La bien-pensance menace les Suisses «crispés identitairement» de faire appel à la cour européenne des droits de l'homme. Encore de futures victimes du chartisme (les Suisses sont fiers, ça m'étonnerait qu'ils se laissent faire).
Comme l'explique très bien Matthieu Bock-Coté, les élites se défient du peuple.
Elles s'efforcent donc de corseter la démocratie dans tout un tas de chartes, de conventions internationales, d'instances supra-nationales, qui n'ont absolument rien de démocratiques (c'est même ce qui en fait l'intérêt aux yeux des utilisateurs) mais qui présentent l'insigne avantage d'être contrôlées par les élites et d'être en accord avec la bien-pensance.
Nous sommes évidemment dans une dérive oligarchique : un petit nombre tente de contrôler le pouvoir en restreignant les choix soumis au peuple à des détails, la couleur du minaret par exemple, tandis que les décisions importantes sont prises ailleurs, à travers des commissions et des organes volontairement incompréhensibles et inaccessibles au commun des citoyens ; les conventions internationales qui en résultent servant de prétexte à la restriction des libertés.
Je ne suis pas sûr que si on avait demandé l'avis des Français, ils auraient approuvé l'adoption par des couples homosexuels. Mais on a bien fait attention de régler la question sans faire appel à eux.
Tout cela est une perversion du principe démocratique : normalement, quelques droits fondamentaux très généraux pour protéger les minorités et voilà, ça roule.
Au lieu de cela, on nous invente tous les jours de nouveaux droits à la con pour faire plaisir à des groupes de pression bien en cour, dont le point commun est de heurter le bon sens et le sentiment de la majorité.
Je suis très inquiet de cette insistance à aller à contre-courant des voeux populaires. Le mépris constant pour le peuple (taxé de «populisme» dès qu'il diffère des élites), martelé à longueur de médias, prépare le terrain à une explosion. Appuyer le couvercle sur la marmite retarde cette explosion mais elle est plus d'autant forte quand elle survient. Bien sûr, l'endoctrinement relâche la pression : des décisions qui auraient jadis révolté passent aujourd'hui comme lettres à la poste.
Pourtant, on ne joue pas impunément avec ce qui fonde une société et avec le respect qui est du aux peuples (1). Ce sont des jeux d'apprentis-sorciers qui peuvent très mal finir.
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(1) : je suis en train de lire Jacques Heers. Il s'insurge contre la lecture marxiste de l'histoire qui voit la société médiévale découpée en classes sociales homogènes horizontalement et s'opposant verticalement. Il montre (ce que savent ceux qui s'intéressent à cette époque sans a priori) que les solidarités sont le plus souvent verticales, géographiques, familiales ou claniques, les seigneurs et paysans d'un lieu étant opposés à des seigneurs et des paysans d'un autre lieu.
Malgré les sondages compulsifs et la démagogie récurrente, les élites n'ont peut-être en France (et probablement en occident) jamais autant été coupées du peuple, sauf peut-être au milieu du XVIIIème siècle, juste avant la révolution. Cette coupure alimente mon inquiétude.
Cette révolte a d'autant moins de chances d'éclater que l'évolution démographique lui est défavorable.
RépondreSupprimerJe serais curieux d'avoir le résultat du scrutin suisse classé par tranches d'âge. Je rappelle que sans les vieux, Ségolène Royal aurait été élue en 2007, et haut la main en plus...
Remarque très juste : il y a une double course au désastre.
RépondreSupprimerEstt-ce que la guerre civile provoquée par les allogènes surviendra avant qu'ils soient dominants par le nombre (eux et leurs soumis) ?
Finalement, dans une optique du pire, il eut été préférable que SR fut élue.
Dans mes moments d'optimisme, je partage l'avis de Dominique Venner : on ne se débarrasse pas si aisément d'un vieux peuple.
Et puis, au pire, nous nous réfugierons en Suisse ;-)
Si l'on compte les dhimmis, ils sont ultra-majoritaires. Daniel Cohn-Bendit appelle par exemple à « vider les banques suisses ». Je crains donc qu'ils n'aient pas besoin de provoquer de guerre civile...
RépondreSupprimerQuant à la politique du pire, outre que c'est la pire des politiques (il paraît que c'est de Charles Maurras, que l'on n'a pas le droit de citer bien qu'au contraire de Lénine, Trotski, Guevara ou Mao, il n'ait jamais tué personne), elle ne mène pas forcément à l'implosion de l'État, qui n'a jamais été aussi envahissant que depuis qu'il coule.
Et pour ce qui est de se réfugier en Suisse, je crains que ce petit pays ne subisse un sort analogue à celui des koulaks ukrainiens...
Mais Dominique Venner a raison : on ne se débarrasse pas si aisément d'un vieux peuple, d'autant que le paramètre intellectuel est très nettement de son côté. Même le pédagogisme n'a pas réussi à rendre les Français aussi cons que les racailles. Ce n'est pas peu dire.
Le lien de Cohn-Bendit : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/12/01/01011-20091201FILWWW00578-cohn-bendit-vider-les-banques-suisses.php
RépondreSupprimerAllons, haut les cœurs. DCB est un abruti sans guère de pouvoir.
RépondreSupprimerOn ne va pas se laisser abattre pour si peu.
Et puis, j'ai expliqué dans un autre message pourquoi le boycott des banques suisses n'avait aucune chance.
Ce qui me frappe surtout, ce sont les commentaires affligeants faits par les bien-pensants! Comme d'habitude, il y a deux poids, deux mesures... quand le vote ne vous convient pas, vous exigez qu'on le refasse (cf. l'Irlande!)... quelle belle démocratie que voilà!
RépondreSupprimerAvez-vous lu à ce propos le commentaire de M. Sorman? Bien triste que sa volonté d'apaisement lui ôte toute clairvoyance... et surtout qu'il n'ait visiblement pas lu les textes d'auteurs critiques de l'islam - sa vision des "modérés" qui n'existent pas, ne lui en déplaise, est de ce point de vue tout à fait éclairante de l'aveuglement d'une certaine élite vis à vis de ce texte sacré!
RépondreSupprimerSorman est un bizarre.
RépondreSupprimeroui, je trouve aussi! Je ne sais que penser de tels propos...
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