L'Etat, pire ennemi de la France, ce n'est pas ce que dit Pierre Legendre, c'est ce que je dis. Mais il n'en est pas loin.
Pierre Legendre : Pourquoi est-il si difficile de définir l'Etat en France ?
Pierre Legendre : État, la désintégration
*********
Le vrai témoin de la réalité, ce ne sont pas les invocations faciles de l'Égalité, des Droits de l'homme, et caetera, mais notre système d'Administration avec ses règles et l'édifice de ses fonctions.
Pour comprendre ça, il faut avoir à l'esprit autre chose que l'idée de pages qui se tournent grâce à des ruptures, mais penser l'existence administrative de l'État comme produit d'une histoire sédimentaire. Au bout du compte, rien n'est oublié et ça se traduit au présent, dans les faits.
Dans le contexte actuel, où l'inculture historico-juridique des élites tient le haut du pavé, ce chemin-là est barré. En conséquence, nos «truth makers» médiatiques, les penseurs à la mode et les conseillers de nos Princes, peuvent ignorer superbement la Révolution froide du Management qui sape ou tient en laisse des États sous pression. Inutile donc que j'évoque les signes d'une jungle féodale à échelle mondiale: le retour progressif et indolore de la justice privée, le marché du droit et de l'arbitrage, tous ces ressorts méconnus d'une Globalisation encore dominée par les États-Unis dont nous sommes les vassaux empressés.
Je n'irai pas jusqu'à dire: le concept État ne signifie plus rien… Je constate simplement une décomposition, faute d'analyses de cet État administratif qui soient à la hauteur. La Com et le marketing politique brouillent les cartes. Il nous reste un lot de consolation: le recours périodique à l'Union sacrée, laquelle, comme chacun sait, dure ce que durent les roses….
Amusons-nous un peu. Vers la fin du XIXe siècle, une plaisanterie grinçante a circulé ; je l'ai glanée chez des économistes qui comparaient l'esprit public de Nations européennes concurrentes: «les Anglais, tous actionnaires ; les Allemands, tous factionnaires ; les Français, tous fonctionnaires»! Depuis lors, deux guerres mondiales ont bouleversé les données, et l'Allemagne prussienne a disparu. Mais sur l'esprit public d'ici, cette maxime contient un fond inévacuable de vérité….
Je me souviens de l'ultime propos de mon film Miroir d'une Nation. L'Ecole Nationale d'Administration, sorti en 2000: «S'il n'y a plus de Nation, pourquoi y aurait-il des fonctionnaires?»
[…]
Nous vivons les vestiges incompris de ce qu'avait inventé la République terroriste de Robespierre et de Saint-Just: un État à double commande. D'un côté, la légalité constitutionnelle incarnée par le pouvoir d'une Assemblée, la Convention ; de l'autre, la légalité insurrectionnelle, c'est-à-dire le pouvoir de la rue aux mains, nous dirions aujourd'hui, du lobby de la Commune de Paris. Je continue de penser que ce schéma a laissé une empreinte profonde.
[…]
Ces temps-ci, une certaine presse aux accents de Pravda à la française parlait avec une emphase admirative d'un intellectuel dont le discours, je cite, «a renversé la table». Mais alors, pourquoi le discours d'un parti ne réussirait-il pas le même exploit? Manifestement, les amateurs de discours renversants sont pris de court. Amuser la galerie avec le Front National ou avec Monsieur Tapie naguère présenté comme un modèle à la jeunesse, ça ne dure qu'un temps. Et je ferai remarquer que le FN étant devenu le fournisseur d'un vocabulaire patriotique qu'on cesse de brocarder, nécessité oblige …., il se peut que ce Front National finisse par obtenir paiement pour services rendus !
Ma conclusion tient en peu de mots. Si au moins la percée revancharde du FN donnait à réfléchir, ce pourrait être un gain, le gain d'une leçon. Mais j'en doute.
[…]
L'État à la française est le Rédempteur laïque, un Sauveur sécularisé. Dans cette perspective, je ne vois pas où serait la différence entre l'État monarchique et l'État révolutionnaire.
La contre-épreuve, c'est la situation concrète de l'État administratif menacé par l'intégrisme individualiste. Le «service de l'État» ne veut plus rien dire, face à l'idéologie du libre choix sur le marché de tout, qui prétend disposer de tout, donc de la logique fiduciaire des institutions. Et ça donne quoi ? Un monde à l'envers, où l'État, perdant sa raison d'être, dissout le rapport à l'autorité, bannit les tabous protecteurs, démolit les normes langagières elles-mêmes. Évidemment, ça commence par défaire l'Éducation, ces lieux dont notre professeur Renan disait: «L'État met la main sur l'âme».
Aujourd'hui, ça consiste à produire des citoyens qui désapprennent à apprendre les fondements normatifs du lien social et ne sont que créanciers ….
[…]
Nos sociétés post-hitlériennes ont effectivement muté. La perversion nazie a discrédité le fondement de toute autorité. Elle a aussi montré qu'on pouvait gouverner tout un peuple en donnant la même valeur au fantasme et au raisonnement! Par effets en chaîne, les interdits sont à discrétion, les tabous peuvent tomber les uns après les autres à l'échelle d'une Nation. Et l'expérience a montré la facilité avec laquelle la science est mobilisable pour soutenir la dé-Raison… Je considère que nous avons tout simplement retourné la carte du nazisme, sans la détruire et surtout sans la comprendre. Transposant une expression de l'écrivain américain Scott Fitzgerald, je dirai que nous vivons dans un «abattoir de pensée».
Le dépérissement de la Raison généalogique, ça se paye, et très cher, par le meurtre et l'inceste.
[…]
Je n'ai cessé de fréquenter les institutions ayant particulièrement à dire ceci. La déséducation est devenue une politique, dont on recueille aujourd'hui les fruits. Je réprouve le fondamentalisme sous toutes ses formes, y compris quand, par exemple, au sommet de l'État républicain-laïque, on s'est permis, à l'adresse de lycéens, de faire l'apologie de la provocation des Femen manifestant dans la fameuse Église du Sauveur à Moscou, que Staline en son temps avait rasée pour la transformer en piscine…. Et de surcroît, de faire émettre le timbre de Marianne sous les traits d'une Femen!
Si c'est ça l'intégration, elle veut dire une désintégration avancée de l'État lui-même. En ce cas, je dis qu'on prépare les djihadistes de demain ou alors que, tout simplement, la jeunesse est poussée à vivre déboussolée.
Encore un mot, puisque j'ai évoqué la terreur djihadiste. Ces temps-ci, j'entends un mot étrange: déradicaliser. Il m'a fait penser (et je ne suis pas le seul) à dératiser…. Sans doute ai-je la tête à l'envers, mais je demande: qu'est-ce que ça signifie exactement ? Après la guerre, on parlait de lavage de cerveau. Je ne connais pas la méthode que suppose la déradicalisation chez les spécialistes qui la pratiquent. Et qu'est-ce que ça vaut au-delà de quelques jeunes égarés qu'on ramènera au bercail républicain? Et les autres ? De même qu'on n'a pas vaincu le nazisme par des arguments, mais par les armes, on ne viendra pas à bout de l'épidémie de ceux qui se donnent pour idéal le meurtre, par des mesures à caractère symbolique.
Une fois de plus, je constate qu'il n'est pas question de s'interroger sur la racine du mal, cette désintégration dont j'ai parlé. Enfin et pour en terminer, je félicite le conseiller en Com qui a fabriqué le slogan infantile «mariage pour tous». Au moins ça, c'est une trouvaille, une formule qui tape dans le mille, à notre époque où les pouvoirs de tout poil attendent des résultats en traitant l'opinion publique comme une foule de pré-adolescents.
*********
jeudi, décembre 31, 2015
2016 : tout continue comme avant
Il est d'usage de faire des prédictions pour l'année qui vient.
Certains espèrent un sursaut français en 2016.
Je n'y crois absolument pas. Je crois au contraire qu'en 2016, tout va continuer comme avant.
Le Système est trop bien verrouillé. On en revient toujours à cette citation de Maurras : « La république gouverne mal mais se défend bien». Les capacités d'édredon du Système sont phénoménales parce que les medias lui sont acquis.
Il y a eu des attentats en janvier et en novembre. On a dit « Plus rien ne sera comme avant », mais c'est une antiphrase du même type que le slogan de campagne de François Hollande « Le changement, c'est maintenant ». On clame d'autant plus fort « Plus rien ne sera comme avant » qu'on a la ferme intention de ne rien changer.
Aucune mesure de rupture n'a été prise. On a, au contraire, prolongé la tendance d'avant les attentats de surveillance généralisée, qui essaie de traiter les effets, pour ne pas avoir à traiter les causes.
Le seule mesure de rupture est timide, symbolique et sans conséquence pratique. C'est l'inscription dans la constitution de la déchéance de nationalité. Elle est de rupture par le message qu'elle envoie : la France cesse d'être une auberge espagnole, un terrain vague où chacun apporte ce qu'il veut. Hé bien, même cette mesurette de rien ne passe pas. Alors, inutile de songer aux vraies décisions fortes et conséquentes, comme la reconquête des territoires perdus, la construction de 30 000 places de prison, l'arrêt de l'immigration musulmane, la sortie complète des accords de Schengen, le vote et la promulgation de lois anti-communautaristes, la fin des relations avec les pétromonarchies, la restauration d'une école qui enseigne ...
Je vois bien le mécontentement qui monte. Le mécontentement, ça donne des jacqueries, pas une révolution. Les Bonnets Rouges ont flambé quelques péages-écotaxe, et après ? De combien de points la pression fiscale a-t-elle augmenté depuis ?
Pour que le mécontentement se transforme en révolution, même douce, façon De Gaulle 1958, il faut des hommes, des idées et une organisation, où les trouve-t-on ? Nulle part.
De Villiers et Zemmour sont bien gentils, ils ont les idées, mais ensuite ? Une révolution à deux, c'est audacieux ! Allez, on ajoute Houellebecq. Ils sont trois.
Je pense que la stratégie de Zemmour et de Villiers de se tenir en marge des partis politiques est bonne, mais elle n'est pas mûre.
Le meilleur allié du Système, c'est le FN : il occupe la position de l'opposant, étouffant toutes les autres oppositions, mais sans être assez crédible pour prendre le pouvoir. C'est vraiment la situation de rêve pour l'UMPS. Pas étonnant qu'ils adorent Marine Le Pen.
Donc, ma prédiction est nette : en 2016, tout continue comme avant. Impots, chomage, postures, petites magouilles politiciennes, grosses magouilles européistes, islamisation, immigration, oppression larvée.
Maintenant, l'histoire est pleine de surprises. Espérons qu'elles soient bonnes. Quand on n'a rien fait pour qu'elles le soient, c'est rarement le cas. J'ai bien peur que, comme l'a écrit Chantal Delsol :
L’incapacité d’agir, l’attitude qu’on dit velléitaire ou attentiste, aura les mêmes conséquences pour un peuple que pour un individu, pour un gouvernant que pour un particulier. Si votre enfant ne fait rien à l’école et que par pusillanimité ou par paresse ou par indifférence, vous ne tentez pas de réagir, ce sont les événements qui décideront à votre place : l’enfant sera finalement renvoyé, par exemple. Autrement dit, si vous ne menez pas votre destin, c’est votre destin qui vous mènera par le nez. Il en va de même pour un pays. A force de mettre au pouvoir des gouvernements attentiste et pusillanimes, il se produira je ne sais quelle catastrophe qui viendra pour ainsi dire tout résoudre.
Certains espèrent un sursaut français en 2016.
Je n'y crois absolument pas. Je crois au contraire qu'en 2016, tout va continuer comme avant.
Le Système est trop bien verrouillé. On en revient toujours à cette citation de Maurras : « La république gouverne mal mais se défend bien». Les capacités d'édredon du Système sont phénoménales parce que les medias lui sont acquis.
Il y a eu des attentats en janvier et en novembre. On a dit « Plus rien ne sera comme avant », mais c'est une antiphrase du même type que le slogan de campagne de François Hollande « Le changement, c'est maintenant ». On clame d'autant plus fort « Plus rien ne sera comme avant » qu'on a la ferme intention de ne rien changer.
Aucune mesure de rupture n'a été prise. On a, au contraire, prolongé la tendance d'avant les attentats de surveillance généralisée, qui essaie de traiter les effets, pour ne pas avoir à traiter les causes.
Le seule mesure de rupture est timide, symbolique et sans conséquence pratique. C'est l'inscription dans la constitution de la déchéance de nationalité. Elle est de rupture par le message qu'elle envoie : la France cesse d'être une auberge espagnole, un terrain vague où chacun apporte ce qu'il veut. Hé bien, même cette mesurette de rien ne passe pas. Alors, inutile de songer aux vraies décisions fortes et conséquentes, comme la reconquête des territoires perdus, la construction de 30 000 places de prison, l'arrêt de l'immigration musulmane, la sortie complète des accords de Schengen, le vote et la promulgation de lois anti-communautaristes, la fin des relations avec les pétromonarchies, la restauration d'une école qui enseigne ...
Je vois bien le mécontentement qui monte. Le mécontentement, ça donne des jacqueries, pas une révolution. Les Bonnets Rouges ont flambé quelques péages-écotaxe, et après ? De combien de points la pression fiscale a-t-elle augmenté depuis ?
Pour que le mécontentement se transforme en révolution, même douce, façon De Gaulle 1958, il faut des hommes, des idées et une organisation, où les trouve-t-on ? Nulle part.
De Villiers et Zemmour sont bien gentils, ils ont les idées, mais ensuite ? Une révolution à deux, c'est audacieux ! Allez, on ajoute Houellebecq. Ils sont trois.
Je pense que la stratégie de Zemmour et de Villiers de se tenir en marge des partis politiques est bonne, mais elle n'est pas mûre.
Le meilleur allié du Système, c'est le FN : il occupe la position de l'opposant, étouffant toutes les autres oppositions, mais sans être assez crédible pour prendre le pouvoir. C'est vraiment la situation de rêve pour l'UMPS. Pas étonnant qu'ils adorent Marine Le Pen.
Donc, ma prédiction est nette : en 2016, tout continue comme avant. Impots, chomage, postures, petites magouilles politiciennes, grosses magouilles européistes, islamisation, immigration, oppression larvée.
Maintenant, l'histoire est pleine de surprises. Espérons qu'elles soient bonnes. Quand on n'a rien fait pour qu'elles le soient, c'est rarement le cas. J'ai bien peur que, comme l'a écrit Chantal Delsol :
L’incapacité d’agir, l’attitude qu’on dit velléitaire ou attentiste, aura les mêmes conséquences pour un peuple que pour un individu, pour un gouvernant que pour un particulier. Si votre enfant ne fait rien à l’école et que par pusillanimité ou par paresse ou par indifférence, vous ne tentez pas de réagir, ce sont les événements qui décideront à votre place : l’enfant sera finalement renvoyé, par exemple. Autrement dit, si vous ne menez pas votre destin, c’est votre destin qui vous mènera par le nez. Il en va de même pour un pays. A force de mettre au pouvoir des gouvernements attentiste et pusillanimes, il se produira je ne sais quelle catastrophe qui viendra pour ainsi dire tout résoudre.
dimanche, décembre 27, 2015
La féodalisation, un moindre mal ?
Eric Verhaeghe s'inquiète à juste titre de la féodalisation de la Corse, avec toutes les dérives mafieuses et terroristes, non plus au sens d'attentats protestataires, mais au sens de contrôle social par l'équipe au pouvoir à l'aide de la menace et des pressions de tous ordres, façon Terreur atténuée, que cela suppose. Il y voit les prémisses de la féodalisation de la France.
Je luis donne entièrement raison et, pourtant, je me demande s'il ne se trompe pas de perspective.
En effet, l'alternative à la féodalisation, c'est un Etat-mamma hypertrophié qui impose le Grand Remplacement (1). En ce moment de transition, les deux cohabitent mais ils sont fondamentalement incompatibles.
On peut imaginer une troisième branche : un Etat recentré sur ses missions régaliennes qui protégerait ses nationaux. Mais c'est illusoire, puisqu'aucun des partis politiques qui pourraient un jour réformer l'Etat ne le propose ; même pas Le Front National qui promeut désormais un Etat-mamma, sans comprendre qu'il conduit, mécaniquement, conduit au Grand Remplacement (dont Marine Le Pen conteste d'ailleurs l'existence).
Il semble bien que nous n'ayons donc que deux choix : la féodalisation par déliquescence de l'Etat, le Grand Remplacement sous la pression de l'Etat-mamma.
Tant qu'à souffrir, je préfère être tyrannisé par un Français (ou un Corse si je suis corse) que vivre en terre d'islam. De plus, l'histoire prouve que, dans ce contexte, la naissance de communes libres est possible.
Enfin, l'information abondante et quasi-gratuite favorise les petits pays agiles.
C'est pourquoi, la mort dans l'âme, la féodalisation m'apparaît comme un moindre mal.
*********
(1) : comme je l'ai expliqué souventes fois, Etat-mamma et Grand Remplacement ont partie liée : les nouveaux arrivants justifient l'Etat-mamma de deux façons. Ils fournissent perpétuellement des bataillons d'assistés et donc de clientèles, qui sont la raison d'être de l'Etat-mamma. Ils sèment les ferments de discorde et de guerre civile qui offrent un prétexte en or à l'Etat pour se mêler de tout, y compris de nos pensées.
Je luis donne entièrement raison et, pourtant, je me demande s'il ne se trompe pas de perspective.
