François Delpla se plaint sur un autre blog du "racisme anti-enseignants". Puisque les enseignants se reproduisent entre eux, il n'est pas absurde de leur appliquer le concept de race, simplement, il serait sage d'attendre quelques milliers d'années !
Acceptons pour ce message qu'il existe un "racisme anti-enseignants" et non de justes reproches.
Je vous avais posté il y un an un message :
Pourquoi les Français ont-ils peur ?
Alain Besançon y explique que les Français prennent peur quand l'Etat est trop puissant, trop envahissant.
Or, les "profs" sont des caricatures de fonctionnaires : pas débordés par le travail (je peux vous donner les horaires d'une coiffeuse si vous souhaitez comparer), à l'abri de maintes vicissitudes guettant le commun des mortels (voir Les avantages exorbitants des fonctionnaires et les commentaires qui vont avec), grévistes sans pudeur ni scrupules pour un oui pour un non, s'imposant dans la vie des autres (ils décident de l'avenir des enfants), enfermés dans leur monde.
Comme toutes les caricatures, celle-ci est excessive, mais aussi révélatrice.
J'émets l'hypothèse que le "racisme anti-enseignant" n'est que l'expression plus ou moins consciente du ras-le-bol de l'Etat envahissant et des privilèges de la fonction publique, une forme de jalousie, conjuguée à une certaine crainte.
Si il s'agissait d'une résurgence d'anti-intellectualisme, ce qui n'est pas exclu, il faudrait dire pourquoi maintenant, alors que si il s'agit de l'expression d'un ressentiment vis-à-vis des fonctionnaires, cela s'explique : ils sont de plus en plus nombreux.
Que l'Etat revienne à de plus justes proportions, que l'enseignement en France soit vraiment libre, et le "racisme anti-enseignant" disparaîtra.
Il y a peut-être aussi une autre raison : Certaines personnes, comme moi, ont été élèves et étudiants dans l'EN, et se doivent, chaque jour que Dieu fait, désapprendre toutes les inepties qu'on leur à mises dans la tête.
RépondreSupprimerAu bout d'un moment, à force d'apprendre à quel point on nous à pris pour des cons, on finit par ressentir une certaines rancoeur vis à vis des menteurs manipulateurs de notre jeunesse.
L'ifrap avait fait une étude des manuels d'économie, la vision était à peu près la suivante : l'Etat ouvre les vannes de la dépense publique, le fluide bienfaisant se répand dans les canaux de l'économie et c'est le bonheur sur terre. A coté de ce vert paradis, l'économie libérale est une abomination. Je vous laisse juge.
RépondreSupprimerMais la palme revient à ce professeur de philo ayant déclaré : "Durant l'année, je n'enseigne à mes élèves que Marx, c'est le seul vrai philosophe." Cette ne date pas de 1930 mais de 2005 !!!!
C'est une des raisons de libéraliser l'enseignement : dans le domaine de l'esprit, rien ne vaut la confrontation des opinions. Sans elle, l'intelligence se meurt, c'est ce qui se passe dans l'EN où la confrontation est entre la gauche, l'extrême gauche et l'extrême extrême gauche.
Je connais moins de profs du privé, mais j'ai l'impression qu'ils sont moins bornés. C'est peut-être une illusion, pourtant il y aurait des raisons qu'il en soit ainsi.
Je me souviens d'avoir appris en histoire (après la chute du mur) que seul Staline était méchant, que Lénine était bon, et qu'il avait même averti les autres du danger stalinien peu avant sa mort.
RépondreSupprimerJe me souviens, en philo, d'avoir dû lire du Sartre, du Engels, du Marx, du Heidegger, du Rousseau, mais beaucoup moins de Kant, et pas du tout d'Aron, de Montaigne...
Je me souviens aussi, en économie, d'avoir appris les théories mathusiennes, les histoires de Ford et Taylor, mais il a fallu que je poursuive mas scolarité outre atlantique pour entendre que trop d'impôt tue l'impôt, avec courbes et statistiques à l'appui.
En lançant l'expression sur le blog de Guy Sorman pour contredire quelqu'un qui préférait mentionner ma profession que mes arguments, je ne pensais certes pas déclencher ici un gerbe pareille de confirmations immédiates !
RépondreSupprimer"confirmations immédiates" ? De quoi ? Qu'il existe de vilains racistes anti-enseignants ? Mais ne pouvez vous envisager que la situation des enseignants est privilégiée, que la tutelle étatique qui pèse sur l'enseignement est trop lourde et que les critiques ont un certain fondement ?
RépondreSupprimerJe reconnais que je ne dispose pas d'instruments statistiques perfectionnés, mais comme je ne vois pas pourquoi j'attirerais comme l'aimant la limaille les profs particulièrement gauchistes et bornés, je m'autorise à considérer que ceux que je connais ou dont j'entends parler sont représentatifs.
Ca serait bien ma veine si j'étais tombé sur la seule prof de l'EN qui explique que c'est tout de même scandaleux de devoir faire des formations pendant les périodes de vacances scolaires. Alors je suis bien obligé de supposer qu'il y en a d'autres qui pensent comme elle.
Tout ça n'est pas très grave : l'éducation à deux vitesses se met en place de fait à coups de boites privées et de cours particulier.
Le corps professoral du public, parfait, sans taches et sans reproches, victime d'injustes accusations, continuera à faire du social et du gardiennage avec les enfants de pauvres tandis que les enfants de riches iront recevoir une vraie instruction ailleurs.
Il suffira d'être dans la bonne catégorie, ce que nous sommes tous les deux. Alors pourquoi s'inquiéter ?
On vit dans un monde merveilleux.
L'enseignant fait historiquement partie du personnel domestique.
RépondreSupprimerC’est fondamentalement un employé au service de la famille
Comme le jardinier, le cuisinier, l'intendant, il était détenteur d'un putain d'enculé de vrai métier.
De ce truc, qui rendait les hommes fiers .
Avoir un métier, que c'était bon.
L'"Histoire" et "89" sont passées.
Le jardinier, le cuisinier, l'intendant, eux guidés par leurs obligations de résultat ont continué dans l'excellence, dans le travail, dans la remise en cause perpétuelle.
Perpétuelle comme la vie et le quotidien, comme le risque et l'engagement.
L’enseignant, a cru faire partie d’une caste « ayant le savoir » il s’est enfermé dans ce phantasme.
Protégé par son statut, sans obligation de résultat, sans avoir à se remettre en cause, oubliant d’où il venait, il s’est éteint.
L’enseignant de l’éducation nationale n’est pas mourant, il est mort.
Il n’y a que lui qui ne le sait pas.
Enseignants, pour le mal que vous faites à mes enfants, pour le mal que vous m’avez fait je vous hais.
Enseignants ! réveillez vous la nuit en sueur.
Encore dix ans … et la retraite !
Je m’occuperai des enfants analphabètes par votre incompétence.
Et suprême plaisir, je vais vous harceler ;
Je choisirai deux ou trois d’entre vous et ensemble nous irons dans de longues années de batailles, de souffrance, d’incompréhension, d’ignorance.
À l’instar de ce que vous imposez à nos enfants …
Comme ma retraite va être douce.
Douce par le mal que je vais faire aux deux ou trois que je choisirai , et douce par le plaisir de voir votre déclin inéluctable.