« Les élections ne sont pas pleinement libres en France ! » L’analyse de Jean-Yves Le Gallou.
Une synthèse de Jean-Yves Le Gallou, qui ne surprendra pas, hélas, ceux qui s'intéressent à la politique. Il oublie cependant le verrou principal : le mode de scrutin.
En France, plus qu'ailleurs, le jugement de Maurras est pleinement vérifié : « La démocratie est ce régime où les démocrates décident qui a le droit d'être élu ».
Le surgissement d'un candidat anti-système comme Trump et Salvini est impossible (le surgissement du candidat fabriqué par le Système a nécessité des moyens gigantesques. On notera, au-delà de l'aspect quantitatif et de la vitrification médiatique, l'aspect qualitatif : contrairement aux usages, quasiment aucun article négatif).
Quant à un référendum comme le Brexit, nous avons tous en tête le référendum de 2005 ou l'actuel chemin de croix du référendum sur ADP.
Le reproche relativiste « il n'y a pas de démocratie parfaite et l'invoquer à tout propos est une impasse, il y a pire que la France, il faut se réjouir de ce que nous avons plutôt que de déplorer un idéal inaccessible » n'est pas pertinente, tout simplement parce que ce n'est pas absolutiste ou chimérique de prendre comme référence notre propre histoire : de 1945 à 1981, pour choisir des dates faciles, nous étions plus en démocratie qu'aujourd'hui (même si le gouvernement des juges, des corps non élus, des grands-prêtres médiatiques, des machins supra et anti nationaux s'insinuait déjà depuis le départ de De Gaulle).
Prenons un exemple simple : Eric Zemmour est plus populaire (et plus intelligent) que tous nos hommes politiques. Mais, s'il se déclarait candidat, tous les mécanismes qui ont joué pour Macron joueraient contre lui et ce n'est même pas sûr qu'il parviendrait jusqu'à l'élection (bien entendu, en toute démocratie et dans le respect de « l'Etat de droit », ce fétiche scélérat pour conjurer le pouvoir du peuple). Ce n'est pas François Fillon qui me contredira.
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