les renversements des dictatures irakienne et libyenne, assure-t-il, se sont révélés catastrophiques, tant pour les intérêts américains que pour la sécurité et la stabilité des sociétés concernées. « Nous ne pouvons pas aller dans chaque pays dont nous ne sommes pas tout à fait satisfaits et dire “nous allons le recréer” », déclare-t-il au journal britannique The Guardian en octobre 2015. « Cela n’a pas marché. […] Rien de tout cela [les projets américains de « nation building »] ne marchera jamais ». Un positionnement iconoclaste au sein du camp républicain qui, paradoxalement, le rapproche de Bernie Sanders [3] – la coqueluche de la jeunesse progressiste et pacifiste américaine.
Hillary Clinton, à l’inverse, semble avoir toujours été convaincue par les bienfaits des opérations de « regime change ». En 2002, alors sénatrice de l’État de New York, elle vote en faveur de l’intervention américaine en Irak. Elle a par la suite regretté publiquement ce choix… mais s’est félicitée du renversement du régime de Kadhafi en 2011 (alors qu’elle était secrétaire d’État) et a reproché au président Obama la faiblesse de son soutien militaire aux mouvements insurrectionnels syriens. Par ailleurs, elle n’hésite pas à comparer le chef du Kremlin à Hitler, quand Donald Trump entend dégeler les relations russo-américaines et laisser aux États européens le soin de s’occuper eux-mêmes de leur défense…
Bien sûr, un observateur avisé des primaires américaines ne manquera pas de noter que les positions du « Donald » en matière de politique étrangère restent à ce jour, sur certains points, floues – voire contradictoires. Le candidat à l’investiture républicaine a soutenu, par exemple, l’idée de retourner en Irak pour « prendre le pétrole » … Mais le parti pris interventionniste et belliciste d’Hillary Clinton, lui, ne souffre aucune équivoque.
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Inutile de vous dire que la politique étrangère de Trump (à supposer qu'il soit élu et que le Congrès lui laisse l'appliquer) a toutes mes faveurs. Elle redonnerait aux Européens la liberté d'assumer leurs responsabilités, dont nous sommes depuis longtemps déshabitués (l'armée dite française ne parle plus français mais NATO, un sabir étrange et incompréhensible au paysan beauceron, pourtant bien français). Savoir si les Européens profiteraient de cette liberté retrouvée est une autre histoire.
Ce sera Donald Trump
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En Europe, il est pratiquement impossible d'avoir la moindre information non biaisée sur Donald Trump. Le niveau de condescendance et de mépris est si proche de l'hystérie que le soutien - en masse! - des Américains à cet individu semble totalement incompréhensible, comme s'ils avaient été saisis d'une sorte de délire collectif. Il y a pourtant bien des raisons à sa popularité.
Certes, Trump dynamite le politiquement correct. Certes, un Trump européen est juste impensable - il aurait tôt fait de croupir en prison sur ce continent, condamné grâce à nos vigoureuses lois sur la "liberté d'expression". Mais Trump est un communicateur expert en accord avec son époque et ses moyens de communication, la télévision bien sûr, mais aussi Internet, ses réseaux sociaux et Twitter. Il en maîtrise les moindres ficelles.
De plus, et contrairement aux propos tenus par nombre de nos éditorialistes, il n'est ni superficiel, ni stupide. C'est sans doute ce qui fait le plus peur aux élites des deux côtés de l'Atlantique. Orgueilleux sans doute mais réel entrepreneur, il connaît le monde des affaires comme personne et porte un jugement sans appel sur la veulerie et la corruption de la classe politique - y compris celle de Mme Clinton.
Le canal TVLibertés fait œuvre de salubrité dans le débat en publiant mardi une vidéo des nombreux discours de campagne de Donald Trump depuis l'annonce de sa course à l'investiture. La séquence de 25 minutes représente un effort méritoire pour comprendre le point de vue authentique de M. Trump sur un certain nombre de sujets - l'immigration, la classe politique corrompue, l'interventionnisme militaire, la diplomatie - et ce qu'il espère accomplir à travers une présidence des États-Unis.
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mercredi, mars 16, 2016
Impôt à la source : une réforme liberticide
Impôt à la source : une réforme liberticide
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Indolore, acceptabilité : les grands mots sont avancés et révèlent la véritable intention de la Puissance publique. Pour parler en termes clairs, en changeant l'axe de la lame de la tondeuse, le mouton sera d'autant plus coopératif. Pour parler en termes de science politique, le prélèvement à la source peut devenir une grandiose opération d'enfumage qui masquera, pour des millions de citoyens, la vraie charge publique.
