Beaucoup des invités de BFM sautent comme des cabris en criant : «Fédéralisme européen ! Fédéralisme européen ! Fédéralisme européen !».
Cela m'effraie, car c'est un signe de profonde bêtise chez des gens censément intelligents ou de grand aveuglement, ce qui est toujours inquiétant.
En effet, l'Euro est une étape vers le fédéralisme européen. Donc la crise de l'Euro est aussi une crise du fédéralisme européen. Cela devrait interpeller les invités de BFM avant de recommander encore plus de fédéralisme européen. Il se pourrait que leur recommandation revienne à conseiller de persévérer dans l'erreur. Cela mérite plus de réflexion que la façon dont certains de vos invités tiennent pour une évidence que LA solution, c'est plus de fédéralisme.
Voici comment j'interprète la situation actuelle. La «colle» politique entre les peuples européens n'est pas très forte, plus colle de Post-IT que Superglu. Donc, les politiques ont choisi à chaque fois de suivre la pente la plus facile, d'étape en étape, pour ne pas brusquer les peuples.
C'est ainsi que d'une communauté du charbon et de l'acier, nous sommes passés petit à petit à une monnaie commune. Avec des peuples de plus en plus réticents et qui sont en train de devenir carrément hostiles.
Si mon analyse est bonne, le fédéralisme européen est condamné par un vice fondamental : les peuples n'en veulent pas vraiment, donc il est obligé de suivre la pente de la facilité, qui n'est pas toujours la plus judicieuse. Ainsi, on n'a pas fait une monnaie commune parce que c'était le plus intelligent, mais parce que c'était la pente naturelle de l'union économique.
Si l'on avait pu être intelligent, on aurait d'abord fait le gouvernement économique, mais on ne pouvait pas, les peuples s'y seraient opposés. Donc, à défaut de faire ce qu'on devait, on a fait ce que l'on a pu. C'est ce manque de soutien, et donc de marges de manœuvres qui, à mon avis, condamne à mort le fédéralisme européen.
Je pense que seule une guerre où tous les pays européens seraient attaqués pourrait vaincre les réticences nationales. Mais cette guerre n'est pas à l'horizon.
Je crois que tout cela se finira par l'éclatement de l'Euro (sans que j'arrive à me faire une opinion si c'est une bonne chose ou une mauvaise) parce que les peuples refuseront les efforts pour le soutenir.
jeudi, décembre 23, 2010
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Le fédéralisme Européen pourrait être une solution.
RépondreSupprimerJe suis d'accord sur le fait que Bruxelles est une arnaque mais pourquoi rejeter l'idée européenne? Les peuples unis pourraient accomplir plus que séparés. C'est une volonté politique qu'il faudrait, un grand souffle fédérateur.
La seule question est comment réussir là où Rome, Napoléon et Hitler ont échoué.
Il est vrai qu'aucun de ces exemples n'a reposé sur une volonté commune fédératrice.
Symmaque
Symmaque: bouffon.
RépondreSupprimerC'est Jacques Delors qui se cache derrière ce pseudo?
"La seule question est comment réussir là où Rome, Napoléon et Hitler ont échoué." (Symmaque):
Cette question que les bouffons et doux rêveurs de votre acabit se posent depuis le Traité de Rome de 1957, et à laquelle ils n'ont jamais apporté le début d'une réponse, il aurait mieux fallu qu'ils se la posent avant 1957 plutôt que de jouer les apprentis sorciers depuis.
Votre question, je m'en tamponne donc le coquillard. Idem de vos réflexions lénifiantes et mièvres:
"Les peuples unis pourraient accomplir plus que séparés. C'est une volonté politique qu'il faudrait, un grand souffle fédérateur." (Symmaque)
Vous avez à ce point peu d'orgueil pour nous débiter toute honte bue tous ces poncifs niais, dont on nous a déjà suffisamment rebattu les oreilles? On dirait du Cali ou du Abd al Malik dans le texte.
Lopette. Dhimmi en puissance.
