Les commentateurs partent dans tous les sens sauf sur un point : ils convergent sur le fait que les Britanniques pourraient se trouver placés devant l'alternative « No deal ou No Brexit ».
Beaucoup d'imbéciles pensent que les Rosbeefs choisiront alors le No Brexit. C'est bien mal connaitre nos amis anglais : comme ils le disent eux-mêmes, il est douteux que des gens qui ont résisté à Bonaparte et à Hitler se laissent impressionner par Barnier et Juncker.
D'autres, plus cyniques, pensent que les parlementaires britanniques, fidèles aux habitudes désormais classiques de la classe dirigeante mondialisée, choisiront le No Brexit à l'encontre des voeux du peuple.
C'est possible, mais je reste un indécrottable optimiste de la démocratie britannique (certains pensent que je suis victime de la propagande perfide d'Albion) et crois que tout cela finira par un No deal, dont on découvrira qu'il ne posait guère de problèmes et qu'il libère la Grande-Bretagne.
dimanche, mars 31, 2019
Il y a quelque chose qui cloche, j'y retourne immédiatement
A propos du nouveau gauleiter de Paris, le déjà célèbre et très répressif Didier Lallement :
Les partisans de l’ordre me sortiront les habituels « Elle n’avait qu’à pas être là » et « C’est bien fait pour sa gueule ». Après tout, s’ils arrivent encore à se regarder dans une glace, tant mieux pour eux … et, tant pis pour nous, d'avoir de tels voisins.
Serge Federbusch, candidat à la mairie de Paris, a fait une remarque intéressante, qui me turlupine aussi depuis quelques mois : « La crise des Gilets jaunes, comme toute crise, est un révélateur. Elle dévoile les faux-semblants. On voit les "humanistes" Ferry et Hamon appeler à la répression la plus dure, ne pas rechigner à appeler au meurtre ».
Ou comme l'a dit ce vieux coco de Castelnau : « Une barricade n'a que deux cotés ».
Et Federbusch ajoute : « L’aggravation de la crise qui se profile à l’horizon sera encore plus révélatrice ».
La journaliste (Elise Blaise) lui demande de quoi cette crise est révélatrice. Réponse lapidaire : « Du patriotisme ».
L’attitude face aux Gilets jaunes permet clairement de partager ceux qui sont attachés à leur patrimoine (quels que les soient les alibis qu’ils se donnent. Les possédants sont en général très forts pour se donner le beau rôle) et ceux qui sont attachés à leur patrie.
Malgré tout ce que je peux reprocher aux Gilets jaunes (j'ai une liste assez longue), le fait qu'ils chantent la Marseillaise et se baladent avec des drapeaux tricolores désamorce mon courroux.
En revanche, je connais des gens que ça ne touche absolument pas, c'est un signe, et j'en ai pris bonne note.
Ca ne touche pas du tout, non plus, nos riantes banlieues. C'est un autre signe.
Bref, nous vivons une époque intéressante. Suite au prochain épisode.
Nota : Serge Federbusch, comme Charles Gave, comme Christian Combaz, comme quelques autres, pense qu'Emmanuel Macron n'échappera pas à un procès dans une poignée d'années.
J'aimerais partager leur optimisme, c'est agréable de croire en la justice triomphante et j'aurais une grande satisfaction à voir traduit Jupiter-Narcisse en Haute Cour. Mais je connais l'histoire, je sais que c'est très rare (quoiqu'Alstom pourrait être ses mines de Bor).
Plus généralement, à propos du comportement de la police :
Les partisans de l’ordre me sortiront les habituels « Elle n’avait qu’à pas être là » et « C’est bien fait pour sa gueule ». Après tout, s’ils arrivent encore à se regarder dans une glace, tant mieux pour eux … et, tant pis pour nous, d'avoir de tels voisins.
Serge Federbusch, candidat à la mairie de Paris, a fait une remarque intéressante, qui me turlupine aussi depuis quelques mois : « La crise des Gilets jaunes, comme toute crise, est un révélateur. Elle dévoile les faux-semblants. On voit les "humanistes" Ferry et Hamon appeler à la répression la plus dure, ne pas rechigner à appeler au meurtre ».
Ou comme l'a dit ce vieux coco de Castelnau : « Une barricade n'a que deux cotés ».
Et Federbusch ajoute : « L’aggravation de la crise qui se profile à l’horizon sera encore plus révélatrice ».
La journaliste (Elise Blaise) lui demande de quoi cette crise est révélatrice. Réponse lapidaire : « Du patriotisme ».
L’attitude face aux Gilets jaunes permet clairement de partager ceux qui sont attachés à leur patrimoine (quels que les soient les alibis qu’ils se donnent. Les possédants sont en général très forts pour se donner le beau rôle) et ceux qui sont attachés à leur patrie.
Malgré tout ce que je peux reprocher aux Gilets jaunes (j'ai une liste assez longue), le fait qu'ils chantent la Marseillaise et se baladent avec des drapeaux tricolores désamorce mon courroux.
En revanche, je connais des gens que ça ne touche absolument pas, c'est un signe, et j'en ai pris bonne note.
Ca ne touche pas du tout, non plus, nos riantes banlieues. C'est un autre signe.
Bref, nous vivons une époque intéressante. Suite au prochain épisode.
Nota : Serge Federbusch, comme Charles Gave, comme Christian Combaz, comme quelques autres, pense qu'Emmanuel Macron n'échappera pas à un procès dans une poignée d'années.
J'aimerais partager leur optimisme, c'est agréable de croire en la justice triomphante et j'aurais une grande satisfaction à voir traduit Jupiter-Narcisse en Haute Cour. Mais je connais l'histoire, je sais que c'est très rare (quoiqu'Alstom pourrait être ses mines de Bor).
La junte (et la milice qui passe, armée jusqu'aux dents, quatre par quatre, prête à bondir).
Encore un samedi de manifestation émaillé de violences disproportionnées de la police (voir Davduf).
Ce qui me gêne le plus est l'esprit dans lequel c'est fait : le comportement de la police française (mépris des manifestants, insultes, humiliations, arrestations préventives, violences gratuites afin d'intimider, ciblage des cadres et, particulièrement dégueulasse, des infirmiers) rappelle de plus en plus les juntes sud-américaines, où la police est au service du pouvoir plus que du pays (la tactique des politiciens est évidemment de prétendre confondre les deux, mais on n'est pas obligé de s'y laisser prendre. Même les policiers ont un cerveau, non ?).
