dimanche, décembre 31, 2023

La guerre et le vin (Christophe Lucand)

Livre très décevant sur la seconde guerre mondiale et le vin.

L'auteur est un universitaire de la plus belle eau : lourd, gauchiste et anti-France. Evidemment, il fait de la politique à gauche (maire de Gevrey-Chambertin).

L'auteur emploie une ligne sur deux le pédant « vitivinicole » (franchement pénible) et surtout, il est incapable de comprendre la complexité d'une situation historique, il écrit ainsi que la politique étrangère française d'avant-guerre est « un accommodement inconditionnel » et « une obsession de tourner l'hostilité de l'Allemagne vers l'est ». Ecrit de manière aussi caricatural, c'est tout simplement faux.

Ca pue l'aigreur alors que le vin rend gai.

Vous l'aurez compris, ce livre peut se résumer en une phrase « Les salauds de gros richards "vitivinicoles" ont collaboré jusqu'au 8 mai 1945 et même après. Les enculés ! ».

La plupart des pinardiers n'ont pas été appauvris par la guerre, loin de là.

La question de fond : il est déshonorant de faire du commerce avec l'ennemi, mais est-ce que c'est grave quand il s'agit d'alcools ? Jusqu'à preuve du contraire (j'en discuterai avec mes compagnons à ma prochaine beuverie), le vin n'est pas un actif stratégique.

Cette lecture fut un pensum. Je me suis sacrifié pour vous ! Mais je reconnais que ce livre fourmille d'informations.

Hélas, les ouvrages sur le sujet sont rares. Lisez celui-là seulement si :

1) Le sujet vous passionne.

2) Vous vous sentez capable de faire le tri dans ses conneries.

Sinon, lisez Henri Vincenot.



lundi, décembre 18, 2023

Cette Autriche qui a dit non à Hitler (Jean Sévillia)

Le père de l’auteur a été prisonnier en Autriche pendant la seconde guerre mondiale et y a gardé des liens. Ce livre d’histoire est donc aussi personnel.

L'Autriche, la grande victime de la première guerre mondiale

En 1918, l’Autriche, dépouillée de l’empire des Habsbourg, sombre dans le chaos, elle ne s’en remet pas.

C’est la grande victime politique de la première guerre mondiale.

Les pressions intérieures et extérieures (celles de l’Allemagne, notamment celles des nazis) pour un rattachement à l’Allemagne, pourtant interdit par les traités, sont fortes.

Chaque parti politique a sa milice, celles-ci sont au total plus fortes que l'armée régulière. Cela rend le pays ingérable.

Les catastrophes économiques s'enchainent. Le chancelier Seipel, qui est aussi évêque (!), tente de faire naitre un sentiment national.

Des décisions malheureuses face à un destin funeste

La dernière chance, ténue, de résister à la pression nazie est ratée en 1931 quand les socialistes refusent de participer à un gouvernement d’union nationale.

Engelbert Dollfuss, un petit (1,53 m) homme énergique, héros de guerre, tente d'établir une dictature 
chrétienne anti-nazie.


Le 12 février 1934, largement sur un malentendu (tous les socialistes ne participent pas), les socialistes déclenchent une insurrection armée qui est promptement réprimée. Malgré les tentatives ultérieures de conciliation de Dollfuss, resteront les images lamentables de l'armée tirant au canon sur des immeubles ouvriers et de pères de famille exécutés.

Le 25 juillet 1934, un coup d'Etat nazi échoue lamentablement à son tour mais Dollfuss est assassiné, trois heures d'atroce agonie sans médecin ni prêtre. C'est une perte irréparable. 200 000 Autrichiens assistent à son enterrement, c'est aussi celui de la liberté de l'Autriche.

Le chancelier Schussnigg lui succède, mais il n'a pas le caractère indomptable de Dolllfuss.

1935, année de la honte de l'Angleterre

La seconde guerre mondiale a un coupable : Adolf Hitler. Mais elle a deux responsables : l'Angleterre et les Etats-Unis.

En 1935, Schussnigg vient quémander à Paris et à Londres de l'aide contre l'Allemagne nazie. Il est reçu froidement, de nuit à Paris (!), sous la pression des socialistes des deux pays opposés à l'« austrofascisme ».

C'est aussi l'année où l'Angleterre signe dans le dos de la France le honteux traité naval avec l'Allemagne. Hitler s'est bien marré. Croire, en 1935, que le plus grand danger pour l'Angleterre, c'est une suprématie française sur le continent témoigne à la fois de la bêtise anglaise et de l'habileté hitlérienne.

1938, entrée dans la nuit nazie

Etant donnée la situation intérieure et extérieure de l'Autriche, l'annexion par l'Allemagne nazie, l'Anschluss, était inévitable.

Mais il ne faut pas prendre au pied de la lettre les images de foules enthousiastes accueillant Hitler. Elles sont vraies mais soigneusement sélectionnées pour raconter la « bonne » histoire.

Au même moment, il y a des manifestations de protestation qui, elles, ne sont pas prises en photo.

Ne jamais oublier, face à une image publiée : qu'est-ce que cette image cache, passe sous silence ?


Une résistance héroïque mais vaine

Dès le début, la résistance extérieure est réduite à l'impuissance par les socialistes qui, toujours aussi cons, sont opposés à l'indépendance autrichienne, un truc de catholiques et de conservateurs, et rêvent d'une grande Allemagne révolutionnaire (qui n'arrivera évidemment jamais).

A l'intérieur, des socialistes résistent sous l'étiquette communiste, mais le gros des maigres troupes, ce sont des catholiques conservateurs.

Les groupes de résistants sont systématiquement infiltrés par des agents doubles et démantelés. Efficacité nulle.

Ca donne quelques belles figures de martyrs mais rien de plus. Ce n'est pas négligeable sur le plan symbolique, mais c'est tout de même limité.

Après guerre, bien forcée, l'Autriche finit par trouver une conscience nationale.

Quelle leçon en tirer ? Pas grand chose, à part il vaut mieux être grand, riche et bien portant que petit, pauvre et malade.

mardi, décembre 12, 2023

Blow Up

 Le chef d'œuvre d'Antonioni. Tout ça, tout ça.

Je me suis fait chier comme un rat mort.

Le symbolisme à deux balles ...

Si vous avez envie de cinéma, voyez autre chose. Il n'y a que les pédants d'ARTE que ça intéresse.

samedi, décembre 02, 2023

Les années Dabadie (Christophe Tardieu)

Ce livre nous parle de Jean-Loup Dabadie « sociologue ».

Je vous la fais courte : ce livre est beaucoup trop politiquement correct pour avoir le moindre intérêt. Il est « évidemment » contre la peine de mort, pour l'avortement, le divorce c'est pénible mais c'est bien quand même etc.

Si vous êtes cinéphile, vous aurez un classement des thèmes chers à Dabadie.

Il faut dire que l'auteur a co-écrit un machin avec David Lisnard, le vieux beau de Cannes, l'inventeur des vaccinodromes, des chiens COVID et de la désinfection des plages. Ca vous classe tout de suite niveau intelligence, finesse et non-conformisme.

Que faire ? Simple, aller à la source : revoyez les films de Claude Sautet et d'Yves Robert scénarisés par Jean-Loup Dabadie.

J'ai une faiblesse pour La gifle (qui est de Claude Pinoteau), à cause de Ventura et d'Adjani.

Mais la scène du gigot dans François, Vincent, Paul et les autres ...  est d'anthologie et préfigure les bobos, soucieux des lointains et méprisant les prochains :