Mais F. Asselineau vous répondra mieux que moi:
http://upr63.fr/wp-content/uploads/2009/04/mensonge-quelle-europe.pdf
Weetabix,
RépondreSupprimercomme j'aime bien ce blogue, je ne prendrais même pas la peine de rédiger une réponse.
Vous n'en méritez aucune.
La seule chose qui me démangerait, serait de vous rencontrer directement pour voir si vous êtes aussi courageux en vrai que caché derrière un clavier.
Je suis à Marseille et disponible pour toute rencontre. Vous pourrez tester ma niaiserie et ma mièvrerie.
Symmaque
Il y a quelque chose qui grince et sonne faux lorsque notre bisounours de service s'avise tout à coup de jouer les matamores en peau de lapin de cour de récréation.
RépondreSupprimerLes rodomontades forcées, laborieuses, puériles et de circonstance dont se fend l'ami Symmaque font se gausser.
Elles inspirent plus de pitié qu'autre chose tant elles paraissent dérisoires en considération de la candeur de bisounours émouvante que dénote sa première réaction.
Gogo comme il est, il doit encore croire au Père Noël. Les traîtres, vendus et autres bonimenteurs qui nous dirigent peuvent se frotter les mains, il s'en trouve encore auxquels refiler leur camelote.
Qu'il aille donc se rhabiller!
Ami Weetabix,
RépondreSupprimerTu es vraiment trop intelligent pour moi.
Je ne peux rien ajouter.
Symmaque
Lorsque le peuple rejette quelque chose qui ne fonctionne pas les technocrates croient que c'est parce que leurs théories ne sont pas appliquées jusqu'au bout;
RépondreSupprimerSi l'Europe est malade c'est parce qu'il n'y a pas assez d'Europe,
si le communisme n'a pas fonctionné c'est parce qu'il était dévoyé,
si le libéralisme est destructeur c'est parce qu'il n'est pas appliqué partout,
si l'argent qu'on a mis dans les ZUS n'a servi à rien c'est parce qu'on en a pas mis assez,
si les immigrés sont agressifs c'est parce qu'on est pas assez gentils avec eux...
Toujours plus de moyens, c'est la solution universelle de ceux qui pensent pour nous.
Maxime: "celui qui gagne n'abandonne jamais, celui qui abandonne ne gagne jamais, celui qui ne gagne jamais et n'abandonne jamais est un imbécile"
Bonjour Franck,
RépondreSupprimerje pense que vous touchez du doigt le problème central de la construction européenne lorsque vous évoquez le manque de ‘colle’ entre les peuples, et surtout l’inclinaison naturelle des dirigeants historiques à prendre la pente la plus douce pour ne surtout pas tester la résistance des parties déjà ‘collées’. Un peu comme le cours d’eau prêt à sinuer mais qui atteindra toujours la mer, les euro-fédéralistes ont commis l’énorme bévue de mettre devant une situation accomplie les peuples, qui se seraient alors accommodés d’une Union toujours plus intégrée.
On peut tout à fait regretter le manque d’ambition, de courage ou d’intégrité des fédéralistes sur le sujet : à force d’avancer masquer, l’Europe fédérale à générer de la méfiance en plus du rejet naturel - la perte de souveraineté - qu’elle redoutait. C’est ce que j’ai pu expliquer dans un commentaire précédent : on a fait Maastricht avant le TCE. C’est là, j’en conviens, la faute majeure (impardonnable ?) de l’UE.
Je trouve regrettable qu’aucun politique n’ait eu le courage dans les années 80/90 de préciser les termes du débat, entre fédéralistes, confédéralistes, européens souverainistes et anti-européens. Je ne reviendrai même pas sur le triste spectacle Niçois, qui est certainement le pire de la diplomatie française en matière européenne depuis 1763 et le traité de Paris.
C’est d’autant plus regrettable que lors de mes dernières années d’études (dans les 90s), j’ai eu l’occasion de suivre de nombreux débats sur le fédéralisme, l’UE des cercles concentriques, le confédéralisme contractuel, etc. En gros, des débats passionnants entre spécialistes de l’Union ; fonctionnaires, lobbyistes, juristes et politiques (dont VGE et Delors).