Même Zemmour, qui répète pourtant que la répression ne le choque pas principe, interroge un syndicaliste policier sur le deus poids-deux mesures que subissent les Gilets jaunes ... et celui-ci ne répond pas.
Les policiers français s'en rendent-ils compte ou sont-ils trop bêtes (ou trop lâches) ?
Car les policiers ont encore la ressource de se plaindre à leurs syndicats, même si ceux-ci sont achetés par des élections truquées. Et, d'après ce que j'ai entendu, à part quelques rares exceptions, les syndicalistes policiers sont parmi les plus abrutis pour dire que, non, ils ne voient aucun problème.
D'ailleurs, ce n'est pas le seul point où la France ressemble à une junte sud-américaine : culte de la personnalité, médias en extase, complot des gros capitalistes, discours-fleuves ...
Et la milice qui passe quatre par quatre, armée jusqu'aux dents, prête à bondir :
Ce qui me gêne le plus est l'esprit dans lequel c'est fait : le comportement de la police française (mépris des manifestants, insultes, humiliations, arrestations préventives, violences gratuites afin d'intimider, ciblage des cadres et, particulièrement dégueulasse, des infirmiers) rappelle de plus en plus les juntes sud-américaines, où la police est au service du pouvoir plus que du pays (la tactique des politiciens est évidemment de prétendre confondre les deux, mais on n'est pas obligé de s'y laisser prendre. Même les policiers ont un cerveau, non ?).
Même Zemmour, qui répète pourtant que la répression ne le choque pas principe, interroge un syndicaliste policier sur le deus poids-deux mesures que subissent les Gilets jaunes ... et celui-ci ne répond pas.
Les policiers français s'en rendent-ils compte ou sont-ils trop bêtes (ou trop lâches) ?
Car les policiers ont encore la ressource de se plaindre à leurs syndicats, même si ceux-ci sont achetés par des élections truquées. Et, d'après ce que j'ai entendu, à part quelques rares exceptions, les syndicalistes policiers sont parmi les plus abrutis pour dire que, non, ils ne voient aucun problème.
D'ailleurs, ce n'est pas le seul point où la France ressemble à une junte sud-américaine : culte de la personnalité, médias en extase, complot des gros capitalistes, discours-fleuves ...
Et la milice qui passe quatre par quatre, armée jusqu'aux dents, prête à bondir :
samedi, mars 30, 2019
Appeasers et bellicistes : une remarque éclairante.
John Lukacs fait cette remarque éclairante.
Les bellicistes :
Winston Churchill
Duff Cooper
Anthony Eden
Harold MacMillan
Roger Keyes
Edward Spears
Ont un passé militaire honorable, voire un peu plus que cela.
Au contraire, les appeasers :
Baldwin
MacDonald
Chamberlain
Hoare
Simon
N'ont jamais vu le feu (sauf Halifax, qui a fait un bref passage sur le front).
On peut donc penser que ceux qui ont fait la guerre et la connaissent ne sont pas prêts à l'éviter au prix de la servitude, tandis que ceux qui l'ont évitée la craignent au point de préférer la servitude.
Ou, pour le tourner autrement, c'est une question de caractère : il y a ceux qui ont des couilles et les autres.
Je vous laisse méditer ce que cela signifie pour l'occident en général, dont bien peu de politiciens ont fait un service militaire, et pour la France en particulier,
Les bellicistes :
Winston Churchill
Duff Cooper
Anthony Eden
Harold MacMillan
Roger Keyes
Edward Spears
Ont un passé militaire honorable, voire un peu plus que cela.
Au contraire, les appeasers :
Baldwin
MacDonald
Chamberlain
Hoare
Simon
N'ont jamais vu le feu (sauf Halifax, qui a fait un bref passage sur le front).
On peut donc penser que ceux qui ont fait la guerre et la connaissent ne sont pas prêts à l'éviter au prix de la servitude, tandis que ceux qui l'ont évitée la craignent au point de préférer la servitude.
Ou, pour le tourner autrement, c'est une question de caractère : il y a ceux qui ont des couilles et les autres.
Je vous laisse méditer ce que cela signifie pour l'occident en général, dont bien peu de politiciens ont fait un service militaire, et pour la France en particulier,
Ze Brexit : la bonne stratégie, qui hélas n'a pas été suivie.
Intéressant, un article sur la stratégie qu'aurait du suivre May pour faire passer un Brexit à l'avantage des Britanniques (c'est une synthèse : j'ai lu ces idées tout au long des deux dernières années) :
🦁Préparer un no deal et virer tous les fonctionnaires anti-Brexit qui trainaient les pieds.
🦁 Refuser de négocier avec Bruxelles et s'adresser seulement aux gouvernements nationaux.
🦁 Poser la question de confiance, la gagner (puisqu'elle avait une courte majorité) puis demander à la reine de suspendre la session parlementaire. Cela aurait désactivé l'opposition parlementaire anti-Brexit.
Toute la question est : Theresa May voulait-elle vraiment réussir le Brexit ?
🦁Préparer un no deal et virer tous les fonctionnaires anti-Brexit qui trainaient les pieds.
🦁 Refuser de négocier avec Bruxelles et s'adresser seulement aux gouvernements nationaux.
🦁 Poser la question de confiance, la gagner (puisqu'elle avait une courte majorité) puis demander à la reine de suspendre la session parlementaire. Cela aurait désactivé l'opposition parlementaire anti-Brexit.
Toute la question est : Theresa May voulait-elle vraiment réussir le Brexit ?
Ze Brexit suite
🦁 Les votes of no confidence ont commencé dans les sections locales du parti dit conservateur (faut vraiment le dire vite : ils sont aussi conservateurs que LR en France, c'est dire !) pour virer les candidats les plus anti-Brexit en cas de general election mais la procédure est compliquée et il est peu probable qu'elle ait un gros impact.
🦁 D’après le pointage du Telegraph, en cas de dissolution, il y aurait encore une majorité d’anti-Brexit au Parlement.
🦁 Les Brexiters du gouvernement essaient de forcer May à un no deal.
