C’est évident mais cela va mieux en le disant.
Je synthétise :
1) Il y un « propre de l’homme ». L’homme a une âme (on peut aussi le dire en termes non religieux : l’homme n’est pas un animal comme les autres. Il a des capacités qui sont bien plus que des capacités animales en mieux, grâce au langage, à ses déclinaisons et à ses conséquences).
2) Il y a 1 % d’éleveurs. Les défenseurs des animaux sont des urbains, ils ne connaissent plus que les animaux de compagnie anthropomorphisés (ce qui est une forme de maltraitance) et voient tout le règne animal sous cet angle étroit et souvent trompeur. Leur absurde méconnaissance se retrouve dans leur vocabulaire, ils parlent de « l’Animal » en général : ça couvre le ver de terre et la mygale ?
3) L’animal (ici, on peut parler en général) n’ayant pas de conscience réflexive ni de responsabilité, il est absurde de lui donner des droits. Cela n’empêche pas les humains d’avoir des devoirs envers lui.
4) L’homme s’occupe de l’animal parce qu’il y trouve un intérêt économique ou affectif. Si on contraint trop ces rapports, si on les rend trop difficiles, comme le veulent les prétendus défenseurs des animaux, on entraine une disparition de ces animaux. Résultat absurde : les animaux parfaitement bien traités par l’homme sont ceux qui n’existent pas ! Digard cite le cas du cheval : il n’est plus mangé, on commence à dire que le monter est une maltraitance. Mais si on ne le mange plus et si on ne le monte plus, il n’y aura tout simplement plus de chevaux.
Digard est inquiet d’un phénomène qu’a déjà vu cent fois ces cinq dernières décennies : une minorité agissante très motivée grignote les pouvoirs publics lâches et mous et impose, par leur intermédiaire, leurs obsessions minoritaires à la majorité.
Hélas, hélas, hélas, tout cela est dans la droite ligne de notre société : la déshumanisation. S'il y a bien un mot qui caractérise la monde dans lequel nous vivons, c'est celui-ci.
L'homme est imparfait, il mange de la viande et même il ritualise la mort d'animaux par la chasse et la corrida. En niant cette part charnelle de l'humanité, c'est en réalité le fantasme gnostique, et mortifère, d'homme-pur esprit que l'on promeut.Je hais cette époque.
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