Le blog régulier est une longue initiation, une ascèse. Je pense avoir atteint le stade suprême de la sérénité bloggueuse.
Depuis quelques temps, j'avais remarqué que les commentaires cons laissés par des crétins ignares et impolis à l'orthographe défaillante, endoctrinés et répétant les conneries à la mode, comme seule l'école citoyenne est capable d'en produire, ne me faisaient plus bouillir les sangs comme avant.
Je laissais passer, je ne me sentais plus le cœur de leur foutre la claque dans la figure que tant de bêtise méritait. J'ai d'abord cru à un moment de faiblesse de ma part, à un coup de pompe.
Mais j'ai du me rendre à l'évidence : je me suis surpris à sourire à un de ces commentaires débiles. Il n'y a qu'une explication : je suis serein, détaché.
Cependant, il faut que je me méfie : à être trop serein, je risque de laisser les trolls festifs et citoyens m'envahir. Méfiance !
dimanche, février 28, 2010
Je sais où sont passés les Inconnus
Ils sont «conseillers image» de Sarkozy :
Les Inconnus - Les Publicitaires
envoyé par baggyloverbis. - Regardez plus de vidéos comiques.
Les Inconnus - Les Publicitaires
envoyé par baggyloverbis. - Regardez plus de vidéos comiques.
samedi, février 27, 2010
Violence des mineurs : les jolis tartuffes !
Certains se plaignent de la violence des mineurs. On se demande vraiment pourquoi : «Le 7 février dernier, à Arnouville-lès-Gonesse, un boulanger était frappé à coups de battes de base-ball par quatre adolescents de 14 et 15 ans après les avoir surpris en train de voler des bonbons.».
Depuis quarante ans, on a tout fait, absolument tout, pour que la violence des mineurs augmente.
A l'école, on a mis «les élèves au centre du système», on a «interdit d'interdire», parents et hiérarchie ligués ont sapé l'autorité des rares professeurs qui n'y avaient pas renoncé spontanément. On a flatté jusqu'à la bassesse l'enfant, roi puis tyran, de toutes les manières imaginables. Et, surtout, on a rendu l'école inutile, on l'a vidée de sa mission, en imposant des programmes et des méthodes contraires à toute idée d'enseignement.
Hors de l'école, on a entretenu de mille manières la notion que l'enfant, à la vie chaque jour menacée par d'omniprésents pervers, était un être intouchable et précieux dont le moindre caprice devrait être satisfait sous peine d'insupportable traumatisme. On est allé dans la sacralisation jusqu'à signer la charte internationale des droits de l'enfant alors que la commission ad hoc l'avait déconseillé, justement parce c'était excessif.
Le père, la loi et la norme ont été trainés dans la boue, avec la pudeur, la retenue et la discrétion. Du haut en bas de la société, on a exalté la jouissance immédiate. Et ça continue.
On a attaqué et détruit les conditions et les instruments de l'éducation, dont un des buts est justement de canaliser dans des formes acceptables la violence inhérente à l'homme. On a fait sauter toutes les barrières capables de retenir la violence.
Comme si ça ne suffisait pas, on a multiplié les images de violences, de plus en plus fortes, de plus en plus sauvages, avec des films, de la télévision, des jeux videos. Des fois que les bambins ne seraient pas naturellement assez sadiques, on les a forcés à regarder, toujours plus, toujours plus près.
En résumé, on a fait ce qu'il fallait pour persuader les enfants qu'ils ont droit à tout et que la violence est un recours légitime si on leur refuse quoi que ce soit.
Et après, il se trouve encore des gens pour déplorer la violence des mineurs, qu'ils ont favorisée, encouragée, applaudie.
Ah, les salauds !
Addendum du 14/03 : Aldo Naouri est de mon avis
Depuis quarante ans, on a tout fait, absolument tout, pour que la violence des mineurs augmente.
A l'école, on a mis «les élèves au centre du système», on a «interdit d'interdire», parents et hiérarchie ligués ont sapé l'autorité des rares professeurs qui n'y avaient pas renoncé spontanément. On a flatté jusqu'à la bassesse l'enfant, roi puis tyran, de toutes les manières imaginables. Et, surtout, on a rendu l'école inutile, on l'a vidée de sa mission, en imposant des programmes et des méthodes contraires à toute idée d'enseignement.
Hors de l'école, on a entretenu de mille manières la notion que l'enfant, à la vie chaque jour menacée par d'omniprésents pervers, était un être intouchable et précieux dont le moindre caprice devrait être satisfait sous peine d'insupportable traumatisme. On est allé dans la sacralisation jusqu'à signer la charte internationale des droits de l'enfant alors que la commission ad hoc l'avait déconseillé, justement parce c'était excessif.
Le père, la loi et la norme ont été trainés dans la boue, avec la pudeur, la retenue et la discrétion. Du haut en bas de la société, on a exalté la jouissance immédiate. Et ça continue.
On a attaqué et détruit les conditions et les instruments de l'éducation, dont un des buts est justement de canaliser dans des formes acceptables la violence inhérente à l'homme. On a fait sauter toutes les barrières capables de retenir la violence.
Comme si ça ne suffisait pas, on a multiplié les images de violences, de plus en plus fortes, de plus en plus sauvages, avec des films, de la télévision, des jeux videos. Des fois que les bambins ne seraient pas naturellement assez sadiques, on les a forcés à regarder, toujours plus, toujours plus près.
En résumé, on a fait ce qu'il fallait pour persuader les enfants qu'ils ont droit à tout et que la violence est un recours légitime si on leur refuse quoi que ce soit.
Et après, il se trouve encore des gens pour déplorer la violence des mineurs, qu'ils ont favorisée, encouragée, applaudie.
Ah, les salauds !
Addendum du 14/03 : Aldo Naouri est de mon avis
jeudi, février 25, 2010
Quick Hallal à Roubaix
J'ai oublié de réagir aux polémiques sur le Couique à Lal à Roubaix.
Je m'en fous : les gens mangent bien la merde qu'ils veulent.
Au lieu de discuter de conneries, qu'on s'attaque donc aux choses sérieuses : la dette publique, l'expulsion de tous les immigrés illégaux, l'arrêt de l'assistanat etc.
Je m'en fous : les gens mangent bien la merde qu'ils veulent.
Au lieu de discuter de conneries, qu'on s'attaque donc aux choses sérieuses : la dette publique, l'expulsion de tous les immigrés illégaux, l'arrêt de l'assistanat etc.
La police bientôt dans votre lit
Si la loi en discussion passe, le harcèlement moral au sein du couple deviendra un délit.
Comment interpréter une plainte pour harcèlement moral associée au refus de divorcer ? Je souhaite bon courage aux juges qui auront à juger de tels cas.
Un couple constitué d'un sadique et d'une masochiste est un couple stable, et peut-être même épanouissant, alors que le harcèlement y est continu.
La loi ne devrait pas se mêler de l'intime. C'est trop délicat, trop personnel. Comment va-t-on faire ? Implanter une puce dans les cerveaux pour savoir si il y a méchanceté intentionnelle ou «dérapage» (mot à la mode) ? Et comment un accusé prouvera-t-il son innocence (car il est à parier que, dans les faits, la charge de la preuve lui incombera) ?
Le mariage est également condamné par le biais de cette loi. En effet, le mariage comporte une part d'inconnu, de violence potentielle, de risque. C'est contre nature que de s'engager à rester ensemble pour toute sa vie, pour que ça marche il y faut tout un environnement social et culturel.
Ce lien choisi peut à certains moments être ressenti comme une chaine et entrainer des réactions violentes, des mouvements d'humeur, une rébellion.
Comment la loi pourrait elle s'introduire sans tout ravager dans ces relations subtiles où l'apparence du pouvoir et de la force n'est pas obligatoirement la réalité du pouvoir et de la force ? J'ai quelques exemples de couple où l'homme gueule, s'emporte, fait semblant de commander mais où, quand on regarde le résultat, on s'aperçoit que la balance de la décision finit toujours par pencher du coté de la femme.
Rappelons qu'on a déjà fait tout ce qui était possible pour faciliter le divorce. La loi en discussion est donc incohérente : puisqu'il est si facile de divorcer, si la prétendue victime d'un harcèlement moral au sein du couple ne cherche pas le divorce, de quoi se plaint-elle ?
La seule démarche cohérente est de condamner les violences qu'on peut prouver sans trop d'ambiguïté, c'est-à-dire les violences physiques, et pour le reste, il y a le divorce.
Mais, en réalité, on l'a bien compris, le but n'est pas de faire une loi utile et efficace. C'est une fois de plus d'affirmer que tout homme, cette affreuse brute avec des poils, est un bourreau potentiel pour la femme, cette délicate personne rose sans défenses. Et par la même d'en finir avec cette odieuse institution patriarcale qu'est le mariage.
Quand je constate la connerie de ces lois «sociétales», il y a toujours un point qui me rassure : elles sont toutes infécondes, stériles. Les gens qui portent ces lois finiront donc par disparaître, faute de s'être reproduits. Malheureusement, ils ne seront pas remplacés par des Français avec la tête sur les épaules, mais par des barbus et des burqas.
Comme je suppose, pour cause de non discrimination, que cette loi ne sera pas sexuée, cela me ferait bien rire que le premier à s'en servir soit un homme !
On dit que l'enfer est pavé de bonnes intentions. L'intrusion étatique permanente aussi, mais n'est-ce pas une forme de l'enfer ?
Certains hausseront les épaules, désabusés : CPEF. Ce pays est foutu.
Comment interpréter une plainte pour harcèlement moral associée au refus de divorcer ? Je souhaite bon courage aux juges qui auront à juger de tels cas.
