Tom Wolfe : « Le politiquement correct est devenu l'instrument des classes dominantes »
Un article avec lequel je ne suis pas d'accord. Je pense que le lien entre islam et gauchisme est beaucoup plus profond que l'anti-christianisme (même si cela en fait partie). Je pense qu'ils partagent une vision très noire de l'homme et de la société :
The Curious Progressive Love of Islam
Fabrice Hadjadj : «L'Incarnation, dernier rempart contre le transhumanisme et l'islamisme »
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L'affrontement entre consumérisme et islamisme n'est que superficiel: c'est la même
forma mentis ; dans les deux cas, il s'agit d'atteindre le paradis en appuyant sur des
boutons. Daech n'a rien d'un retour des prétendues ténèbres médiévales. C'est un
mouvement postmoderne, constitué par des individus déracinés, qui se recrutent par
Internet, qui font des selfies avec kalachnikov et des vidéos d'égorgement dans des mises
en scène de série télévisée, enfin qui subsistent grâce aux pétrodollars. Leur «Dieu» ne
s'est pas fait chair. Il n'est ni charpentier ni talmudiste - ce qui leur aurait donné, avec le
sens du concret, un certain sens de l'humour. Le djihadisme est peut-être une réaction au
vide occidental, à son absence de sens ou de transcendance, mais c'est aussi une
extension de ce vide, une perte radicale de la terre, de la culture et de l'histoire.
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La philosophie de l'épanouissement personnel, ou la victoire de l'individualisme
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« Je suis un chef-d'oeuvre. J'incarne le succès. Je suis riche. Je suis fort(e). Je suis
victorieux(se). Je suis séduisant(e). Je suis beau (belle). Je suis jeune. Je suis
talentueux(se)». Voici les formules de programmation personnelle à la réussite que
préconisent de nombreux ouvrages de développement personnel ou vidéos qui pullulent
sur Internet. Nous devrions nous répéter en boucle ces mantras d'auto-persuasion, les
graver sur nos miroirs, les écrire sur de petits papiers cachés dans nos sacs ou nos
portefeuilles.
Une telle glorification du moi, un tel encouragement au narcissisme n'ont pas
d'équivalent dans l'histoire de l'humanité. Ils traduisent un individualisme triomphant et
un effondrement du souci d'autrui, qui n'est pas étranger à la disparition progressive des
pratiques élémentaires de civilité et de courtoisie. Pour quelles raisons l'être qui réunit
tant de qualités devrait-il en effet céder sa place, s'effacer, supporter un inconfort ou une
frustration ?
Le drame est que ce conditionnement non seulement accélère la marche collective vers
l'incivilité mais qu'il ne permet pas aux individus qui le pratiquent de combler leur
déficit initial d'estime-de-soi. Aucune recherche n'a jamais démontré que la réussite
dépendait du nombre d'affirmations magnifiées de soi-même. Au contraire, l'histoire
économique regorge de faillites fracassantes, brisant le destin de dirigeants satisfaits
d'eux-mêmes et se gargarisant de leur vision grandiose.
[…]
Alors que la course aux « likes » fait rage sur les réseaux sociaux, il n'est pas inutile de
rappeler que l'estime de soi ne devrait pas dépendre d'une quelconque forme de
validation sociale ou conformité temporaire avec des critères discutables de désirabilité
sociale. Plutôt que de s'auto-convaincre que l'on possède les qualités valorisées par la
foule, pourquoi ne pas essayer de se libérer d'un fardeau inutile en cultivant
l'acceptation de soi et l'indifférence à l'opinion d'autrui ? Et si on échappait à la tyrannie
du jugement permanent, en s'aimant avec ses limites et en aimant les autres avec les
leurs.
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Histoire de France : arrêtons les mensonges
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