Autrement dit, prélever en amont c'est s'assurer d'avoir l'aval de celui qui paye et ne comprend plus le schéma d'ensemble. C'est donner quitus aux gouvernants pardelà les errements éventuels de leurs gestions.
[…]
En fait, la retenue à la source pose une vraie question de société: en étant soidisant débarrassé mensuellement ET passivement de l'impôt sur le revenu, le citoyen ou la citoyenne gagnerait en pseudo-confort de vie. Il pourrait dépenser son net à payer post fiscalité. Soit. Alors, pourquoi pas une retenue à la source des loyers? Bien au-delà des systèmes de prélèvements bancaires actuels qui sont récusables. Tout ceci est un bouillon de culture pour l'irresponsabilité et éloigne le citoyen de sa bonne capacité à gérer ses propres affaires. Et surtout, il l'éloigne de la capacité à bien «ressentir «ce que lui coûte la sphère publique.
**********
Etant farouchement libéral (mais pas libertaire), je suis outré par cette mesure dont Archer explique très bien les tenants et aboutissants.
De plus, je trouve que les employeurs en savent toujours trop sur la vie privée de leurs employés. Tout ce qui est en dehors du contrat de travail ne les concerne pas. Renforcer ce viol de l'intimité sous un prétexte fumeux est une belle saloperie.
Nous sommes dans une société de plus en plus invasive, pour ne pas dire totalitaire, et nous n'avons aucune garantie (c'est même plutôt le contraire) que les entreprises ne participent pas de bon coeur à cette évolution.
Ceux qui approuvent la retenue à la source pour cause de modernité et de facilité sont des imbéciles qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, qu'ils ont même fort court.
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Indolore, acceptabilité : les grands mots sont avancés et révèlent la véritable intention de la Puissance publique. Pour parler en termes clairs, en changeant l'axe de la lame de la tondeuse, le mouton sera d'autant plus coopératif. Pour parler en termes de science politique, le prélèvement à la source peut devenir une grandiose opération d'enfumage qui masquera, pour des millions de citoyens, la vraie charge publique.
Autrement dit, prélever en amont c'est s'assurer d'avoir l'aval de celui qui paye et ne comprend plus le schéma d'ensemble. C'est donner quitus aux gouvernants pardelà les errements éventuels de leurs gestions.
[…]
En fait, la retenue à la source pose une vraie question de société: en étant soidisant débarrassé mensuellement ET passivement de l'impôt sur le revenu, le citoyen ou la citoyenne gagnerait en pseudo-confort de vie. Il pourrait dépenser son net à payer post fiscalité. Soit. Alors, pourquoi pas une retenue à la source des loyers? Bien au-delà des systèmes de prélèvements bancaires actuels qui sont récusables. Tout ceci est un bouillon de culture pour l'irresponsabilité et éloigne le citoyen de sa bonne capacité à gérer ses propres affaires. Et surtout, il l'éloigne de la capacité à bien «ressentir «ce que lui coûte la sphère publique.
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Etant farouchement libéral (mais pas libertaire), je suis outré par cette mesure dont Archer explique très bien les tenants et aboutissants.
De plus, je trouve que les employeurs en savent toujours trop sur la vie privée de leurs employés. Tout ce qui est en dehors du contrat de travail ne les concerne pas. Renforcer ce viol de l'intimité sous un prétexte fumeux est une belle saloperie.
Nous sommes dans une société de plus en plus invasive, pour ne pas dire totalitaire, et nous n'avons aucune garantie (c'est même plutôt le contraire) que les entreprises ne participent pas de bon coeur à cette évolution.
Ceux qui approuvent la retenue à la source pour cause de modernité et de facilité sont des imbéciles qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, qu'ils ont même fort court.
mardi, mars 15, 2016
Barbante affaire Barbarin
En fait, il n'y a pas d'affaire Barbarin : des salopiauds médiatiques lui reprochent de ne pas avoir éloigné un prêtre présumé pédophile vingt ans après les faits. Cela pue à plein nez la vengeance de la Manif Pour Tous.
Et le charmant public de tomber dans le panneau à toute berzingue. Remarquez bien, il suffit de se souvenir qu'il s'est trouvé une majorité pour élire François Hollande pour savoir ce qu'il faut en penser, de l'avis du grand public
Le seul reproche que je puisse faire à Mgr Barbarin, c'est de rester sur la défensive, de ne pas passer à l'offensive.
Quant aux victimes ou prétendues telles, elles ne gagneront rien à un procès si tardif qu'une ré-ouverture des plaies, à supposer qu'il y ait un quelconque procès, vu que les bases juridiques de ces histoires semblent très très faibles.