Un couple constitué d'un sadique et d'une masochiste est un couple stable, et peut-être même épanouissant, alors que le harcèlement y est continu.
La loi ne devrait pas se mêler de l'intime. C'est trop délicat, trop personnel. Comment va-t-on faire ? Implanter une puce dans les cerveaux pour savoir si il y a méchanceté intentionnelle ou «dérapage» (mot à la mode) ? Et comment un accusé prouvera-t-il son innocence (car il est à parier que, dans les faits, la charge de la preuve lui incombera) ?
Le mariage est également condamné par le biais de cette loi. En effet, le mariage comporte une part d'inconnu, de violence potentielle, de risque. C'est contre nature que de s'engager à rester ensemble pour toute sa vie, pour que ça marche il y faut tout un environnement social et culturel.
Ce lien choisi peut à certains moments être ressenti comme une chaine et entrainer des réactions violentes, des mouvements d'humeur, une rébellion.
Comment la loi pourrait elle s'introduire sans tout ravager dans ces relations subtiles où l'apparence du pouvoir et de la force n'est pas obligatoirement la réalité du pouvoir et de la force ? J'ai quelques exemples de couple où l'homme gueule, s'emporte, fait semblant de commander mais où, quand on regarde le résultat, on s'aperçoit que la balance de la décision finit toujours par pencher du coté de la femme.
Rappelons qu'on a déjà fait tout ce qui était possible pour faciliter le divorce. La loi en discussion est donc incohérente : puisqu'il est si facile de divorcer, si la prétendue victime d'un harcèlement moral au sein du couple ne cherche pas le divorce, de quoi se plaint-elle ?
La seule démarche cohérente est de condamner les violences qu'on peut prouver sans trop d'ambiguïté, c'est-à-dire les violences physiques, et pour le reste, il y a le divorce.
Mais, en réalité, on l'a bien compris, le but n'est pas de faire une loi utile et efficace. C'est une fois de plus d'affirmer que tout homme, cette affreuse brute avec des poils, est un bourreau potentiel pour la femme, cette délicate personne rose sans défenses. Et par la même d'en finir avec cette odieuse institution patriarcale qu'est le mariage.
Quand je constate la connerie de ces lois «sociétales», il y a toujours un point qui me rassure : elles sont toutes infécondes, stériles. Les gens qui portent ces lois finiront donc par disparaître, faute de s'être reproduits. Malheureusement, ils ne seront pas remplacés par des Français avec la tête sur les épaules, mais par des barbus et des burqas.
Comme je suppose, pour cause de non discrimination, que cette loi ne sera pas sexuée, cela me ferait bien rire que le premier à s'en servir soit un homme !
On dit que l'enfer est pavé de bonnes intentions. L'intrusion étatique permanente aussi, mais n'est-ce pas une forme de l'enfer ?
Certains hausseront les épaules, désabusés : CPEF. Ce pays est foutu.
Migaud à la cour des comptes, Charasse au conseil constitutionnel
Didier Migaud à la cour de comptes, Charasse au conseil constitutionnel : encore des signes que nous avons un gouvernement socialiste.
En un sens, le gouvernement a raison : la France est socialiste. D'ailleurs, elle en crève.
Seulement, je n'ai pas voté Sarkozy pour qu'il fasse des mamours aux socialos et à leurs amis médiatiques.
La prochaine fois, je ne vote pas (je sais : Sarkozy s'en fout, il y a suffisamment de couillons qui votent qui aiment «l'ouverture». Au moins, quand la France fera banqueroute, on saura qu'il n'est pas un recours, qu'il ne sait que manœuvrer comme un parlementaire de la IIIème, pas «viser haut et se tenir droit»).
En un sens, le gouvernement a raison : la France est socialiste. D'ailleurs, elle en crève.
Seulement, je n'ai pas voté Sarkozy pour qu'il fasse des mamours aux socialos et à leurs amis médiatiques.
La prochaine fois, je ne vote pas (je sais : Sarkozy s'en fout, il y a suffisamment de couillons qui votent qui aiment «l'ouverture». Au moins, quand la France fera banqueroute, on saura qu'il n'est pas un recours, qu'il ne sait que manœuvrer comme un parlementaire de la IIIème, pas «viser haut et se tenir droit»).
lundi, février 22, 2010
A propos d'Ali Soumaré
Cette affaire Soumaré ne m'apprend rien, elle ne m'intéresse pas.
La gauche, les journalistes, le gouvernement et pratiquement tout l'UMP ont perdu leurs repères moraux. Quelle nouvelle ! Ca fait trente ans que c'est comme ça.
Néanmoins, pour ceux que ça intéresse :
Ali Soumaré : une affaire politique ou judiciaire ?
Addendum :
Le Bilger est saignant :
Le candidat
Addendum 2 :
Je fait semblant d'être blindé, mais en fait je suis encore écœuré par nos politiciens :
> le PS qui ose présenter un tel candidat et condamne ceux qui diffusent l'information sur ses turpitudes.
> l'UMP qui, par pusillanimité vis-à-vis de la bien-pensance, qui voit dans tout délinquant, surtout immigré, une victime sociale, et parce qu'elle traine des casseroles similaires, n'ose pas s'exprimer avec la droiture, la fermeté et la hauteur d'esprit voulues par les circonstances.
La gauche, les journalistes, le gouvernement et pratiquement tout l'UMP ont perdu leurs repères moraux. Quelle nouvelle ! Ca fait trente ans que c'est comme ça.
Néanmoins, pour ceux que ça intéresse :
Ali Soumaré : une affaire politique ou judiciaire ?
Addendum :
Le Bilger est saignant :
Le candidat
Addendum 2 :
Je fait semblant d'être blindé, mais en fait je suis encore écœuré par nos politiciens :
> le PS qui ose présenter un tel candidat et condamne ceux qui diffusent l'information sur ses turpitudes.
> l'UMP qui, par pusillanimité vis-à-vis de la bien-pensance, qui voit dans tout délinquant, surtout immigré, une victime sociale, et parce qu'elle traine des casseroles similaires, n'ose pas s'exprimer avec la droiture, la fermeté et la hauteur d'esprit voulues par les circonstances.
Tout va bien (2)
C'est le bordel à l'école. Heureusement, les phares de la pensée gauchiste savent où sont les vraies valeurs. L'essentiel est sauf.
Un pirate peut en cacher un autre
La revue Politis, qui se présente comme un “hebdomadaire d’actualité indépendant et engagé” nous régale dans son édition de cette semaine d’un article hallucinant sur les effets prétendument bénéfiques de la piraterie sur le biotope marin. Sous la plume de Jean-Sébastien Mora ce papier titré “La mer peut remercier les pirates” relaie un certain nombre d’arguments écolo-béats-bobos, parfaitement irresponsables, visant à retourner les valeurs en suggérant que les méchants ne seraient pas du côté des pirates, mais des capitalistes qui arment et exploitent les navires qui sont détournés. Le journaliste met le paquet : “La piraterie en Somalie produit certains effets bénéfiques inattendus, comme la protection du biotope marin contre son exploitation intensive par les pêcheries européennes.” Non, les pirates ne sont pas des délinquants cupides. Ce sont des hommes “révoltés” contre la surexploitation des ressources halieutiques par les navires occidentaux : “Beaucoup de pirates somaliens déclarent être d’anciens pêcheurs engagés dans la lutte contre les pratiques destructrices des navires occidentaux et asiatiques.” Les plus infâmes des “pirates” ne sont donc plus du côté des pilleurs de navires (qui rançonnent et n’hésitent pas à tuer…), mais du côté des “pilleurs d’océan” qui s’approprient la ressource naturelle pour le compte de l’Occident. Merci pour cet époustouflant numéro de claquettes dialectique comme seule la presse “indépendante et engagée” – à l’extrême gauche – sait nous en offrir.
François-Xavier Ajavon
Un pirate peut en cacher un autre
La revue Politis, qui se présente comme un “hebdomadaire d’actualité indépendant et engagé” nous régale dans son édition de cette semaine d’un article hallucinant sur les effets prétendument bénéfiques de la piraterie sur le biotope marin. Sous la plume de Jean-Sébastien Mora ce papier titré “La mer peut remercier les pirates” relaie un certain nombre d’arguments écolo-béats-bobos, parfaitement irresponsables, visant à retourner les valeurs en suggérant que les méchants ne seraient pas du côté des pirates, mais des capitalistes qui arment et exploitent les navires qui sont détournés. Le journaliste met le paquet : “La piraterie en Somalie produit certains effets bénéfiques inattendus, comme la protection du biotope marin contre son exploitation intensive par les pêcheries européennes.” Non, les pirates ne sont pas des délinquants cupides. Ce sont des hommes “révoltés” contre la surexploitation des ressources halieutiques par les navires occidentaux : “Beaucoup de pirates somaliens déclarent être d’anciens pêcheurs engagés dans la lutte contre les pratiques destructrices des navires occidentaux et asiatiques.” Les plus infâmes des “pirates” ne sont donc plus du côté des pilleurs de navires (qui rançonnent et n’hésitent pas à tuer…), mais du côté des “pilleurs d’océan” qui s’approprient la ressource naturelle pour le compte de l’Occident. Merci pour cet époustouflant numéro de claquettes dialectique comme seule la presse “indépendante et engagée” – à l’extrême gauche – sait nous en offrir.
