Certains d'entre vous se souviennent sûrement de mon étonnement à la lecture d'un site.
L'auteur de ce site m'a laissé le commentaire que voici :
Bonjour,
Joël Monpère n'est pas mon vrai nom et je n'en ai jamais fait mystère.
Il est de nouveau possible de laisser des commentaires sur mon blog. L'impossibilité était involontaire. Evidemment que mon blog est sérieux : l’heure n’est pas franchement à la rigolade dans un pays où les étrangers sont criminalisés, où on sert de la soupe au cochon aux immigrés et où l’unique idéologie des hommes au pouvoir est le christianisme.
Bien entendu, je me refuse toujours à prendre son blog au sérieux ça serait vraiment trop affligeant.
Mais pourquoi étiez-vous étonné qu'on puisse penser ce qu'écrit le père Monpère ? Que ce soit un fake ou pas, des gens qui pensent comme lui, il y en a à foisons en 2005 dans ce pays...
RépondreSupprimersinon, sans avoir été sur le site en question, l'extrait donné par vous et le post ci-dessus me font penser à une version plus fine de Charles Legrand.
Ciao.
gil
Non, c'est bien sur un canular, et très drole: "Il faut à tout prix que l'EN fasse un travail de pédagogie pour sensibiliser les jeunes au fait que menacer d'enflammer qq un est un acte civiquement inacceptable", et "il nous reste à espérer ne cherche pas la confrontation en condamnant JD à de la prison ferme" !! Vraiment, je me demande si ça n'est pas Legrand; à coup sur un disciple, sinon.
RépondreSupprimerg.
Je ne connaissais pas ce Charles Legrand. Il en tient une couche !
RépondreSupprimerEn lisant un peu les commentaires sur le site de J. Monpère à l'époque à laquelle vous nous le signaliez, je m'étais fait la remarque que ce Charles Legrand était le... disons "spécialiste" local en matière d'éducation nationale.
RépondreSupprimerQui a eu un jour cette idée folle
Un jour d'inventer l'école ?
Charlemagne :) Le larron a le même humour patronymique que son compère.
De 2 choses l'une :
RépondreSupprimer1) Soit ce blog et ses idées sont réels et alors il est nul et absurde.
2) Soit c'est un faux, et alors j'ai du mal à comprendre comment on peut perdre son temps à écrire de pareilles conneries pour s'amuser. Et si on inverse à contrario toutes les idées qui y sont contenues, sans parler de la prétention même d'inverser des idées que l'on doit alors croire la vérité absolue, pour se moquer des idées contraire donc, cet humour peut s'avérer tendancieux, d'un cynisme et d'une ironie douteuse ...
Dans tous les cas une perte de temps. Inutile de s'y intéresser ... enfin à mon humble avis !
a+
Allez j'ose : se moquer des idées auxquelles on est opposées au lieu d'exprimer, prouver et démontrer les siennes propre, c'est le début du totalitarisme ... et la fin de l'intelligence ...
RépondreSupprimer...
Allez donc par exemple lire la présentation de la fédération lycéenne FIDL (vous savez, ces jeunes "engagés", "citoyens", "solidaires-tous-ensemble-tous ensemble"...) :
RépondreSupprimerhttp://www.fidl.org/index.php?Mod=presentation
"Joël Monpère" exagère à peine...
Nathan : Parfois (et je ne dis pas que c'est le cas ici) ce type de discours peut porter ses fruits, tout simplement en démontrant l'absurdité des positions défendues. Il n'y a rien de totalitaire là-dedans, à mon sens.
RépondreSupprimerOui, l'accusation de (début de) totalitarisme me semble excessive... surtout que ce sont les idées ici moquées qui sont devenues totalitaires... Ch. Legrand, certes, semble avoir beaucoup de temps à perdre (ou alors ça lui vient tout naturellement), mais certains posts (la critique d'"Alien", par exemple) m'ont fait pisser de rire.
RépondreSupprimerg.
Je ne dis pas que la moquerie à petite dose soit dangereuse, ni vaine (j’en use moi-même..), mais nous parlons bien de moquerie systématique ici n’est-ce pas ? Puisque ce site s’en réclamerait sans l’avouer …
RépondreSupprimerMais voici quelques explications sur le « totalitarisme » :
Faire passer pour vrai des discours prônant des idées auxquelles on est opposées, signifie avoir ses propres idées arrêtées. Cela signifie donc d’abord figer ses idées, pour ensuite les inverser, et exposer l’inverse de ce que l’on pense … Cela signifie se moquer en exprimant de manière absurde les idées de l’autre, les dénigrant nécessairement puisque fausses vis-à-vis des miennes. C'est la dénonciation systématique de l’idée opposée comme absurde et débile. C’est donc la fin du débat et de la réflexion. C’est la fin de la démocratie
C’est de la philosophie de l’humour (sic) que je fais ici : se moquer c’est prendre le vrai et le tourner en dérision, le rendre bancal pour le rendre grotesque et ainsi faire rire. Ainsi, facile de se moquer du sexe, des mœurs ou de clichés comme les blondes ou autres … Mais qu’est-ce que le vrai en politique ? Si je ne fais que me moquer sans exprimer mes idées à quoi cela rime-t-il ?
