L'énigme de la trahison congénitale des élites françaises (au moins depuis l'évêque Cauchon) ne cesse de me hanter.
Eric Zemmour a une explication inspirée de Balzac : le melon parisien.
Quiconque a déjà fréquenté un sous-scribouillard de ministère comprend ce que je veux dire.
La France a été faite par Paris. Le pouvoir en France tient dans dix rues parisiennes, avec des gens qui bouffent entre eux, qui vivent entre eux, qui baisent entre eux et, surtout, qui se flattent entre eux.
Pour décrire la haute opinion que ces gens ont d'eux-mêmes, « le melon » ou « la pastèque » sont de gentils euphémismes. Des understatements, comme on dit outre-manche. On commence tout juste à approcher la vérité quand on évoque la montgolfière.
Partant de là, soit la France leur permet de conquérir le monde, un objectif à la hauteur de leur ego à l'air chaud, et là, ça va, ils sont patriotes ; soit la France ne leur permet pas de conquérir le monde et ils la trahissent. De toute façon, ils se foutent des Français, ils ne les connaissent pas. Au mieux, les derniers Français qu'ils ont vus, c'est quand ils avaient 18 ans, avant de monter faire leurs études à Paris.
C'est flagrant avec Macron : le Français de base, ça l'emmerde, ça le fait chier. Ce n'est pas à la hauteur de l'immense idée qu'il se fait de lui-même. C'est l'Europe qui l'obsède. Il se verrait bien chef de l'Europe, ou mieux, chef d'un gouvernement mondial. Alors, que fait-il ? Il trahit, il trahit, il trahit ...
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