François-Xavier Ajavon
Tout va bien
INFO FIGARO MAGAZINE : Vendredi en fin d’après-midi, le directeur de l’école primaire Jacques Decour, située à Nanterre (Hauts-de-Seine) a été menacé de mort puis roué de coup par un élève de 12 ans. Surpris par le chef d’établissement alors qu’il n’avait aucune raison d’être présent à l’école - il était 17h 20 - le gamin, qui vit dans un foyer à la suite d’un placement judiciaire, a immédiatement insulté puis menacé de mort le directeur. Il l’a ensuite frappé à coups de pieds et à coups de poings. L’enfant a été remis à sa mère après son audition, sur instruction du magistrat des mineurs. Le directeur de l’école a déposé plainte.
dimanche, février 21, 2010
Les grands gagnants de l'émancipation des femmes : les hommes !
Avant que nous décrétions que nous sommes géniaux et que nos ancêtres étaient des cons, les femmes avaient un statut particulier, par certains cotés inférieur, et les hommes des devoirs envers elles.
Heureusement, du haut de notre intelligence, nous avons balancé toutes ces vieilleries à la rivière.
Faisons le bilan :
> au nom de l'autonomie et de l'égalité, les femmes ont gagné le droit, qui est vite devenu un devoir, de travailler. L'homme est délivré de l'obligation de subvenir seul ou principalement aux besoins du ménage.
> toujours au nom de l'autonomie et de l'égalité, les femmes ont perdu le droit de réclamer des protections particulières. La galanterie ? Pouah ! C'est macho. Maintenant, c'est permis de claquer une porte à la gueule d'une femme.
> mais, en vertu de l'inertie des habitudes, les femmes font encore de très loin la part essentielle des tâches ménagères, et ça change très peu et je ne vois pas comment ça pourrait changer plus (sauf à ce que l'Etat et la loi soient encore plus totalitaires et s'immiscent encore plus dans l'intimité des familles).
Bref, l'émancipation féminine, c'est tout bénéfice pour les hommes.
Bien sûr, il y a quelques inconvénients : les femmes modernes qui se comportent comme des hommes sont telles que, désormais, beaucoup d'hommes préfèrent l'original à la copie et se font pédés. On ne peut pas tout avoir.
On nous bassine aussi avec les quotas, mais je ne me fais pas trop de soucis, les hommes sauront défendre les vraies places de pouvoir.
La société est constituée d'un tissu fin et délicat qu'il n'aurait fallu toucher qu'avec circonspection et modestie, qualités absolument inconnues de nos maîtres raisonneurs.
Et voilà où nous en sommes. En tant qu'homme, je dis : merci les féministes.
Heureusement, du haut de notre intelligence, nous avons balancé toutes ces vieilleries à la rivière.
Faisons le bilan :
> au nom de l'autonomie et de l'égalité, les femmes ont gagné le droit, qui est vite devenu un devoir, de travailler. L'homme est délivré de l'obligation de subvenir seul ou principalement aux besoins du ménage.
> toujours au nom de l'autonomie et de l'égalité, les femmes ont perdu le droit de réclamer des protections particulières. La galanterie ? Pouah ! C'est macho. Maintenant, c'est permis de claquer une porte à la gueule d'une femme.
> mais, en vertu de l'inertie des habitudes, les femmes font encore de très loin la part essentielle des tâches ménagères, et ça change très peu et je ne vois pas comment ça pourrait changer plus (sauf à ce que l'Etat et la loi soient encore plus totalitaires et s'immiscent encore plus dans l'intimité des familles).
Bref, l'émancipation féminine, c'est tout bénéfice pour les hommes.
Bien sûr, il y a quelques inconvénients : les femmes modernes qui se comportent comme des hommes sont telles que, désormais, beaucoup d'hommes préfèrent l'original à la copie et se font pédés. On ne peut pas tout avoir.
On nous bassine aussi avec les quotas, mais je ne me fais pas trop de soucis, les hommes sauront défendre les vraies places de pouvoir.
La société est constituée d'un tissu fin et délicat qu'il n'aurait fallu toucher qu'avec circonspection et modestie, qualités absolument inconnues de nos maîtres raisonneurs.
Et voilà où nous en sommes. En tant qu'homme, je dis : merci les féministes.
Deadly sky, the American combat airman in WWII (J. Mac Manus)
L'auteur s'est spécialisée dans ce genre : décrire la vie quotidien des combattants à partir de témoignages et de lettres.
C'est passionnant.
La vie des aviateurs étaient étranges par rapport aux autres combattants. Comme le disait Clostermann, des poussées de terreurs intenses entrecoupées de longues périodes d'ennui.
L'aviateur avait cet avantage sur le fantassin d'avoir des misions bien délimitées et du confort. Mais il le payait fort cher : au moment le plus tragique de la campagne de bombardement de jour, à l'été 1943, le taux de pertes des groupes lourds sur six mois était de 86 %, chiffre à peine croyable.
Qu'est-ce qui pouvait bien motiver des jeunes gens de vingt ans ?
Plus que tout, l'esprit d'équipe, ne pas laisser tomber les copains.
Mais les aviateurs avaient aussi un réconfort dont tous les témoignages soulignent l'importance : jusqu'au grade de général, les officiers effectuaient des missions de combat.
Savoir que le type qui t'a dit de te faire trouer la peau est dans l'avion de devant est une grande aide morale (voir Un homme de fer).
Cette vertu du commandement par l'exemple est presque totalement perdu de nos jours. Regardez autour de vous, c'est même le contraire, d'une ironie cruelle.
Par exemple, on nous demande d'être imaginatifs, innovants et entreprenants. Mais qui nous le demandent ? Des gens qui ne font pas la preuve de la plus infime once d'imagination et d'innovation dans leur domaine, le management, qui n'ont aucun esprit d'entrepreneur, qui s'abstiennent de tout ce qui pourrait ressembler à un risque pour leur précieuse carrière et qui consomment toute la journée des planches powerpoint du niveau de deuxième année d'école de commerce, d'une banalité à endormir un troupeau d'éléphants en furie.
Comment voulez vous dans ces conditions que leur injonction à l'innovation soit comprise comme autre chose qu'une clause de style sans substance ? Faute de direction exemplaire, tous ces discours sont pris pour ce qu'ils sont : «du bullshit».
C'est la plaie des pays vieillissants. On peut en revenir à notre sujet : la guerre est un truc de jeunes.
C'est passionnant.
La vie des aviateurs étaient étranges par rapport aux autres combattants. Comme le disait Clostermann, des poussées de terreurs intenses entrecoupées de longues périodes d'ennui.
L'aviateur avait cet avantage sur le fantassin d'avoir des misions bien délimitées et du confort. Mais il le payait fort cher : au moment le plus tragique de la campagne de bombardement de jour, à l'été 1943, le taux de pertes des groupes lourds sur six mois était de 86 %, chiffre à peine croyable.
Qu'est-ce qui pouvait bien motiver des jeunes gens de vingt ans ?
Plus que tout, l'esprit d'équipe, ne pas laisser tomber les copains.
Mais les aviateurs avaient aussi un réconfort dont tous les témoignages soulignent l'importance : jusqu'au grade de général, les officiers effectuaient des missions de combat.
Savoir que le type qui t'a dit de te faire trouer la peau est dans l'avion de devant est une grande aide morale (voir Un homme de fer).
Cette vertu du commandement par l'exemple est presque totalement perdu de nos jours. Regardez autour de vous, c'est même le contraire, d'une ironie cruelle.
Par exemple, on nous demande d'être imaginatifs, innovants et entreprenants. Mais qui nous le demandent ? Des gens qui ne font pas la preuve de la plus infime once d'imagination et d'innovation dans leur domaine, le management, qui n'ont aucun esprit d'entrepreneur, qui s'abstiennent de tout ce qui pourrait ressembler à un risque pour leur précieuse carrière et qui consomment toute la journée des planches powerpoint du niveau de deuxième année d'école de commerce, d'une banalité à endormir un troupeau d'éléphants en furie.
Comment voulez vous dans ces conditions que leur injonction à l'innovation soit comprise comme autre chose qu'une clause de style sans substance ? Faute de direction exemplaire, tous ces discours sont pris pour ce qu'ils sont : «du bullshit».
C'est la plaie des pays vieillissants. On peut en revenir à notre sujet : la guerre est un truc de jeunes.
samedi, février 20, 2010
Ah, si ils n'avaient pas les Israéliens à haïr ...
Une polémique se développe autour du fait que le Mossad aurait assassiné un chef du Hamas à Dubaï, en utilisant des passeports européens.
Et alors ? Israel est en guerre. C'est malheureux, mais, à la guerre, tous les coups, ou presque, sont permis.
Je serais nettement plus attentif aux vertueuses indignations si j'entendais les mêmes vertueux s'indigner aussi fort quand les Palestiniens font des attentats au bébé piégé ou placent leurs stocks d'armes dans des hôpitaux.
C'est toujours la même histoire, certains d'entre nous adorent haïr les Israeliens.
Je considère tout cela avec ironie et détachement : même si il a une forte charge symbolique, le conflit israelo-palestinien est mineur. Tous ces gens, hors les belligérants, qui l'investissent ou le sur-investissent dans un sens ou dans un autre sens me paraissent bien proches d'un noir ridicule. D'ailleurs, si ils n'étaient pas là, le conflit aurait peut-être plus de chances de trouver une issue
Et alors ? Israel est en guerre. C'est malheureux, mais, à la guerre, tous les coups, ou presque, sont permis.
Je serais nettement plus attentif aux vertueuses indignations si j'entendais les mêmes vertueux s'indigner aussi fort quand les Palestiniens font des attentats au bébé piégé ou placent leurs stocks d'armes dans des hôpitaux.
C'est toujours la même histoire, certains d'entre nous adorent haïr les Israeliens.