En effet, l'alternative à la féodalisation, c'est un Etat-mamma hypertrophié qui impose le Grand Remplacement (1). En ce moment de transition, les deux cohabitent mais ils sont fondamentalement incompatibles.
On peut imaginer une troisième branche : un Etat recentré sur ses missions régaliennes qui protégerait ses nationaux. Mais c'est illusoire, puisqu'aucun des partis politiques qui pourraient un jour réformer l'Etat ne le propose ; même pas Le Front National qui promeut désormais un Etat-mamma, sans comprendre qu'il conduit, mécaniquement, conduit au Grand Remplacement (dont Marine Le Pen conteste d'ailleurs l'existence).
Il semble bien que nous n'ayons donc que deux choix : la féodalisation par déliquescence de l'Etat, le Grand Remplacement sous la pression de l'Etat-mamma.
Tant qu'à souffrir, je préfère être tyrannisé par un Français (ou un Corse si je suis corse) que vivre en terre d'islam. De plus, l'histoire prouve que, dans ce contexte, la naissance de communes libres est possible.
Enfin, l'information abondante et quasi-gratuite favorise les petits pays agiles.
C'est pourquoi, la mort dans l'âme, la féodalisation m'apparaît comme un moindre mal.
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(1) : comme je l'ai expliqué souventes fois, Etat-mamma et Grand Remplacement ont partie liée : les nouveaux arrivants justifient l'Etat-mamma de deux façons. Ils fournissent perpétuellement des bataillons d'assistés et donc de clientèles, qui sont la raison d'être de l'Etat-mamma. Ils sèment les ferments de discorde et de guerre civile qui offrent un prétexte en or à l'Etat pour se mêler de tout, y compris de nos pensées.
L'incompréhension ?
Le talent orwellien du politiquement correct pour appeler paix la guerre, progrès la décadence, patriotisme le renoncement ne se dément pas.
Dernier exemple en date : saccage d'une mosquée en Corse. Le Figaro titre "L'incompréhension". Le fameux "dérapage", qui est désormais un panneau "Attention ! Police de la pensée", est employé abondamment.
Or, on peut qualifier de bien des manières le saccage d'une mosquée mais certainement pas d'incompréhensible.
C'est même parce que c'est hautement compréhensible, que cela pourrait se reproduire pour les mêmes raisons, que le Système réagit hystériquement, comme quand Zemmour ou Morano disent une vérité interdite.
Ce qui est interdit par le Système, ce ne sont pas les conneries, elles sont encouragées. Ce sont les vérités.
Dernier exemple en date : saccage d'une mosquée en Corse. Le Figaro titre "L'incompréhension". Le fameux "dérapage", qui est désormais un panneau "Attention ! Police de la pensée", est employé abondamment.
Or, on peut qualifier de bien des manières le saccage d'une mosquée mais certainement pas d'incompréhensible.
C'est même parce que c'est hautement compréhensible, que cela pourrait se reproduire pour les mêmes raisons, que le Système réagit hystériquement, comme quand Zemmour ou Morano disent une vérité interdite.
Ce qui est interdit par le Système, ce ne sont pas les conneries, elles sont encouragées. Ce sont les vérités.
jeudi, décembre 24, 2015
Joyeux Noël !
Noël n'est pas facile pour tout le monde :
On peut aussi imaginer moins stressant :
Nota : le symbole même de Noël, un enfant né dans une étable sauve le monde, montre la distance infinie entre une vraie religion d'amour et une autre religion prétendue telle par certains mais qui n'en montre aucune preuve, bien au contraire, et dont, par égard pour les âmes sensibles, je ne rappellerai pas les caractéristiques du fondateur.
Libye : nous avons les conséquences
«Il manque un Lawrence d'Arabie pour unir toutes les tribus qui bouteront Daesh hors de Libye»
Le titre de l'article est con. Passons.
Toujours est-il que vous connaissez le phrase favorite de Jacques Bainville face à une politique idiote : « Vous aurez les conséquences».
Hé bien voilà, nous avons les conséquences.
Deux phrases de cet article suffisent à vous faire comprendre à qui et à quelles politiques je pense :
************
Quoiqu'en disent les responsables politiques français aux affaires à l'époque, cette intervention [en Libye] a été catastrophique pour la stabilité de l'ensemble de la région et a démontré un aveuglement coupable.
Les moyens militaires français sont actuellement au taquet.
************
Vous noterez l'expression très forte « aveuglement coupable ».
Le titre de l'article est con. Passons.
Toujours est-il que vous connaissez le phrase favorite de Jacques Bainville face à une politique idiote : « Vous aurez les conséquences».
Hé bien voilà, nous avons les conséquences.
Deux phrases de cet article suffisent à vous faire comprendre à qui et à quelles politiques je pense :
************
Quoiqu'en disent les responsables politiques français aux affaires à l'époque, cette intervention [en Libye] a été catastrophique pour la stabilité de l'ensemble de la région et a démontré un aveuglement coupable.
Les moyens militaires français sont actuellement au taquet.
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Vous noterez l'expression très forte « aveuglement coupable ».
A propos du pétrole
Je vous ai parlé du pétrole abondamment en 2008 et ... je ne vois rien à ajouter !
Je vous renvoie donc, avec une certaine vanité, aux billets de cette époque.
Le billet fondamental :
The bottomless well
Ensuite :
Le prix du pétrole baisse
Une réponse à Pedro à propos du pétrole
Non, le pétrole ne va pas manquer et il ne va pas continuer à augmenter
La suite est assez prévisible : si l'Arabie Saoudite tient le coup avec le pétrole à 30 $ pendant un an, elle aura asséché les investissements pétroliers (y compris chez elle) et le cours du pétrole remontera en flèche à la moindre occasion, par peur de manquer.
Mais ce répit sera momentané. Les techniques qui ont provoqué ce gambit saoudien continuent d'exister et il suffira que les cours remontent pour qu'elles soient reprises. Le prix du pétrole est, sur la durée, limité à 70 $ le brail, prix d'équilibre des techniques d'extraction les plus couteuses.
Et, sur le long terme (je sais, nous serons tous morts), le prix du pétrole ne peut que tendre vers zéro. Nous n'avons aucun attachement sentimental au pétrole, nous l'utilisons parce que c'est le plus pratique. Le jour où nous trouvons mieux, le pétrole ne vaut plus rien.
Je vous renvoie donc, avec une certaine vanité, aux billets de cette époque.
Le billet fondamental :
The bottomless well
Ensuite :
Le prix du pétrole baisse
Une réponse à Pedro à propos du pétrole
Non, le pétrole ne va pas manquer et il ne va pas continuer à augmenter
La suite est assez prévisible : si l'Arabie Saoudite tient le coup avec le pétrole à 30 $ pendant un an, elle aura asséché les investissements pétroliers (y compris chez elle) et le cours du pétrole remontera en flèche à la moindre occasion, par peur de manquer.
Mais ce répit sera momentané. Les techniques qui ont provoqué ce gambit saoudien continuent d'exister et il suffira que les cours remontent pour qu'elles soient reprises. Le prix du pétrole est, sur la durée, limité à 70 $ le brail, prix d'équilibre des techniques d'extraction les plus couteuses.
Et, sur le long terme (je sais, nous serons tous morts), le prix du pétrole ne peut que tendre vers zéro. Nous n'avons aucun attachement sentimental au pétrole, nous l'utilisons parce que c'est le plus pratique. Le jour où nous trouvons mieux, le pétrole ne vaut plus rien.
mercredi, décembre 23, 2015
«Le pays saura qu'il est défendu»
«Le pays saura qu'il est défendu». Cette phrase de Clemenceau m'obsède car elle la clé de nos problèmes. J'en ai déjà fait un billet en 2009.
Aujourd'hui, les Français savent qu'ils ne sont pas défendus. Pire, ils savent que ceux qui les attaquent le plus fort, dans leur culture, dans leur histoire, dans leur mode de vie, dans leur peuplement, dans leur fierté, dans leur souveraineté, sont ceux dont la raison d'être est de les défendre.
C'est toute la caste dirigeante qui les trahit.
Or, comme disait De Gaulle, la défense du pays est la justification de l'Etat.
Si l'Etat ne défend pas le pays, les impôts sont du vol, les lois une tyrannie, la police une milice partisane, la justice un instrument d'oppression. C'est bien ce que nous vivons aujourd'hui, que beaucoup de Français sentent confusément et que d'autres comprennent beaucoup plus consciemment.
Aujourd'hui, les Français savent qu'ils ne sont pas défendus. Pire, ils savent que ceux qui les attaquent le plus fort, dans leur culture, dans leur histoire, dans leur mode de vie, dans leur peuplement, dans leur fierté, dans leur souveraineté, sont ceux dont la raison d'être est de les défendre.
C'est toute la caste dirigeante qui les trahit.
Or, comme disait De Gaulle, la défense du pays est la justification de l'Etat.
Si l'Etat ne défend pas le pays, les impôts sont du vol, les lois une tyrannie, la police une milice partisane, la justice un instrument d'oppression. C'est bien ce que nous vivons aujourd'hui, que beaucoup de Français sentent confusément et que d'autres comprennent beaucoup plus consciemment.
mardi, décembre 22, 2015
Le conscrit de cent villages
Aragon, Le Conscrit des cent villages (1943, La Diane française).
Prairie adieu mon espérance
Adieu belle herbe adieu les blés
Et les raisins que j'ai foulés
Adieu mes eaux vives ma France
Adieu le ciel et la maison
Tuile saignante ardoise grise
Je vous laisse oiseaux les cerises
Les filles l'ombre et l'horizon
J'emmène avec moi pour bagage
Cent villages sans lien sinon
L'ancienne antienne de leurs noms
L'odorante fleur du langage
Une romance à ma façon
Amour de mon pays mémoire
Un collier sans fin ni fermoir
Le miracle d'une chanson
Un peu de terre brune et blonde
Sur le trou noir de mon chagrin
J'emmène avec moi le refrain
De cent noms dits par tout le monde
Adieu Forléans Marimbault
Vollore-Ville Volmerange
Avize Avoine Vallerange
Ainval-Septoutre Mongibaud
Fains-la-Folie Aumur Andance
Guillaume-Peyrouse Escarmin
Dancevoir Parmilieu Parmain
Linthes-Pleurs Caresse Abondance
Adieu La Faloise Janzé
Adieu Saint-Désert Jeandelize
Gerbépal Braize Juvelise
Fontaine-au-Pire et Gévezé
Que je respire Et je respire
Ces étoiles dans ma gorge y
Font une lueur de magie
Trompe l'exil mon faux empire
Il faut reprendre ô saoulerie
Ce déroulement implacable
Et boire et boire les vocables
Où flambe et tremble la patrie
Aigrefeuille-d'Aunis Feuilleuse
Magnat-l'Étrange Florentin
Tilleul-Dame-Agnès Dammartin
Vers-Saint-Denis Auvers Joyeuse
Cramaille Crémarest Crévoux
Crêches-sur-Saône Aure Les Mars
Croismare Andé Vourles Vémars
Amarens Seuil Le Rendez-Vous
L'Ame Sommaisne Flammerans
Sore Sormonne Sormery
Sommeilles La Maladrerie
Bussy-le-Repos Sommerance
Mon pays souffre mille maux
S'en souvenir monte à la tête
Ah démons démons que vous êtes
Versez-moi des mots et des mots
Il reste aux mots comme aux fougères
Qui tantôt encore brûlaient
Cette beauté de feu follet
Leurs architectures légères
Angoisse Adam-les-Passavant
Bors l'Aventure Avril-sur-Loire
La Balme-d'Épy Tréméloir
Passefontaine Treize-Vents
Adieu le lieudit I'Ile-d'Elle
Adieu Lillebonne Ecublé
Ouvrez tout grands vos noms ailés
Envolez-vous mes hirondelles
Et retournez et retournez
Albine Alise-Sainte-Reine
Les Sources-la-Marine Airaines
Jeux-les-Bards Gigors Guéméné
Vers Pré-en-Baille ou Trinquetaille
Vers Venouze ou vers Venizy
Lizières Lizine Lizy
Taillebourg Arques-la-Bataille
Albans-Dessus Albans-Dessous
Planez lourds aiglons des paroles
Valsemé Grand-Cœur Grandeyrolles
Jetés au ciel comme des sous
Adieu Caer et Biscarosse
Poignards que vous avez d'éclat
O Saint-Geniès-de-Comolas
Adieu Néronde Orny Garosse
Pas un qui demeure sur cent
Villages aux noms de couleur
Villages volés mes douleurs
Le temps a fui comme du sang
Musiques s'il n'est pas trop tard
Parfumez le vent parfumé
Sanglotez les cent noms aimés
Que j'écoute au loin vos guitares
Adieu belle herbe adieu les blés
Et les raisins que j'ai foulés
Adieu mes eaux vives ma France
Adieu le ciel et la maison
Tuile saignante ardoise grise
Je vous laisse oiseaux les cerises
Les filles l'ombre et l'horizon
J'emmène avec moi pour bagage
Cent villages sans lien sinon
L'ancienne antienne de leurs noms
L'odorante fleur du langage
Une romance à ma façon
Amour de mon pays mémoire
Un collier sans fin ni fermoir
Le miracle d'une chanson
Un peu de terre brune et blonde
Sur le trou noir de mon chagrin
J'emmène avec moi le refrain
De cent noms dits par tout le monde
Adieu Forléans Marimbault
Vollore-Ville Volmerange
Avize Avoine Vallerange
Ainval-Septoutre Mongibaud
Fains-la-Folie Aumur Andance
Guillaume-Peyrouse Escarmin
Dancevoir Parmilieu Parmain
Linthes-Pleurs Caresse Abondance
Adieu La Faloise Janzé
Adieu Saint-Désert Jeandelize
Gerbépal Braize Juvelise
Fontaine-au-Pire et Gévezé
Que je respire Et je respire
Ces étoiles dans ma gorge y
Font une lueur de magie
Trompe l'exil mon faux empire
Il faut reprendre ô saoulerie
Ce déroulement implacable
Et boire et boire les vocables
Où flambe et tremble la patrie
Aigrefeuille-d'Aunis Feuilleuse
Magnat-l'Étrange Florentin
Tilleul-Dame-Agnès Dammartin
Vers-Saint-Denis Auvers Joyeuse
Cramaille Crémarest Crévoux
Crêches-sur-Saône Aure Les Mars
Croismare Andé Vourles Vémars
Amarens Seuil Le Rendez-Vous
L'Ame Sommaisne Flammerans
Sore Sormonne Sormery
Sommeilles La Maladrerie
Bussy-le-Repos Sommerance
Mon pays souffre mille maux
S'en souvenir monte à la tête
Ah démons démons que vous êtes
Versez-moi des mots et des mots
Il reste aux mots comme aux fougères
Qui tantôt encore brûlaient
Cette beauté de feu follet
Leurs architectures légères
Angoisse Adam-les-Passavant
Bors l'Aventure Avril-sur-Loire
La Balme-d'Épy Tréméloir
Passefontaine Treize-Vents
Adieu le lieudit I'Ile-d'Elle
Adieu Lillebonne Ecublé
Ouvrez tout grands vos noms ailés
Envolez-vous mes hirondelles
Et retournez et retournez
Albine Alise-Sainte-Reine
Les Sources-la-Marine Airaines
Jeux-les-Bards Gigors Guéméné
Vers Pré-en-Baille ou Trinquetaille
Vers Venouze ou vers Venizy
Lizières Lizine Lizy
Taillebourg Arques-la-Bataille
Albans-Dessus Albans-Dessous
Planez lourds aiglons des paroles
Valsemé Grand-Cœur Grandeyrolles
Jetés au ciel comme des sous
Adieu Caer et Biscarosse
Poignards que vous avez d'éclat
O Saint-Geniès-de-Comolas
Adieu Néronde Orny Garosse
Pas un qui demeure sur cent
Villages aux noms de couleur
Villages volés mes douleurs
Le temps a fui comme du sang
Musiques s'il n'est pas trop tard
Parfumez le vent parfumé
Sanglotez les cent noms aimés
Que j'écoute au loin vos guitares
Printemps 1943
L'effondrement de la notion d'intérêt national sous le poids de l'idéologie sans-frontiériste et communautariste.
Déchéance de nationalité, déchéance de Christiane Taubira
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En outre, les conditions dans lesquelles l'abandon du projet a été annoncé sont stupéfiantes. C'est Madame Taubira, sur une radio algérienne, qui vient de défaire la promesse faite solennellement aux Français devant le Congrès de la République. Cette attitude est révélatrice, d'une part de la dérobade d'un chef de l'Etat incapable d'assumer ses actes, d'autre part de la primauté qui est donnée à une influence extérieure, celle de l'Algérie, sur la nation française devant laquelle la promesse avait été faite. Le gouvernement privilégie des assurances données à la communauté algérienne sur la sécurité des Français face au terrorisme. Nous assistons ici à l'effondrement de la notion d'intérêt national sous le poids de l'idéologie sans-frontiériste et communautariste.
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En outre, les conditions dans lesquelles l'abandon du projet a été annoncé sont stupéfiantes. C'est Madame Taubira, sur une radio algérienne, qui vient de défaire la promesse faite solennellement aux Français devant le Congrès de la République. Cette attitude est révélatrice, d'une part de la dérobade d'un chef de l'Etat incapable d'assumer ses actes, d'autre part de la primauté qui est donnée à une influence extérieure, celle de l'Algérie, sur la nation française devant laquelle la promesse avait été faite. Le gouvernement privilégie des assurances données à la communauté algérienne sur la sécurité des Français face au terrorisme. Nous assistons ici à l'effondrement de la notion d'intérêt national sous le poids de l'idéologie sans-frontiériste et communautariste.