Ces questions, ces débats et les différentes idées qui y ont vu le jour ne sont JAMAIS sortis auprès du grand public. Peur de la réaction ‘des peuples’ ? je ne pense pas.
Peur de l’effet d’aubaine que cela aurait donné aux adversaires politiques intérieurs, certainement ! Il n’y a qu’à voir le niveau du débat sur le TCE il y a 5 ans pour s’en persuader ! Souvenez-vous de MG Buffet (elle tenait là son heure de gloire – jamais sa popularité n’a été aussi haute) qui répétait ad nauseam sa formule du ‘marbre constitutionnel’… Forcément, la peur de voir vos belles constructions intellectuelles s’écrouler sous les approximations, demi-vérités et contre-sens (cf la concurrence libre et non faussée) fait verrouiller le système jusqu’à implosion à force de non-dits et de fantasmes.
Nous sommes maintenant à la croiser des chemins, et dans une situation bien moins confortable que si le débat avait été clairement posé. Je suis même plutôt pessimiste car l’Histoire n’a pas l’habitude de repasser les plats ; pourrons-nous de nouveau débattre de ce que pourrait être l’Union Européenne au-delà d’une alliance économique d’Etats Nations, un Commonwealth continental ?
Ce ne sont pas tant les peuples qui s'y opposent que les élites. Imaginez notre sarko national devenir gouverneur de France, ne plus pouvoir nommé ambassadeurs, ne plus avoir sans arrêt les TV et les journaux à ses basques. Clairement les oligarques qui nous gouvernent n'ont aucun intéret à nous présenter cette solution d'une vraie union européenne comme un pendant à notre monde globalisé, où seuls de vrais poids lourds ont une réelle visibilité. Imaginez la perte de pouvoir...
RépondreSupprimerComment voulez vous qu'ils s'y mettent? C'est peut être dans l'intérêt général des peuples européens (s'ils veulent prendre leur destin en main, ce dont on peut douter certes) mais pas dans l'intérêt bien compris de nos élites quelque soient leur nationalité...
C'est la dernière fenêtre de tir avec l'inexorable déclin. Soit on s'unit, soit on se condamne à ne plus jouer qu'un rôle mineur pour pas mal de décennies. Personne ne peut accueillir ce genre de perspectives avec joie : nous serions d'une certaine façon les "vaincus", les perdants et comme on dit : "Vae Victis"...
Au train où vont les choses je suis de plus en plus convaincu la bonne idée de départ d'une fédération des états d'Europe a été saccagée de l'intérieur, torpillée par une caste qui a voulu en capter le pouvoir naissant pour en faire une dictature avec toutes les apparences de la démocratie.
RépondreSupprimerUne URSS bis....
Les hommes de l'UE ont méprisé l'avis des peuples, ils ne sauveront rien, pas même leurs retraites dorées.
Pourtant c'était facile car nous avions le modèle sous nos yeux, celui de la fédération suisse.
Un modèle qui fonctionne depuis très longtemps.
La vérité c'est que les dirigeants de cette "UE" n'en ont pas voulu de cette union véritable des peuples.
C'est la raison pour laquelle ils essaient désespérément de sauver leurs meubles en tentant de changer les peuples par une propagande massive en faveur du métissage avec une population africaine et arabe totalement incompatible avec nos moeurs mais qui a l'avantage d'être soumise et servile.
@certains commentateurs:
RépondreSupprimerLa France ne vous suffit-elle pas? Sa glorieuse histoire est-elle encore trop pauvre et étriquée pour nourrir et exciter votre imaginaire, et pour vous donner envie, à votre tour, de l'honorer?