🦁 Enfin, comme la connerie de l’UE et en particulier de Macron n’est pas un vain mot, il se pourrait que Bruxelles refuse d’étendre le délai accordé à la Grande-Bretagne, pour la contraindre à choisir entre la révocation de l'article 50 (rester dans l'UE définitivement) et no deal, dans l'espoir, bien entendu, que la révocation l'emporte (ce qui est, à mon avis, bien mal connaitre les Anglais) ou que la Grande-Bretagne sorte en catastrophe et échoue (ce qui est une surévaluation de la difficulté du no deal). Et que l'européisme triomphe dans tous les cas.
L'issue la plus probable d'une telle politique serait que les Anglais fassent no deal et prospèrent. Et que l'européisme prenne une claque.
🐓 Et pour nous ? Le Brexit est une catastrophe : il laisse notre classe dirigeante ultra-pétainiste en tête à tête avec les casques à pointe de Berlin, alors que notre allié naturel est la Grande-Bretagne. Comme disaient avec crainte les Français des années 40 quand Pierre Laval partait pour Berlin : « Qu'est-ce que le maquignon va encore brader ? » (1).
Conclusion plus générale : pour que la démocratie fonctionne, il faut que les deux partis à vocation majoritaire s'opposent. Quand ils sont d'accord et que le vote se réduit à un choix entre blanc bonnet et bonnet blanc, la machine se grippe.
C''est un drame pour la France qu'il n'y ait plus d'opposition. Les petits calculs partisans des uns et des autres ne peuvent justifier cette trahison de leurs devoirs.
************
(1) : il est symptomatique de l'aveuglement d'un certain type de politicien que Pierre Laval ait compris seulement au cours de son procès qu'il risquait sa tête.
🦁 D’après le pointage du Telegraph, en cas de dissolution, il y aurait encore une majorité d’anti-Brexit au Parlement.
🦁 Les Brexiters du gouvernement essaient de forcer May à un no deal.
🦁 Enfin, comme la connerie de l’UE et en particulier de Macron n’est pas un vain mot, il se pourrait que Bruxelles refuse d’étendre le délai accordé à la Grande-Bretagne, pour la contraindre à choisir entre la révocation de l'article 50 (rester dans l'UE définitivement) et no deal, dans l'espoir, bien entendu, que la révocation l'emporte (ce qui est, à mon avis, bien mal connaitre les Anglais) ou que la Grande-Bretagne sorte en catastrophe et échoue (ce qui est une surévaluation de la difficulté du no deal). Et que l'européisme triomphe dans tous les cas.
L'issue la plus probable d'une telle politique serait que les Anglais fassent no deal et prospèrent. Et que l'européisme prenne une claque.
🐓 Et pour nous ? Le Brexit est une catastrophe : il laisse notre classe dirigeante ultra-pétainiste en tête à tête avec les casques à pointe de Berlin, alors que notre allié naturel est la Grande-Bretagne. Comme disaient avec crainte les Français des années 40 quand Pierre Laval partait pour Berlin : « Qu'est-ce que le maquignon va encore brader ? » (1).
Conclusion plus générale : pour que la démocratie fonctionne, il faut que les deux partis à vocation majoritaire s'opposent. Quand ils sont d'accord et que le vote se réduit à un choix entre blanc bonnet et bonnet blanc, la machine se grippe.
C''est un drame pour la France qu'il n'y ait plus d'opposition. Les petits calculs partisans des uns et des autres ne peuvent justifier cette trahison de leurs devoirs.
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(1) : il est symptomatique de l'aveuglement d'un certain type de politicien que Pierre Laval ait compris seulement au cours de son procès qu'il risquait sa tête.
vendredi, mars 29, 2019
Ze Brexit is not for today.
Le jour du Brexit, ça devrait être aujourd’hui et ça ne le sera pas.
Les causes de ce fiasco sont simples :
1) 🦁 Les leaders du Brexit , les Johnson, Farage, ont fui avec un grand courage.
2) 🦁Dans le système parlementaire britannique, le référendum est indicatif et le parlement est souverain. Or, les parlementaires sont aux 3/4 hostiles au Brexit, c’est la fameuse coupure entre les élites et le peuple, qui pourrit tout l’occident.
La seule manière d’avoir un Brexit propre, c’est une majorité parlementaire favorable à l’éjection de l’UE, et ce n’est pas le cas.
Donc ce n’est pas étonnant que ça merde.
Remarquez bien que tout ceci est conforme à la lettre de la loi et peut-être même à son esprit.
A contrario, en France, le référendum a force de loi et le re-vote en 2007 du référendum de 2005 est une forfaiture nette et sans bavure, contraire à l'esprit de la loi et peut-être même à la lettre (mais, comme toute la France d’en haut était pour, c’est passé comme une lettre à la poste … sur le moment).
Et ensuite ? Je suis comme tout le monde : je ne sais pas.
Le mieux, ça serait la dissolution (« general election ») et une majorité pro-Brexit. Mais ça relève du scénario rose.
Au moins, les Anglais se seront battu, contrairement aux Français, aux Irlandais et aux Bataves.
Les causes de ce fiasco sont simples :
1) 🦁 Les leaders du Brexit , les Johnson, Farage, ont fui avec un grand courage.
2) 🦁Dans le système parlementaire britannique, le référendum est indicatif et le parlement est souverain. Or, les parlementaires sont aux 3/4 hostiles au Brexit, c’est la fameuse coupure entre les élites et le peuple, qui pourrit tout l’occident.
La seule manière d’avoir un Brexit propre, c’est une majorité parlementaire favorable à l’éjection de l’UE, et ce n’est pas le cas.
Donc ce n’est pas étonnant que ça merde.
Remarquez bien que tout ceci est conforme à la lettre de la loi et peut-être même à son esprit.
A contrario, en France, le référendum a force de loi et le re-vote en 2007 du référendum de 2005 est une forfaiture nette et sans bavure, contraire à l'esprit de la loi et peut-être même à la lettre (mais, comme toute la France d’en haut était pour, c’est passé comme une lettre à la poste … sur le moment).
Et ensuite ? Je suis comme tout le monde : je ne sais pas.
Le mieux, ça serait la dissolution (« general election ») et une majorité pro-Brexit. Mais ça relève du scénario rose.
Au moins, les Anglais se seront battu, contrairement aux Français, aux Irlandais et aux Bataves.
Profanations d'églises : remarquable article du Figaro ... Remarquable par son silence !
Les églises, victimes d'un inquiétant vandalisme
Aucune indication sur l'identité des profanateurs, comme s'il y avait profanation sans profanateurs, comme si c'était l'opération du Saint Esprit !