Je considère tout cela avec ironie et détachement : même si il a une forte charge symbolique, le conflit israelo-palestinien est mineur. Tous ces gens, hors les belligérants, qui l'investissent ou le sur-investissent dans un sens ou dans un autre sens me paraissent bien proches d'un noir ridicule. D'ailleurs, si ils n'étaient pas là, le conflit aurait peut-être plus de chances de trouver une issue
vendredi, février 19, 2010
Le gouvernement se chiraquise, il devient une cellule de soutien psychologique
Le ministre Christian Estrosi se dit choqué de la brutalité de la fermeture de l'usine Philips à Dreux.
Une remarque de fait : de même qu'une porte est ouverte ou fermée, une usine est ouverte ou fermée. La fermeture comprend donc toujours un élément de brutalité. On n'est pas chez les Bisounours, c'est malheureux pour les gens concernés, mais c'est la vie.
Ceci étant, ce n'est pas ce qui me dérange. En revanche, la remarque du ministre me paraît déplacée :
> de quoi se mêle-t-il ? Où est sa légitimité dans ce problème ?
> le terme «choqué» est du domaine du sentiment, du compassionnel, de l'affectation de proximité. C'est hypocrite, démagogique et faux.
Je me languis d'un gouvernement, ferme, droit, juste, qui compatit moins et qui décide plus, qui fasse bien ce qu'il a à faire au lieu de donner son avis sur tout et sur n'importe quoi.
Cette remarque du ministre permet de constater une autre tendance : l'emploi devient un bien public. Par exemple, saccager une préfecture au nom de l'emploi est désormais permis.
C'est un pas de plus dans une dérive vers un communisme mou, avec ce que cela comporte de misères, d'oppressions (molles mais réelles) et, surtout, d'immoralité. Car le communisme avilit et appauvrit les hommes (on le constate d'ailleurs déjà en France).
Dernière minute : le tribunal de grande instance de Chartres a ordonné vendredi, dans un jugement en référé, la reprise du travail à l'usine Philips de Dreux et la "suspension du projet de licenciements collectifs" dans l'attente d'une meilleure consultation des représentants du personnel. Les juges avaient été saisis d'un recours en référé par les salariés du site de fabrication de téléviseurs à écran plasma, qui contestent les conditions de la fermeture. (AFP)
Une remarque de fait : de même qu'une porte est ouverte ou fermée, une usine est ouverte ou fermée. La fermeture comprend donc toujours un élément de brutalité. On n'est pas chez les Bisounours, c'est malheureux pour les gens concernés, mais c'est la vie.
Ceci étant, ce n'est pas ce qui me dérange. En revanche, la remarque du ministre me paraît déplacée :
> de quoi se mêle-t-il ? Où est sa légitimité dans ce problème ?
> le terme «choqué» est du domaine du sentiment, du compassionnel, de l'affectation de proximité. C'est hypocrite, démagogique et faux.
Je me languis d'un gouvernement, ferme, droit, juste, qui compatit moins et qui décide plus, qui fasse bien ce qu'il a à faire au lieu de donner son avis sur tout et sur n'importe quoi.
Cette remarque du ministre permet de constater une autre tendance : l'emploi devient un bien public. Par exemple, saccager une préfecture au nom de l'emploi est désormais permis.
C'est un pas de plus dans une dérive vers un communisme mou, avec ce que cela comporte de misères, d'oppressions (molles mais réelles) et, surtout, d'immoralité. Car le communisme avilit et appauvrit les hommes (on le constate d'ailleurs déjà en France).
Dernière minute : le tribunal de grande instance de Chartres a ordonné vendredi, dans un jugement en référé, la reprise du travail à l'usine Philips de Dreux et la "suspension du projet de licenciements collectifs" dans l'attente d'une meilleure consultation des représentants du personnel. Les juges avaient été saisis d'un recours en référé par les salariés du site de fabrication de téléviseurs à écran plasma, qui contestent les conditions de la fermeture. (AFP)
mercredi, février 17, 2010
Le génie de la France, De Gaulle philosophe (PM Couteaux)
Tentative intéressante de dégager une philosophie gaullienne à partir des écrits et des actes de De Gaulle.
PM Couteaux part d'une évidence : De Gaulle avait conscience de rétablir dans sa personne la vieille pratique française des deux corps du roi, le corps physique (le « pauvre Charles », comme disait De Gaulle lui-même) et le corps mystique (le Général).
Claude Guy raconte, à propos d'une exposition au Grand Palais, que Charles aurait bien aimé s'y rendre mais que le Général ne le pouvait pas.
Or, ce principe des deux corps est essentiel en France, où le pouvoir est sacré, c'est lui qui permet de faire vivre la France à travers ses malheurs.
On peut déchiffrer l'appel du 18 juin à cette aune : la France physique est vaincue, mais la France mystique demeure intacte, incarnée par le Général. C'est à bon droit (même si, pour moi, ce n'est pas péjoratif) que ses détracteurs ont dit de De Gaulle qu'il se prenait pour Jeanne d'Arc, puisque la démarche est similaire.
Seulement, tout cela implique la présence du sacré, or la république, en guillotinant Louis XVI, a précisément voulu évacuer le sacré.
C'est pourquoi nos politiciens considèrent très péjorativement l'attente de l'homme providentiel, mais on peut tout à fait leur répondre que loin d'être mauvaise, c'est l'essence même de la France de s'incarner dans quelque chose dans plus grand qu'elle.
La foi chrétienne de De Gaulle ne faisait aucun doute. Il a laissé entendre qu'au dessus de la France, il mettait Dieu, ce qui l'empêchait de tomber dans un nationalisme étriqué. Malraux a traduit cela en « la France n'a jamais été plus grande que lorsqu'elle parlait au nom de tous les hommes ».
Il y a une dimension christique dans le roi de France. C'est pourquoi le symbole de notre monarchie est le lys fragile et non lions, léopards ou aigles.
On connaît évidemment le chemin christique de Louis XVI mais, en regardant bien, on peut le retrouver ailleurs : Louis XIV, se faisant opérer d'une fistule à la fesse sans anesthésie, a étonné ses médecins en ne laissant pas échapper un cri.
En France, le roi, en même temps qu'un maître, est un serviteur. Le parallèle avec de De Gaulle est là encore frappant : combien de fois se plaint-il dans ses écrits du joug du pouvoir, du poids de l'incarnation ? L'imitation royale et christique de De Gaulle est poussée très loin : souvenez vous de ces foules se pressant pour le toucher (dont mon père), cela ne vous rappelle-t-il pas « le roi te touche, Dieu te guérit » ?
On chercherait en vain chez l'aventurier hongrois (1), chez ses ministres et chez ses opposants cette dimension du sacrifice de sa personne et de son ego au service du pays. Cette remarque est également valable pour ses prédécesseurs. C'est d'ailleurs ce qui fait que le gaullisme n'est pas un bonapartisme (Bonaparte s'est couronné lui-même) alors que le sarkozysme pourrait l'être.
Bien sûr, la monarchie ne reviendra pas et le gaullisme ne fut que passager parce qu'ils sont intimement liés au sacré, qui est nié par les modernes, même si, la nature humaine étant ce qu'elle est, le sacré resurgit irrépréssiblement de loin en loin, malgré tous les efforts de la bien-pensance pour l'étouffer (elle en est elle-même victime sous la forme de la religion écologiste).
Ce besoin humain de sacré peut réserver le meilleur et le pire. Le meilleur quand ils invitent des hommes exceptionnels à se vouer à ce sacré. Le pire quand il devient un instrument de manipulation et de prise de pouvoir.
De Gaulle est un essentialiste, par opposition à l'existentialisme. Pour lui, l'essence précède l'existence. Dans l'expression célèbre «une certaine idée de la France», le mot important, c'est «idée». La France doit être fidèle à l'idée qu'il s'en fait. Il est le contraire d'un Mitterrand ou d'un Pétain, privilégiant la France physique, celle du petit village avec clocher de l'affiche «la force tranquille».
De Gaulle est aussi un platonicien : les hommes qui se fient à l'apparence des choses, la France vaincue par exemple, sont dans la caverne et doivent se réveiller à la lumière des idées qui rend aux choses leur réalité vraie, leur sens profond.
On comprend alors mieux la profondeur des expressions favorites de De Gaulle, dont ses adversaires se sont moqués sans les entendre, «les choses étant ce qu'elles sont», «la France étant la France» : il s'agit en rendant les choses à leur essence, de les mettre à leur vraie place, rôle fondamental du chef, pour ne pas dire du prophète.
C'est au nom de cette logique de la vraie place des choses et des êtres que De Gaulle a été choqué qu'en mai 68 «les professeurs se mettent à quatre pattes devant les étudiants».
On comprend mieux aussi le dégoût de De Gaulle pour l'information moderne, en continu : le flot permanent de nouvelles éphémères dissimule l'ordre profond.
Dans une phrase à Peyrefitte, De gaulle oppose l'ordre apparent des choses à leur ordre réel. Là encore, on retrouve Jeanne d'Arc, l'ordre apparent, c'est le petit roi qui règne sur Orléans, Beaugency, Notre Dame de Cléry, Vendôme mais l'ordre réel, c'est que le roi sacré à Reims est roi de France.
La Vème république réconciliait l'apparence et l'essence : le président préside, le gouvernement gouverne et le parlement légifère. Aujourd'hui, le président tient tous les rôles y compris celui du bouffon, les régimes en fin de décomposition se caricaturent eux-mêmes et nomment des caricatures. Ne trouvez vous pas que le gouvernement est un théâtre de Guignol, les ministres étant des caricatures de politiciens ?