Si la fédération européenne que vous appelez de vos voeux se concrétisait un jour - ce qui est impossible au demeurant -, seriez-vous toujours dans cet état d'insatisfaction permanente, et à ce point profonde, symptomatique de notre société d'abondance moderne qui nous fait perdre la valeur des choses, que vous devriez alors ne pas vous en satisfaire, une fois celle-ci réalisée, et alors qu'elle vous a coûté tant d'efforts pour la théoriser puis la bâtir, et que vous devriez alors vous mettre compulsivement en quête d'une nouvelle utopie - une fédération mondiale par exemple, avec à sa tête un gouvernement mondial?
Remarquez, certains (Attali ou Minc) en sont déjà à cette étape (Hé, vous devriez vous affoler les gars, votre fédéralisme européen est déjà ringard! Dieu, que c'est pas facile d'être moderne, ça ne vous laisse décidément jamais en repos). On n'est jamais assez moderne.
Plus vous aurez et posséderez, moins vous serez satisfait? Tel un drogué, il vous faudrait des doses de plus en plus fortes pour combler, de manière illusoire et provisoire, un vide et un manque intimes? Cette fuite en avant perpétuelle de nombre de nos contemporains, cette quête compulsive, cet attrait aveuglé et hypnotique pour la nouveauté, Pierre-André Taguieff les a analysés, sous le terme de "bougisme".
On escamote la réalité et ses difficultés, pour éviter d'avoir à s'y confronter;
On cherche à s'y dérober, croyant donner le change à sa conscience et aux peuples gangrenés par le chômage, l'immigration, etc., en s'agitant, en voulant donner à soi-même et aux autres l'illusion qu'on agit, en surchargeant son emploi du temps, en se trouvant de nouvelles activités, en créant toujours plus de nouvelles structures (l'UE en l'espèce donc, mais pas seulement)en doublon de celles déjà existantes, et défaillantes, pour éviter à bon compte d'entreprendre les nécessaires réformes de ces dernières, et refiler la patate chaude (réformes certes de longue haleine, ingrates, peu spectaculaires, flamboyantes et visibles, au succès aléatoire et peu gratifiant, en comparaison du prestige qu'on peut tirer rapidement et sans trop de mal de l'édification de nouvelles choses, superficielles et clinquantes);
On s'enfonce dans le déni.
Mais le retour au réel est toujours rude.
Comme certains cerveaux se sont laissés formater jusqu'à un point que je n'aurais pas soupçonné, dans le cadre d'une gigantesque opération de matraquage et de lavage de cerveau, et de diabolisation et de rééducation des déviants, digne des régimes soviétique et maoïste, orchestrée par les commissaires bruxellois et leurs valets nationaux, et les médias cosmopolites, sans avoir à l'évidence opposé beaucoup de résistance et exercé un tant soit peu leur esprit critique, ce qui est assez déprimant et rend assez pessimiste sur la possibilité d'une insurrection populaire (par les urnes de préférence), je me dis qu'il n'est pas inutile, en toute modestie, que je refourgue à l'identique un de mes anciens commentaires, posté sur ce même blog:
RépondreSupprimerJe fais connaître et défends au FN dont je suis adhérent les idées de François Asselineau, inspecteur des Finances et président de l'Union Populaire Républicaine (UPR), dont j'ai assisté à la conférence du 29 septembre: sortir de l'Union Européenne et à fortiori de l'Euro.
RépondreSupprimerLa loi de l'entropie régit tout notre univers. En vertu de cette loi, tous les corps de l'univers ont tendance à se diviser (je n'ai pas de formation en physique, ce qui explique mon énoncé sans doute très imparfait de la loi; mais c'est l'idée de base qu'il m'a semblé sur le coup nécessaire et suffisant de retenir).
Il en est de même pour les organisations humaines comme nous le montre toute l'histoire de l'humanité: tous les empires dans l'histoire, sans exception, ont éclaté; la religion chrétienne a donné naissance au catholicisme, au protestantisme, à la religion orthodoxe, lesquels ont à leur tour été le terreau d'excroissances telles que des chapelles, des sectes; l'islam se divise en différentes branches: chiisme, sunnisme, soufisme...; il en est de même pour les autres religions. Il est piquant encore de constater que depuis la naissance du projet d'Union Européenne dans les années 50, le nombre des Etats membres de l'ONU a été multiplié par presque 4! Ce qui montre bien que ce projet d'UE va à l'encontre du sens de l'histoire (et de la loi de l'entropie universelle).