Aucune indication sur l'identité des profanateurs, comme s'il y avait profanation sans profanateurs, comme si c'était l'opération du Saint Esprit !
jeudi, mars 28, 2019
Les Roms, les banlieues, les autres ... et la Belge.
Elle, c'est pas possible, elle est championne du monde :
Vous n’en faites pas un peu trop ...
Vous n’en faites pas un peu trop avec Geneviève Legay ? Il y a un temps pour manifester et un temps pour faire des confitures.
**********
Prétendre qu’il est raisonnable à 73 ans de participer à une manifestation dans un périmètre interdit et de faire vaillamment flotter son petit drapeau sans bouger malgré les trois sommations de la police est une puérilité typique de notre époque. On refuse l’assignation à un âge de la même manière qu’on refuse l’assignation à un sexe. C’est, dans la droite filiation de Mai 68, le triomphe de l’individu tout puissant et sans limite, c’est presque du transhumanisme.
On n’accepte plus son âge, on veut être jeune toute sa vie et à force de soins et de diète, on devient une poupée Barbie. Une gamine suédoise pontifie sur le réchauffement climatique et toute la terre applaudit ses propos de patriarche. Une mamie niçoise se prend pour Gavroche sur sa barricade, on admire. L’Ecclésiaste et Macron trouvent qu’il y a là peu de sagesse. Je les approuve.
[…]
Et si Geneviève Legay se dressait sur son lit, désavouait hautement ses filles, son avocat et assumait sa mésaventure ?
Elle n’en fera rien, elle ne verra pas la contradiction entre jouer à l’héroïne place Masséna et jouer les victimes à l’hôpital. Jeanne d’Arc dans les flammes a appelé les saints à son secours, elle ne s’est pas dite victime d’un complot ourdi par l’évêque Cauchon avec la CIA et Russia Today. La victimisation, autre plaie de notre époque ! Moi qui ne suis victime que de mes propres erreurs, ancien enfant de chœur qui n’a été abusé par aucun prêtre (me trouvaient-ils sans attrait, ce serait vexant), ne relevant d’aucune minorité maltraitée par l’Histoire, je me sens profondément anormal.
Geneviève Legay est l’exemple parfait du « mutin de Panurge », Philippe Muray doit être ravi au fond de sa tombe, s’il est au courant d’un aussi misérable incident.
**********
Vous savez à quel point je déteste Macron, mais ce n'est pas une raison pour sombrer dans le ridicule en le contestant.
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Prétendre qu’il est raisonnable à 73 ans de participer à une manifestation dans un périmètre interdit et de faire vaillamment flotter son petit drapeau sans bouger malgré les trois sommations de la police est une puérilité typique de notre époque. On refuse l’assignation à un âge de la même manière qu’on refuse l’assignation à un sexe. C’est, dans la droite filiation de Mai 68, le triomphe de l’individu tout puissant et sans limite, c’est presque du transhumanisme.
On n’accepte plus son âge, on veut être jeune toute sa vie et à force de soins et de diète, on devient une poupée Barbie. Une gamine suédoise pontifie sur le réchauffement climatique et toute la terre applaudit ses propos de patriarche. Une mamie niçoise se prend pour Gavroche sur sa barricade, on admire. L’Ecclésiaste et Macron trouvent qu’il y a là peu de sagesse. Je les approuve.
[…]
Et si Geneviève Legay se dressait sur son lit, désavouait hautement ses filles, son avocat et assumait sa mésaventure ?
Elle n’en fera rien, elle ne verra pas la contradiction entre jouer à l’héroïne place Masséna et jouer les victimes à l’hôpital. Jeanne d’Arc dans les flammes a appelé les saints à son secours, elle ne s’est pas dite victime d’un complot ourdi par l’évêque Cauchon avec la CIA et Russia Today. La victimisation, autre plaie de notre époque ! Moi qui ne suis victime que de mes propres erreurs, ancien enfant de chœur qui n’a été abusé par aucun prêtre (me trouvaient-ils sans attrait, ce serait vexant), ne relevant d’aucune minorité maltraitée par l’Histoire, je me sens profondément anormal.
Geneviève Legay est l’exemple parfait du « mutin de Panurge », Philippe Muray doit être ravi au fond de sa tombe, s’il est au courant d’un aussi misérable incident.
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Vous savez à quel point je déteste Macron, mais ce n'est pas une raison pour sombrer dans le ridicule en le contestant.
mercredi, mars 27, 2019
mardi, mars 26, 2019
La posture de l'homme qui ne cède pas
Bock-Coté, Québecois en souffrance :
Beaucoup ne comprennent pas vraiment ce qu’écrit Bock-Coté.
Par exemple, Peter Hitchens et Gilles-William Goldnadel, avec qui je suis souvent en accord, reprochent à Trump d’être Trump (comme Alain Finkielkraut ou Philippe Bilger, que j’estime beaucoup moins).
Ils ne voient pas (ne veulent pas voir ?) que, dans un système aussi verrouillé que le nôtre, la contestation vient nécessairement d’un caractère rebelle, qu'il y faut un grain de folie, de donquichottisme, qu’espérer un homme pratiquant la politique de Trump avec un comportement policé est incohérent et vain.
Sans oublier la fonction très politique des outrances de Trump : montrer à ses partisans qu'il pratique la rupture avec le Système, qu'il ne se contente de la prôner.
Même Roger Scruton, qui est d’un autre calibre, me semble superficiel dans sa critique de Trump.
Je me demande si cet attachement un rien ridicule au respect des convenances n’est pas le paravent de la pusillanimité, le désir d’une autre politique sans rien bousculer et, en vérité, d’un changement sans changement.
Le temps est aux guerriers mais l’idéal du guerrier-philosophe à la Socrate ou à la Marc-Aurèle s’est éloigné depuis longtemps. Nos philosophes sont mous du genou et nos guerriers rase-moquette.
Beaucoup ne comprennent pas vraiment ce qu’écrit Bock-Coté.
Par exemple, Peter Hitchens et Gilles-William Goldnadel, avec qui je suis souvent en accord, reprochent à Trump d’être Trump (comme Alain Finkielkraut ou Philippe Bilger, que j’estime beaucoup moins).