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lundi, décembre 21, 2015
La France qui coule : l'intendance aussi
Les armées françaises pourraient manquer de munitions
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En revanche, les rapporteurs se montrent profondément inquiets de la situation des munitions de petits calibres, comme celles destinées au fusil d'assaut Famas (5,56 mm) que la France ne fabrique plus et qu'elle doit se procurer à l'étranger, avec les aléas que cela peut comporter «pour la simple sauvegarde de l'indépendance et de la souveraineté de nos approvisionnements». Face à cette interrogation, «les rapporteurs (...) ont enregistré des réactions qu'ils ont parfois trouvées étonnantes, tant certains de leurs interlocuteurs ont balayé la question d'un revers de main».
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En revanche, les rapporteurs se montrent profondément inquiets de la situation des munitions de petits calibres, comme celles destinées au fusil d'assaut Famas (5,56 mm) que la France ne fabrique plus et qu'elle doit se procurer à l'étranger, avec les aléas que cela peut comporter «pour la simple sauvegarde de l'indépendance et de la souveraineté de nos approvisionnements». Face à cette interrogation, «les rapporteurs (...) ont enregistré des réactions qu'ils ont parfois trouvées étonnantes, tant certains de leurs interlocuteurs ont balayé la question d'un revers de main».
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Hollande, le dangereux pyromane de la démocratie
Encore un bon article d'Eric Verhaeghe :
Hollande, le dangereux pyromane de la démocratie
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Ce que François Hollande (pas plus que son entourage d’ailleurs) ne semble pas mesurer, c’est l’extrême lassitude de l’opinion vis-à-vis de ces calculs minables. Si une leçon est à retenir des élections régionales, c’est que l’opinion est totalement désabusée par la politique, et exaspérée par ces effets d’annonce totalement étrangers à l’intérêt général.
On dit que François Hollande, pour échapper à la solitude du pouvoir, s’invite régulièrement dans des dîners en ville, chez des journalistes du microcosme. C’est probablement son principal problème. François Hollande n’est pas le Président de la République française, il est le Président du microcosme parisien, celui qui peut passer un dîner entier à débattre de choses futiles pour le plaisir du débat, celui qui est obsédé par les principes de la bonne éducation bourgeoise : ne pas parler trop fort, ne pas être trop radical, ne pas être populiste, mépriser les pauvres mais en dire du bien, mépriser les travailleurs manuels mais en dire du bien, mépriser les immigrés mais en dire du bien, toute cette épaisse couche de conventions qui dissimulent un immense égoïsme et une rupture profonde, savamment cultivée, avec le pays.
François Hollande est trop coupé des réalités, comme Lionel Jospin le fut en son temps, pour comprendre que ce mal-là lui jouera un vilain tour… un tour qui pourrait bien entraîner des dommages collatéraux pour la parole politique et pour la démocratie elle-même.
**************
Des bourgeois de ce genre :
«obsédé par les principes de la bonne éducation bourgeoise : ne pas parler trop fort, ne pas être trop radical, ne pas être populiste, mépriser les pauvres mais en dire du bien, mépriser les travailleurs manuels mais en dire du bien, mépriser les immigrés mais en dire du bien, toute cette épaisse couche de conventions qui dissimulent un immense égoïsme et une rupture profonde, savamment cultivée, avec le pays.»
j'en connais quelques uns. Ils trouvent Hollande «habile» et Juppé «brillant». La France, ses souffrances, son destin ? Pas de nouvelles. Toujours les mêmes creux discours sur les «réformes».
Et, pendant ce temps, la répression de la pensée libre continue :
Éric Zemmour condamné ou la tentation autoritaire du multiculturalisme
Hollande, le dangereux pyromane de la démocratie
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Ce que François Hollande (pas plus que son entourage d’ailleurs) ne semble pas mesurer, c’est l’extrême lassitude de l’opinion vis-à-vis de ces calculs minables. Si une leçon est à retenir des élections régionales, c’est que l’opinion est totalement désabusée par la politique, et exaspérée par ces effets d’annonce totalement étrangers à l’intérêt général.
On dit que François Hollande, pour échapper à la solitude du pouvoir, s’invite régulièrement dans des dîners en ville, chez des journalistes du microcosme. C’est probablement son principal problème. François Hollande n’est pas le Président de la République française, il est le Président du microcosme parisien, celui qui peut passer un dîner entier à débattre de choses futiles pour le plaisir du débat, celui qui est obsédé par les principes de la bonne éducation bourgeoise : ne pas parler trop fort, ne pas être trop radical, ne pas être populiste, mépriser les pauvres mais en dire du bien, mépriser les travailleurs manuels mais en dire du bien, mépriser les immigrés mais en dire du bien, toute cette épaisse couche de conventions qui dissimulent un immense égoïsme et une rupture profonde, savamment cultivée, avec le pays.
François Hollande est trop coupé des réalités, comme Lionel Jospin le fut en son temps, pour comprendre que ce mal-là lui jouera un vilain tour… un tour qui pourrait bien entraîner des dommages collatéraux pour la parole politique et pour la démocratie elle-même.
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Des bourgeois de ce genre :
«obsédé par les principes de la bonne éducation bourgeoise : ne pas parler trop fort, ne pas être trop radical, ne pas être populiste, mépriser les pauvres mais en dire du bien, mépriser les travailleurs manuels mais en dire du bien, mépriser les immigrés mais en dire du bien, toute cette épaisse couche de conventions qui dissimulent un immense égoïsme et une rupture profonde, savamment cultivée, avec le pays.»
j'en connais quelques uns. Ils trouvent Hollande «habile» et Juppé «brillant». La France, ses souffrances, son destin ? Pas de nouvelles. Toujours les mêmes creux discours sur les «réformes».
Et, pendant ce temps, la répression de la pensée libre continue :
Éric Zemmour condamné ou la tentation autoritaire du multiculturalisme
dimanche, décembre 20, 2015
Le naufrage de la diplomatie française
Poutine impose l’ordre russe au Moyen-Orient
La conclusion :
************
Pour François Hollande, cette trame d’événements constitue un naufrage complet. Non seulement il n’est pas parvenu à monter sa coalition anti-Daesh, mais la France n’existe plus en Europe sur le dossier russe.
Nous sommes décidément tombés bien bas. Vivement que ce régime disparaisse …
************
Ca m'arrache les tripes de le dire : sous Nicolas Sarkozy et François Hollande, la France a tourné le dos à ses traditions diplomatiques pour adopter une politique idiote et contraire à ses intérêts, à la fois vis-à-vis des Etats-Unis, de la Russie, de l'Europe et du Moyen-Orient.
C'est un véritable naufrage intellectuel et politique.
Il est vrai que tous nos politiciens partagent une caractéristique navrante : l'absence de profondeur et de recul, ils sont tout en superficialité.
Cette catastrophe était en germe depuis longtemps.
Ce n'est pas d'hier que l'histoire de France est vue par notre caste dirigeante comme un prétexte à repentance et non comme une source d'inspiration. Ce n'est pas d'hier que nos technocrates ne croient plus en la chair et en l'âme de la France mais seulement aux chiffres froids des statistiques.
Comme un barrage sapé de partout qui, après avoir tenu bon longtemps malgré quelques fuites, cède d'un coup, notre diplomatie s'est effondré en moins de dix ans.
La conclusion :
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Pour François Hollande, cette trame d’événements constitue un naufrage complet. Non seulement il n’est pas parvenu à monter sa coalition anti-Daesh, mais la France n’existe plus en Europe sur le dossier russe.
Nous sommes décidément tombés bien bas. Vivement que ce régime disparaisse …
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Ca m'arrache les tripes de le dire : sous Nicolas Sarkozy et François Hollande, la France a tourné le dos à ses traditions diplomatiques pour adopter une politique idiote et contraire à ses intérêts, à la fois vis-à-vis des Etats-Unis, de la Russie, de l'Europe et du Moyen-Orient.
C'est un véritable naufrage intellectuel et politique.
Il est vrai que tous nos politiciens partagent une caractéristique navrante : l'absence de profondeur et de recul, ils sont tout en superficialité.
Cette catastrophe était en germe depuis longtemps.
Ce n'est pas d'hier que l'histoire de France est vue par notre caste dirigeante comme un prétexte à repentance et non comme une source d'inspiration. Ce n'est pas d'hier que nos technocrates ne croient plus en la chair et en l'âme de la France mais seulement aux chiffres froids des statistiques.
Comme un barrage sapé de partout qui, après avoir tenu bon longtemps malgré quelques fuites, cède d'un coup, notre diplomatie s'est effondré en moins de dix ans.
samedi, décembre 19, 2015
Le blog de Raymond Ibrahim
L'excellent blog de Raymond Ibrahim (hélas en anglais, c'est pourquoi j'écris en dessous de chaque article un résumé très succinct). C'est clair, logique, limpide :
Islamic Jihad: Symptom of a Western Cause
L'islamisme n'est fort que de nos faiblesses. Nous avons tous les moyens matériels de l'éradiquer, le problème est dans nos têtes. Il faudrait passer de «Bisounours masochiste» à «Occidental couillu et fier de l'être» et c'est pas gagné. Comme Raymond Ibrahim le fait remarquer, accuser les «élites», c'est se défausser : après tout, ce mollasson (voire cette taupe muze) d'Obama a été élu deux fois, il s'est donc bien trouvé une majorité des votants pour mettre son nom dans l'urne.
“But ISIS Kills More Muslims Than Non-Muslims!”
L'argument débile à la Naulleau (ce connard) «Ah oui, mais hein, bon, les islamistes tuent plus de musulmans que non-musulmans» (tout de même repris par Obama, Hollande et tous les salauds aux manettes) est spécieux.
De son point de vue, l'islamiste ne tue jamais de musulman. Pour l'islamiste sunnite, le chiite est un non-musulman. Le musulman qui va à un concert au Bataclan et qui se prend une balle est un non-musulman.
Autrement dit, toutes les victimes de l'islamisme sont, du point de vue du bourreau, des non-musulmans, donc l'argument «les islamistes tuent plus de musulmans que non-musulmans» ne démontre rien, ne signifie rien sauf la couardise de notre caste dirigeante à regarder la réalité en face : les islamistes tuent tous ceux qui ne sont pas de leur bord, l'islam est une religion violente, massacreuse et conquérante.
Et, si par malheur, un vrai bon musulman est tué dans un attentat islamiste comme victime collatérale, c'est permis puisqu'il est martyr et va directement au paradis. Il faut juste dédommager la famille (s'il reste des sous pour le djihad).
Enfin, le plus terrifiant :
Muhammad in Medina: from Refugee to Conqueror
On nous rebat les oreilles avec l'accueil obligatoire des pseudo-réfugiés à cause de la Sainte Famille fuyant les persécutions. Mais il y a un exemple beaucoup plus approprié, étant donné la religion des pseudo-réfugiés : leur modèle en personne, Mahomet.
Fuyant La Mecque, il est accueilli par les Médinois avec sa famille et sa suite. Finissant par prendre le pouvoir, il exile ses hôtes, les massacre ou les soumet.
Nous rappelant que Mahomet est le «beau modèle» que doit suivre tout musulman, nous ne pouvons nourrir aucun doute sur les conséquences de l'invasion migratoire en cours.
D'ailleurs, cette conséquence se manifeste déjà dans des milliers de quartiers de France, où ce sont les autochtones qui s'intègrent aux nouveaux arrivants.
Islamic Jihad: Symptom of a Western Cause
L'islamisme n'est fort que de nos faiblesses. Nous avons tous les moyens matériels de l'éradiquer, le problème est dans nos têtes. Il faudrait passer de «Bisounours masochiste» à «Occidental couillu et fier de l'être» et c'est pas gagné. Comme Raymond Ibrahim le fait remarquer, accuser les «élites», c'est se défausser : après tout, ce mollasson (voire cette taupe muze) d'Obama a été élu deux fois, il s'est donc bien trouvé une majorité des votants pour mettre son nom dans l'urne.
“But ISIS Kills More Muslims Than Non-Muslims!”
L'argument débile à la Naulleau (ce connard) «Ah oui, mais hein, bon, les islamistes tuent plus de musulmans que non-musulmans» (tout de même repris par Obama, Hollande et tous les salauds aux manettes) est spécieux.
De son point de vue, l'islamiste ne tue jamais de musulman. Pour l'islamiste sunnite, le chiite est un non-musulman. Le musulman qui va à un concert au Bataclan et qui se prend une balle est un non-musulman.
Autrement dit, toutes les victimes de l'islamisme sont, du point de vue du bourreau, des non-musulmans, donc l'argument «les islamistes tuent plus de musulmans que non-musulmans» ne démontre rien, ne signifie rien sauf la couardise de notre caste dirigeante à regarder la réalité en face : les islamistes tuent tous ceux qui ne sont pas de leur bord, l'islam est une religion violente, massacreuse et conquérante.
Et, si par malheur, un vrai bon musulman est tué dans un attentat islamiste comme victime collatérale, c'est permis puisqu'il est martyr et va directement au paradis. Il faut juste dédommager la famille (s'il reste des sous pour le djihad).
Enfin, le plus terrifiant :
Muhammad in Medina: from Refugee to Conqueror
On nous rebat les oreilles avec l'accueil obligatoire des pseudo-réfugiés à cause de la Sainte Famille fuyant les persécutions. Mais il y a un exemple beaucoup plus approprié, étant donné la religion des pseudo-réfugiés : leur modèle en personne, Mahomet.
Fuyant La Mecque, il est accueilli par les Médinois avec sa famille et sa suite. Finissant par prendre le pouvoir, il exile ses hôtes, les massacre ou les soumet.
Nous rappelant que Mahomet est le «beau modèle» que doit suivre tout musulman, nous ne pouvons nourrir aucun doute sur les conséquences de l'invasion migratoire en cours.
D'ailleurs, cette conséquence se manifeste déjà dans des milliers de quartiers de France, où ce sont les autochtones qui s'intègrent aux nouveaux arrivants.
Pourquoi les jeunes filles rejoignent les rangs de l'État islamique
Pourquoi les jeunes filles rejoignent les rangs de l'État islamique
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On remarque très souvent l'absence du père dans les constellations familiales des candidats au djihad, filles comme garçons [je rappelle la présentation du nazisme comme politique des enfants sans père (morts pendant la première guerre mondiale ou discrédités par la crise)]. Ce manque de figure patriarcale a rendu attrayantes des formes d'autorité qui répondent au besoin d'être protégées par un homme qu'elles n'ont pas eu auparavant.
[…]
J’ai remarqué qu’on parle très souvent de manipulation chez les jeunes filles comme si c'était la seule justification possible. Si elles partent, elles sont forcément manipulées. Pour nous Occidentaux, imaginer qu'une femme puisse adhérer à une idéologie qui propose l'opposé de notre vision de la femme libérée héritée de mai 68 est difficile. La dissonance est trop forte, on refuse cette idée que la femme puisse être attirée par une forme de soumission, ça nous apparaît contre-intuitif. Or elles sont attirées par la norme et l'austérité. Si on veut comprendre le processus de radicalisation, il faut s'intéresser aux motivations de la conversion, qui est souvent axée sur les sentiments. Vous êtes en recherche de vérité, en questionnement. On vous dit qu'à partir du moment où vous vous « ressentez » musulman, il vous suffit de prononcer la Chahada (l'attestation de foi) pour vous convertir, que vous avez toute votre vie pour connaître la religion. On conforte votre intuition, en vous proposant un projet opposé au modèle occidental, qui apporte des réponses à ses défaillances et vous inscrit dans un système puissant, une utopie sociale et religieuse qui fonctionne. Les femmes avec lesquelles je parle ont vraiment l'impression de s'émanciper d'un modèle occidental qu'elles rejettent en bloc.
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On remarque très souvent l'absence du père dans les constellations familiales des candidats au djihad, filles comme garçons [je rappelle la présentation du nazisme comme politique des enfants sans père (morts pendant la première guerre mondiale ou discrédités par la crise)]. Ce manque de figure patriarcale a rendu attrayantes des formes d'autorité qui répondent au besoin d'être protégées par un homme qu'elles n'ont pas eu auparavant.
[…]
J’ai remarqué qu’on parle très souvent de manipulation chez les jeunes filles comme si c'était la seule justification possible. Si elles partent, elles sont forcément manipulées. Pour nous Occidentaux, imaginer qu'une femme puisse adhérer à une idéologie qui propose l'opposé de notre vision de la femme libérée héritée de mai 68 est difficile. La dissonance est trop forte, on refuse cette idée que la femme puisse être attirée par une forme de soumission, ça nous apparaît contre-intuitif. Or elles sont attirées par la norme et l'austérité. Si on veut comprendre le processus de radicalisation, il faut s'intéresser aux motivations de la conversion, qui est souvent axée sur les sentiments. Vous êtes en recherche de vérité, en questionnement. On vous dit qu'à partir du moment où vous vous « ressentez » musulman, il vous suffit de prononcer la Chahada (l'attestation de foi) pour vous convertir, que vous avez toute votre vie pour connaître la religion. On conforte votre intuition, en vous proposant un projet opposé au modèle occidental, qui apporte des réponses à ses défaillances et vous inscrit dans un système puissant, une utopie sociale et religieuse qui fonctionne. Les femmes avec lesquelles je parle ont vraiment l'impression de s'émanciper d'un modèle occidental qu'elles rejettent en bloc.
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La précocité des Evangiles
Comme promis, je complète mon premier billet sur Catholix reloaded.