La loi de l'entropie éclaire la relative facilité avec laquelle la bombe A peut être obtenue, au contraire de la bombe H, pour l'élaboration de laquelle les Français notamment ont eu les pires difficultés: la bombe A est une bombe à fission (d'atomes), dont le principe obéit à la loi universelle de l'entropie, alors que la bombe H est une bombe à fusion (d'atomes), dont le principe contrevient à la loi de l'entropie. Pour mettre alors au point la bombe H, il faut au préalable déclencher l'explosion d'une bombe A, qui est seule capable de dégager l'énergie colossale nécessaire pour s'affranchir (momentanémement) de la loi de l'entropie.
La construction de l'Union Européenne a procédé de manière analogue à l'élaboration de la bombe H: par des coups de force (ignorance du résultat du référendum de 2005 puis signature du traité de Lisbonne qui reprend les dispositions du TCE pourtant rejeté par les peuples; on fait voter les peuples jusqu'à ce qu'ils votent oui ("correctement"), après matraquage, chantage et intimidations), par le retrait aux peuples de leur souveraineté (commissaires non élus, naturalisation - libre circulation des biens, des marchandises et des personnes, concurrence libre et non faussée consacrées et érigées en normes dans le TCE - d'une doctrine économique, alors que l'économie devrait être soumise au politique, et que c'est au peuple, si indécrottablement bête qu'on le présumât, d'opérer les choix en matière économique et non aux "experts"). L'Union Européenne ne peut exister qu'au prix de la contention totalitaire du couvercle de la marmite des peuples.
François Asselineau a montré que le projet d'Union Européenne a été imaginé dans les années 50 par les Américains (les journaux britanniques l'ont montré, à l'occasion de la déclassification récente des archives américaines des années 50 et 60, contrairement à leurs confrères français qui s'en sont bien gardés ou n'en ont pas eu la curiosité). Mais alors pourquoi les Américains ont-ils tant poussé cette unification, et poussent-ils maintenant avec autant de force et de constance l'adhésion de la Turquie à l'UE, si comme nous le prétendent et nous le serinent nos élites, les nations européennes ne pourront faire le poids et contrepoids aux puissances émergentes et actuelles, dont les EU, qu'unies?Les Américains ont voulu avoir, comme les Soviétiques, leur glacis.
RépondreSupprimerLes Américains ont mis en application dans ce but certains des principes énoncés dans un traité chinois, très ancien, de stratégie militaire et d'art de la guerre: en particulier, le Stratagème des Chaînes (La chose qu'il faut retenir, hyper importante; c'est ce stratagème qui sous-tend depuis le début toute la politique européenne des Etats-Unis dont des organes, dont de mémoire l'ACUE pour American Committee on United Europe, se consacraient spécifiquement au financement du projet d'Union Européenne).
Le Stratagème des Chaînes exerce un pouvoir autobloquant.
Faisons une analogie éclairante:
si vous habitez une maison individuelle (et en êtes le propriétaire), vous n'avez besoin de l'autorisation de personne pour repeindre d'une autre couleur vos volets, ou refaire la toiture; dans une copropriété de 6 logements, c'est déjà plus difficile: il vous faut vous entendre avec vos 5 voisins; imaginons et examinons maintenant le cas d'une tour de 27 étages: les habitants des rez de chaussée et 1er étage, se plaignant des courants d'air voudront faire remplacer la porte d'entrée de la tour; les habitants des étages supérieurs, n'en voyant pas l'intérêt, s'y opposeront. Les habitants des étages élevés voudront faire réparer l'ascenseur; ceux des rez de chaussée et 1er étage s'y opposeront. Les habitants du 27ème étage voudront faire refaire la terrasse (la toiture), se plaignant des infiltrations d'eau; les habitants des étages inférieurs n'en verront pas l'intérêt.