Ils ne voient pas (ne veulent pas voir ?) que, dans un système aussi verrouillé que le nôtre, la contestation vient nécessairement d’un caractère rebelle, qu'il y faut un grain de folie, de donquichottisme, qu’espérer un homme pratiquant la politique de Trump avec un comportement policé est incohérent et vain.
Sans oublier la fonction très politique des outrances de Trump : montrer à ses partisans qu'il pratique la rupture avec le Système, qu'il ne se contente de la prôner.
Même Roger Scruton, qui est d’un autre calibre, me semble superficiel dans sa critique de Trump.
Je me demande si cet attachement un rien ridicule au respect des convenances n’est pas le paravent de la pusillanimité, le désir d’une autre politique sans rien bousculer et, en vérité, d’un changement sans changement.
Le temps est aux guerriers mais l’idéal du guerrier-philosophe à la Socrate ou à la Marc-Aurèle s’est éloigné depuis longtemps. Nos philosophes sont mous du genou et nos guerriers rase-moquette.
Soutien en France à Battisti : une bonne vieille saloperie gauchiste
Guillaume Perrault: « Pourquoi l'affaire Cesare Battisti restera dans les annales »
Bien des salopards de gauchistes français se sont non seulement ridiculisés dans cette affaire, mais aussi déshonorés (un mot qui revient souvent dans mes billets ces derniers temps, pas par hasard : je pense que l'absence d'honneur explique bien des maux de notre époque).
Fred Vargas, qui aurait mieux fait de continuer à écrire des romans, devrait rentrer sous terre, se faire oublier. Bien sûr, elle n'en fera rien : ces gens-là n'ont aucune vergogne.
Cette histoire est anecdotique et, comme souvent les anecdotes, révélatrice :
1) Les gauchistes ne respectent pas les hommes mais seulement leurs partisans. Quant à leurs ennemis, il peut leur arriver les pires avanies, ils s'en foutent (quand ils ne s'en réjouissent pas, quand ils ne poussent pas eux-mêmes au crime).
2) Ils sont totalement imperméables aux faits qui les dérangent (tout humain tend à rejeter les faits qui le dérangent. Le coté totalitaire de ce biais chez le gauchiste me révolte). Tournure d'esprit idéologique des plus désagréables.
3) Ils sont fascinés par le crime, disposition très hugolienne (« M. Hugo aime les assassins »).
Quelquefois, j'entends que les différences droite-gauche sont superficielles. Les gens qui disent cela doivent faire référence à la fausse droite, à la droite de gauche, façon Wauquiez-Pécresse.
Car, en réalité, les différences sont très profondes (cf Gustave Le Bon, Orwell, Thomas Sowell, etc.).
Mais , évidemment, les droitiers ont aussi leurs défauts : petitesse, irréalisme, romantisme.
Bien des salopards de gauchistes français se sont non seulement ridiculisés dans cette affaire, mais aussi déshonorés (un mot qui revient souvent dans mes billets ces derniers temps, pas par hasard : je pense que l'absence d'honneur explique bien des maux de notre époque).
Fred Vargas, qui aurait mieux fait de continuer à écrire des romans, devrait rentrer sous terre, se faire oublier. Bien sûr, elle n'en fera rien : ces gens-là n'ont aucune vergogne.
Cette histoire est anecdotique et, comme souvent les anecdotes, révélatrice :
1) Les gauchistes ne respectent pas les hommes mais seulement leurs partisans. Quant à leurs ennemis, il peut leur arriver les pires avanies, ils s'en foutent (quand ils ne s'en réjouissent pas, quand ils ne poussent pas eux-mêmes au crime).
2) Ils sont totalement imperméables aux faits qui les dérangent (tout humain tend à rejeter les faits qui le dérangent. Le coté totalitaire de ce biais chez le gauchiste me révolte). Tournure d'esprit idéologique des plus désagréables.
3) Ils sont fascinés par le crime, disposition très hugolienne (« M. Hugo aime les assassins »).
Quelquefois, j'entends que les différences droite-gauche sont superficielles. Les gens qui disent cela doivent faire référence à la fausse droite, à la droite de gauche, façon Wauquiez-Pécresse.
Car, en réalité, les différences sont très profondes (cf Gustave Le Bon, Orwell, Thomas Sowell, etc.).
Mais , évidemment, les droitiers ont aussi leurs défauts : petitesse, irréalisme, romantisme.
lundi, mars 25, 2019
Une video de synthèse sur les Gilets jaunes
Le profil de Fabrice Grimal me semble plus intéressant que celui de Juan Branco. Il me paraît aussi plus entreprenant, moins « fatalitaire ».
Répression policière et macronisme
Contrairement aux gauchistes, je ne suis pas opposé à la répression policière par principe (1).
Mais, dans le cas des Gilets jaunes, deux choses me gênent beaucoup :
1) Le choix de la répression est destiné non pas à faire cesser des troubles mais à faire cesser une contestation politique légitime (je rappelle que s’opposer au gouvernement, y compris par des manifestations, est un droit fondamental, peut-être le plus important). Autrement dit, dans le contexte politique actuel (2), c’est un choix dictatorial.
2) Le comportement de la police française (au sens large, on peut y mettre les gendarmes) est déshonorant. On a des centaines de videos de violences gratuites (3), de sadisme, d’impolitesse, de perte de sang-froid. Ca ressemble plus à la police d’une république bananière du tiers monde (logique, puisque c’est ce que nous sommes devenus) qu’à la police d’une démocratie occidentale civilisée. Un policier américain, pour toute la caricature qu’on en fait en France, s’adresserait à un citoyen aussi impoliment que la plupart de nos pandores, il serait viré séance tenante.
Mon point de vue est très simple : force doit rester à la loi, encore faut-il que la loi soit légitime.
Nous sommes, une fois de plus, en plein divorce entre légalité et légitimité.
Et la source de ce divorce est bien connue : la classe dirigeante, qui vote les lois, a fait sécession et trahi ses devoirs.
*****************
(1) : la répression judiciaire me gêne beaucoup plus par principe. Car la police peut arguer de la nécessité urgente de faire cesser des troubles à l’ordre public, tandis que la justice a tout le temps de juger le plus sereinement possible.
(2) : il faut tenir compte des circonstances. Les Gilets jaunes seraient sécessionnistes ou radicaux, je pourrais comprendre la répression. Ce n’est pas la même chose de souhaiter une autre politique pour notre pays et de souhaiter que notre pays disparaisse. Le deux poids-deux mesures Gilets jaunes – racaille de banlieue, où le choix de l’Etat est à l’inverse de ce qui est sain pour le pays, augmente considérablement le coté tyrannique de la politique choisie.