Aujourd'hui, les enfants sont des tyrans, on félicite les hommes qui agissent comme des femmes (la mode est aux pulls roses) et on exalte les homosexuels, qui sont des hommes qui ne sont pas des hommes et des femmes qui ne sont pas des femmes, les familles ne sont plus des familles, la France est niée au nom d'une Europe inexistante, on fait comme si les immigrés étaient des Français et la seule manière pour un Français de ne pas être un salaud est de renoncer à être français (2), l'école refuse d'enseigner. Non seulement les choses ne sont plus ce qu'elles sont, mais on pousse et on promeut tout ce qui fait sortir les choses et les êtres de leur essence.
On refuse la nature des choses. Au nom du refus de la nature humaine, on se permet des manipulations génétiques. Au nom du refus de la nature féminine, on légitime l'avortement. Au nom du refus de la nature nationale du pays, on se permet des abandons de souveraineté etc.
La société conserve malgré tout un ordre apparent, il y a toujours une police, une justice, un Etat, mais l'ordre réel est détruit. Nous sommes encore mieux placés que De Gaulle pour percevoir le désespoir engendré par ce désordre, ce nihilisme triomphant. Tous ces gens, spirituellement épais comme des feuilles de papier à cigarette, qui alternent de la frénésie consumériste à l'abrutissement télévisuel, épicés quelquefois de vagabondage sexuel et sentimental, sont d'un triste ...
Comment renverser la vapeur ? C'est d'une extrême difficulté. Une fois l'homme abaissé, dépouillé de son humanité, comment le faire « viser haut et se tenir droit » ?
Résumons la philosophie gaullienne :
> la foi chrétienne. Au-dessus de tout, il y a Dieu. On doit se mesurer à ses exigences.
> en-dessous de Dieu, il y a le monde des idées, qui dévoilent la vraie nature, durable, des choses et des êtres, par opposition à leur changeante incarnation physique. Et dans ce monde des idées, se détache la France, « fille ainée de l'Eglise ».
> la mission du chef est de réconcilier l'ordre apparent avec l'ordre réel, en faisant « viser haut et se tenir droit ».
**************
(1) : pour De Gaulle, la France était une idée, pour Mitterrand des sensations. Pour Sarkozy, la France ce sont des mots, le plus souvent creux et estropiant la langue française, c'est-à-dire pas grand chose. Que peut-on attendre d'autre de quelqu'un qui met dans un gouvernement français un demi-libanais élevé par un égyptien et une sénégalaise ?
(2) : la position de De Gaulle sur l'immigration est très nette : « les choses étant ce qu'elles sont » et « les hommes étant ce qu'ils sont », les Algériens ne peuvent pas plus devenir français que les Français ne peuvent devenir algériens. On a plusieurs notations en ce sens. Logiquement, De Gaulle était opposé au regroupement familial. La fameuse phrase sur la « France chrétienne, de race blanche et de culture grecque et latine » et sur « Colombey-les-deux-mosquées » n'est donc pas un « dérapage » (comme disent aujourd'hui les juges du patinage bien-pensant) isolé, elle s'intègre de façon cohérente dans une vsion du monde et des hommes. Il faut de cette gigantesque mauvaise foi dont la bien-pensance nous étonne toujours pour passer sous silence ou minimiser ce fait. On remarquera que De Gaulle n'avait pas une conception raciale de la nation mais que le juste ordre des choses imposait un seuil très bas au mélangisme.
Le transfert d'une mémoire, Benjamin Stora, éd. la Découverte, 1999
C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne.
C’était de Gaulle, tome 1, Alain Peyrefitte, éd. éditions de Fallois/Fayard, 1994
PM Couteaux part d'une évidence : De Gaulle avait conscience de rétablir dans sa personne la vieille pratique française des deux corps du roi, le corps physique (le « pauvre Charles », comme disait De Gaulle lui-même) et le corps mystique (le Général).
Claude Guy raconte, à propos d'une exposition au Grand Palais, que Charles aurait bien aimé s'y rendre mais que le Général ne le pouvait pas.
Or, ce principe des deux corps est essentiel en France, où le pouvoir est sacré, c'est lui qui permet de faire vivre la France à travers ses malheurs.
On peut déchiffrer l'appel du 18 juin à cette aune : la France physique est vaincue, mais la France mystique demeure intacte, incarnée par le Général. C'est à bon droit (même si, pour moi, ce n'est pas péjoratif) que ses détracteurs ont dit de De Gaulle qu'il se prenait pour Jeanne d'Arc, puisque la démarche est similaire.
Seulement, tout cela implique la présence du sacré, or la république, en guillotinant Louis XVI, a précisément voulu évacuer le sacré.
C'est pourquoi nos politiciens considèrent très péjorativement l'attente de l'homme providentiel, mais on peut tout à fait leur répondre que loin d'être mauvaise, c'est l'essence même de la France de s'incarner dans quelque chose dans plus grand qu'elle.
La foi chrétienne de De Gaulle ne faisait aucun doute. Il a laissé entendre qu'au dessus de la France, il mettait Dieu, ce qui l'empêchait de tomber dans un nationalisme étriqué. Malraux a traduit cela en « la France n'a jamais été plus grande que lorsqu'elle parlait au nom de tous les hommes ».
Il y a une dimension christique dans le roi de France. C'est pourquoi le symbole de notre monarchie est le lys fragile et non lions, léopards ou aigles.
On connaît évidemment le chemin christique de Louis XVI mais, en regardant bien, on peut le retrouver ailleurs : Louis XIV, se faisant opérer d'une fistule à la fesse sans anesthésie, a étonné ses médecins en ne laissant pas échapper un cri.
En France, le roi, en même temps qu'un maître, est un serviteur. Le parallèle avec de De Gaulle est là encore frappant : combien de fois se plaint-il dans ses écrits du joug du pouvoir, du poids de l'incarnation ? L'imitation royale et christique de De Gaulle est poussée très loin : souvenez vous de ces foules se pressant pour le toucher (dont mon père), cela ne vous rappelle-t-il pas « le roi te touche, Dieu te guérit » ?
On chercherait en vain chez l'aventurier hongrois (1), chez ses ministres et chez ses opposants cette dimension du sacrifice de sa personne et de son ego au service du pays. Cette remarque est également valable pour ses prédécesseurs. C'est d'ailleurs ce qui fait que le gaullisme n'est pas un bonapartisme (Bonaparte s'est couronné lui-même) alors que le sarkozysme pourrait l'être.
Bien sûr, la monarchie ne reviendra pas et le gaullisme ne fut que passager parce qu'ils sont intimement liés au sacré, qui est nié par les modernes, même si, la nature humaine étant ce qu'elle est, le sacré resurgit irrépréssiblement de loin en loin, malgré tous les efforts de la bien-pensance pour l'étouffer (elle en est elle-même victime sous la forme de la religion écologiste).
Ce besoin humain de sacré peut réserver le meilleur et le pire. Le meilleur quand ils invitent des hommes exceptionnels à se vouer à ce sacré. Le pire quand il devient un instrument de manipulation et de prise de pouvoir.
De Gaulle est un essentialiste, par opposition à l'existentialisme. Pour lui, l'essence précède l'existence. Dans l'expression célèbre «une certaine idée de la France», le mot important, c'est «idée». La France doit être fidèle à l'idée qu'il s'en fait. Il est le contraire d'un Mitterrand ou d'un Pétain, privilégiant la France physique, celle du petit village avec clocher de l'affiche «la force tranquille».
De Gaulle est aussi un platonicien : les hommes qui se fient à l'apparence des choses, la France vaincue par exemple, sont dans la caverne et doivent se réveiller à la lumière des idées qui rend aux choses leur réalité vraie, leur sens profond.
On comprend alors mieux la profondeur des expressions favorites de De Gaulle, dont ses adversaires se sont moqués sans les entendre, «les choses étant ce qu'elles sont», «la France étant la France» : il s'agit en rendant les choses à leur essence, de les mettre à leur vraie place, rôle fondamental du chef, pour ne pas dire du prophète.
C'est au nom de cette logique de la vraie place des choses et des êtres que De Gaulle a été choqué qu'en mai 68 «les professeurs se mettent à quatre pattes devant les étudiants».
On comprend mieux aussi le dégoût de De Gaulle pour l'information moderne, en continu : le flot permanent de nouvelles éphémères dissimule l'ordre profond.
Dans une phrase à Peyrefitte, De gaulle oppose l'ordre apparent des choses à leur ordre réel. Là encore, on retrouve Jeanne d'Arc, l'ordre apparent, c'est le petit roi qui règne sur Orléans, Beaugency, Notre Dame de Cléry, Vendôme mais l'ordre réel, c'est que le roi sacré à Reims est roi de France.
La Vème république réconciliait l'apparence et l'essence : le président préside, le gouvernement gouverne et le parlement légifère. Aujourd'hui, le président tient tous les rôles y compris celui du bouffon, les régimes en fin de décomposition se caricaturent eux-mêmes et nomment des caricatures. Ne trouvez vous pas que le gouvernement est un théâtre de Guignol, les ministres étant des caricatures de politiciens ?
Aujourd'hui, les enfants sont des tyrans, on félicite les hommes qui agissent comme des femmes (la mode est aux pulls roses) et on exalte les homosexuels, qui sont des hommes qui ne sont pas des hommes et des femmes qui ne sont pas des femmes, les familles ne sont plus des familles, la France est niée au nom d'une Europe inexistante, on fait comme si les immigrés étaient des Français et la seule manière pour un Français de ne pas être un salaud est de renoncer à être français (2), l'école refuse d'enseigner. Non seulement les choses ne sont plus ce qu'elles sont, mais on pousse et on promeut tout ce qui fait sortir les choses et les êtres de leur essence.