Pour trancher tous ces conflits, le pouvoir de décision sera délégué à un organe extérieur: le syndic.
Jean Monnet qui a passé toute la Seconde Guerre Mondiale aux Etats-Unis était un agent des Américains et Robert Schumann, dont il est fait l'éloge à longueur de manuels, s'est compromis dans la collaboration, a voté les pleins pouvoirs à Pétain et a fait un temps partie du gouvernement vichyste.
RépondreSupprimerToutes les expériences antérieures de monnaie unique, dans l'histoire, ont échoué (le real, le rouble, et bien d'autres, je ne me rappelle plus de toutes). Les économies des différents Etats sont trop différentes.
Le philosophe anglais David Hume, et de nos jours son disciple David Cosandey, ont cherché à comprendre les raisons de la prospérité et de la supériorité de la civilisation occidentale. Ils ont montré que ce qui a fait la prospérité de l'Europe, c'était la mise en concurrence de multiples modèles originaux de développement, politiques, économiques, d'organisation de la société, élaborés et adoptés par chacun des Etats Nations constitutifs de la civilisation européenne. L'Angleterre a produit l'Habeas Corpus, la France, l'Allemagne,... ont produit d'autres choses qui ont fait leur spécificité et qui sont autant de marqueurs identitaires, vues du reste du monde. A contrario, si les Empires s'écroulent, c'est dû à l'uniformité et l'unicité des solutions mises en oeuvre. Malheureusement, lorsque la solution adoptée est mauvaise, tout l'empire en paie le prix. C'est ce qui se passe avec l'UE: elle naturalise et impose un unique mode de développement économique, le libre-échange, et réprime les expérimentations de voies alternatives de développement.
Les différents pays de l'UE sont loin de partager les mêmes valeurs: l'Irlande interdit l'avortement, d'autres pays l'autorisent à certaines conditions seulement, d'autres pays encore, dont la France, l'ont totalement libéralisé. La France est donc bien plus proche d'autres pays dans le monde, qui sont eux aussi totalement permissifs quant à l'avortement, que l'Irlande. Il en est de même sur la question de la peine de mort. Enfin Malte est le seul pays au Monde avec les Philippines à interdire le divorce.
Enfin nos antiracistes patentés devraient s'émouvoir que l' Union Européenne apparaisse comme une union des peuples blancs. Lorsqu'ils visionnent les photos multicolores des sommets de la Francophonie (certains pays de l'Afrique Noire et du Maghreb, Roumanie, France, Monaco, provinces canadiennes),du Commonwealth (Royaume-Uni, Inde, Océanie, certains pays africains), des pays lusophones (Portugal, Brésil, Angola), nos antiracistes patentés devraient se dire que ces partenariats ont plus de pertinence historique et sont plus susceptibles de prévenir les conflits et contribuent plus au renforcement de la fraternité entre les différents peuples de la Terre que notre UE.
Au passage, la logique exposée précédemment est la logique au bout de laquelle ne vont pas nos antiracistes lorsqu'ils réclament le droit de vote aux élections locales pour les étrangers extracommunautaires. Ce faisant, ils admettent implicitement, sans en prendre conscience tout cons qu'ils sont, que l'Union Européenne est une Union des peuples blancs d'Europe. Or nos antiracistes sont bien souvent des européistes acharnés, ne voyant de salut que dans l'UE.
Chiffres à l'appui, François Asselineau a montré que le montant de l'aide au développement attribué par l'UE à certains des pays de l'Est nouvellement entrés dans l'UE est 200 fois supérieur par tête d'habitant à celui accordé à des pays comme le Maroc et le Mali, autrement plus pauvres que la Pologne, et avec lesquels la France a bien plus de liens hérités de l'histoire. Or la France est un des principaux contributeurs de l'UE...
RépondreSupprimerOn nous avait dit que l'Europe, c'était la paix, la prospérité : l'Union Européenne est entrainée dans des guerres illégales par les Etats-Unis; depuis des dizaines d'années, c'est la lanterne rouge de la croissance mondiale.