Des exégètes allemands du XIXème siècle, partant du principe que les miracles sont impossibles, ont prétendu que les Evangiles étaient tardifs.
En effet, si les Evangiles sont élaborés précocement, il reste beaucoup de témoins vivants pouvant les contredire et, donc, s'ils ont persisté, c'est que beaucoup leur ont accordé une certaine crédibilité. Il est plus difficile de prétendre que ce sont des fariboles ou des mythes.
Il faut d'abord séparer le contenu de la mise par écrit, de même qu'Homère fut mis par écrit tardivement, ce qui n'empêche pas un contenu précoce.
Parmi tous les arguments en faveur de la précocité des Evangiles, il y en a un que je trouve élégant.
C'est l'étude statistique des noms. Il y a environ 80 personnes citées dans les Evangiles : la répartition des noms correspond à celle qu'on connaît sur les tombes du 1er siècle en Palestine.
Quelques objections :
♘ : 80 personnes, est-ce suffisant ? C'est tout de même pas mal.
♘ : est-ce falsifiable ? Très difficilement. Essayez d'écrire un roman historique avec quatre-vingts personnages se passant au siècle précédent avec une bonne répartition des prénoms. Et bien sûr, sans les moyens modernes genre état civil.
♘ : est-ce un hasard du au fait qu'en un siècle les prénoms ont peu évolué ? Non. Le premier siècle est un siècle de bouleversements sociologiques et politiques. Les prénoms ont évolué.
Le même argument peut être utilisé pour la toponymie.
Plus globalement, les Evangiles contiennent très peu d'erreurs factuelles sur ce qu'il est possible de recouper avec des sources non-chrétiennes. Par exemple, on a longtemps douté de la présence en Palestine de la femme de Pilate, évoquée par Saint Matthieu, du fait d'une loi romaine interdisant aux fonctionnaires d'emmener leurs épouses outremer. Il se trouve qu'on a découvert que l'application de cette loi a été relaxée sous Tibère. Encore une objection qui tombe.
Concernant l'aspect factuel des Evangiles, il faut aussi comprendre que nous avons fait d'énormes progrès aux XIXème et XXème siècles dans la connaissance archéologique et philologique.
Enfin, il y a la question du style.
Julien Gracq, qui était athée mais grand styliste, a poussé une gueulante contre un auteur prétendant l'inexistence de Jésus. Il y a un style Jésus original révélant l'existence d'une personnalité originale. Ce n'est pas le lot des prophètes du commun de verser dans le calembour du genre « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise » (n'oubliez pas Chesterton : le secret de Jésus, c'est sa joie. Je pense même qu'il a hésité à écrire «son humour») .
De même, les Evangiles n'ont pas du tout le style mythique. Les évangélistes insistent lourdement qu'ils témoignent de choses vues.
Les épîtres de Saint Paul, qui font l'unanimité comme étant les écrits néo-testamentaires les plus anciens (vers l'an 50), font clairement référence à une doctrine déjà constituée.
Bref, l'hypothèse la plus simple, la moins tarabiscotée, donc la plus vraisemblable (vive le rasoir d'Ockham) est que les Evangiles sont des témoignages à chaud mis par écrit deux ou trois décennies plus tard.
Des exégètes allemands du XIXème siècle, partant du principe que les miracles sont impossibles, ont prétendu que les Evangiles étaient tardifs.
En effet, si les Evangiles sont élaborés précocement, il reste beaucoup de témoins vivants pouvant les contredire et, donc, s'ils ont persisté, c'est que beaucoup leur ont accordé une certaine crédibilité. Il est plus difficile de prétendre que ce sont des fariboles ou des mythes.
Il faut d'abord séparer le contenu de la mise par écrit, de même qu'Homère fut mis par écrit tardivement, ce qui n'empêche pas un contenu précoce.
Parmi tous les arguments en faveur de la précocité des Evangiles, il y en a un que je trouve élégant.
C'est l'étude statistique des noms. Il y a environ 80 personnes citées dans les Evangiles : la répartition des noms correspond à celle qu'on connaît sur les tombes du 1er siècle en Palestine.
Quelques objections :
♘ : 80 personnes, est-ce suffisant ? C'est tout de même pas mal.
♘ : est-ce falsifiable ? Très difficilement. Essayez d'écrire un roman historique avec quatre-vingts personnages se passant au siècle précédent avec une bonne répartition des prénoms. Et bien sûr, sans les moyens modernes genre état civil.
♘ : est-ce un hasard du au fait qu'en un siècle les prénoms ont peu évolué ? Non. Le premier siècle est un siècle de bouleversements sociologiques et politiques. Les prénoms ont évolué.
Le même argument peut être utilisé pour la toponymie.
Plus globalement, les Evangiles contiennent très peu d'erreurs factuelles sur ce qu'il est possible de recouper avec des sources non-chrétiennes. Par exemple, on a longtemps douté de la présence en Palestine de la femme de Pilate, évoquée par Saint Matthieu, du fait d'une loi romaine interdisant aux fonctionnaires d'emmener leurs épouses outremer. Il se trouve qu'on a découvert que l'application de cette loi a été relaxée sous Tibère. Encore une objection qui tombe.
Concernant l'aspect factuel des Evangiles, il faut aussi comprendre que nous avons fait d'énormes progrès aux XIXème et XXème siècles dans la connaissance archéologique et philologique.
Enfin, il y a la question du style.
Julien Gracq, qui était athée mais grand styliste, a poussé une gueulante contre un auteur prétendant l'inexistence de Jésus. Il y a un style Jésus original révélant l'existence d'une personnalité originale. Ce n'est pas le lot des prophètes du commun de verser dans le calembour du genre « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise » (n'oubliez pas Chesterton : le secret de Jésus, c'est sa joie. Je pense même qu'il a hésité à écrire «son humour») .
De même, les Evangiles n'ont pas du tout le style mythique. Les évangélistes insistent lourdement qu'ils témoignent de choses vues.
Les épîtres de Saint Paul, qui font l'unanimité comme étant les écrits néo-testamentaires les plus anciens (vers l'an 50), font clairement référence à une doctrine déjà constituée.
Bref, l'hypothèse la plus simple, la moins tarabiscotée, donc la plus vraisemblable (vive le rasoir d'Ockham) est que les Evangiles sont des témoignages à chaud mis par écrit deux ou trois décennies plus tard.
mercredi, décembre 16, 2015
L'horreur islamiste
Au paroxysme de la barbarie et de l’impuissance
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Selon une information de la presse britannique, l’Etat islamique Daesh aurait franchi un nouveau palier dans l’horreur en ordonnant l’exécution d’enfants trisomiques ou handicapés. Comment imaginer pire, dans l’ordre de la barbarie ? Que dire, que penser devant un tel niveau d’atrocité ? A quels souvenirs abominables de l’histoire cette information renvoie-t-elle et à quel mot ? Je l’ai trouvée par hasard sur Internet, dans l’indifférence absolue de notre glorieuse classe politique, tout à ses calculs élyséens, et de notre sublime monde médiatique qui a bien d’autre chats à fouetter. Le silence des défenseurs des droits de l’homme, les intellectuels humanistes, des chantres du droit d’ingérence, a quelque chose de glaçant, de monstrueux. Outre-Atlantique, M. Obama ne cesse de répéter « je vais écraser Daesh ». Il n’écrase rien du tout.
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Où sont-ils, les antifascistes avec 70 ans de retard ? Ils sont soudain très silencieux. En revanche, pour dénoncer le faux péril du FN, là, on les entend.
Remarquez bien que, si l'EIIL tue les trisomiques après la naissance, nous les tuons avant. Il y a comme une parenté qui explique probablement notre indifférence. Toujours la Matrice.
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Selon une information de la presse britannique, l’Etat islamique Daesh aurait franchi un nouveau palier dans l’horreur en ordonnant l’exécution d’enfants trisomiques ou handicapés. Comment imaginer pire, dans l’ordre de la barbarie ? Que dire, que penser devant un tel niveau d’atrocité ? A quels souvenirs abominables de l’histoire cette information renvoie-t-elle et à quel mot ? Je l’ai trouvée par hasard sur Internet, dans l’indifférence absolue de notre glorieuse classe politique, tout à ses calculs élyséens, et de notre sublime monde médiatique qui a bien d’autre chats à fouetter. Le silence des défenseurs des droits de l’homme, les intellectuels humanistes, des chantres du droit d’ingérence, a quelque chose de glaçant, de monstrueux. Outre-Atlantique, M. Obama ne cesse de répéter « je vais écraser Daesh ». Il n’écrase rien du tout.
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Où sont-ils, les antifascistes avec 70 ans de retard ? Ils sont soudain très silencieux. En revanche, pour dénoncer le faux péril du FN, là, on les entend.
Remarquez bien que, si l'EIIL tue les trisomiques après la naissance, nous les tuons avant. Il y a comme une parenté qui explique probablement notre indifférence. Toujours la Matrice.
Être ou ne pas être français ? Ce que nous dit la Corse
Être ou ne pas être français ? Ce que nous dit la Corse
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Non, M. Cambadélis, être Français n'est pas adhérer à des valeurs, fussent-elle républicaines, c'est une appartenance qui ne relève pas de la politique. Quelles sont les valeurs des Italiens au juste ? Et des Croates ? Des Serbes et des Portugais ? Il n'y a qu'en France, ou aux États-Unis, que l'on croit que les «valeurs» conditionnent l'existence d'un peuple alors que la langue, la culture ou la familiarité avec une région sont bien plus importantes.
A cet égard, il est insupportable que nous ayons à subir, à tout propos, le chantage inculte de Manuel Valls et consort sur les «valeurs de la république». Qui sont ces gens pour nous dire ce que nous devons être ? Ne savent-t-ils pas que la France a précédé la République et qu'on a été Français avant d'être républicain ? Les plus grands écrivains français, depuis Balzac à Saint Exupéry en passant par Baudelaire et Giono n'étaient pas républicains et leur renommée est néanmoins universelle. Être Français n'est, ni plus ni moins valeureux qu'être Italien ou Américain, il n'y a pas lieu d'en avoir honte, ni d'en tirer une fierté déplacée. Je suis français si mes parents le sont ou si je le suis devenu par la naturalisation ou le droit du sol, voilà pour la réalité effective, mais aussi si je me sens lié à ce pays et impliqué par lui, voilà pour la réalité affective. Ce lien peut être très incarné, l'amour des paysages de France ou plus cérébral, l'amour de la langue. Il peut être religieux ou historique. Mais ce qui compte avant tout est d'être concerné.
Or certains sont moins concernés par la France que consternés par ce qu'elle représente à leurs yeux. Ils sont les citoyens d'un pays qu'ils n'aiment plus et que parfois ils abhorrent. Mais après tout, nul n'est obligé d'être français. Pourquoi ces gens ne renoncent-ils pas à une nationalité qui n'a pas de sens à leurs yeux ? Ce n'est pas que ces gens soient contre la solidarité nationale, au contraire, ils la réclament à cor et à cri, mais ce cri est utilitaire, voir alimentaire.
Et puis il y a ces hexagonaux qui ne prisent plus un pays indigne d'eux. Eux sont universels ou citoyens du monde. La France est trop limitée pour ces esprits dont la pensée rayonne depuis New York à New Delhi. Mais pourquoi s'en soucient-ils autant alors ? Pourquoi ne renoncent-t-ils pas à vouloir que la France, qui ne les mérite décidément pas, leur ressemble ?
Cette morgue étayée depuis tant d'années explique aussi le score massif du FN. Face à cette situation dramatique les Français doivent renouer un lien affectif avec un pays, la France, qui n'est pas un territoire administratif ou une idéalité abstraite. C'est ce lien sensible qu'il faut assumer, sans chauvinisme ni haine de soi et qui n'implique nullement de tourner le dos à L'Europe ou au vaste monde. «Je ne serais pas plus homme pour être moins français» écrit Malraux.
Non la France n'appartient pas à tout le monde, contrairement à ce que prétend Danielle Mitterrand, mais à ceux qui s'en sentent les responsables parce qu'ils en sont les héritiers.
*********
*********
Non, M. Cambadélis, être Français n'est pas adhérer à des valeurs, fussent-elle républicaines, c'est une appartenance qui ne relève pas de la politique. Quelles sont les valeurs des Italiens au juste ? Et des Croates ? Des Serbes et des Portugais ? Il n'y a qu'en France, ou aux États-Unis, que l'on croit que les «valeurs» conditionnent l'existence d'un peuple alors que la langue, la culture ou la familiarité avec une région sont bien plus importantes.
A cet égard, il est insupportable que nous ayons à subir, à tout propos, le chantage inculte de Manuel Valls et consort sur les «valeurs de la république». Qui sont ces gens pour nous dire ce que nous devons être ? Ne savent-t-ils pas que la France a précédé la République et qu'on a été Français avant d'être républicain ? Les plus grands écrivains français, depuis Balzac à Saint Exupéry en passant par Baudelaire et Giono n'étaient pas républicains et leur renommée est néanmoins universelle. Être Français n'est, ni plus ni moins valeureux qu'être Italien ou Américain, il n'y a pas lieu d'en avoir honte, ni d'en tirer une fierté déplacée. Je suis français si mes parents le sont ou si je le suis devenu par la naturalisation ou le droit du sol, voilà pour la réalité effective, mais aussi si je me sens lié à ce pays et impliqué par lui, voilà pour la réalité affective. Ce lien peut être très incarné, l'amour des paysages de France ou plus cérébral, l'amour de la langue. Il peut être religieux ou historique. Mais ce qui compte avant tout est d'être concerné.
Or certains sont moins concernés par la France que consternés par ce qu'elle représente à leurs yeux. Ils sont les citoyens d'un pays qu'ils n'aiment plus et que parfois ils abhorrent. Mais après tout, nul n'est obligé d'être français. Pourquoi ces gens ne renoncent-ils pas à une nationalité qui n'a pas de sens à leurs yeux ? Ce n'est pas que ces gens soient contre la solidarité nationale, au contraire, ils la réclament à cor et à cri, mais ce cri est utilitaire, voir alimentaire.
Et puis il y a ces hexagonaux qui ne prisent plus un pays indigne d'eux. Eux sont universels ou citoyens du monde. La France est trop limitée pour ces esprits dont la pensée rayonne depuis New York à New Delhi. Mais pourquoi s'en soucient-ils autant alors ? Pourquoi ne renoncent-t-ils pas à vouloir que la France, qui ne les mérite décidément pas, leur ressemble ?
Cette morgue étayée depuis tant d'années explique aussi le score massif du FN. Face à cette situation dramatique les Français doivent renouer un lien affectif avec un pays, la France, qui n'est pas un territoire administratif ou une idéalité abstraite. C'est ce lien sensible qu'il faut assumer, sans chauvinisme ni haine de soi et qui n'implique nullement de tourner le dos à L'Europe ou au vaste monde. «Je ne serais pas plus homme pour être moins français» écrit Malraux.
Non la France n'appartient pas à tout le monde, contrairement à ce que prétend Danielle Mitterrand, mais à ceux qui s'en sentent les responsables parce qu'ils en sont les héritiers.
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Catholix reloaded (F. Guillaud)
L’auteur part d’une analyse simple et claire dont il s’explique en introduction.
Nous sommes pris dans la Matrice antichrétienne (en référence au film Matrix), qui est faite de deux membres (la célèbre tenaille de la 7ème compagnie de transmissions !).
Le christianisme considère que nous sommes les libres enfants de Dieu.
Les deux membres de la Matrice sont, d’une part, la « Religion qui massacre » (c’est ainsi que l’auteur la nomme), qui sait que nous sommes enfants de Dieu mais combat la liberté et, d’autre part, la post-modernité, qui sait que nous sommes de libres enfants mais combat Dieu en encourageant la licence débridée, qui finit en avortements, euthanasies, commerce d’enfants et de ventres.
Les deux membres de la Matrice ont en commun l’anti-christianisme farouche, cruel, inextinguible et donc la haine du libre exercice de la raison. Notamment, la Matrice post-moderne nous bombarde de messages paralysant l’exercice de la raison « Chacun son opinion », « Tout se vaut », « Rien n’est démontrable », faisant ainsi le symétrique de l’autre membre « Ne réfléchissez pas, tout est dans le livre ».
Le curé qui renvoyait dos à dos les tueurs du Bataclan et leurs victimes a manqué de compassion, de finesse et d’à-propos mais pas de jugement.
L’auteur insiste sur un thème cher à ce blog : la Matrice ne se balade pas dans l’éther, elle pénètre en vous par vos yeux, par vos oreilles, à travers la radio, la télé, la musique en continu (1) (qui est une sorte de bruit blanc intellectuel, qui empêche de s’ennuyer, de méditer, de réfléchir), par la frénésie de fausse communication du téléphone portable etc. Eteignez la radio, la télé, le portable. Comme disait René Char, « fermez souverainement les yeux ».
Cette introduction étant faite, l’auteur entreprend une apologie du christianisme et même du catholicisme, c’est-à-dire, rappelons le, de démontrer par l’argumentation les dogmes catholiques. L’exercice est un grand classique. Il était un peu passé de mode sous la pression anti-rationaliste (voir ci-dessus), mais j’ai l’impression qu’il revient, sous l’influence de l’impasse post-moderne.
Bref, l’auteur fait le panzer de la dialectique, de la philosophie et de la logique, c’est assez réjouissant. Je trouve sa démonstration de l’existence de Dieu, qui se ramène à l’argument ontologique, tirée par les cheveux mais j’avoue peiner à la contredire.