On refuse la nature des choses. Au nom du refus de la nature humaine, on se permet des manipulations génétiques. Au nom du refus de la nature féminine, on légitime l'avortement. Au nom du refus de la nature nationale du pays, on se permet des abandons de souveraineté etc.
La société conserve malgré tout un ordre apparent, il y a toujours une police, une justice, un Etat, mais l'ordre réel est détruit. Nous sommes encore mieux placés que De Gaulle pour percevoir le désespoir engendré par ce désordre, ce nihilisme triomphant. Tous ces gens, spirituellement épais comme des feuilles de papier à cigarette, qui alternent de la frénésie consumériste à l'abrutissement télévisuel, épicés quelquefois de vagabondage sexuel et sentimental, sont d'un triste ...
Comment renverser la vapeur ? C'est d'une extrême difficulté. Une fois l'homme abaissé, dépouillé de son humanité, comment le faire « viser haut et se tenir droit » ?
Résumons la philosophie gaullienne :
> la foi chrétienne. Au-dessus de tout, il y a Dieu. On doit se mesurer à ses exigences.
> en-dessous de Dieu, il y a le monde des idées, qui dévoilent la vraie nature, durable, des choses et des êtres, par opposition à leur changeante incarnation physique. Et dans ce monde des idées, se détache la France, « fille ainée de l'Eglise ».
> la mission du chef est de réconcilier l'ordre apparent avec l'ordre réel, en faisant « viser haut et se tenir droit ».
**************
(1) : pour De Gaulle, la France était une idée, pour Mitterrand des sensations. Pour Sarkozy, la France ce sont des mots, le plus souvent creux et estropiant la langue française, c'est-à-dire pas grand chose. Que peut-on attendre d'autre de quelqu'un qui met dans un gouvernement français un demi-libanais élevé par un égyptien et une sénégalaise ?
(2) : la position de De Gaulle sur l'immigration est très nette : « les choses étant ce qu'elles sont » et « les hommes étant ce qu'ils sont », les Algériens ne peuvent pas plus devenir français que les Français ne peuvent devenir algériens. On a plusieurs notations en ce sens. Logiquement, De Gaulle était opposé au regroupement familial. La fameuse phrase sur la « France chrétienne, de race blanche et de culture grecque et latine » et sur « Colombey-les-deux-mosquées » n'est donc pas un « dérapage » (comme disent aujourd'hui les juges du patinage bien-pensant) isolé, elle s'intègre de façon cohérente dans une vsion du monde et des hommes. Il faut de cette gigantesque mauvaise foi dont la bien-pensance nous étonne toujours pour passer sous silence ou minimiser ce fait. On remarquera que De Gaulle n'avait pas une conception raciale de la nation mais que le juste ordre des choses imposait un seuil très bas au mélangisme.
Le transfert d'une mémoire, Benjamin Stora, éd. la Découverte, 1999
C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne.
C’était de Gaulle, tome 1, Alain Peyrefitte, éd. éditions de Fallois/Fayard, 1994
Violence à l'école
L'école publique atteint le niveau de violence des guerres indiennes. Vous êtes ministre de l'éducation, que faites vous ?
«Des Etats généraux»
Bravo, excellente réponse. Ensuite, nous aurons un «Grenelle» des violences scolaires.
Agir ? Décider ? Et puis quoi encore ? Il faudrait commencer par s'opposer d'une manière ou d'une autre à la tyrannie de l'enfant-roi. Vous n'y pensez pas, mon bon monsieur !
Alors, on discutaille, on papote, on palabre, comme en Afrique (quand je vous dis que nous nous transformons en pays du tiers-monde), bien que le diagnostic et les mesures salvatrices soient connus et archi-connus depuis trente ans.
«Des Etats généraux»
Bravo, excellente réponse. Ensuite, nous aurons un «Grenelle» des violences scolaires.
Agir ? Décider ? Et puis quoi encore ? Il faudrait commencer par s'opposer d'une manière ou d'une autre à la tyrannie de l'enfant-roi. Vous n'y pensez pas, mon bon monsieur !
Alors, on discutaille, on papote, on palabre, comme en Afrique (quand je vous dis que nous nous transformons en pays du tiers-monde), bien que le diagnostic et les mesures salvatrices soient connus et archi-connus depuis trente ans.
mardi, février 16, 2010
Catholicisme et patriotisme
Ca ronronnait fort chez Koz (un idiot utile de l'islamisme, comme les mitres molles) sur le thème «citoyen du monde», assaisonné à la sauce grenouilles de bénitier, quand un commentateur est intervenu :
Aux bons cathos qui pourraient se croire autorisés à être de mauvais Français…
J’attire votre attention sur les articles suivants du Catéchisme de l’Eglise catholique, à propos du Quatrième commandement (« Honore ton père et ta mère afin d’avoir longue vie sur la terre que Dieu te donne ») :
« Le quatrième commandement (…) s’étend enfin aux devoirs des citoyens à l’égard de leur patrie » (n° 2199).
« L’amour et le service de la patrie relèvent du devoir de reconnaissance et de l’ordre de la charité » (n° 2239).
C’est, au moins depuis saint Thomas d’Aquin, la doctrine commune de l’Eglise que le chrétien doit honorer sa patrie par un motif de piété :
« De même qu’il appartient à la religion de rendre un culte à Dieu, de même, à un degré inférieur, il appartient à la piété de rendre un culte aux parents et à la patrie. » (Cf. Somme théologique, IIaIIae, Q.101, a. 1).
Il est donc très douteux d’opposer comme contradictoires l’exigence d’universalité de la foi catholique et le sentiment d’appartenance nationale. L’Eglise invite depuis toujours les chrétiens de chaque nation à être à la fois de bons chrétiens et de bons citoyens, tout en hiérarchisant ces obligations – cela va de soi.
Je précise qu’être un bon citoyen implique, dans cette perspective, non seulement un engagement militant dans la société, mais aussi une disposition intérieure, une attitude spirituelle : celle-ci est liée à la conscience d’une dette envers une communauté à qui nous devons d’être ce que nous sommes. Se sentir dans l’obligation de rendre son dû à celui à qui nous devons d’exister est précisément ce que Thomas d’Aquin entend par piété: c’est en ce sens qu’il y a une attitude de piété envers sa propre patrie comme il y a une piété filiale, et comme il y a, de manière éminente, une piété envers Dieu, qui est ce qu’on appelle proprement la religion: rendre à Dieu ce que nous lui devons (c’est-à-dire tout).
Sans doute la piété envers Dieu prévaut-elle infiniment sur la piété filiale ou le patriotisme, mais elle ne doit pas servir de prétexte à leur dénier tout valeur, bien au contraire…
Aux bons cathos qui pourraient se croire autorisés à être de mauvais Français…
J’attire votre attention sur les articles suivants du Catéchisme de l’Eglise catholique, à propos du Quatrième commandement (« Honore ton père et ta mère afin d’avoir longue vie sur la terre que Dieu te donne ») :
« Le quatrième commandement (…) s’étend enfin aux devoirs des citoyens à l’égard de leur patrie » (n° 2199).
« L’amour et le service de la patrie relèvent du devoir de reconnaissance et de l’ordre de la charité » (n° 2239).
C’est, au moins depuis saint Thomas d’Aquin, la doctrine commune de l’Eglise que le chrétien doit honorer sa patrie par un motif de piété :
« De même qu’il appartient à la religion de rendre un culte à Dieu, de même, à un degré inférieur, il appartient à la piété de rendre un culte aux parents et à la patrie. » (Cf. Somme théologique, IIaIIae, Q.101, a. 1).
Il est donc très douteux d’opposer comme contradictoires l’exigence d’universalité de la foi catholique et le sentiment d’appartenance nationale. L’Eglise invite depuis toujours les chrétiens de chaque nation à être à la fois de bons chrétiens et de bons citoyens, tout en hiérarchisant ces obligations – cela va de soi.
Je précise qu’être un bon citoyen implique, dans cette perspective, non seulement un engagement militant dans la société, mais aussi une disposition intérieure, une attitude spirituelle : celle-ci est liée à la conscience d’une dette envers une communauté à qui nous devons d’être ce que nous sommes. Se sentir dans l’obligation de rendre son dû à celui à qui nous devons d’exister est précisément ce que Thomas d’Aquin entend par piété: c’est en ce sens qu’il y a une attitude de piété envers sa propre patrie comme il y a une piété filiale, et comme il y a, de manière éminente, une piété envers Dieu, qui est ce qu’on appelle proprement la religion: rendre à Dieu ce que nous lui devons (c’est-à-dire tout).
