Un texte de Dalrymple m'incite à la réflexion. on s'aperçoit au bout de soixante ans d'Etat-mamma que la liberté que prisent par-dessus tout les occidentaux est la liberté d'être dégagé de ses reponsabilités et d'être délié de ses engagements.
C'est la liberté de rester un enfant et, même, un enfant mal élevé.
On peut discerner sans trop de difficulté le faisceau de causes qui amènent les adultes à voir comme un bien suprême la liberté de ne pas se comporter en adultes :
> la détente suivant la terrible guerre mondiale de trente ans. Les après-guerres favorisent toujours le féminisme, le maternalisme et la régression infantile.
> la perte de religion. Or, la religion aidait les adultes à affronter les difficultés de la vie. Le socialisme, qui transfère à l'Etat la charge des tourments, est à cet égard une religion de substitution.
> la montée, parallèle à la perte d'influence de la religion, de l'idéologie socialiste, qui voit l'Etat comme un grande matrice protégeant ses enfants-citoyens.
> on ne peut ignorer la société de consommation qui a intérêt à des consommateurs impulsifs et irréfléchis, c'est-à-dire puérils.
> enfin, la forclusion du père. Le père, celui qui force l'enfant à se détacher de la mère et à devenir un adulte, est nié, vilipendé, insulté. La plupart des pères que je connais sont désormais des mères-bis.
Toutes ces causes se renforcent l'une l'autre et nous conduisent là où nous en sommes aujourd'hui.
Avec un dernier point : la liberté de rester un enfant, c'est la liberté de renoncer à toutes les libertés. La liberté implique la responsabilité, et un enfant, par définition, n'est pas responsable. Du coup, on appelle l'Etat-nounou au secours dès qu'on se fait un petit bobo...
RépondreSupprimerComment peut-on se prétendre libre quand on est dépendant ?
RépondreSupprimerMonsieur Boizard, avez-vous des enfants, et si oui, parvenez-vous à les élever selon vos principes ?
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