Je préfère Chesterton, au style poétique inimitable et –me semble-t-il, plus en adéquation avec le catholicisme (il faut une bonne dose de poésie, plus que de rationalité, pour croire que l’Eglise est le corps du Christ).
Mais l’exercice est très instructif.
Il y a des points que je n’avais jamais pris la peine de creuser. Il faudra que je cause de certains.
****************
(1) : je n’ai évidemment rien contre la musique. Mais c’est très différent d’écouter de la musique en marchant dans la rue, pour s’isoler, pour s’abrutir, et de se poser dans son fauteuil avec un bon verre et d’écouter un bon morceau. Ce n’est pas la même musique, c’est la même différence qu’entre l’alimentation et la gastronomie.
Nous sommes pris dans la Matrice antichrétienne (en référence au film Matrix), qui est faite de deux membres (la célèbre tenaille de la 7ème compagnie de transmissions !).
Le christianisme considère que nous sommes les libres enfants de Dieu.
Les deux membres de la Matrice sont, d’une part, la « Religion qui massacre » (c’est ainsi que l’auteur la nomme), qui sait que nous sommes enfants de Dieu mais combat la liberté et, d’autre part, la post-modernité, qui sait que nous sommes de libres enfants mais combat Dieu en encourageant la licence débridée, qui finit en avortements, euthanasies, commerce d’enfants et de ventres.
Les deux membres de la Matrice ont en commun l’anti-christianisme farouche, cruel, inextinguible et donc la haine du libre exercice de la raison. Notamment, la Matrice post-moderne nous bombarde de messages paralysant l’exercice de la raison « Chacun son opinion », « Tout se vaut », « Rien n’est démontrable », faisant ainsi le symétrique de l’autre membre « Ne réfléchissez pas, tout est dans le livre ».
Le curé qui renvoyait dos à dos les tueurs du Bataclan et leurs victimes a manqué de compassion, de finesse et d’à-propos mais pas de jugement.
L’auteur insiste sur un thème cher à ce blog : la Matrice ne se balade pas dans l’éther, elle pénètre en vous par vos yeux, par vos oreilles, à travers la radio, la télé, la musique en continu (1) (qui est une sorte de bruit blanc intellectuel, qui empêche de s’ennuyer, de méditer, de réfléchir), par la frénésie de fausse communication du téléphone portable etc. Eteignez la radio, la télé, le portable. Comme disait René Char, « fermez souverainement les yeux ».
Cette introduction étant faite, l’auteur entreprend une apologie du christianisme et même du catholicisme, c’est-à-dire, rappelons le, de démontrer par l’argumentation les dogmes catholiques. L’exercice est un grand classique. Il était un peu passé de mode sous la pression anti-rationaliste (voir ci-dessus), mais j’ai l’impression qu’il revient, sous l’influence de l’impasse post-moderne.
Bref, l’auteur fait le panzer de la dialectique, de la philosophie et de la logique, c’est assez réjouissant. Je trouve sa démonstration de l’existence de Dieu, qui se ramène à l’argument ontologique, tirée par les cheveux mais j’avoue peiner à la contredire.
Je préfère Chesterton, au style poétique inimitable et –me semble-t-il, plus en adéquation avec le catholicisme (il faut une bonne dose de poésie, plus que de rationalité, pour croire que l’Eglise est le corps du Christ).
Mais l’exercice est très instructif.
Il y a des points que je n’avais jamais pris la peine de creuser. Il faudra que je cause de certains.
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(1) : je n’ai évidemment rien contre la musique. Mais c’est très différent d’écouter de la musique en marchant dans la rue, pour s’isoler, pour s’abrutir, et de se poser dans son fauteuil avec un bon verre et d’écouter un bon morceau. Ce n’est pas la même musique, c’est la même différence qu’entre l’alimentation et la gastronomie.
Maintenant la question est de savoir si nous voulons vraiment faire la guerre à Daesh ou si nous voulons continuer à faire semblant
Pour une guerre de corsaires contre Daesh
Nos connaissons la réponse à la question posée par Michel Goya. Nos gouvernants, de droite comme de gauche, ne veulent pas vraiment faire la guerre à l'EIIL, pour tout un tas de mauvaises raisons bien connues : corruption de nos politiciens par les pétromonarchies, syndrome de Stockholm islamophile, peur de la cinquième colonne islamiste en France, pusillanimité etc.
Nous n'avons que du mauvais à attendre de nos politocards.
Nos connaissons la réponse à la question posée par Michel Goya. Nos gouvernants, de droite comme de gauche, ne veulent pas vraiment faire la guerre à l'EIIL, pour tout un tas de mauvaises raisons bien connues : corruption de nos politiciens par les pétromonarchies, syndrome de Stockholm islamophile, peur de la cinquième colonne islamiste en France, pusillanimité etc.
Nous n'avons que du mauvais à attendre de nos politocards.
mardi, décembre 15, 2015
Quel avenir pour le FN ?
Le Front National souffre de trois maux :
♘ c'est une entreprise familiale et non un parti politique à part entière. La blague de Tanguy Pastureau (la famille Le Pen, la seule famille française qui joue au Monopoly sur un pays entier) est rigolote mais elle traduit tout de même un malaise.
♘ sa doctrine a perdu de sa cohérence à cause du ralliement au politiquement correct de Marine Le Pen.
♘ il n'a pas construit de crédibilité et pas d'alliances (cela va ensemble, à mon avis). Il est obsédé par la course à la présidentielle de Marine Le Pen et c'est une erreur de long terme. Il devrait privilégier l'implantation locale.
Ces trois maux ne sont pas insurmontables. Encore faudrait-il s'y attaquer, ce qui ne me semble pas être le cas. Tant qu'il en sera ainsi, le FN sera le meilleur allié de l'UMPS.
♘ c'est une entreprise familiale et non un parti politique à part entière. La blague de Tanguy Pastureau (la famille Le Pen, la seule famille française qui joue au Monopoly sur un pays entier) est rigolote mais elle traduit tout de même un malaise.
♘ sa doctrine a perdu de sa cohérence à cause du ralliement au politiquement correct de Marine Le Pen.
♘ il n'a pas construit de crédibilité et pas d'alliances (cela va ensemble, à mon avis). Il est obsédé par la course à la présidentielle de Marine Le Pen et c'est une erreur de long terme. Il devrait privilégier l'implantation locale.
Ces trois maux ne sont pas insurmontables. Encore faudrait-il s'y attaquer, ce qui ne me semble pas être le cas. Tant qu'il en sera ainsi, le FN sera le meilleur allié de l'UMPS.
lundi, décembre 14, 2015
François Hollande, grand vainqueur des régionales
1 ) Il a éliminé toute opposition sur sa gauche.
2 ) La fausse droite est plus divisée que jamais.
3) Le FN peine à se construire une crédibilité (remarquons que les centaines de conseillers régionaux que le FN va avoir ne suffiront. Il faut exercer le pouvoir. C'est une erreur stratégique majeure ne peut avoir développé l'implantation locale. Le FN paye encore la scission mégretiste).
Tout roule pour 2017 : deuxième tour François et Marine, avec François vainqueur.
Pour qu'il en soit autrement, il faudrait que les Français aient un vote communautariste français en faveur du FN comme les musulmans ont un vote communautariste en faveur du PS (il n'y aura pas de création d'un parti politique musulman, imaginé par Houellebecq, il existe déjà : c'est le PS).
Un tel vote commautariste français est inimaginable à brève échéance : les Français, en majorité, ne se sentent pas encore une communauté parmi d'autres en France, ce qui est bien normal. Et le jour où ils se sentiront ainsi, il sera trop tard.
D'ailleurs, beaucoup de Français de souche endoctrinés préféreront passer directement de « citoyens du monde» à « fidèles de l'Oumma», plutôt que de se découvrir français. C'est encore le scénario Houellebecq.
Cependant, il ne faut pas complètement désespérer. Le nombre ne fait pas tout. A cause de notre décadence, le fossé intellectuel entre population musulmane et population française s'est réduit, mais il reste immense.
2 ) La fausse droite est plus divisée que jamais.
3) Le FN peine à se construire une crédibilité (remarquons que les centaines de conseillers régionaux que le FN va avoir ne suffiront. Il faut exercer le pouvoir. C'est une erreur stratégique majeure ne peut avoir développé l'implantation locale. Le FN paye encore la scission mégretiste).
Tout roule pour 2017 : deuxième tour François et Marine, avec François vainqueur.
Pour qu'il en soit autrement, il faudrait que les Français aient un vote communautariste français en faveur du FN comme les musulmans ont un vote communautariste en faveur du PS (il n'y aura pas de création d'un parti politique musulman, imaginé par Houellebecq, il existe déjà : c'est le PS).
Un tel vote commautariste français est inimaginable à brève échéance : les Français, en majorité, ne se sentent pas encore une communauté parmi d'autres en France, ce qui est bien normal. Et le jour où ils se sentiront ainsi, il sera trop tard.
D'ailleurs, beaucoup de Français de souche endoctrinés préféreront passer directement de « citoyens du monde» à « fidèles de l'Oumma», plutôt que de se découvrir français. C'est encore le scénario Houellebecq.
Cependant, il ne faut pas complètement désespérer. Le nombre ne fait pas tout. A cause de notre décadence, le fossé intellectuel entre population musulmane et population française s'est réduit, mais il reste immense.
Pourquoi il n'y a pas besoin que les musulmans soient majoritaires pour islamiser la politique française : il suffit qu'ils se comportent non pas comme des Français mais comme une communauté
Même s'il y a une erreur de raisonnement, l'oubli du taux de participation, le mécanisme est là.
Nous sommes au rouet
Le Système est très bien verrouillé.
Par les modes de scrutin, par les lois de financement des partis, par le gouvernement des juges nationaux et supra-nationaux, par les médias etc. On a souvent dit que Jean-Marie Le Pen était un trublion qui ne désirait pas vraiment le pouvoir. Je crois plutôt que c’est un homme intelligent, malgré ses accès de bêtise provocatrice, et qu’il a compris qu’il ne prendrait jamais le pouvoir légalement. Rappelons que la prise de pouvoir de De Gaulle en 1958 contre le Système a été tangente et c’était De Gaulle en pleine guerre d’Algérie.
Naguère, il y avait en France deux voies de sortie de ces situations bloquées, qui nous sont familières :
♘ Le coup d’Etat
♘ La révolution
Les deux pouvaient être favorisés par une guerre perdue.
Or, il me semble que le coup d’Etat et la révolution sont désormais impossibles :
♘ L’Etat policier de surveillance généralisée est impuissant à assurer la paix publique, d’ailleurs il ne le cherche pas vraiment. En revanche, il est d’une redoutable efficacité en ce qui concerne la surveillance politique, les moyens modernes, à la fois techniques et psychologiques, étant extraordinaires.
♘ Les Français sont déshabitués de la violence et de l’aventure politiques, y compris parmi les militaires. Il n’y a plus que les colons, qui sont encore familiers de la violence et qui n ‘hésitent pas à s’en servir pour propager le syndrome de Stockholm islamophile. C’est, tout simplement, une conséquence de la féminisation de la société.
La décomposition va donc continuer. Comme dit Eric Zemmour, nous n’en sommes qu’au début. Il est illusoire de croire que nous avons touché le fond.
Ensuite ? Difficile de prédire. Quelques hypothèses :
♘ Éclatement de la France, retour à des fiefs autonomes.
♘ Houelllebecq : les gens se rallient à l’islam qui est une forme d’ordre.
♘ Sursaut français.
Par les modes de scrutin, par les lois de financement des partis, par le gouvernement des juges nationaux et supra-nationaux, par les médias etc. On a souvent dit que Jean-Marie Le Pen était un trublion qui ne désirait pas vraiment le pouvoir. Je crois plutôt que c’est un homme intelligent, malgré ses accès de bêtise provocatrice, et qu’il a compris qu’il ne prendrait jamais le pouvoir légalement. Rappelons que la prise de pouvoir de De Gaulle en 1958 contre le Système a été tangente et c’était De Gaulle en pleine guerre d’Algérie.
Naguère, il y avait en France deux voies de sortie de ces situations bloquées, qui nous sont familières :
♘ Le coup d’Etat
♘ La révolution
Les deux pouvaient être favorisés par une guerre perdue.
Or, il me semble que le coup d’Etat et la révolution sont désormais impossibles :
♘ L’Etat policier de surveillance généralisée est impuissant à assurer la paix publique, d’ailleurs il ne le cherche pas vraiment. En revanche, il est d’une redoutable efficacité en ce qui concerne la surveillance politique, les moyens modernes, à la fois techniques et psychologiques, étant extraordinaires.
♘ Les Français sont déshabitués de la violence et de l’aventure politiques, y compris parmi les militaires. Il n’y a plus que les colons, qui sont encore familiers de la violence et qui n ‘hésitent pas à s’en servir pour propager le syndrome de Stockholm islamophile. C’est, tout simplement, une conséquence de la féminisation de la société.
La décomposition va donc continuer. Comme dit Eric Zemmour, nous n’en sommes qu’au début. Il est illusoire de croire que nous avons touché le fond.
Ensuite ? Difficile de prédire. Quelques hypothèses :
♘ Éclatement de la France, retour à des fiefs autonomes.
♘ Houelllebecq : les gens se rallient à l’islam qui est une forme d’ordre.
♘ Sursaut français.
dimanche, décembre 13, 2015
Le scrutin majoritaire à deux tours et la physique de la cocotte-minute
Le scrutin majoritaire à deux tours oblige à des alliances. C'est mécanique. On vient encore de le voir avec les élections régionales.
Le Front National a beau être devenu le premier parti de France, il n'a que deux députés et aucune région.
Cela condamne entre 25 % et 40 % des électeurs a avoir peu de représentants et encore moins de responsabilités exécutives, quelques mairies, pas plus.
C'est une catastrophe démocratique. Surtout si l'on tient compte de l'abstention. Les derniers scrutins signifient que les partis dits de gouvernement représentent dans l'évaluation la plus optimiste un tiers des Français au total, donc chacun 10 % à 20 %.
Comment peut-on gouverner dans ces conditions ? C'est très simple : en ne faisant rien de clair, net et tranché, en brouillant les pistes, en faisant de la "com". La politique Sarkozy/Hollande. Autrement dit, le non-gouvernement, la fuite en avant sur la lancée, européiste, immigrationniste, atlantiste, étatiste, progressiste mais sans l'assumer et sans le soumettre explicitement au jugement des Français. Combien de temps cela peut-il durer ? Mystère.
La suite, hélas, est assez prévisible : un jour, si rien ne change dans les partis dits de gouvernement, ils seront à ce point discrédités que le Front national dépassera les 50 % à une élection nationale et ce sera le saut dans l'inconnu. Arriveront au pouvoir des gens qui, quelles que soient leurs qualités personnelles, n'auront d'expérience majoritaire qu'au niveau municipal.
C'est le problème de la cocotte-minute, c'est bien beau de souquer le couvercle quand la pression monte mais si en plus on a fermé la soupape, ça finit par péter.
Bien sûr, cela s'est déjà produit dans l'histoire de France, puisque nous sommes un pays merveilleux avec un système politique raté et un Etat défaillant. Mais les précédents n'incitent justement pas à la franche rigolade.
C'est pourquoi j'aurais préféré que le FN fasse ses preuves, positives ou négatives, dans une ou deux régions. Les caciques parisiens du PS en ont décidé autrement, pour le plus grand malheur de la France, je crois. Mais s'en préoccupent-ils ?
Le Front National a beau être devenu le premier parti de France, il n'a que deux députés et aucune région.
Cela condamne entre 25 % et 40 % des électeurs a avoir peu de représentants et encore moins de responsabilités exécutives, quelques mairies, pas plus.
C'est une catastrophe démocratique. Surtout si l'on tient compte de l'abstention. Les derniers scrutins signifient que les partis dits de gouvernement représentent dans l'évaluation la plus optimiste un tiers des Français au total, donc chacun 10 % à 20 %.
Comment peut-on gouverner dans ces conditions ? C'est très simple : en ne faisant rien de clair, net et tranché, en brouillant les pistes, en faisant de la "com". La politique Sarkozy/Hollande. Autrement dit, le non-gouvernement, la fuite en avant sur la lancée, européiste, immigrationniste, atlantiste, étatiste, progressiste mais sans l'assumer et sans le soumettre explicitement au jugement des Français. Combien de temps cela peut-il durer ? Mystère.
La suite, hélas, est assez prévisible : un jour, si rien ne change dans les partis dits de gouvernement, ils seront à ce point discrédités que le Front national dépassera les 50 % à une élection nationale et ce sera le saut dans l'inconnu. Arriveront au pouvoir des gens qui, quelles que soient leurs qualités personnelles, n'auront d'expérience majoritaire qu'au niveau municipal.
C'est le problème de la cocotte-minute, c'est bien beau de souquer le couvercle quand la pression monte mais si en plus on a fermé la soupape, ça finit par péter.
Bien sûr, cela s'est déjà produit dans l'histoire de France, puisque nous sommes un pays merveilleux avec un système politique raté et un Etat défaillant. Mais les précédents n'incitent justement pas à la franche rigolade.
C'est pourquoi j'aurais préféré que le FN fasse ses preuves, positives ou négatives, dans une ou deux régions. Les caciques parisiens du PS en ont décidé autrement, pour le plus grand malheur de la France, je crois. Mais s'en préoccupent-ils ?
La Formule 1 aussi, c'était mieux avant
Réflexion : Ce qui gangrène le spectacle de la F1
On connaît le cercle vicieux : la Formule 1 nécessite des investissements colossaux (on parle de plus de 400 M€ par an pour Mercedes), donc il est hors de question de prendre des risques, notamment des risques humains. C'est pourquoi les pilotes sont devenus de fades robots téléguidés depuis les stands.