Sans doute la piété envers Dieu prévaut-elle infiniment sur la piété filiale ou le patriotisme, mais elle ne doit pas servir de prétexte à leur dénier tout valeur, bien au contraire…
dimanche, février 14, 2010
La traversée des fontières
Trouvé sur le blog de PM Couteaux :
« Si vous traversez la frontière de l'Arabie Saoudite illicitement, vous serez emprisonné. Si vous traversez la frontière nord-coréenne illicitement, vous encourrez 12 ans de travail forcé. Si vous traversez la frontière cubaine illicitement, vous avez toutes chances de vous retrouver en prison avec le statut peu enviable de prisonnier politique. Si vous traversez la frontière afghane illicitement, vous êtes fusillé. Si vous traversez la frontière vénézuélienne illicitement, vous serez considéré comme un espion et jugé comme tel. Si vous traversez la frontière chinoise illicitement, on n’entendra plus jamais parler de vous. Si vous traversez la frontière française illicitement, votre sort sera tout différente. Vous trouverez : repas et bons d'alimentation, aide sociale, carte vitale et CMU, (puisque vous n’avez aucun revenu), un logement avec loyer payé par les services sociaux, école gratuite, et un travail si vous y tenez vraiment (au noir, donc de faible rapport mais dépourvu d’impôt) ; bientôt, vous pourrez voter -avec toutes nos excuses pour ne pas y avoir pensé plus tôt… »
« Si vous traversez la frontière de l'Arabie Saoudite illicitement, vous serez emprisonné. Si vous traversez la frontière nord-coréenne illicitement, vous encourrez 12 ans de travail forcé. Si vous traversez la frontière cubaine illicitement, vous avez toutes chances de vous retrouver en prison avec le statut peu enviable de prisonnier politique. Si vous traversez la frontière afghane illicitement, vous êtes fusillé. Si vous traversez la frontière vénézuélienne illicitement, vous serez considéré comme un espion et jugé comme tel. Si vous traversez la frontière chinoise illicitement, on n’entendra plus jamais parler de vous. Si vous traversez la frontière française illicitement, votre sort sera tout différente. Vous trouverez : repas et bons d'alimentation, aide sociale, carte vitale et CMU, (puisque vous n’avez aucun revenu), un logement avec loyer payé par les services sociaux, école gratuite, et un travail si vous y tenez vraiment (au noir, donc de faible rapport mais dépourvu d’impôt) ; bientôt, vous pourrez voter -avec toutes nos excuses pour ne pas y avoir pensé plus tôt… »
samedi, février 13, 2010
Ah, la fameuse gouvernance économique européenne ...
J'entends un chroniqueur distingué répéter comme un perroquet l'antienne sur le «manque de gouvernance économique européenne».
Décidément, ils sont cons ces chroniqueurs, à ce tarif là, moi aussi je peux passer à la télé.
Car enfin, c'est une formule totalement creuse, un concept sans substance : il n'y a pas de peuple européen, comment pourrait-il y avoir une gouvernance économique européenne ? Comment pourrait-on manquer d'une chimère ? Comment peut-on dire que la solution de nos problèmes est un rêve, assez laid d'ailleurs ?
C'est que le problème est mal posé. La question n'est pas : qu'est-ce que l'Europe, qui n'existe pas, doit faire ? La vraie question est : qu'est-ce que chaque pays de la zone euro doit faire ?
Et là, la situation s'éclaire.
Les PIGS doivent trouver des créanciers et voir ce qu'ils peuvent leur donner comme gage, établir une stratégie pour perdre le moins de liberté.
Vous me répondrez alors : «Mais si, l'Europe existe, puisque nous avons une monnaie commune. Nous devons donc nous concerter.» Foutaises !
L'Euro baisse ? Et alors ? Ca avantage notre industrie. En réalité, rien ne nous incite à avoir une politique commune.
L'Euro n'est pas un instrument économique mais un moyen politique artificiel de technocrates fous et apatrides pour forcer la main des peuples vers une utopique union.
Et l'artifice est en train de leur exploser à la figure : comme l'avaient prévu tous les économistes un tant soit peu compétents, l'Euro fait diverger les économies et éloignent les intérêts nationaux, donc les peuples.
Euro ou pas Euro, nous sommes en concurrence avec l'Allemagne et nous sommes en train de perdre.
Si l'Euro explose, nous serons renvoyés à nos problèmes. Et si l'Euro n'explose pas, nous serons aussi renvoyés à nos problèmes.
Ces problèmes ne s'exprimeront pas exactement de la même manière dans un cas et dans l'autre, mais ils seront au fond les mêmes : comment faire avec un pays où l'assistanat est un mode de vie pour un très grand nombre, où la population vieillit et où les vrais actifs sont déjà pressurés au maximum ?
Décidément, ils sont cons ces chroniqueurs, à ce tarif là, moi aussi je peux passer à la télé.
Car enfin, c'est une formule totalement creuse, un concept sans substance : il n'y a pas de peuple européen, comment pourrait-il y avoir une gouvernance économique européenne ? Comment pourrait-on manquer d'une chimère ? Comment peut-on dire que la solution de nos problèmes est un rêve, assez laid d'ailleurs ?
C'est que le problème est mal posé. La question n'est pas : qu'est-ce que l'Europe, qui n'existe pas, doit faire ? La vraie question est : qu'est-ce que chaque pays de la zone euro doit faire ?
Et là, la situation s'éclaire.
Les PIGS doivent trouver des créanciers et voir ce qu'ils peuvent leur donner comme gage, établir une stratégie pour perdre le moins de liberté.
Vous me répondrez alors : «Mais si, l'Europe existe, puisque nous avons une monnaie commune. Nous devons donc nous concerter.» Foutaises !
L'Euro baisse ? Et alors ? Ca avantage notre industrie. En réalité, rien ne nous incite à avoir une politique commune.
L'Euro n'est pas un instrument économique mais un moyen politique artificiel de technocrates fous et apatrides pour forcer la main des peuples vers une utopique union.
Et l'artifice est en train de leur exploser à la figure : comme l'avaient prévu tous les économistes un tant soit peu compétents, l'Euro fait diverger les économies et éloignent les intérêts nationaux, donc les peuples.
Euro ou pas Euro, nous sommes en concurrence avec l'Allemagne et nous sommes en train de perdre.
Si l'Euro explose, nous serons renvoyés à nos problèmes. Et si l'Euro n'explose pas, nous serons aussi renvoyés à nos problèmes.
Ces problèmes ne s'exprimeront pas exactement de la même manière dans un cas et dans l'autre, mais ils seront au fond les mêmes : comment faire avec un pays où l'assistanat est un mode de vie pour un très grand nombre, où la population vieillit et où les vrais actifs sont déjà pressurés au maximum ?
20 ans de la libération de Mandela
J'aime beaucoup Mandela, qui ne l'aime pas ?
Mais la question demeure : la prospérité de l'Afrique du Sud n'est elle pas uniquement due aux blancs ? Et la perte de pouvoir des blancs n'est-elle pas aussi le préliminaire au déclin de l'Afrique du Sud ?
Je connais mal ce pays et mon coté taquin anti-politiquement correct me fait me poser ce genre de questions.
Il est une autre hypothèse : les blancs étaient riches et les noirs pauvres, la mondialisation a aggravé cette scission de départ.
Entre ces deux explications, je ne sais pas choisir. Un de mes heureux lecteurs connaît-il l'Afrique du Sud ?
Mais la question demeure : la prospérité de l'Afrique du Sud n'est elle pas uniquement due aux blancs ? Et la perte de pouvoir des blancs n'est-elle pas aussi le préliminaire au déclin de l'Afrique du Sud ?
Je connais mal ce pays et mon coté taquin anti-politiquement correct me fait me poser ce genre de questions.
Il est une autre hypothèse : les blancs étaient riches et les noirs pauvres, la mondialisation a aggravé cette scission de départ.
Entre ces deux explications, je ne sais pas choisir. Un de mes heureux lecteurs connaît-il l'Afrique du Sud ?
Lee's lieutenants, a study in command (Douglas Southall Freeman)
C'est une des merveilles d'internet. Je cherchais un livre sur la guerre de sécession, j'ai trouvé un site plaisant et j'ai demandé des conseils à l'hôte. Puis, j'ai commandé, toujours sur internet.
Premier point, ce livre a été écrit avant le politiquement correct par un fils de soldat sudiste ; non pas qu'il soit politiquement incorrect, mais il n'y a pas de place pour le soupçon d'autocensure.
Deuxième point, j'ai choisi une version abrégée. Je ne le regrette pas : cette version est déjà bien conséquente.
Tout ceci étant dit, c'est un livre remarquable.
La perspective est étrange parce qu'elle ne s'intéresse qu'au commandement, mais l'auteur maîtrise tellement cette époque dans ses moindres détails qu'il en devient vite passionnant.
Premier point, ce livre a été écrit avant le politiquement correct par un fils de soldat sudiste ; non pas qu'il soit politiquement incorrect, mais il n'y a pas de place pour le soupçon d'autocensure.
Deuxième point, j'ai choisi une version abrégée. Je ne le regrette pas : cette version est déjà bien conséquente.
Tout ceci étant dit, c'est un livre remarquable.
La perspective est étrange parce qu'elle ne s'intéresse qu'au commandement, mais l'auteur maîtrise tellement cette époque dans ses moindres détails qu'il en devient vite passionnant.
mercredi, février 10, 2010
Darwinisme, créationnisme et structuralisme
Un article de Jean Staune a déclenché les foudres des abonnés du Monde. Pensez donc : il remettait en cause le darwinisme.
C'est toujours la même histoire, comme la complexité est incompréhensible au plus grand nombre, on sort de l'incertitude et de l'incompréhension à coups d'attitude religieuse.
Petit récapitulatif :
> darwinisme: l'évolution est le fruit du hasard et de la sélection naturelle.
> créationnisme : l'évolution est le fruit d'un «dessein intelligent».
> structuralisme : l'évolution est le fruit du hasard et de la sélection mais dans des possibilités restreintes par les structures, les lois de la nature. Par exemple, il a été démontré que sur n'importe quelle planète ayant une pesanteur de l'ordre de grandeur de la terre, un animal de la taille d'un gros mammifère à six pattes était fort improbable. Il est donc fort improbable qu'une évolution différente de celle qu'on connait soit possible.
Je ne maîtrise pas ce sujet, je me renseigne.
C'est toujours la même histoire, comme la complexité est incompréhensible au plus grand nombre, on sort de l'incertitude et de l'incompréhension à coups d'attitude religieuse.
Petit récapitulatif :
> darwinisme: l'évolution est le fruit du hasard et de la sélection naturelle.