Et le charmant public de tomber dans le panneau à toute berzingue. Remarquez bien, il suffit de se souvenir qu'il s'est trouvé une majorité pour élire François Hollande pour savoir ce qu'il faut en penser, de l'avis du grand public
Le seul reproche que je puisse faire à Mgr Barbarin, c'est de rester sur la défensive, de ne pas passer à l'offensive.
Quant aux victimes ou prétendues telles, elles ne gagneront rien à un procès si tardif qu'une ré-ouverture des plaies, à supposer qu'il y ait un quelconque procès, vu que les bases juridiques de ces histoires semblent très très faibles.
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Poutine, ce joueur d’échecs sans affect
Poutine, ce joueur d’échecs sans affect : pourquoi a-t-il annoncé le retrait des forces russes de Syrie ?
La supériorité de Poutine, c'est qu'il pense un peu au-delà du temps médiatique.
La supériorité de Poutine, c'est qu'il pense un peu au-delà du temps médiatique.
Sans repères
Quatre adolescentes fraîchement converties à l'islam, une rencontre sur Internet et un projet d'attentat contre une salle de spectacle.... mais comment notre société en est-elle arrivée à produire cette jeunesse-là ?
Avec Farhad Khosrokhavar
15/03/2016 - 06:42
L'actualité et les recherches montrent que les candidats au jihadisme sont issus de la plupart des catégories sociales. Perte de sens, et recherche d'un mode de vie structurant dans une société où a émergé l'individualisme favorisent les vocations à l'islam radical.
Atlantico : deux mineures ont été mises en examen vendredi. Avec deux autres filles, elles projetaient de commettre un attentat dans une salle de concert parisienne. Alors que les jeunes sont mis en lumière pour leur présence aux manifestations contre la loi El Khomri, mais aussi pour leur participation importante au concours de police du mois de mars, quelle est cette jeunesse capable de s'engager pour des causes aussi opposées à la société française ?
Gilles Lipovetsky : Toutes les enquêtes montrent que l'on ne peut pas faire de lecture traditionnelle : la conversion et l'adhésion au terrorisme djihadiste n'est pas liée à la misère comme on a pu l'entendre, ou à un manque de scolarisation, voire aux inégalités. Ce phénomène traverse la division des catégories sociales, ce qui nous oblige à chercher d'autres réponses.
Il me semble que ce phénomène est l'illustration d'une dérive de la face grimaçante et horrible de l'hyperindividualisme contemporain. Le moteur de ce phénomène tient à l'éclatement complet des modes de socialisation traditionnels : l'époque dans laquelle nous sommes entrés se caractérise par le fait que les organismes traditionnels d'organisation de la vie et des individus comme les églises, les familles, l'éducation, l'école, l'armée, ou encore la nation ont vu leur pouvoir de direction, d'encadrement, grandement affaibli si ce n'est annihilé. Les normes existent toujours, mais les institutions collectives ne sont plus capables d'orienter les individus.
La société d'information et de consommation a fait voler en éclat ces ultimes repères et l'individu se définit donc par lui seul, à partir de ce qu'il juge bon et adapté à un moment donné.
Ce qui le montre de manière spectaculaire, c'est qu'un candidat au djihad sur quatre n'est pas de culture musulmane. Les repères de ces jeunes sont brouillés. D'ailleurs la conversion aujourd'hui est rapide, alors qu'auparavant ce processus était long. Ces jeunes ne sont donc pas réellement formés à la religion à laquelle ils prétendent adhérer. Ils adoptent en réalité tel ou tel type de comportement pour combler un vide à un moment de leur vie, l'adolescence, où il probablement crucial de trouver une raison de vivre. L'engagement dans la radicalité islamiste s'apparente alors à un idéalisme radical, mais qui se concrétise dans l'action terroriste car encore une fois, le fait de s'engager "à mort" leur donne un sens qui leur permet d'échapper au non-sens de leur propre existence.
Je ne suis donc pas sûr que cela soit un désir de radicalité : plutôt une réponse pour retrouver la dignité dans sa propre existence, remplir ce qui apparaît comme vide de saveur.
Farhad Khosrokhavar : Il me semble important de parler d'islam "affectivisé" lorsqu'il y a conversion : ces individus se convertissent très rapidement, veulent agir vite aussi, bien qu'ils ne connaissent pas grand chose à leur nouvelle religion. Celle-ci devient donc une activité ludique lorsqu'il s'agit d'adolescents ou de post-adolescents. Mais c'est aussi la volonté d'être pris au sérieux par une société qui pensent-ils ou pensent-elles – de plus en plus de filles qui s'engagent dans le djihad islamiste-, ne les prend justement pas suffisamment au sérieux.