(3) : évidemment, toutes ne le sont pas. J'ai bien conscience que le maintien de l'ordre n'est pas un chemin semé de roses.
Mais, dans le cas des Gilets jaunes, deux choses me gênent beaucoup :
1) Le choix de la répression est destiné non pas à faire cesser des troubles mais à faire cesser une contestation politique légitime (je rappelle que s’opposer au gouvernement, y compris par des manifestations, est un droit fondamental, peut-être le plus important). Autrement dit, dans le contexte politique actuel (2), c’est un choix dictatorial.
2) Le comportement de la police française (au sens large, on peut y mettre les gendarmes) est déshonorant. On a des centaines de videos de violences gratuites (3), de sadisme, d’impolitesse, de perte de sang-froid. Ca ressemble plus à la police d’une république bananière du tiers monde (logique, puisque c’est ce que nous sommes devenus) qu’à la police d’une démocratie occidentale civilisée. Un policier américain, pour toute la caricature qu’on en fait en France, s’adresserait à un citoyen aussi impoliment que la plupart de nos pandores, il serait viré séance tenante.
Mon point de vue est très simple : force doit rester à la loi, encore faut-il que la loi soit légitime.
Nous sommes, une fois de plus, en plein divorce entre légalité et légitimité.
Et la source de ce divorce est bien connue : la classe dirigeante, qui vote les lois, a fait sécession et trahi ses devoirs.
*****************
(1) : la répression judiciaire me gêne beaucoup plus par principe. Car la police peut arguer de la nécessité urgente de faire cesser des troubles à l’ordre public, tandis que la justice a tout le temps de juger le plus sereinement possible.
(2) : il faut tenir compte des circonstances. Les Gilets jaunes seraient sécessionnistes ou radicaux, je pourrais comprendre la répression. Ce n’est pas la même chose de souhaiter une autre politique pour notre pays et de souhaiter que notre pays disparaisse. Le deux poids-deux mesures Gilets jaunes – racaille de banlieue, où le choix de l’Etat est à l’inverse de ce qui est sain pour le pays, augmente considérablement le coté tyrannique de la politique choisie.
(3) : évidemment, toutes ne le sont pas. J'ai bien conscience que le maintien de l'ordre n'est pas un chemin semé de roses.
dimanche, mars 24, 2019
Espion suisse
Monsieur est Serbie
La Serbie était notre allié de la première guerre mondiale qui a proportionnellement le plus souffert.
Que les Américains aient une préférence islamiste et une stratégie d'islamisation de l'Europe, cela les regarde, mais était-ce la mission des dirigeants européens de prêter main forte à cette stratégie dont le but principal est de nous détruire ? Qu’entends-je cher public ? « Des traitres à fusiller séance tenante » ?
Ecrit par un Serbe (celui qui a dit à BHL : « Vous voulez être un héros ? Rejoignez les Gilets jaunes, là vous prendrez de vrais coups et vous aurez une occasion de rester dans l’histoire. ») :
samedi, mars 23, 2019
Entre escrocs ...
Bien évidemment, comme d'habitude, l'extrême-gauche est l'allié objectif de la pire bourgeoisie d'argent.
Les Blacks blocks sont des escrocs au même titre que les macroniens car ils mentent sur ce qu'ils sont (d'un coté, des êtres vides qui s'amusent de violence ; de l'autre, des apatrides égoïstes).
Mathieu Bock-Côté: «Aux racines de la violence d'ultra-gauche»
CHRONIQUE - Une société qui prend peur devant une bande de fanatiques encagoulés fantasmant sur une utopie anarcho-communiste révèle par effet de contraste sa dévitalisation.
Il ne sert à rien de critiquer le mouvement des «gilets jaunes» sans rappeler que la révolte des débuts, indéniablement légitime, n'a rien à voir avec la poussée émeutière de samedi dernier. Certes, une frange des premiers insurgés s'est radicalisée et ne sait plus trop comment s'arrêter. Plus encore, une crise qui s'éternise, quelle qu'en soit l'origine, favorise la remontée à la surface de la lie de la société. Les pulsions nihilistes se désinhibent. Les personnalités extrêmes, généralement écartées de la vie sociale, croient leur chance arrivée. Si on parle encore des «gilets jaunes» aujourd'hui, c'est essentiellement parce qu'une minorité militante entretenant un rapport décomplexé à la violence est parvenue à détourner la révolte à son avantage.
La possibilité de la violence est inscrite dans les replis intimes de la nature humaine, et à toutes les époques, elle a séduit une petite minorité qui croit s'accomplir à travers elle. Si la société démocratique parvient généralement à censurer la violence en apaisant les passions, elle n'y parvient jamais complètement. Comme l'avait noté Roger Caillois, c'est dans sa nature même de susciter la révolte des personnalités qui recherchent l'exaltation dans la vie publique, à la manière d'aventure romantique. Bien des jeunes hommes sont portés à ne voir dans la délibération démocratique qu'un vain bavardage et ne rêvent que d'action révolutionnaire. Ce sont alors les sectes politiques, idéologiques et religieuses qui les attirent, et même, qui parviennent à les hypnotiser.
Une civilisation qui refoule le désir de violence et d'aventure sans parvenir à le canaliser vers des institutions servant le bien commun le verra se retourner contre elle. L'histoire nous le confirme, il arrive qu'une idéologie parvienne à s'approprier cette pulsion, comme on l'a vu à l'époque du fascisme. C'est l'ultra-gauche qui canalise aujourd'hui cette violence en Occident. Bien des conversions à l'islamisme relèvent aussi probablement de cette quête d'une existence héroïque accouplée avec une aspiration explicitement sacrificielle. L'ultra-gauche se présente ainsi comme une aristocratie militante, qui prétend paradoxalement se battre pour une société absolument égalitaire.
