Vous connaissez sans doute l'Affaire.
Benjamin Griveaux, candidat du parti gouvernemental à la mairie de Paris, a envoyé à sa maîtresse des images de son sexe en érection, images qui ont été diffusées, on ne sait trop comment, par un réfugié russe. Devant le ridicule de la situation, il a retiré sa candidature.
Quelques réflexions :
1) L'immaturité d'un politicien de 42 ans, à l'ambition nationale, est frappante. Griveaux s'est comporté comme un adolescent boutonneux. D'ailleurs, comme Darmanin, il a une tête de puceau éternel.
On peut aussi regretter son manque de persévérance face à l'adversité. Jeff Bezos, milliardaire d'Amazon, face à la même situation, a envoyé bouler la foule des lyncheurs.
C'est là qu'il faut vous rappeler que LREM, ce n'est rien d'autre que les fonds de tiroir du PS et de l'UMP, des deuxièmes, voire des troisièmes, choix.
2) Cette affaire est sans doute une bonne occasion pour Emmanuel Macron de liquider un candidat fort mal parti.
3) Les politiciens se sont débarrassés de la souveraineté française, trop lourde à porter pour leurs frêles épaules. Ils n'ont plus de pouvoir, il est parti à Bruxelles, à Strasbourg et à Francfort. Ils ne peuvent donc pas nous vendre leur projet politique. Ils sont condamnés, pour meubler le vide, à nous parler de leur petite personne. Pas étonnant que cela leur revienne en boomerang.
4) Si nous exigeons des politiciens parfaits (nous-mêmes, sommes nous si parfaits ?), nous n'aurons que des neuneus. Vous me direz que c'est déjà le cas. Le groupe parlementaire LREM est une insulte aux trisomiques. Mais il ne faut pas trop nous en plaindre : faisons attention à ce que nous demandons, nous risquons de l'obtenir.
5) L'honneur consiste à s'interdire la bassesse, même profitable. Ceux qui ont diffusé cette video (on parle de Juan Branco) sont des merdes sans honneur. Vous, l'auriez vous fait ?
6) Les critères de la bien-pensance politiquement correcte sont fort complexes à comprendre : il y aurait donc le bon sexe (se faire usiner le derrière) et le mauvais sexe (exhiber son vit à sa maîtresse).
7) Cette combinaison de puritanisme et de voyeurisme est à vomir. Nous ne méritons pas ça. Ou alors, peut-être le méritons nous ?
Bref, Benjamin Griveaux fut trop arrogant et méprisant pour que je puisse le plaindre, mais, collectivement, le moins que l'on puisse dire, c'est que nous devrions avoir honte de cette affaire.
Ce n'est pas une victoire glorieuse de la sacrosainte transparence, mais un triomphe des sentiments les plus bas.
Le fond du problème est que la bassesse est cultivée par nos politiciens eux-mêmes, non seulement dans leurs comportements quotidiens, mais dans leurs décisions politiques : traité de Maastricht, traité de Lisbonne, affaire Fillon.
A force de cultiver la bassesse, on la récolte.
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