Les patrons de petites entreprises (ce qui n'en fait pas, contrairement à ce que croient ces imbéciles hautains de journalistes, des petits patrons) font confiance à Emmanuel Macron (d'après un sondage).
Cela me fait penser à un économiste (Von Mises ? Schumpeter ?) qui disait qu'il ne faut pas demander l'avis économique des patrons : leurs compétences en macroéconomie sont inversement proportionnelles à leurs compétences en microéconomie. Je suis totalement ce jugement.
Les patrons se résignent à l'Euro alors que c'est la question macroéconomique, celle qui conditionne toutes les autres.
Il est vrai que, comme le dit Charles Gave, si les Français sont assez bêtes pour vouloir conserver une monnaie qui les étrangle au profit de l'Allemagne, libres à eux.
Cette apathie face à l'échec de l'Euro est un des symptômes les plus manifestes de notre décadence.
Dans les années 30, quand la politique du bloc-or est devenue insupportable, les Français ont voté Front Populaire. Certes, ce fut aussi un échec économique mais, du moins, ne sont-ils pas restés les deux pieds dans le même sabot. En 2017, nous n'avons même plus cette énergie là, d'essayer autre chose quand une politique échoue.
Car, si nous changeons de politique chaque fois qu'elle échoue, nous avons une chance de réussir un jour. Persister dans une mauvaise politique ne donne qu'une seule certitude : celle de continuer à échouer (façon tiers-monde).
Préférer un malheur connu à une tentative de rétablissement dans l'inconnu est un signe exaspérant de perte d'ambition, de manque d'envie de vivre.
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