De qui Salah Abdeslam est-il l'échec ?
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À Molenbeek, l'ancien bourgmestre Philippe Moureaux (PS) a institué un véritable système de clientélisme électoral et religieux ...
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Et une partie du personnel politique entretient donc ce communautarisme, il l'alimente même. Des élus se rendent dans les mosquées, ils mettent aussi à disposition des locaux publics pour que les imams puissent enseigner le Coran. Le voile, bien sûr, est omniprésent, mais ce qui est bien plus grave, on observe surtout une montée de l'antisémitisme qui est trop souvent toléré par les autorités: des politiques participent presque toujours aux manifestations contre Israël, alors même que dans ces cortèges on voit surgir des inscriptions antisémites, quand ce n'est pas tout simplement le drapeau d'Israël qui est recouvert d'une croix gammée! La Shoah n'est d'ailleurs plus toujours enseignée à l'école, alors qu'elle fait partie du programme scolaire. Et cette tolérance ne s'arrête pas là: le jour de la fête de l'Aïd el-Kébir, la plupart des écoles de la commune sont désertées.
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Non, la thèse sociologique classique du djihadisme qui prospère sur la misère sociale ne résiste pas à l'épreuve des faits : Salah Abdeslam en est le contre-exemple le plus flagrant !
Comme son père, il a travaillé à la STIB, l'équivalent bruxellois de la RATP. La famille Abdeslam avait des revenus de 104 k€ par an, et pourtant bénéficiait d'un logement social ; du reste, et c'est tout de même significatif, le frère de Salah Abdeslam travaillait pour la commune et le bourgmestre.
La radicalisation de Salah Abdeslam ne résulte pas de conditions de vie difficiles ou misérables, c'est d'abord une conversion spirituelle. L'enracinement religieux de ses convictions est si fort qu'elles n'ont rien perdu en intensité malgré sa captivité, et il a encore publiquement réaffirmé sa foi lors de son procès.
Cette radicalisation, même si elle ne va pas toujours jusqu'au djihadisme, se manifeste chez de nombreux individus du quartier au travers de trois points fondamentaux qui vont à l'encontre de nos valeurs: l'antisémitisme, l'inégalité homme-femme, et l'interdiction d'apostasier sa foi. Du reste, quelques élus musulmans refusent de serrer la main des femmes. Cette semaine encore, Redouane Ahrouch, le président du parti «Islam» - et oui cela existe - et candidat aux élections communales a refusé de regarder la chroniqueuse qui le questionnait lors d'une émission de télévision.
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Cela pose surtout la question de la responsabilité d'Angela Merkel : il est temps à présent que soient révélées au grand jour les conséquences désastreuses de l'ouverture massive des frontières européennes qu'elle a délibérément orchestrée. La chancelière allemande est donc directement responsable de l'arrivée d'un million de migrants, et bientôt plusieurs autres millions grâce au regroupement familial contre lequel nous ne pouvons pratiquement rien faire tellement la jurisprudence de la CEDH verrouille ce sujet. Elle est responsable de la montée de l'antisémitisme dans les quartiers concernés par cette immigration massive, qui a vu arriver des personnes ayant souvent grandi dans des environnements nettement hostiles aux juifs. Elle est responsable de l'apparition de partis de droite radicale, comme l'AfD en Allemagne. Elle est responsable du rejet par les Britanniques de la politique migratoire européenne, qui a contribué à provoquer le Brexit. Elle est responsable enfin d'avoir divisé l'Europe, non seulement entre l'Est et l'Ouest, mais à l'intérieur même des pays entre les tenants de l'immigration et ceux qui la rejettent fermement, en polarisant les débats sur ce sujet.
En somme, le bilan d'Angela Merkel pour l'Europe est, à bien des égards, désastreux.
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