> créationnisme : l'évolution est le fruit d'un «dessein intelligent».
> structuralisme : l'évolution est le fruit du hasard et de la sélection mais dans des possibilités restreintes par les structures, les lois de la nature. Par exemple, il a été démontré que sur n'importe quelle planète ayant une pesanteur de l'ordre de grandeur de la terre, un animal de la taille d'un gros mammifère à six pattes était fort improbable. Il est donc fort improbable qu'une évolution différente de celle qu'on connait soit possible.
Je ne maîtrise pas ce sujet, je me renseigne.
mardi, février 09, 2010
La France décadente
C'est à des petits signes comme cela qu'on sent une décadence :
La chaîne TF1 proposait [dimanche] soir 'Le Corniaud' de Gérard Oury avec Bourvil et Louis de Funès. TF1 indique que le film a réuni 6,7 millions de téléspectateurs et 26,3% de pda, 27,4% de pda sur les femmes de moins de 50 ans RdA (responsables des achats).
Les enfants étaient particulièrement présents au rendez-vous de ce classique de la comédie avec 49,6% de pda sur les 4/14 ans.
Que foutent devant la télévision un dimanche soir des enfants de 4 à 14 ans alors qu'il y a école le lendemain ?
La chaîne TF1 proposait [dimanche] soir 'Le Corniaud' de Gérard Oury avec Bourvil et Louis de Funès. TF1 indique que le film a réuni 6,7 millions de téléspectateurs et 26,3% de pda, 27,4% de pda sur les femmes de moins de 50 ans RdA (responsables des achats).
Les enfants étaient particulièrement présents au rendez-vous de ce classique de la comédie avec 49,6% de pda sur les 4/14 ans.
Que foutent devant la télévision un dimanche soir des enfants de 4 à 14 ans alors qu'il y a école le lendemain ?
dimanche, février 07, 2010
Appel au peuple : l'aveuglement des élites
Les «Conti» viennent d'être presque acquittés de leur saccage de préfecture, sous la pression des élites, pour qui un ouvrier en colère ne saurait être un vandale.
Cette légitimation de la violence, déjà acquise pour les agriculteurs et les «jeunes» (c'est-à-dire les voyous arabes ou africains) est suicidaire.
Je m'interroge sur l'aveuglement des élites, sur ses causes.
Votre avis ?
Cette légitimation de la violence, déjà acquise pour les agriculteurs et les «jeunes» (c'est-à-dire les voyous arabes ou africains) est suicidaire.
Je m'interroge sur l'aveuglement des élites, sur ses causes.
Votre avis ?
vendredi, février 05, 2010
Cannabis et héroïne banalisés, cocaïne en hausse
Les rapports sur la drogue en France, et plus généralement en occident, sont terrifiants, mais pas étonnants.
J'y vois la conjonction de plusieurs phénomènes profonds, psychologiques, sociaux et économiques :
> les enfants ne sont plus éduqués, au sens le plus psychologique de l'éducation, c'est-à-dire apprendre à accepter les frustrations d'une vie qui se termine par la mort. Aujourd'hui, les enfants sont traités par leurs parents comme le centre du monde, ce qui est un mensonge éhonté (attitude qui n'empêche pas les parents de dénier à leurs enfants des choses élémentaires, comme une famille stable). Il est compréhensible que lorsqu'ils découvrent à l'adolescence qu'on leur a menti et qu'ils ne sont pas du tout des petits maîtres tout-puissants, ça leur fasse un choc au point que beaucoup se droguent.
> la société est de plus en plus déstructurée, encadrant de moins en moins explicitement les individus (les barrières implicites, comme celles du politiquement correct, sont stressantes car floues), les soumet à de fortes incertitudes, déstabilisantes pour les esprits mal armés. Et, comme d'autre part, cette lacune d'encadrement facilite l'usage de drogues, la boucle est bouclée.
> enfin, il y a l'aspect économique : la drogue rapporte une fortune, fait même vivre des quartiers entiers avec la complaisance de des Etats qui croient ainsi acheter la «paix sociale» (ce qui est un véritable manquement à leurs devoirs - c'est pourtant la politique menée à La Courneuve ou à Kaboul). Il est donc bien humain que des individus mettent leur ingéniosité et leur absence de scrupules à organiser ce trafic.
Comme la dénatalité ou notre misère artistique, la drogue est un symptome de notre décadence.
J'y vois la conjonction de plusieurs phénomènes profonds, psychologiques, sociaux et économiques :
> les enfants ne sont plus éduqués, au sens le plus psychologique de l'éducation, c'est-à-dire apprendre à accepter les frustrations d'une vie qui se termine par la mort. Aujourd'hui, les enfants sont traités par leurs parents comme le centre du monde, ce qui est un mensonge éhonté (attitude qui n'empêche pas les parents de dénier à leurs enfants des choses élémentaires, comme une famille stable). Il est compréhensible que lorsqu'ils découvrent à l'adolescence qu'on leur a menti et qu'ils ne sont pas du tout des petits maîtres tout-puissants, ça leur fasse un choc au point que beaucoup se droguent.
> la société est de plus en plus déstructurée, encadrant de moins en moins explicitement les individus (les barrières implicites, comme celles du politiquement correct, sont stressantes car floues), les soumet à de fortes incertitudes, déstabilisantes pour les esprits mal armés. Et, comme d'autre part, cette lacune d'encadrement facilite l'usage de drogues, la boucle est bouclée.
> enfin, il y a l'aspect économique : la drogue rapporte une fortune, fait même vivre des quartiers entiers avec la complaisance de des Etats qui croient ainsi acheter la «paix sociale» (ce qui est un véritable manquement à leurs devoirs - c'est pourtant la politique menée à La Courneuve ou à Kaboul). Il est donc bien humain que des individus mettent leur ingéniosité et leur absence de scrupules à organiser ce trafic.
Comme la dénatalité ou notre misère artistique, la drogue est un symptome de notre décadence.
mercredi, février 03, 2010
La grossesse, une maladie grave
La grossesse, une maladie grave
Que l'avortement soit considéré comme un droit me met assez mal à l'aise, mais, bon, je l'admets.
En revanche, qu'on cherche à étendre au maximum l'usage de ce droit, à en faire la promotion, ça me semble un signe d'immoralité manifeste, de pourrissement intellectuel, ça pue le cadavre civilisationnel.
Je me souviens d'un de mes professeurs, pas particulièrement droitier, qui m'avait confié, à ma grande surprise : «On critique les génocides du passé. Mais nous passerons peut-être aux yeux de nos descendants pour des bourreaux de rembourser 200 000 avortements par an.»
C'était il y a quinze ans. J'avais été interloqué, ça arrivait dans la conversation comme un cheveu sur la soupe. Je comprends, avec le recul, que ça devait le travailler.
Encore jeune, je n'avais pas mis en question ce droit à l'avortement. Aujourd'hui, je n'ai plus cette inconscience.
En tout cas, tout cela va très bien dans la mentalité soixante-huitarde des vieux qui nous gouvernent : «Jouir sans entraves», et quelles entraves plus lourdes que les enfants ?
Que l'avortement soit considéré comme un droit me met assez mal à l'aise, mais, bon, je l'admets.
En revanche, qu'on cherche à étendre au maximum l'usage de ce droit, à en faire la promotion, ça me semble un signe d'immoralité manifeste, de pourrissement intellectuel, ça pue le cadavre civilisationnel.
Je me souviens d'un de mes professeurs, pas particulièrement droitier, qui m'avait confié, à ma grande surprise : «On critique les génocides du passé. Mais nous passerons peut-être aux yeux de nos descendants pour des bourreaux de rembourser 200 000 avortements par an.»
C'était il y a quinze ans. J'avais été interloqué, ça arrivait dans la conversation comme un cheveu sur la soupe. Je comprends, avec le recul, que ça devait le travailler.
Encore jeune, je n'avais pas mis en question ce droit à l'avortement. Aujourd'hui, je n'ai plus cette inconscience.
En tout cas, tout cela va très bien dans la mentalité soixante-huitarde des vieux qui nous gouvernent : «Jouir sans entraves», et quelles entraves plus lourdes que les enfants ?
lundi, février 01, 2010
Une superbe attaque contre Sarkozy
George Pompidou ou la langue française au pouvoir
Ce billet où le nom de Sarkozy n'est pas cité s'avère pourtant, par sa finesse, une des attaques les plus dévastatrices que j'ai lues contre l'occupant actuel du trône présidentiel.
Nos gauchistes, qui se complaisent dans des procédés grossiers et caricaturaux (traiter Sarkozy de fasciste ! C'est digne d'adolescents prépubères), devraient en prendre la graine.
Le prétexte en est l'opposition de George Pompidou à l'abattage par l'administration des arbres bordant les routes françaises.
Nous nous rejoignons : ces abattages, sous un faux prétexte de sécurité routière, m'ont toujours été un crève-coeur. En réalité, ce que l'administration éradique, c'est l'humanité, le temps qui passe, les générations qui se succèdent, tout ce qui a, sans sa permission, c'est-à-dire de manière intolérable, existé avant elle.
La lettre de Pompidou est superbe, un modèle du genre. Une main de fer (hélas impuissante contre l'administration) dans un gant de velours.
Maintenant que le débat sur l'identité nationale s'éteint, on notera cette phrase :
«La France n'est pas faite uniquement pour permettre aux Français de circuler en voiture, et, quelle que soit l'importance des problèmes de sécurité routière, cela ne doit pas aboutir à défigurer son paysage.»
Je suis heureux de constater que je ne suis pas seul à penser que la France ne peut se réduire à l'assemblage des vœux et des pulsions de Français disparates.