Soviétisation : les constructeurs vont être obligés d'imposer à leurs clients les bagnoles à batterie pour eviter les amendes.
On va vers la Traban.
Monde de merde.
Edouard Husson sur Emmanuel Macron (nous ne remercierons jamais assez les connards qui ont veauté Macron) :
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Emmanuel Macron, né en 1977, est à la fois le produit et l’exacerbation d’une tendance de l’époque. Si nous voulons avoir une chance de sortir de la crise actuelle, très profonde, qui s’est emparée de notre pays, il nous faut commencer par dire les choses, nommer les phénomènes.
Quand on a un minimum d’exigence intellectuelle, je ne connais rien de plus insupportable qu’un discours ou un article d’Emmanuel Macron. Ce n’est pas seulement que ce soit, toujours, affreusement délayé. Mais il n’y a aucune pensée sérieuse pour étayer ce qui est dit. Non seulement le Président ne fait pas de politique, mais il nous livre régulièrement un mélange de pensée technocratique et de pseudo-philosophie dégoulinant de poncifs progressistes.
La personne d’Emmanuel Macron m’est totalement indifférente, en l’occurrence. Il ne mérite ni les éloges immodérés de naguère ni la haine qu’il déclenche à présent. Je me prononce sur l’inconsistance de ses discours. Nous avons affaire à un ancien khâgneux, ancien étudiant visiblement sans grand relief de Sciences Po, bien sorti de l’ENA parce que cette école, malheureusement, ne sait plus sélectionner différemment l’individu de réel talent et le conformiste qui en jette plein la vue.
Nous ne savons pas sélectionner comme il faut nos élites. Nicolas Sarkozy a jeté les bases d’une grande réforme, par la modernisation de l’Université, de la sélection des élites, mais il n’a pas réussi à se faire réélire et son successeur a fait retomber le pays et son université dans la routine. Alors, oui, nous sommes sans doute condamnés à subir la répétition de textes aussi indigents qu’une tribune qui appelle à une « Renaissance européenne ».
Mais, Monsieur le Président, la Renaissance est un phénomène éminemment européen ; donc vous commencez mal, par un pléonasme. D’ailleurs, il est révélateur, il signifie que vous ne comprenez pas que l’Europe a existé bien avant que certains aient l’idée, vers 1950, de « faire l’Europe ». L’Europe est, tout simplement, comme l’amour. On ne la fait pas plus qu’on ne « fait l’amour ». Ces expressions affreuses sont le reflet d’une époque où on contrefait l’Europe, comme on contrefait les sentiments profonds.
Il y a une « Renaissance carolingienne », qui fonde l’éducation scolaire moderne; une « Renaissance du XIIIè siècle », qui fonde l’université européenne; la grande « Renaissance », la plus connue, qui fonde l’humanisme. Je veux bien qu’un homme qui a écrit, avant d’être élu, un livre intitulé « Révolution » décide de changer de monde et découvre que les révolutions, depuis le XVIIè siècle, ont plus détruit qu’apporté à l’Europe tandis que les renaissances successives, du IXè au XVIè siècle, ont forgé le « miracle européen ». Mais le président de la République comprend-il seulement les mots qu’il emploie ?
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