Un désir de se montrer adulte, au hit-parade de la célébrité, et de s'affirmer dans une vision où le politique se mêle au rêve. En un sens s'engager dans le djihadisme, c'est une manière de faire le "rite de passage" de l'adolescence à l'adulte.
Ceux et celles qui entre 12 et 16 ans savent que pour être perçu comme quelqu'un de dangereux, que l'on doit craindre, il faut pratiquer l'islam radical, c'est le domaine le plus évident.
Il faut bien se dire que plus on les mettra en lumière dans les médias ou par les hommes politiques, plus il y aura des tentations de la part de ces jeunes. Le fait de se focaliser sur l'islamisme radical attire : à très peu de frais on peut devenir célèbre.
Qu'est-ce que la société a perdu pour produire ça alors qu'elle ne les produisait pas avant ?
Farhad Khosrokhavar : Il n'y a plus aujourd'hui d'utopie politique, ni d'autorité dans la société. Il ne s'agit pas de dénigrer la famille recomposée, mais l'on peut dire que la notion d'autorité est en crise dans la mesure où il existe aujourd'hui des modèles familiaux avec plusieurs pères, plusieurs mères, des gardes d'enfants alternées…
On ne peut pas non plus faire l'impasse sur les bouleversements importants générés par Internet. Auparavant, les parents savaient plus que les enfants, ce qui n'est plus forcément le cas aujourd'hui, en tout cas s'agissant des nouvelles technologies. Cela permet à certains enfants d'avoir plusieurs profils sur Facebook pour échapper à la vigilance de leurs parents.
Mais cette dégradation de l'autorité a une source juridique, où dans la loi, les enfants sont perçus comme des pré-adultes : vous n'avez plus le droit de lever la main sur votre enfant – et heureusement en un sens-. Ils se perçoivent donc comme des individus qui ont des droits. L'autorité, qui était sacrée il y a trente ou quarante ans n'existe plus. Par conséquent il n'y a plus de distinction entre enfant et adulte. Il n'y a plus de parole d'évangile : les adolescents évoluent dans un monde autonome où les adultes ne sont pas, en apparence, nécessaires.
Comment la société de consommation et ses dérives peuvent-ils pousser à vouloir commettre des attentats ? Quel lien de cause à effet peut-on faire entre les deux ?
Gilles Lipovetsky : L'individualisme n'est pas un phénomène récent. La dynamique de l'individualisme s'est préparée lentement depuis la Renaissance et a pris sa pleine expansion moderne au cours du XVIIIème siècle. Elle consiste en la reconnaissance de la souveraineté de soi dans une société démocratique. Mais depuis le XVIIIème siècle, cette logique de l'individu a été fortement contrecarrée par des mœurs structurantes toujours vivaces à l'époque : différence des sexes, religion, mariage, rapport à la mort… Les institutions collectives se maintenaient même si on reconnaissait l'autonomie individuelle.
Or depuis les années 1960-1970, nous assistons à l'éclatement de ces formes collectives d'encadrement. Il ne reste donc plus que l'individu livré à lui-même. Nous sommes dans l'ère de l'individualisme absolu.
Comment en est-on arrivés à une telle perte de sens dans la civilisation occidentale ?
Farhad Khosrokhavar : Ce qui est intéressant c'est que les filles jouent un rôle de plus en plus important. Je crois qu'elles le font par-delà le féminisme, et sont dans une sorte de post-féminisme qui se fiche des acquis du féminisme puisqu'elles sont capables de se marier selon un autre modèle que le mariage égalitaire. C'est aussi une manière de dire qu'elles ne sont pas différentes des garçons, de s'affirmer dans un cadre exotique car la perte d'un repère donne lieu à un attrait pour la norme répressive.
Ce processus est-il réversible ?
Gilles Lipovetsky : On se berne d'illusions en pensant que les cours d'éducation civique sont à même de contrer cette spirale. Pourtant ces individus connaissent ces référentiels. Ce qu'il faut comprendre c'est que les candidats au djihad cherchent une réponse existentielle, et non des principes.
Il faut donc privilégier les moyens de leur valorisation dans les actes, et non dans un catéchisme républicain inopérant pour eux. Le sport, la création artistique, les jeux-vidéos… [conclusion très faible ] Ces jeunes doivent retrouver leur estime à travers des activités concrètes [pas seulement : la culture française, ce n'e'st pas pour les chiens].