Si les Formule 1 étaient autonomes, sans pilote à bord, les courses ne seraient pas très différentes.
Or, ce qui fait l'intérêt de n'importe quel sport, c'est que le spectateur puisse s'identifier à l'athlète. Qui va s'identifier à un robot ? Tout le reste, l'imagination technologique bridée, les circuits insipides, est du deuxième ordre.
C'est pourquoi Alain Prost a proposé, avec bon sens, d'en revenir au bon vieux panneautage. Et cela n'arrivera pas parce que c'est trop risqué. Les pontes de la Formule 1 préfèrent la mort lente par désintérêt du public à un risque immédiat.
Je vous parle de cela parce que cette situation me semble assez proche de la gestion de certains grands groupes ou de la France. Est-ce du au vieillissement de la population ? A l'absence de guerre ou de révolution pour renouveler la classe dirigeante ? Au fait que les vieux ne veulent pas laisser leur place ? Bernie Ecclestone gère la Formule 1 depuis 1971, Laurent Fabius a été ministre pour la première fois en 1981.
Gilles Villeneuve était aux antipodes des pilotes actuels :
On connaît le cercle vicieux : la Formule 1 nécessite des investissements colossaux (on parle de plus de 400 M€ par an pour Mercedes), donc il est hors de question de prendre des risques, notamment des risques humains. C'est pourquoi les pilotes sont devenus de fades robots téléguidés depuis les stands.
Si les Formule 1 étaient autonomes, sans pilote à bord, les courses ne seraient pas très différentes.
Or, ce qui fait l'intérêt de n'importe quel sport, c'est que le spectateur puisse s'identifier à l'athlète. Qui va s'identifier à un robot ? Tout le reste, l'imagination technologique bridée, les circuits insipides, est du deuxième ordre.
C'est pourquoi Alain Prost a proposé, avec bon sens, d'en revenir au bon vieux panneautage. Et cela n'arrivera pas parce que c'est trop risqué. Les pontes de la Formule 1 préfèrent la mort lente par désintérêt du public à un risque immédiat.
Je vous parle de cela parce que cette situation me semble assez proche de la gestion de certains grands groupes ou de la France. Est-ce du au vieillissement de la population ? A l'absence de guerre ou de révolution pour renouveler la classe dirigeante ? Au fait que les vieux ne veulent pas laisser leur place ? Bernie Ecclestone gère la Formule 1 depuis 1971, Laurent Fabius a été ministre pour la première fois en 1981.
Gilles Villeneuve était aux antipodes des pilotes actuels :
samedi, décembre 12, 2015
Léa Salamé a mangé du lion de droite ?
Ca sent à ce point le sapin pour la gauche ? Ou la fréquentation d'Eric Zemmour a-t-elle des effets très retardés sur Léa Salamé ?
Manuel Valls répond aux questions de Léa Salamé par franceinter
C'est assez amusant, non ?
Manuel Valls répond aux questions de Léa Salamé par franceinter
C'est assez amusant, non ?
Le carnaval pourtoussiste
Vous connaissez le pourtoussisme.
Vous connaissez aussi son principe: toute différence naturelle est une abominable inégalité à corriger de suite.
Vous êtes pédé comme un phoque ? « Le mariage et la GPA pour tous». Vous êtes con comme un balai et un brin feignasse ? « Le bac pour tous». Vous êtes une femme, vous pesez 45 kg et mesurez 1m50 ? « Les commandos de marine pour tous» etc.
Mais il y a des exceptions intéressantes.
Vous travaillez dans une entreprise publique, vous partez à la retraite plus tôt, dans des conditions beaucoup plus avantageuses et en ayant cotisé moins. Hé bien non .. Pas de « La retraite sympa pour tous».
Vous êtes élu, vous cumulez les avantages de tous ordres à tel point que vous ne savez plus où donner de la prébende, vous bénéficiez d'un régime fiscal de faveur. Là, rien, pas de « La fiscalité sans douleur pour tous».
Vous n'êtes pas banquier d'affaire, ni haut fonctionnaire, ni petit fonctionnaire, vous êtes chômeur. On s'en fout, pas de « L'emploi pour tous».
Autrement dit, les différences naturelles sont une abomination. En revanche, les différences dues à l'Etat en toute injustice, les privilèges au sens exact du terme, sont parfaitement justifiées et inattaquables.
Etrange et carnavalesque idéologie.
Vous connaissez aussi son principe: toute différence naturelle est une abominable inégalité à corriger de suite.
Vous êtes pédé comme un phoque ? « Le mariage et la GPA pour tous». Vous êtes con comme un balai et un brin feignasse ? « Le bac pour tous». Vous êtes une femme, vous pesez 45 kg et mesurez 1m50 ? « Les commandos de marine pour tous» etc.
Mais il y a des exceptions intéressantes.
Vous travaillez dans une entreprise publique, vous partez à la retraite plus tôt, dans des conditions beaucoup plus avantageuses et en ayant cotisé moins. Hé bien non .. Pas de « La retraite sympa pour tous».
Vous êtes élu, vous cumulez les avantages de tous ordres à tel point que vous ne savez plus où donner de la prébende, vous bénéficiez d'un régime fiscal de faveur. Là, rien, pas de « La fiscalité sans douleur pour tous».
Vous n'êtes pas banquier d'affaire, ni haut fonctionnaire, ni petit fonctionnaire, vous êtes chômeur. On s'en fout, pas de « L'emploi pour tous».
Autrement dit, les différences naturelles sont une abomination. En revanche, les différences dues à l'Etat en toute injustice, les privilèges au sens exact du terme, sont parfaitement justifiées et inattaquables.
Etrange et carnavalesque idéologie.
vendredi, décembre 11, 2015
Invasion migratoire : un historien de gauche est d'accord avec Zemmour !
Zemmour et Naulleau 09 Decembre 2015
L'historien de gauche et Zemmour sont d'accord (les 38 premières minutes) : l'invasion migratoire en France mène à la guerre civile. Naulleau, avec son irénisme volontaire de bobo, a l'air d'un con.
Mais Zemmour remet le gauchiste à sa place : « Arrêtez de faire le parallèle entre le communautarisme musulman et le communautarisme blanc, de les renvoyer dos à dos. Le communautarisme blanc est légitime : c'est la France. Le communautarisme musulman est une colonisation ».
Jean-Claude Mailly a aussi une phrase frappée au coin du bon sens : « Quand j'entends les politiciens dirent "Les Français pensent que ...", je réponds "Si les Français pensaient comme vous, ils voteraient pour vous" ».
De plus, Finkielkraut a le même avis que moi : le pape François est le pape de la bien-pensance et ce n'est pas du tout un compliment.
L'historien de gauche et Zemmour sont d'accord (les 38 premières minutes) : l'invasion migratoire en France mène à la guerre civile. Naulleau, avec son irénisme volontaire de bobo, a l'air d'un con.
Mais Zemmour remet le gauchiste à sa place : « Arrêtez de faire le parallèle entre le communautarisme musulman et le communautarisme blanc, de les renvoyer dos à dos. Le communautarisme blanc est légitime : c'est la France. Le communautarisme musulman est une colonisation ».
Jean-Claude Mailly a aussi une phrase frappée au coin du bon sens : « Quand j'entends les politiciens dirent "Les Français pensent que ...", je réponds "Si les Français pensaient comme vous, ils voteraient pour vous" ».
De plus, Finkielkraut a le même avis que moi : le pape François est le pape de la bien-pensance et ce n'est pas du tout un compliment.
Référendum danois : le silence des journaux
Référendum danois : le silence des journaux
**************
Ce relatif silence de la presse française traduit, et trahit, une gêne devant le résultat. Les danois, peuple européens, ont rejeté une proposition de plus grande intégration dans le cadre de l’Union européenne. Ils l’ont rejeté de manière très claire, ce qui a été reconnu par le gouvernement danois. Ils l’ont rejeté aussi dans une alliance entre l’extrême-gauche (et la gauche dite « radicale ») et le parti populiste et souverainiste danois le DPP. On constate une nouvelle fois que, quand peuvent se retrouver sur un terrain commun, des souverainistes de gauche et de droite ont une large majorité. Et ceci gêne sans doute autant, voire plus, les éditorialistes à gages de notre presse nationale. Cela pourrait donner des idées au bon peuple de France. Voici donc une autre raison de ce silence relatif, et il faut le dire bien intéressé. Ce référendum porte en lui une critique de l’européisme. C’est pourquoi il convient de faire silence dessus. Ah, elle est belle la presse libre en France ; elle est belle mais elle est surtout silencieuse quand il convient à ses propriétaires …
**************
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Ce relatif silence de la presse française traduit, et trahit, une gêne devant le résultat. Les danois, peuple européens, ont rejeté une proposition de plus grande intégration dans le cadre de l’Union européenne. Ils l’ont rejeté de manière très claire, ce qui a été reconnu par le gouvernement danois. Ils l’ont rejeté aussi dans une alliance entre l’extrême-gauche (et la gauche dite « radicale ») et le parti populiste et souverainiste danois le DPP. On constate une nouvelle fois que, quand peuvent se retrouver sur un terrain commun, des souverainistes de gauche et de droite ont une large majorité. Et ceci gêne sans doute autant, voire plus, les éditorialistes à gages de notre presse nationale. Cela pourrait donner des idées au bon peuple de France. Voici donc une autre raison de ce silence relatif, et il faut le dire bien intéressé. Ce référendum porte en lui une critique de l’européisme. C’est pourquoi il convient de faire silence dessus. Ah, elle est belle la presse libre en France ; elle est belle mais elle est surtout silencieuse quand il convient à ses propriétaires …
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Une remarque à propos de l'UMP-LR qui en dit long
Derrière Eric Zemmour, les idiots de l'UMP nous tympanisent avec le combat des idées qu'ils sont censés avoir gagné.
Pourtant ... Avez vous remarqué qu'il n'y a aucune revue d'idées qui se réclame de la proximité avec l'UMP ? Un peu comme si les idées n'intéressaient pas du tout ces gens (c'est pourquoi ils adoptent celles de la gauche sans même s'en apercevoir) et que la référence au combat des idées n'étaient que paroles en l'air.
Mais c'est sans doute moi qui ai l'esprit mal tourné.
Pourtant ... Avez vous remarqué qu'il n'y a aucune revue d'idées qui se réclame de la proximité avec l'UMP ? Un peu comme si les idées n'intéressaient pas du tout ces gens (c'est pourquoi ils adoptent celles de la gauche sans même s'en apercevoir) et que la référence au combat des idées n'étaient que paroles en l'air.
Mais c'est sans doute moi qui ai l'esprit mal tourné.
mercredi, décembre 09, 2015
Le pourtoussisme a encore frappé et autres articles
Le pourtoussisme hollandiste a encore frappé. Voici la Légion d'Honneur pour tous :
La Légion d'Honneur pour tous
Je ne cite pas souvent Télérama. Profitez en :
La médiocrité a pris le pouvoir
L'auteur abuse de la notion fausse de « néolibéralisme ». A part cela, ses propos se tiennent. J'apprécie que, dans sa résistance quotidienne à la médiocrité, il cite le souci de la langue.
Combien de fois dois-je insister pour dire « chef » et non « hiérarchique » (exemple parmi mille) ?
Chroniques du pot aux roses. Ôtez le voile et vous ôterez le Front national
***********
Ces différents moteurs [que l'auteur détaille au début de l'article] expliquent la propulsion du FN jusqu’au niveau qu’on lui a connu en 2013. Mais ce qui s’est passé depuis un an en France va désormais bien audelà. Et il porte un nom que les dirigeants de droite et bien sûr de gauche ne veulent toujours pas prononcer : la bigoterie identitaire musulmane.
Après Charlie, loin de défendre la laïcité, le gouvernement s’est couché de plus belle devant les fondamentalistes qui s’affirment dans les banlieues et même, désormais, les centres villes. Le conformisme vestimentaire s’est emparé d’un nombre croissant de musulmans. Même les chroniqueurs de Libération finissent par s’en rendre compte. Ces accoutrements sont les plus efficaces propagateurs du vote FN. Il faut tout l’aveuglement des bobos pour ne pas comprendre de quelle menace il s’agit dès lors qu’elle s’accompagne d’un dynamisme démographique supérieur à celui des autres Français. Le thème du grand remplacement suscite des moues de dégoût dans les rédactions mais des grimaces d’inquiétude partout ailleurs. Bref, les Français ont le sentiment d’un avenir menacé par une population qui tend à se replier sur elle-même et sur des comportements rétrogrades.
De ce sujet, la classe dirigeante ne veut pas qu’on débatte. J’ai mesuré moi-même la difficulté à expliquer pourquoi on peut à la fois être libéral et favorable à l’interdiction des signes religieux ostentatoires dans les services publics. Après les crimes du 13 novembre, on pouvait penser que le « pas d’amalgame » allait céder et qu’on aurait par exemple le droit de s’interroger sans haine ni sans crainte sur le fait qu’on ne peut vivre selon la charia sans un jour ou l’autre être tenté de l’imposer aux autres. Mais non : le tabou officiel est plus fort que jamais et François Hollande a joué encore une fois un rôle d’étouffoir, de président édredon qui fait suffoquer la France pour éviter qu’elle ne parle.
Dans ces conditions, le vote FN a pris la forme d’un exutoire, d’une épidémie foudroyante.
***********
Chantal Delsol plus directe (je trouve) qu'à l'habitude :
Les électeurs face à des «élites» confinées dans des discussions de salon
***********
Nous avons une gauche qui par un moralisme chimérique interdit le moindre bon sens. Et une droite pétocharde qui imite la gauche parce que c'est plus chic. Aussi les propositions du bon sens sont-elles récupérées par des gens abrupts et rudimentaires : dès lors, le bon sens, qui apparaît à l'élite comme une injure à l'idéal du progrès, apparaît en plus comme une injure au bon goût.
Si la droite acceptait de penser et de dire le bon sens, face aux extravagances de la gauche, elle ne serait pas tenue de laisser un boulevard à l'extrême droite. C'est du bon sens de penser et de croire que nous sommes français avant d'être citoyens du monde ; c'est du bon sens de dire qu'un gouvernement ne peut pas ouvrir ses frontières au point de diluer sa culture dans l'absolu mélange (l'annonce de Merkel concernant l'accueil des migrants apparaît comme une volonté de suicide culturel) ; c'est du bon sens de dire que lorsqu'on subit des attentats à répétition venant de l'étranger, on ne peut laisser n'importe qui franchir impunément des frontières devenues honteuses ; c'est du bon sens, et non de la haine, de réclamer la déchéance de nationalité pour des terroristes patentés.
[…]
Le consensus permanent des partis de gouvernement (voyez par exemple le «padamalgam» qui remplace toute pensée, ou l'affaire Morano) manifeste une coalition de l'élite contre le peuple. Dans une démocratie, le débat et les querelles traduisent l'affrontement des visions du monde. Ici, les querelles traduisent l'affrontement de l'élite irréaliste, sophistiquée, moraliste (droite et gauche confondues) et du peuple réaliste, prosaïque, direct (droite et gauche confondues).
Davantage qu'un débat d'idées, rigoureux et serein, c'est une lutte de classes, hargneuse et exaspérée. Le camp du pouvoir ne fait pas fond sur les arguments, mais sur les invectives, et il n'accuse pas l'incohérence, mais le manque d'éducation. Le camp «populiste» joue de provocation et de rire. On n'est plus dans la politique démocratique. On est dans une guerre de milieux …
***********
Cet article est à rapprocher de celui sur la médiocrité généralisée :
Macron, petit lobbyiste de la technostructure
***********
Emmanuel Macron, qui s’est enrichi lorsqu’il était salarié d’une banque d’affaires et qui n’a jamais travaillé à son compte, défend une idée toute sociale-démocrate de l’entreprise. Dans son esprit, l’entreprise, ce sont d’un côté des capitalistes héritiers qui possèdent une structure juridique et la rentabilisent, de l’autre des salariés qui lui prêtent leur force de travail à des coûts plus ou moins élevés. Mais de la prise de risque et de la création de valeur par un travail indépendant, ce que nous appelons historiquement l’entreprise, cette idée-là, il l’ignore superbement et n’en soupçonne peut-être pas l’existence.
On ne peut évidemment entendre autrement les propos qu’il a tenus sur le RSI dont il faut ici décoder le sens.
[…]
Contrairement à la légende forgée de toutes pièces depuis cette époque par les idéologues du solidarisme bureaucratique, la mise en place d’un régime unique de sécurité sociale suscita dès 1945 des réactions et des résistances très virulentes au sein de la société française. Les premières marques d’hostilité vinrent d’ailleurs de la CGT: celle-ci refusa catégoriquement la suppression de ce qui fur appelé par la suite les régimes spéciaux, beaucoup plus favorables que le régime général.
[…]
Détruire le travail indépendant, une obsession de la technostructure
Pour bien comprendre les motivations de la technostructure dans ce projet à long terme, il faut reprendre quelques statistiques économiques.
En 1970, la France comptait encore 4,5 millions de travailleurs indépendants contre 17 millions de salariés. Le travail indépendant, il y a près de cinquante ans, représentait 20% de l’économie française. En 2015, la France ne compte plus que 2,5 millions d’indépendants pour 23 millions de salariés. Le travailleur salarié s’est donc, proportionnellement et en valeur absolue réduit de moitié dans la société française.