Je ne me souviens plus des montants, mais la contribution financière de la France à l'UE est très largement supérieure à ce que l'UE lui verse en retour. En outre, l'UE a le front de se vanter de financer de nombreux chantiers de construction ou de rénovations d'infrastructures, d'universités, en apposant son drapeau ou la mention "financée par l'UE" alors que cet argent provient des Etats membres (ou plutôt alors que cet argent a été soutiré des Etats membres). Elle s'approprie donc de manière indue le mérite de ces opérations de construction et de réhabilitation.
Enfin, l'Europe est frappée d'une inflation réglementaire délirante, qui coûte extrêmement chère en premier lieu bien sûr aux pays candidats à l'adhésion mais aussi aux entreprises des Etats membres, obligés respectivement d'y conformer leur droit interne et leurs normes (François Asselineau a pu faire une estimation du coût annuel des mises en conformité pour les entreprises, qui est faramineux).
Enfin la bureaucratie européenne a des frais de fonctionnement énormes.
Le différentiel contribution de la France à l'UE/aides de l'UE, les coûts de mises en conformité et les frais de fonctionnement de la bureaucratie européenne donne, cumulés, une somme d'argent qui permettrait de résorber plusieurs fois le trou de la Sécu. Au passage, imaginez si en plus on mettait fin à l'immigration et à toutes les aides afférentes.
On nous opposera les Etats-Unis d'Amérique. Mais les Etats-Unis d'Amérique ont été exclusivement construits par des immigrants déracinés, qui repartaient de zéro alors que les Etats européens ont chacun une histoire (la vieille Europe, ce sont de vieux Etats-Nations). Si Bismarck a pu opérer la réunification de l'Allemagne par la conquête du royaume de Hanovre, c'est parce que ce peuple n'était qu'un, avec une langue commune et une histoire commune. Il en est de même pour la réunification de l'Italie.
RépondreSupprimerIl est piquant de constater que les bureaucrates de Bruxelles élaborent dans leurs bureaux bruxellois leur projet d'Union Européenne quand ils peuvent constater en sortant dans la rue que la Belgique est en train d'exploser, que les Wallons et les Flamands veulent se séparer.
Enfin on nous serine que l'UE est nécessaire pour bâtir des champions industriels européens.
Mais Asselineau montre que les entreprises raisonnent à l'échelle du marché mondial: Ericsson (Suède) a fait alliance avec Sony alors que Nokia (Finlande, donc immédiatement voisine de la Suède) a fait alliance avec un autre groupe japonais, Matsushita si je me rappelle bien. Renault préfère faire alliance avec Nissan. Airbus n'est nullement un projet européen : il est le fruit de la coopération ponctuelle d'une petite minorité seulement de pays européens et cette coopération inclut des pays extra-européens si bien que pour de nombreux modèles d'Airbus (dont l'A380 si je ne me trompe pas), plus de 50% de l'appareil est constitué d'éléments fabriqués par des fournisseurs américains, russes et autres extraeuropéens (F. Asselineau a montré des pourcentages très précis et les provenances très précises des composants des avions).
F. Asselineau plaide et montre que ce qui a cours aujourd'hui ce sont les coopérations sur des sujets ponctuels, très précis, et limités entre partenaires du monde entier, et non les intégrations supranationales.
Addendum sur la question des valeurs:
RépondreSupprimerOutre l'avortement, la peine de mort et le divorce, sur les questions desquels les différents Etats européens n'ont pas du tout la même position, il faut rajouter la question du statut des couples homosexuels et de la possibilité d'adopter qui leur est, ou non, offerte, sur laquelle les législations sont très différentes d'un pays à l'autre.
On pourra compléter cette liste discriminante des valeurs, dont certaines ne me sont certainement pas encore venues à l'esprit.
Bonjour,
RépondreSupprimerEst-ce qu'on ne mélange pas les causes ?
Les problèmes de lUE et l'Europe ne viennent-ils pas d'abord des Etats providence ?
L'EURO aurait surement pu marché tres bien si tout les pays étaients comme l'Allemagne par exemple.