Dans cette crise sanitaire, l'Etat français a été doublement criminel (le mot n'est pas trop fort, puisqu'il a provoqué beaucoup de morts qui auraient pu être facilement évitées) :
1) criminel par son imprévoyance : quand je parle de morts facilement évitables, je parle d'une économie de quelques millions d'euros (les masques sacrifiés) étalée sur plusieurs années dans un budget annuel de centaines de milliards.
La disproportion entre l'économie réalisée et le risque pris est tellement gigantesque que cela me fait penser à Orwell : « Pour vous montrer aussi bête, vous devez être un intellectuel. Jamais quelqu'un de normal ne peut être aussi bête ». Bien sûr, on peut remplacer « intellectuel » par « bureaucrate », ça marche aussi.
2) criminel par sa réaction à la crise : l'Etat a commencé par jeter par dessus les moulins ses propres plans et par adopter cette politique totalement folle et irrationnelle de confinement indifférencié.
Depuis, l'Etat n'a cessé d'être une puissante force de blocage : masques, chloroquine, protocole gouvernemental (retour maison jusqu'à ce que tu sois irrécupérable), médecine de ville, tests etc ... Et la piquouse des vieux, quel atroce scandale !
Un médecin généraliste a résumé : « Ils nous assassinent », et dans le contexte, il n'y avait aucune ambiguïté. « Ils », c'était les bureaucrates, « nous », les Français et « assassinent » était à prendre au sens propre, non figuré.
On aurait dit aux Français « Démerdez vous, l'Etat ne s'occupe plus de rien », ça se serait beaucoup mieux passé. Ce n'est pas une hypothèse en l'air puisque les Français réussissent quand même à se démerder malgré l'Etat, alors s'il n'y avait pas eu l'obstacle de l'Etat ...
On essaie de nous faire croire que les autres Etats européens sont tout aussi criminels. C'est faux : il n'y a que la Belgique, L'Italie et la Grande-Bretagne à être aussi mauvais que nous. Et dans aucun de ces pays, l'Etat n'a été à ce point une criminelle force de blocage.
Or, cet Etat criminel sortira renforcé par la crise : ses pouvoirs accrus, pas un seul fonctionnaire au chômage alors que le privé sera ravagé. Il accroitra son emprise mortifère sur la société française, avec tout le cortège interminable de malheurs et de corruption que cela suppose.
Et c'est une illusion de croire que nous en débarrasserons facilement. Ni le Venezuela ni l'Argentine n'ont vécu de moment thatcherien.
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