Pareil mouvement démographique ne tient ni du hasard ni de l’échec. Il répond à une tendance longue justifiée par une logique économique, dont les formes historiques sont évidentes.
La tendance longue est celle d’une caporalisation grandissante de la société par la technostructure d’Etat, d’une instrumentalisation politique du salariat au service d’une vision bureaucratique hégémonique. Contrairement aux grotesques idées reçues sur un prétendu triomphe du néo-libéralisme dans nos sociétés, l’histoire de la société française depuis cinquante ans est celle d’une lutte sans merci de l’appareil d’Etat contre l’esprit d’entreprise.
Les formes historiques de cette lutte sont d’ailleurs bien connues.
La première est celle de l’instabilité et de l’inflation réglementaire qui rendent impossibles l’exercice normal du métier de chef d’entreprise. On oublie trop souvent de dire que le changement permanent des lois et des règlements est la première restriction apportée à la libre concurrence : elle pénalise lourdement les petites structures pour lesquelles les coûts d’acquisition des connaissances réglementaires sont très élevés.
La deuxième forme de lutte contre l’esprit d’entreprise est la pénalisation grandissante des décisions de gestion. L’ubuesque réglementation sur les abus de biens sociaux, sur le harcèlement moral, sur le délit d’entrave syndical, la complexité des règles applicables dans ce domaine, transforment le chef d’entreprise en délinquant permanent qu’il est facile de « coincer » quand il n’obéit pas assez.
Une troisième forme historique de la lutte contre l’esprit d’entreprise est fiscale: le chef d’entreprise est soumis à une véritable confiscation de son chiffre d’affaires par les pouvoirs publics. Pour dégager 25.000 euros de revenus, il faut 100.000 euros d’excédent brut d’exploitation. C’est évidemment intenable.
Bas, Dutreil, et bientôt Macron, ont ajouté à cet impressionnant arsenal la lutte sociale. Elle s’appelle aussi la quadrature du cercle ou le RSI. Son objet est de bureaucratiser la vie privée du chef d’entreprise en l’obligeant à adhérer à un système de sécurité sociale qui l’assomme de prélèvements souvent indus (parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros sans raison) et de taux de cotisations prohibitifs pour un résultat médiocre.
Le projet politique de la technostructure
Derrière ces éléments tactiques se cache bien entendu une stratégie. La technostructure entend bien mener à terme son projet de domination sociale.
D’un côté, la technostructure souhaite tout savoir de tout le monde, de tous les Français. Dans ce dessein, la sécurité sociale tient une place essentielle, puisqu’elle permet de donner un visage positif, « solidaire » à un grand système de collecte très intrusif de données sur les individus. Certes, vous n’avez rien demandé, mais comme on vous aime, on va vous soigner, prévoir votre retraite, et en contrepartie vous allez tout nous dévoiler sur vos petits secrets. D’un autre côté, la technostructure entend bien s’exonérer, pour ce qui la concerne, des obligations « universelles » qu’elle impose aux Français. La technostructure conserve son propre régime de retraites, dont le déficit est financé à guichets ouverts par l’impôt, avec ses règles de calcul hyper-favorables et ses taux de remplacement hallucinants quand on connaît la réalité du secteur privé.
Un projet de domination globale par les hauts fonctionnaires : c’est cela qu’il faut entendre dans la bouche d’Emmanuel Macron. La question qui reste est de savoir si la technostructure agit pour son propre compte, ou si elle agit pour le compte d’autrui. Une chose est sûre : elle oeuvre à la servitude de la société française comme un tanneur travaille son cuir. Avec patience mais détermination.
***********
Et pour conclure, ce commentaire terrible trouvé en dessous d'une intervention d'A. Finkielkraut :
***********
"Laissons aux français musulmans le soin d'inventer l'islam à la française..."
C'est déjà fait, mais ça vous a échappé.
Le brevet d'invention a été déposé au Bataclan le mois dernier.
***********
Il y a eu une autre manière de le dire.
Certains appellent de leurs voeux un islam réformé et modernisé.
Ca tombe bien : il existe déjà, il s'appelle le salafisme.
Ce n'est pas la réforme et la modernisation que vous souhaitiez ? Tant pis, il faut faire attention à ce que vous demandez, vous risquez de l'obtenir.
La Légion d'Honneur pour tous
Je ne cite pas souvent Télérama. Profitez en :
La médiocrité a pris le pouvoir
L'auteur abuse de la notion fausse de « néolibéralisme ». A part cela, ses propos se tiennent. J'apprécie que, dans sa résistance quotidienne à la médiocrité, il cite le souci de la langue.
Combien de fois dois-je insister pour dire « chef » et non « hiérarchique » (exemple parmi mille) ?
Chroniques du pot aux roses. Ôtez le voile et vous ôterez le Front national
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Ces différents moteurs [que l'auteur détaille au début de l'article] expliquent la propulsion du FN jusqu’au niveau qu’on lui a connu en 2013. Mais ce qui s’est passé depuis un an en France va désormais bien audelà. Et il porte un nom que les dirigeants de droite et bien sûr de gauche ne veulent toujours pas prononcer : la bigoterie identitaire musulmane.
Après Charlie, loin de défendre la laïcité, le gouvernement s’est couché de plus belle devant les fondamentalistes qui s’affirment dans les banlieues et même, désormais, les centres villes. Le conformisme vestimentaire s’est emparé d’un nombre croissant de musulmans. Même les chroniqueurs de Libération finissent par s’en rendre compte. Ces accoutrements sont les plus efficaces propagateurs du vote FN. Il faut tout l’aveuglement des bobos pour ne pas comprendre de quelle menace il s’agit dès lors qu’elle s’accompagne d’un dynamisme démographique supérieur à celui des autres Français. Le thème du grand remplacement suscite des moues de dégoût dans les rédactions mais des grimaces d’inquiétude partout ailleurs. Bref, les Français ont le sentiment d’un avenir menacé par une population qui tend à se replier sur elle-même et sur des comportements rétrogrades.
De ce sujet, la classe dirigeante ne veut pas qu’on débatte. J’ai mesuré moi-même la difficulté à expliquer pourquoi on peut à la fois être libéral et favorable à l’interdiction des signes religieux ostentatoires dans les services publics. Après les crimes du 13 novembre, on pouvait penser que le « pas d’amalgame » allait céder et qu’on aurait par exemple le droit de s’interroger sans haine ni sans crainte sur le fait qu’on ne peut vivre selon la charia sans un jour ou l’autre être tenté de l’imposer aux autres. Mais non : le tabou officiel est plus fort que jamais et François Hollande a joué encore une fois un rôle d’étouffoir, de président édredon qui fait suffoquer la France pour éviter qu’elle ne parle.
Dans ces conditions, le vote FN a pris la forme d’un exutoire, d’une épidémie foudroyante.
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Chantal Delsol plus directe (je trouve) qu'à l'habitude :
Les électeurs face à des «élites» confinées dans des discussions de salon
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Nous avons une gauche qui par un moralisme chimérique interdit le moindre bon sens. Et une droite pétocharde qui imite la gauche parce que c'est plus chic. Aussi les propositions du bon sens sont-elles récupérées par des gens abrupts et rudimentaires : dès lors, le bon sens, qui apparaît à l'élite comme une injure à l'idéal du progrès, apparaît en plus comme une injure au bon goût.
Si la droite acceptait de penser et de dire le bon sens, face aux extravagances de la gauche, elle ne serait pas tenue de laisser un boulevard à l'extrême droite. C'est du bon sens de penser et de croire que nous sommes français avant d'être citoyens du monde ; c'est du bon sens de dire qu'un gouvernement ne peut pas ouvrir ses frontières au point de diluer sa culture dans l'absolu mélange (l'annonce de Merkel concernant l'accueil des migrants apparaît comme une volonté de suicide culturel) ; c'est du bon sens de dire que lorsqu'on subit des attentats à répétition venant de l'étranger, on ne peut laisser n'importe qui franchir impunément des frontières devenues honteuses ; c'est du bon sens, et non de la haine, de réclamer la déchéance de nationalité pour des terroristes patentés.
[…]
Le consensus permanent des partis de gouvernement (voyez par exemple le «padamalgam» qui remplace toute pensée, ou l'affaire Morano) manifeste une coalition de l'élite contre le peuple. Dans une démocratie, le débat et les querelles traduisent l'affrontement des visions du monde. Ici, les querelles traduisent l'affrontement de l'élite irréaliste, sophistiquée, moraliste (droite et gauche confondues) et du peuple réaliste, prosaïque, direct (droite et gauche confondues).
Davantage qu'un débat d'idées, rigoureux et serein, c'est une lutte de classes, hargneuse et exaspérée. Le camp du pouvoir ne fait pas fond sur les arguments, mais sur les invectives, et il n'accuse pas l'incohérence, mais le manque d'éducation. Le camp «populiste» joue de provocation et de rire. On n'est plus dans la politique démocratique. On est dans une guerre de milieux …
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Cet article est à rapprocher de celui sur la médiocrité généralisée :
Macron, petit lobbyiste de la technostructure
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Emmanuel Macron, qui s’est enrichi lorsqu’il était salarié d’une banque d’affaires et qui n’a jamais travaillé à son compte, défend une idée toute sociale-démocrate de l’entreprise. Dans son esprit, l’entreprise, ce sont d’un côté des capitalistes héritiers qui possèdent une structure juridique et la rentabilisent, de l’autre des salariés qui lui prêtent leur force de travail à des coûts plus ou moins élevés. Mais de la prise de risque et de la création de valeur par un travail indépendant, ce que nous appelons historiquement l’entreprise, cette idée-là, il l’ignore superbement et n’en soupçonne peut-être pas l’existence.
On ne peut évidemment entendre autrement les propos qu’il a tenus sur le RSI dont il faut ici décoder le sens.
[…]
Contrairement à la légende forgée de toutes pièces depuis cette époque par les idéologues du solidarisme bureaucratique, la mise en place d’un régime unique de sécurité sociale suscita dès 1945 des réactions et des résistances très virulentes au sein de la société française. Les premières marques d’hostilité vinrent d’ailleurs de la CGT: celle-ci refusa catégoriquement la suppression de ce qui fur appelé par la suite les régimes spéciaux, beaucoup plus favorables que le régime général.
[…]
Détruire le travail indépendant, une obsession de la technostructure
Pour bien comprendre les motivations de la technostructure dans ce projet à long terme, il faut reprendre quelques statistiques économiques.
En 1970, la France comptait encore 4,5 millions de travailleurs indépendants contre 17 millions de salariés. Le travail indépendant, il y a près de cinquante ans, représentait 20% de l’économie française. En 2015, la France ne compte plus que 2,5 millions d’indépendants pour 23 millions de salariés. Le travailleur salarié s’est donc, proportionnellement et en valeur absolue réduit de moitié dans la société française.
Pareil mouvement démographique ne tient ni du hasard ni de l’échec. Il répond à une tendance longue justifiée par une logique économique, dont les formes historiques sont évidentes.
La tendance longue est celle d’une caporalisation grandissante de la société par la technostructure d’Etat, d’une instrumentalisation politique du salariat au service d’une vision bureaucratique hégémonique. Contrairement aux grotesques idées reçues sur un prétendu triomphe du néo-libéralisme dans nos sociétés, l’histoire de la société française depuis cinquante ans est celle d’une lutte sans merci de l’appareil d’Etat contre l’esprit d’entreprise.
Les formes historiques de cette lutte sont d’ailleurs bien connues.
La première est celle de l’instabilité et de l’inflation réglementaire qui rendent impossibles l’exercice normal du métier de chef d’entreprise. On oublie trop souvent de dire que le changement permanent des lois et des règlements est la première restriction apportée à la libre concurrence : elle pénalise lourdement les petites structures pour lesquelles les coûts d’acquisition des connaissances réglementaires sont très élevés.
La deuxième forme de lutte contre l’esprit d’entreprise est la pénalisation grandissante des décisions de gestion. L’ubuesque réglementation sur les abus de biens sociaux, sur le harcèlement moral, sur le délit d’entrave syndical, la complexité des règles applicables dans ce domaine, transforment le chef d’entreprise en délinquant permanent qu’il est facile de « coincer » quand il n’obéit pas assez.
Une troisième forme historique de la lutte contre l’esprit d’entreprise est fiscale: le chef d’entreprise est soumis à une véritable confiscation de son chiffre d’affaires par les pouvoirs publics. Pour dégager 25.000 euros de revenus, il faut 100.000 euros d’excédent brut d’exploitation. C’est évidemment intenable.
Bas, Dutreil, et bientôt Macron, ont ajouté à cet impressionnant arsenal la lutte sociale. Elle s’appelle aussi la quadrature du cercle ou le RSI. Son objet est de bureaucratiser la vie privée du chef d’entreprise en l’obligeant à adhérer à un système de sécurité sociale qui l’assomme de prélèvements souvent indus (parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros sans raison) et de taux de cotisations prohibitifs pour un résultat médiocre.
Le projet politique de la technostructure
Derrière ces éléments tactiques se cache bien entendu une stratégie. La technostructure entend bien mener à terme son projet de domination sociale.
D’un côté, la technostructure souhaite tout savoir de tout le monde, de tous les Français. Dans ce dessein, la sécurité sociale tient une place essentielle, puisqu’elle permet de donner un visage positif, « solidaire » à un grand système de collecte très intrusif de données sur les individus. Certes, vous n’avez rien demandé, mais comme on vous aime, on va vous soigner, prévoir votre retraite, et en contrepartie vous allez tout nous dévoiler sur vos petits secrets. D’un autre côté, la technostructure entend bien s’exonérer, pour ce qui la concerne, des obligations « universelles » qu’elle impose aux Français. La technostructure conserve son propre régime de retraites, dont le déficit est financé à guichets ouverts par l’impôt, avec ses règles de calcul hyper-favorables et ses taux de remplacement hallucinants quand on connaît la réalité du secteur privé.
Un projet de domination globale par les hauts fonctionnaires : c’est cela qu’il faut entendre dans la bouche d’Emmanuel Macron. La question qui reste est de savoir si la technostructure agit pour son propre compte, ou si elle agit pour le compte d’autrui. Une chose est sûre : elle oeuvre à la servitude de la société française comme un tanneur travaille son cuir. Avec patience mais détermination.
***********
Et pour conclure, ce commentaire terrible trouvé en dessous d'une intervention d'A. Finkielkraut :
***********
"Laissons aux français musulmans le soin d'inventer l'islam à la française..."
C'est déjà fait, mais ça vous a échappé.
Le brevet d'invention a été déposé au Bataclan le mois dernier.
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Il y a eu une autre manière de le dire.
Certains appellent de leurs voeux un islam réformé et modernisé.
Ca tombe bien : il existe déjà, il s'appelle le salafisme.
Ce n'est pas la réforme et la modernisation que vous souhaitiez ? Tant pis, il faut faire attention à ce que vous demandez, vous risquez de l'obtenir.
mardi, décembre 08, 2015
Alexandre Del Valle : « Daesh veut provoquer un syndrome de Stockholm généralisé en Occident »
Alexandre Del Valle : « Daesh veut provoquer un syndrome de Stockholm généralisé en Occident »
Cet article me semble une excellente synthèse.
Comme d'habitude dans l'histoire de France, l'impéritie, la médiocrité et l'imprévoyance des dirigeants se paieront cher, au prix du sang du peuple français.
Un article connexe :
Bloody Sunday ou de l'emploi délicat de la force armée en sécurité intérieure
Et un autre :
Le FN et le care affinitaire
Cet article me semble une excellente synthèse.
Comme d'habitude dans l'histoire de France, l'impéritie, la médiocrité et l'imprévoyance des dirigeants se paieront cher, au prix du sang du peuple français.
Un article connexe :
Bloody Sunday ou de l'emploi délicat de la force armée en sécurité intérieure
Et un autre :
Le FN et le care affinitaire
L'ennemi et l'Autre
Jean Raspail disait, en préface de la réédition du Camp des Saints, que nous étions surveillés par Big Other.
Alain Finkielkraut dit la même chose avec une formule percutante : « Hitler disait : "L'Autre (l'Autre absolu étant le juif), c'est l'ennemi". Par réaction, le camp du Bien nous dit aujourd'hui : "L'ennemi (qui est un vrai ennemi qui veut nous tuer), c'est l'Autre (que nous devons aimer comme nous-même)" ».
Nous sommes en plein dans les vertus chrétiennes devenues folles de Chesterton. D'ailleurs, ce genre de propos cons et suicidaires vient en ce moment, plus souvent qu'il n'est admissible, de curés, d'évêques, voire de pape.
Après des siècles de théologie et des rayons entiers de bibliothèques consacrés à la question de l'amour, de l'autre, du prochain, de l'ennemi et de la guerre, il est navrant d'entendre ou de lire des idioties pareilles.
Alors rappelons brièvement quelques notions élémentaires (ou qui devraient être élémentaires) :
♘ : l'amour chrétien est personnel, il s'adresse à un homme précis, de chair et d'os et ne saurait englober une population en général et indistinctement.
♘ : l'obligation d'aimer son ennemi comme soi-même n'est nullement le conseil de renoncer à porter la Vérité et de prétendre qu'il n'est pas l'ennemi. Elle entraîne avec elle une autre obligation : celle de corriger les erreurs de l'ennemi comme nous corrigeons nos erreurs en nous-mêmes et en ceux que nous aimons. Et l'erreur majeure de nos ennemis islamistes est qu'ils sont musulmans et pas chrétiens. Donc tout chrétien qui se soumet franchement ou hypocritement à l'islamiste manque à son devoir d'amour.
