Les gouvernements au chevet de l'économie libre me font penser aux médecins de Molière, et sont tout aussi dangereux.
Il y a un comique de haute volée chez ces gouvernants incapables de gérer leur Etat qui donnent des leçons d'économie à la terre entière.
Les milliards qui volent, sans discernement ni logique, dans la plus complète folie, nous les porteront comme un fardeau pendant des années. Comme d'habitude, tous paieront pour quelques-uns.
Sauver la banque avait ses raisons, le risque systémique, mais l'automobile ? Mais la consommation ? Autant dire tout de suite qu'on considère que l'Etat est plus efficace dans l'allocation des ressources que l'économie libre. Ca s'appelle le socialisme et c'est voué à l'échec.
Autrement dit, les gouvernements sont en passe de réaliser ce que je redoutais d'eux depuis le début : transformer une crise violente mais assez courte en une dépression durable.
Bonjour,
RépondreSupprimerTant que cela reste au niveau de l'injection de fonds, il n'y aura peut être pas de crise durable.
En revanche, une fois une phase de baisse des actifs passée pour cause de deleveraging - cf le blog tropical bear ou même JP Chevallier ou encore le livre Crash Proof de M. Shriff - il risque de nous pendre au nez une grosse vague d'inflation à 2 chiffres histoire d'apurer les dettes des états et de diluer par ce biais les liquidités en trop.
La situation actuelle me fait penser aux bonnes feuilles de J. Rueff dans le péché monétaire de l'Occident.
Avec mes minces connaissances économiques, je me dis que nous sommes dans une situation monétaire qui tendrait à ce rapprocher de la fin des années 60 : un déluge de liquidité alors qu'il y a déjà une inondation.
En somme, pas de crise longue - si on en reste à ces mesures, et si on oublie les âneries comme la fermeture des frontières, les entraves au commerce, à la liberté d'activité et autres joyeusetés, que même l'ami FDR avait mis en place en 1934, qui retarde tout redémarrage - mais un belle période d'inflation qui va laminer les épargnants et les retraités, pour favoriser les débiteurs qui s'y seront pris correctement, avec au final, dans quelques années, une belle gueule de bois lorsqu'il faudra remettre l'inflation au tapis - type années 80 -.
Mais bon, de doctes personnes nous expliqueront que c'est la faute au marché, et que l'état n'y est pour rien...
«La situation actuelle me fait penser aux bonnes feuilles de J. Rueff dans le péché monétaire de l'Occident»
RépondreSupprimerJe suis en train de le lire.
«une belle période d'inflation qui va laminer les épargnants et les retraités»
Laminer les retraites ne me parait pas en soi un mal. Malheureusement, l'inflation a d'autres conséquences néfastes.
«de doctes personnes nous expliqueront que c'est la faute au marché, et que l'état n'y est pour rien...»
L'Etat, c'est Dieu, toujours bon juste. Le marché, c'est le diable.
je partage ton sentiment ; c'est celui que j'avais ce matin en écoutant BFM, et en apprenant que c'était parti pour les plans de relance tous azimuts, sans logique autre que celle de pouvoir dire "on fait quelque chose".
RépondreSupprimerPitoyable, et assez inquiétant, car cela montre que le niveau de culture économique est proche de zéro en France (voir l'excellent billet de Kerdrel dans le figaro d'aujourd'hui)...
à bientôt !
"Laminer les retraites ne me paraît pas en soi un mal." (Franck)
RépondreSupprimerEuh?
Ben ouais.
RépondreSupprimerIl y a de très belles initiatives individuelles. Mais, collectivement, la génération des baby-boomers a constamment choisi de spolier ses enfants. On n'en finirait pas d'énumérer les décisions en ce sens (endettement public, retraite à 60 ans, régimes spéciaux, politique foncière, etc ...).
L'un des instruments de cette spoliation est le système de retraites par répartition. Une punition collective par la baisse de la valeur réelle des retraites ne me choquerait donc pas.
Je suis libéral, les punitions collectives, ce n'est pas mon truc, mais quoi ? Ce n'est tout de même pas moi qui ai choisi et défendu contre vents et marées, contre le simple bon sens, un système collectiviste. Que les coupables d'un tel choix en subissent logiquement les conséquences : à système collectif, punition collective.
Et, puis, dans une baisse des retraites collectivistes, il y aurait peut-être une justice individuelle : ceux qui ont pensé à mettre de l'argent de coté ou à prendre soin de leurs enfants s'en sortiraient mieux que les autres.
De toute façon, peu importe que je souhaite ou non une telle évolution. Elle finira par arriver.
Les «baby-boomers» ont tenu pendant trente ans les rênes du pouvoir (parce que que les vieux votent plus que les jeunes, parce qu'ils avaient une culture politique, etc ...).
Mais les jeunes risquent non pas de leur prendre le pouvoir, mais de le vider de sa substance. Le pouvoir de taxer ne sert plus à rien quand il n'y a plus rien à taxer.