Cela peut certes être drôle et sympathique pour des analystes confirmés, mais je pense que c’est dangereux pour des jeunes qui se figeraient dans un modèle « de droite » comme « de gauche », et prendrait pour habitude de se moquer plutôt que de réfléchir.
C’est confondre le politicien (nécessairement subjectif) et l’analyste politique (devoir d’objectivité).
Pis, je dirai que ce site est lâche et cynique si son objet est de piéger d’éventuel lecteurs gauchistes qui rentreraient dans le jeu …
Plus concrètement, ce qui est dangereux, c’est de prendre le libéralisme comme une fin voire une idéologie. Le libéralisme, tout comme la démocratie sont les moins pires des systèmes économiques et politiques, validés par la pratique. Ce qui ne dispense pas de réfléchir quant à leurs applications et évolutions diverses … Quant à la religion, elle est ici hors sujet (je pense à la phrase débile « dont l’idéologie est le christianisme »).
Désolé je me suis étendu, mais c’est finalement un sujet intéressant que la moquerie en politique ! :)
Permettez-moi de partager la définition de totalitarisme selon l'Encyclopédie Universalis : "système politique à parti unique ne tolérant aucune opposition"
RépondreSupprimerOn est loin d'une moquerie systématique visant à décridibiliser les opinions politiques d'autrui sans discuter sur le fond
Je pense que vous allez trop loin. Il y a une grande différence entre imposer sa façon de penser aux autres et refuser d'en discuter équitablement.
La définition du totalitarisme que vous citez me semble mème trop limitée et superficielle; le régime totalitaire crée (veut créer) carrément une autre réalité (totale), destinée à remplacer LA réalité ; mais cette pseudo-réalité reste une fiction (meurtrière), d'ou l'importance de la propagande, du conditionnement de la jeunesse, de l'art etc (et il y a bien une "moquerie systématique visant à décribiliser etc", mais cette moquerie n'a rien de drole), en plus de la répression; et l'une des meilleure manière de battre en brèche cette pseudo-réalité, c'est la parodie-fleuve du discours totalitaire (cf. Zinoviev); en ça, un Ch. Legrand est utile (je ne dis pas que nous vivons (pas encore) dans un régime totalitaire, mais la pensée a tendance a y ètre "spontanément" totalitaire): il "fige" en effet, Nathan, le discours dominant, mais pour le faire éclater, une fois figé en gros machin pompeux (hem); j'ajoute qu'à mon avis un Legrand n'est pas un libéral, peut-ètre un vrai gros réac...
RépondreSupprimerQuant au libéralisme, c'est bel et bien une idéologie... et ou est le problème ? C'est pour moi une idéologie "minimale"; fins et moyens, à chacun de les décider, dans le cadre de cette idélogie.
gil
C'est vrai que c'est important de se prendre au serieux....
RépondreSupprimerTiens, ceci te fera peut etre pleurer ou sourire:
Transmanches: Asterix le fonctionnaire
Désolé que l'Encyclopédie Universalis ne fournisse pas une définition qui vous satisfasse.
RépondreSupprimerCependant, veuillez noter que celle que vous donnez s'adapte plus au terme utopie qu'à celui de totalitarisme. L'utopie relève d'un idéal, et se bat par conséquent dans le domaine des idées. Le totalitarisme est une méthode de gouvernement impliquant l'usage de la force pour l'imposer à tous.
S'il est vrai que les utopies idéologiques ont trop souvent amené au totalitarisme, ce n'est cependant pas systématique. A l'inverse, un régime peut être totalitaire sans pour autant impliquer une idéologie.
En clair, je dirais que la parole, en soi, n'a pas de pouvoir totalitaire, car elle ne peut faire taire l'autre. Elle peut en revanche devenir un outil du totalitarisme, au même titre que la force armée, la télévision, ou la recherche scientifique.
Oh, il ne faut pas sacraliser les encyclopédies, universalis ou autre... je pense que cette définition ne satisferait que peu des plus récents spécialistes du communisme, dont je ne faisais que m'inspirer.
RépondreSupprimerg.
Le totalitarisme n'est pas qu'une méthode ! il est l'utopie, oui, mais mise en oeuvre. Selon, quelles sont ces "utopies idéologiques" n'ayant PAS amené au totalitarisme ? (moi, je répondrais: celles qui n'ont pas réussi, comme celle de Platon en Sicile) Et un régime totalitaire implique nécessairement une idéologie (en fait, tout régime l'implique; mais le régime tot., par définition, implique une idéologie tot.). C'est ce qui le différencie des régimes autoritaires, qui ne prétendent pas créer une nouvelle réalité (et sont au contraire souvent tournés vers le passé), et le rend infiniment plus meurtrier.
RépondreSupprimerEt la parole en soi n'est évidemment ni totalitaire, ni "fasciste", comme le disait stupidement Barthes.
g.
... "selon vous"...
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