♘ : le devoir du pasteur est de protéger ses brebis, même quand ils les envoient parmi les loups. Et la première mesure de protection est de désigner l'ennemi.
Quand on entend certains clercs, on comprend que les églises se vident.
Addendum :
Curmudgeon • il y a 5 minutes
Alain Finkielkraut dit la même chose avec une formule percutante : « Hitler disait : "L'Autre (l'Autre absolu étant le juif), c'est l'ennemi". Par réaction, le camp du Bien nous dit aujourd'hui : "L'ennemi (qui est un vrai ennemi qui veut nous tuer), c'est l'Autre (que nous devons aimer comme nous-même)" ».
Nous sommes en plein dans les vertus chrétiennes devenues folles de Chesterton. D'ailleurs, ce genre de propos cons et suicidaires vient en ce moment, plus souvent qu'il n'est admissible, de curés, d'évêques, voire de pape.
Après des siècles de théologie et des rayons entiers de bibliothèques consacrés à la question de l'amour, de l'autre, du prochain, de l'ennemi et de la guerre, il est navrant d'entendre ou de lire des idioties pareilles.
Alors rappelons brièvement quelques notions élémentaires (ou qui devraient être élémentaires) :
♘ : l'amour chrétien est personnel, il s'adresse à un homme précis, de chair et d'os et ne saurait englober une population en général et indistinctement.
♘ : l'obligation d'aimer son ennemi comme soi-même n'est nullement le conseil de renoncer à porter la Vérité et de prétendre qu'il n'est pas l'ennemi. Elle entraîne avec elle une autre obligation : celle de corriger les erreurs de l'ennemi comme nous corrigeons nos erreurs en nous-mêmes et en ceux que nous aimons. Et l'erreur majeure de nos ennemis islamistes est qu'ils sont musulmans et pas chrétiens. Donc tout chrétien qui se soumet franchement ou hypocritement à l'islamiste manque à son devoir d'amour.
♘ : le devoir du pasteur est de protéger ses brebis, même quand ils les envoient parmi les loups. Et la première mesure de protection est de désigner l'ennemi.
Quand on entend certains clercs, on comprend que les églises se vident.
Addendum :
En fait l'idée à la mode semble être que nous devons aimer l'ennemi non pas comme nous-mêmes (ce qui suppose un légitime amour-propre), mais considérablement plus que nous-mêmes. Nous qui sommes si haïssables que la seule issue pour obtenir le pardon, c'est de participer activement et joyeusement à notre soumission et même à notre élimination. Ça va au-delà du syndrome de Stockholm, puisque, avant même d'être pris en otages, nous plantons en quelque sorte des petits drapeaux blancs tout partout.
fboizard Modo Curmudgeon • il y a quelques secondes C'est exactement cela et c'est encore plus navrant de la part de chrétiens, alors que le corpus théologique sur ces questions est abondant, voire débordant.
lundi, décembre 07, 2015
La gentille presse française tombe dans une méchante embuscade de la nauséabonde réalité
La prétendue surprise de la presse française face au score du FN fait peine à voir. Les journalistes discuteraient plus souvent avec des non-bobos, ils seraient beaucoup moins surpris.
Je me suis trouvé à discuter avec un commerçant juif un peu au bout du rouleau (j’ai un magnétisme pour attirer les confidences des dépressifs !). Il en a marre des impôts, des règlements, des contraintes, du code du travail, des employés tire-au-flanc, de l’épée de Damoclès des prudhommes au-dessus de sa tête, des tags antisémites, de l’atmosphère générale … Bref, il revend ses magasins et part en Israël.
L’intéressant, c’est qu’il m’a tenu un propos que j’ai déjà entendu : pas de déclic, pas de nouveauté, pas de changement de tendance, c’est la continuité d'une évolution négative que rien ne semble pouvoir arrêter, c’est un ras-le-bol qui s’accumule depuis des années, comme le supplice chinois de la goutte d'eau ou des mille entailles, et puis, un jour, on se dit « Je pars ». Je crois que ce sentiment d’une décadence que rien n’arrête, d’un avenir bouché sans espoir, est pour beaucoup dans la bile noire des Français.
Je ne peux que reprendre une citation de 2012 d’Ivan Rioufol :
"Nombreux sont les Français qui en ont plus qu’assez de se faire malmener, ridiculiser, enfumer par des démocrates qui n’aiment pas le peuple, des humanistes qui n’aiment pas les gens, des journalistes qui n’aiment pas les faits, des antiracistes qui n’aiment pas les Blancs, des progressistes qui aiment tellement les pauvres qu’ils sont prêts à en faire venir toujours davantage".
Je me suis trouvé à discuter avec un commerçant juif un peu au bout du rouleau (j’ai un magnétisme pour attirer les confidences des dépressifs !). Il en a marre des impôts, des règlements, des contraintes, du code du travail, des employés tire-au-flanc, de l’épée de Damoclès des prudhommes au-dessus de sa tête, des tags antisémites, de l’atmosphère générale … Bref, il revend ses magasins et part en Israël.
L’intéressant, c’est qu’il m’a tenu un propos que j’ai déjà entendu : pas de déclic, pas de nouveauté, pas de changement de tendance, c’est la continuité d'une évolution négative que rien ne semble pouvoir arrêter, c’est un ras-le-bol qui s’accumule depuis des années, comme le supplice chinois de la goutte d'eau ou des mille entailles, et puis, un jour, on se dit « Je pars ». Je crois que ce sentiment d’une décadence que rien n’arrête, d’un avenir bouché sans espoir, est pour beaucoup dans la bile noire des Français.
Je ne peux que reprendre une citation de 2012 d’Ivan Rioufol :
"Nombreux sont les Français qui en ont plus qu’assez de se faire malmener, ridiculiser, enfumer par des démocrates qui n’aiment pas le peuple, des humanistes qui n’aiment pas les gens, des journalistes qui n’aiment pas les faits, des antiracistes qui n’aiment pas les Blancs, des progressistes qui aiment tellement les pauvres qu’ils sont prêts à en faire venir toujours davantage".
Debray et les Bisounours
Après Matzneff et les Bisounours, Debray et les Biounours.
Régis Debray argue que la France est sortie de l’histoire parce que l’histoire, « c’est là où passe la mort et où on sort les armes ».
Les propos de Debray sont inaudibles de nos jours. Je sais, j'ai fait le test. Pourtant, à l'issue de la guerre de 14, Jünger écrivait encore : « La guerre, notre mère». Et à ceux qui disent qu'il n'y a pas pire que la guerre, je réponds qu'il y a pire : la défaite et la servitude.
Debray et Madame H : la France est sortie de l’Histoire et ce ne sont pas les attentats du 13 novembre qui l’y feront reprendre sa place
Bien sûr, c'est moi qui souligne.
**************
La France est sortie de l’histoire selon Régis Debray, et ce ne sont pas avec les récents attentats meurtriers du 13 novembre 2015 qui ont frappé notre pays dans la chair de sa jeunesse que Madame H revient pour autant frapper à notre porte.
Fin de l'Histoire Publié le 7 Décembre 2015 par Isabelle Marchandier
[…] Pourtant les armes, la France les a sorties, pourrait-on lui rétorquer. La France ne cesse d’intervenir militairement : en Afghanistan jusqu’à l’an dernier, en Libye, au Mali, au Niger, en République Centre Africaine, au Nigeria face à Boko Haram, sans compter les derniers bombardements sur l’Etat islamique… La France mène la guerre à l’extérieur et à l’intérieur contre les terroristes islamistes de Daech. Mais voilà, les tirs de kalachnikov du 13 novembre 2015 et les 5000 munitions tirées par le RAID et la BRI lors de l’assaut à Saint Denis contre le commando terroriste ne résonnent pas aux oreilles de Régis Debray, comme le bruit et la fureur de l’Histoire.
Certes, avec ces dernières attaques terroristes, l’histoire nous a rattrapé avec violence, reconnait-il au micro de Taddeï, mais pourtant elle nous a quand même quitté. C’est sur ce constat paradoxal que Debray déroule sa vision d’un pays qui se déclare en guerre et qui pourtant n’est pas en mesure de la mener parce que « malgré les belles tirades rhétoriques, on n'a pas les moyens mentaux et psychologiques pour aller affronter Daesh »
La faute à qui ?
Comme Philippe Muray et sa diatribe contre l’Empire du Bien, Debray tempête vers la fin de son essai, contre ce pays qui est passé sous « la coupe du Bien » rappelant, avec une pointe de cynisme, que « si la guerre est un fléau, la paix n’est pas la panacée, s’il y a des dommages de guerre, il y a aussi des dommages de paix » : moralisation de l’histoire vouée à la repentance et au politiquement correct, suppression du service militaire, pourtant pourvoyeur de discipline, d’éducation et de mixité sociale, éclipse du héros pour laisser place à la victime. Nombreux sont les maux de la Paix. Et le prochain sur la liste des mauvaises moeurs à éliminer: le scoutisme,« la tendre férocité du Bien trouvera bientôt dans le chant de marche, le feu de camp et le chef de patrouille de sérieux motifs d’inquiétude. » avertit notre intellectuel va-t-en guerre. Pour Debray, la guerre fait partie de l’histoire-évènement et préserve la santé éthique d’un peuple. Devant le péril de la mort, les corps avachis se redresseraient, les consciences ramollies se réveilleraient, les affectes les plus nobles se manifesteraient et la nation toute entière, obligée de se confronter à son destin, se rehausserait. « L’histoire c’est là où la mort passe » explique-t-il au micro de Taddeï, c’est lorsque le peuple se sacrifie pour un dessein qui le dépasse et qu’il le fait parce qu’il est habité par un « sentiment de l’histoire », c’est-à-dire « par cette obligation d’honorer la dette contractée envers ses ancêtres et de s’élever à leur hauteur ».Or, en France ce sentiment de l’histoire a été étouffé par l’antimilitarisme européiste et transnational mais également par le dogme de la réussite individuelle qui a rendu inconcevable tout affrontement physique.
Il suffit de voir la réaction des jeunes parisiens à la suite des attentats pour se rendre compte de ce « mal d’histoire » pointé du doigt par l’intellectuel. A la place d’une levée en masse clamant une résistance guerrière et du retour à la circonscription nationale que notre intellectuel, résistant dans l’âme, attendait, on a vu apparaitre sur Facebook des invitations à participer à des soirées de cuite nationale et de partouzes géantes comme si toutes ces provocations libérales libertaires étaient la meilleure façon de résister face aux terroristes de Daesh dont la mort, comme le rappelle Debray au micro d’Europe 1 est « une espérance alors que pour nous c’est un désespoir ».
Blasphème lancé au dogme du pacifisme européen pour les uns, injure jetée à la mémoire des Poilus pour les autres… cet éloge de la guerre - horresco referens- risque d’en indigner plus d’un ! Mais Régis Debray n’est pas du genre à s’excuser pour ses idées malpensantes réfractaires au conformisme ambiant. Pourtant aussi loin que va sa critique contre ce pacifisme cotonneux, il ne s’aventure pas dans son essai jusqu’à critiquer la perversion du vocabulaire militaire par un « sociétalisme » devenu exacerbé depuis le tournant sociétal des années 80. Aujourd’hui, si lutte il y a, elle ne peut être que sociale. On lutte contre les fermetures d’usines, l’homophobie, le racisme, le fascisme, le réchauffement climatique, la corrida, l’abattage des animaux. Quant au patriotisme, il ne peut être qu’économique et surtout pas national puisqu’il rappellerait « les heures les plus sombres de notre histoire… » Debray passe donc l’éponge sur les ravages de ce que le sociologue Jean-Pierre le Goff appelle « l’hégémonie du gauchisme culturel » héritée des années Mitterrand en préférant incriminer l’individualisme triomphant des années Giscard. A croire que son admiration pour l’homme au chapeau lui aurait fait perdre son sens de la critique …
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Régis Debray argue que la France est sortie de l’histoire parce que l’histoire, « c’est là où passe la mort et où on sort les armes ».
Les propos de Debray sont inaudibles de nos jours. Je sais, j'ai fait le test. Pourtant, à l'issue de la guerre de 14, Jünger écrivait encore : « La guerre, notre mère». Et à ceux qui disent qu'il n'y a pas pire que la guerre, je réponds qu'il y a pire : la défaite et la servitude.
Debray et Madame H : la France est sortie de l’Histoire et ce ne sont pas les attentats du 13 novembre qui l’y feront reprendre sa place
Bien sûr, c'est moi qui souligne.
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La France est sortie de l’histoire selon Régis Debray, et ce ne sont pas avec les récents attentats meurtriers du 13 novembre 2015 qui ont frappé notre pays dans la chair de sa jeunesse que Madame H revient pour autant frapper à notre porte.
Fin de l'Histoire Publié le 7 Décembre 2015 par Isabelle Marchandier
[…] Pourtant les armes, la France les a sorties, pourrait-on lui rétorquer. La France ne cesse d’intervenir militairement : en Afghanistan jusqu’à l’an dernier, en Libye, au Mali, au Niger, en République Centre Africaine, au Nigeria face à Boko Haram, sans compter les derniers bombardements sur l’Etat islamique… La France mène la guerre à l’extérieur et à l’intérieur contre les terroristes islamistes de Daech. Mais voilà, les tirs de kalachnikov du 13 novembre 2015 et les 5000 munitions tirées par le RAID et la BRI lors de l’assaut à Saint Denis contre le commando terroriste ne résonnent pas aux oreilles de Régis Debray, comme le bruit et la fureur de l’Histoire.
Certes, avec ces dernières attaques terroristes, l’histoire nous a rattrapé avec violence, reconnait-il au micro de Taddeï, mais pourtant elle nous a quand même quitté. C’est sur ce constat paradoxal que Debray déroule sa vision d’un pays qui se déclare en guerre et qui pourtant n’est pas en mesure de la mener parce que « malgré les belles tirades rhétoriques, on n'a pas les moyens mentaux et psychologiques pour aller affronter Daesh »
La faute à qui ?
Comme Philippe Muray et sa diatribe contre l’Empire du Bien, Debray tempête vers la fin de son essai, contre ce pays qui est passé sous « la coupe du Bien » rappelant, avec une pointe de cynisme, que « si la guerre est un fléau, la paix n’est pas la panacée, s’il y a des dommages de guerre, il y a aussi des dommages de paix » : moralisation de l’histoire vouée à la repentance et au politiquement correct, suppression du service militaire, pourtant pourvoyeur de discipline, d’éducation et de mixité sociale, éclipse du héros pour laisser place à la victime. Nombreux sont les maux de la Paix. Et le prochain sur la liste des mauvaises moeurs à éliminer: le scoutisme,« la tendre férocité du Bien trouvera bientôt dans le chant de marche, le feu de camp et le chef de patrouille de sérieux motifs d’inquiétude. » avertit notre intellectuel va-t-en guerre. Pour Debray, la guerre fait partie de l’histoire-évènement et préserve la santé éthique d’un peuple. Devant le péril de la mort, les corps avachis se redresseraient, les consciences ramollies se réveilleraient, les affectes les plus nobles se manifesteraient et la nation toute entière, obligée de se confronter à son destin, se rehausserait. « L’histoire c’est là où la mort passe » explique-t-il au micro de Taddeï, c’est lorsque le peuple se sacrifie pour un dessein qui le dépasse et qu’il le fait parce qu’il est habité par un « sentiment de l’histoire », c’est-à-dire « par cette obligation d’honorer la dette contractée envers ses ancêtres et de s’élever à leur hauteur ».Or, en France ce sentiment de l’histoire a été étouffé par l’antimilitarisme européiste et transnational mais également par le dogme de la réussite individuelle qui a rendu inconcevable tout affrontement physique.
Il suffit de voir la réaction des jeunes parisiens à la suite des attentats pour se rendre compte de ce « mal d’histoire » pointé du doigt par l’intellectuel. A la place d’une levée en masse clamant une résistance guerrière et du retour à la circonscription nationale que notre intellectuel, résistant dans l’âme, attendait, on a vu apparaitre sur Facebook des invitations à participer à des soirées de cuite nationale et de partouzes géantes comme si toutes ces provocations libérales libertaires étaient la meilleure façon de résister face aux terroristes de Daesh dont la mort, comme le rappelle Debray au micro d’Europe 1 est « une espérance alors que pour nous c’est un désespoir ».
Blasphème lancé au dogme du pacifisme européen pour les uns, injure jetée à la mémoire des Poilus pour les autres… cet éloge de la guerre - horresco referens- risque d’en indigner plus d’un ! Mais Régis Debray n’est pas du genre à s’excuser pour ses idées malpensantes réfractaires au conformisme ambiant. Pourtant aussi loin que va sa critique contre ce pacifisme cotonneux, il ne s’aventure pas dans son essai jusqu’à critiquer la perversion du vocabulaire militaire par un « sociétalisme » devenu exacerbé depuis le tournant sociétal des années 80. Aujourd’hui, si lutte il y a, elle ne peut être que sociale. On lutte contre les fermetures d’usines, l’homophobie, le racisme, le fascisme, le réchauffement climatique, la corrida, l’abattage des animaux. Quant au patriotisme, il ne peut être qu’économique et surtout pas national puisqu’il rappellerait « les heures les plus sombres de notre histoire… » Debray passe donc l’éponge sur les ravages de ce que le sociologue Jean-Pierre le Goff appelle « l’hégémonie du gauchisme culturel » héritée des années Mitterrand en préférant incriminer l’individualisme triomphant des années Giscard. A croire que son admiration pour l’homme au chapeau lui aurait fait perdre son sens de la critique …
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