Ses militants se croient illuminés par une vérité révolutionnaire révélée : derrière les apparences de l'ordre légal se cacherait une société fondamentalement indésirable. Un autre monde est possible à condition de mettre le feu au nôtre. À tout le moins, il faudrait jeter à terre son décor institutionnel pour qu'enfin se dévoilent les intérêts qui s'y affrontent, et que les dominants comme les dominés se voient pour ce qu'ils sont, sans fard idéologique. Mais ce grand dévoilement ne sera possible, jugent les militants d'ultra-gauche, qu'en poussant à leurs extrêmes les grandes contradictions sociales, pour qu'advienne une situation insurrectionnelle où la possibilité du compromis disparaîtra. C'est en allant jusqu'au bord du gouffre qu'on liquidera pour de bon l'illusion réformiste.
Concrètement, il s'agit de créer une situation révolutionnaire évacuant les modérés de la scène publique pour mettre en scène un combat à finir entre l'ultra-gauche insurgée, qui s'imagine réveiller les classes populaires et autres dominés de leur sommeil politique par une violence spectaculaire, et les forces de l'ordre, ramenées au statut de gardiennes d'un système avantageant exclusivement les bourgeois et les banquiers. Cette montée aux extrêmes est théorisée à la manière d'une lutte finale entre le fascisme et l'antifascisme, où tout est permis. L'ultra-gauche conteste le monopole de la violence légitime de l'État, qu'elle réclame désormais pour elle seule.
Stratégie du coucou
Mais l'ultra-gauche n'a pas les moyens politiques de ses ambitions théoriques. Pour arriver à ses fins, elle entend donc profiter des crises qu'elle ne saurait provoquer. C'est ce que nous rappelle Éric Delbecque dans son excellent ouvrage Les Ingouvernables (Grasset) en disant des black blocs qu'ils pratiquent la stratégie du coucou, consistant à faire son nid dans un mouvement social pour le détourner à leur avantage. Ils guettent alors les crises sociales dans l'espoir de les détourner et de les enflammer.
Il faut savoir tenir tête à l'ultra-gauche. Une société qui prend peur devant une bande de fanatiques encagoulés fantasmant sur une utopie anarcho-communiste révèle par effet de contraste sa dévitalisation. Mais quand pour restaurer son autorité perdue et en finir avec sa réputation humiliée, l'État mise sur une répression démesurée, presque vengeresse, seulement rendue nécessaire par sa faiblesse d'hier, qui a laissé dégénérer la situation, il risque d'enfoncer la société dans une crise encore plus grave. Rien n'est moins simple que de restaurer l'ordre dans une société où la tentation du chaos est sortie des marges et qui sent bien que bientôt encore, elle pourrait se faire sentir, sous un visage ou un autre.
vendredi, mars 22, 2019
Un gouvernement d'infamie
Depuis le début de la révolte des Gilets jaunes, le gouvernement joue le pourrissement, la provocation et la répression, avec la complicité, à leur honte éternelle, de tout ce que la France compte d'institutions. Jamais le gouvernement n'a cherché honnêtement de solution.
Nous franchissons une étape. Voilà que ce gouvernement d'infamie claironne qu'il va dégager des effectifs de policiers en confiant plus de gardes statiques aux militaires.
C'est clairement de la provocation, c'est faire entrer l'armée dans le cercle infamant de ceux qui répriment les Gilets jaunes. On voudrait discréditer l'armée qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
Si le gouvernement avait été de bonne foi, il aurait fait la même chose dans la discrétion, justement pour ne pas provoquer.
Rappelons (certains semblent l'avoir oublié) que le rôle d'un gouvernement démocratique n'est pas de jeter de l'huile sur le feu (en revanche, quand on veut justifier une dictature, ça se comprend).
Les imbéciles de service en rajoutent une couche pour que ce soit clair pour tous :
Le général Tartempion a beau être gouverneur militaire de Paris, c'est un con double crème (comme le fait remarquer un commentateur, c'est une grande tradition des militaires de se montrer courageux vis-à-vis des politiques une fois à la retraite).
Car, si on suivait cet Australopithèque étoilé, on arriverait à ce paradoxe pas du tout amusant que les militaires de Sentinelle n'ont pas tiré sur les terroristes du Bataclan (déjà sur l'ordre du gouverneur militaire de Paris, le poste doit être réservé aux Ostrogoths) et tireraient sur des casseurs, qui, quoi qu'on en pense, ne sont pas des ennemis de la France au même titre les terroristes musulmans.
[J'apprends, avec stupéfaction, que le général Ducon, qui propose de tirer sur les Gilets jaunes est le même connard qui a refusé de tirer sur les terroristes du Bataclan, il n'a pas changé de poste. Alors que dans un pays encore sain d'esprit, il aurait été fusillé ou, au minimum, nommé fonctionnaire de catégorie C à Saint Louis du Maroni avec effet immédiat.
Comment voulez-vous que le pays fonctionne quand des fautes aussi énormes ne sont pas sanctionnées (je rappelle la stupéfaction irritée de la commission d'enquête parlementaire entendant le témoignage de ce minable bureaucrate) ?
Si les rois de France et les républicains d'antan avaient procédé ainsi, nous serions encore dans une hutte à éplucher les glands. Quant à envisager que cet olibrius galonné présente spontanément sa démission, faut pas rêver, ce n'est pas comme si ces gens-là avaient le sens de l'honneur.
La personne de cet imbécile m'indiffère, les couloirs des ministères en sont pleins, on n'est pas en rupture de stock. On marche dedans du pied droit et ça porte bonheur. Mais le principe d'irresponsabilité me choque].
Rappelons qu'en cas de rencontre violente entre les militaires et les casseurs, il y a trois possibilités et pas une de plus :
1) les militaires se laissent tabasser, voire voler leur arme.
2) les militaires se carapatent suivant la célèbre tactique du lièvre armé (François 1er en parlait déjà en son temps).
3) les militaires tirent, en l'air ou dans le tas.
Dans les 3 cas, cela nous promet de somptueuses images à la gloire des armes de la France.
Le pire n'est jamais sûr, mais le moins qu'on puisse dire, c'est que le gouvernement et les laquais qui lui obéissent auront fait ce qu'ils pouvaient pour qu'il survienne.
La solution ? La démission de Macron.
Nous franchissons une étape. Voilà que ce gouvernement d'infamie claironne qu'il va dégager des effectifs de policiers en confiant plus de gardes statiques aux militaires.
C'est clairement de la provocation, c'est faire entrer l'armée dans le cercle infamant de ceux qui répriment les Gilets jaunes. On voudrait discréditer l'armée qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
Si le gouvernement avait été de bonne foi, il aurait fait la même chose dans la discrétion, justement pour ne pas provoquer.
Rappelons (certains semblent l'avoir oublié) que le rôle d'un gouvernement démocratique n'est pas de jeter de l'huile sur le feu (en revanche, quand on veut justifier une dictature, ça se comprend).
Les imbéciles de service en rajoutent une couche pour que ce soit clair pour tous :
Le général Tartempion a beau être gouverneur militaire de Paris, c'est un con double crème (comme le fait remarquer un commentateur, c'est une grande tradition des militaires de se montrer courageux vis-à-vis des politiques une fois à la retraite).
Car, si on suivait cet Australopithèque étoilé, on arriverait à ce paradoxe pas du tout amusant que les militaires de Sentinelle n'ont pas tiré sur les terroristes du Bataclan (déjà sur l'ordre du gouverneur militaire de Paris, le poste doit être réservé aux Ostrogoths) et tireraient sur des casseurs, qui, quoi qu'on en pense, ne sont pas des ennemis de la France au même titre les terroristes musulmans.
[J'apprends, avec stupéfaction, que le général Ducon, qui propose de tirer sur les Gilets jaunes est le même connard qui a refusé de tirer sur les terroristes du Bataclan, il n'a pas changé de poste. Alors que dans un pays encore sain d'esprit, il aurait été fusillé ou, au minimum, nommé fonctionnaire de catégorie C à Saint Louis du Maroni avec effet immédiat.
Comment voulez-vous que le pays fonctionne quand des fautes aussi énormes ne sont pas sanctionnées (je rappelle la stupéfaction irritée de la commission d'enquête parlementaire entendant le témoignage de ce minable bureaucrate) ?
Si les rois de France et les républicains d'antan avaient procédé ainsi, nous serions encore dans une hutte à éplucher les glands. Quant à envisager que cet olibrius galonné présente spontanément sa démission, faut pas rêver, ce n'est pas comme si ces gens-là avaient le sens de l'honneur.
La personne de cet imbécile m'indiffère, les couloirs des ministères en sont pleins, on n'est pas en rupture de stock. On marche dedans du pied droit et ça porte bonheur. Mais le principe d'irresponsabilité me choque].
Rappelons qu'en cas de rencontre violente entre les militaires et les casseurs, il y a trois possibilités et pas une de plus :
1) les militaires se laissent tabasser, voire voler leur arme.
2) les militaires se carapatent suivant la célèbre tactique du lièvre armé (François 1er en parlait déjà en son temps).
3) les militaires tirent, en l'air ou dans le tas.
Dans les 3 cas, cela nous promet de somptueuses images à la gloire des armes de la France.
Le pire n'est jamais sûr, mais le moins qu'on puisse dire, c'est que le gouvernement et les laquais qui lui obéissent auront fait ce qu'ils pouvaient pour qu'il survienne.
La solution ? La démission de Macron.
jeudi, mars 21, 2019
Amusons nous avec Touitteur
La bonne politique
Réprimer les casseurs et répondre aux Gilets jaunes.
Hélas, le gouvernement fait l’inverse : il laisse faire les casseurs et réprime les Gilets jaunes sans aucune réponse politique.
C’est l’absence de réponse politique qui rend la répression illégitime, ce qui l’apparente à une répression dictatoriale.
A qui réfléchit, la réponse aux GJ n’est pas le RIC ou quelque innovation politique, mais tout simplement, un changement de politique. Et comme le gouvernement ne veut pas changer de politique et ne veut pas non plus se représenter devant le peuple, il est obligé de réprimer.
D'opprimer.
Une synthèse navrante mais vraie :
Comment le système a récupéré les gilets jaunes
Nous devons continuer le combat, en étant plus intelligents et résolus que nos ennemis.
Article de Jacques Sapir sur la déférence (il est gentil de ne pas écrire « servilité ») des intellectuels français vis-à-vis d'Emmanuel Macron :
Un dîner en ville ...
Hélas, le gouvernement fait l’inverse : il laisse faire les casseurs et réprime les Gilets jaunes sans aucune réponse politique.
C’est l’absence de réponse politique qui rend la répression illégitime, ce qui l’apparente à une répression dictatoriale.
A qui réfléchit, la réponse aux GJ n’est pas le RIC ou quelque innovation politique, mais tout simplement, un changement de politique. Et comme le gouvernement ne veut pas changer de politique et ne veut pas non plus se représenter devant le peuple, il est obligé de réprimer.
D'opprimer.
Une synthèse navrante mais vraie :
Comment le système a récupéré les gilets jaunes
Nous devons continuer le combat, en étant plus intelligents et résolus que nos ennemis.
Article de Jacques Sapir sur la déférence (il est gentil de ne pas écrire « servilité ») des intellectuels français vis-à-vis d'Emmanuel Macron :
Un dîner en ville ...
mercredi, mars 20, 2019
Petite check-list macronienne
Check-list dictature :
Macron a encore quelques efforts à faire. Mais il réalise déjà un score pas ridicule du tout sur l'échelle Maduro-Castro. Avec de la persévérance, ça devrait être bon.
Monopole du pouvoir
|
OK
|
Lois liberticides
|
OK
|
Pseudo-oppositions organisées ou achetées par le pouvoir
|
OK
|
Présidence à vie
|
On y travaille
|
Police et justice à la botte
|
OK
|
Médias serviles
|
OK
|
Intellectuels organiques
|
OK
|
Coupure avec le peuple
|
OK
|
Censure
|
OK
|
Interdit professionnel
|
OK
|
Fiscalité confiscatoire et fisc inquisiteur
|
OK
|
Intrusion dans les vies privées
|
OK
|
Propagande scolaire
|
OK
|
Violences policières
|
OK
|
L’armée est utilisée pour le maintien de l’ordre
|
OK
|
Mutilations d’opposants
|
OK
|
Mise sur écoute des opposants
|
OK
|
Arrestations préventives
|
OK
|
Interdictions de manifester
|
OK
|
Confiscation des biens des opposants
|
On y travaille
|
Culpabilité collective
|
On y travaille
|
Bannissement / Déportation
|
Non
|
Assassinats sporadiques d’opposants
|
Non
|
Assassinats de masse d’opposants
|
Non
|
Macron a encore quelques efforts à faire. Mais il réalise déjà un score pas ridicule du tout sur l'échelle Maduro-Castro. Avec de la persévérance, ça devrait être bon.